Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.
Vous n'êtes pas identifié.
Oui Sandy, je crois que tu te trompes
L'époque ou le franc était librement "négociable" sur les marchés n'est pas si loin, et je n'ai pas le souvenir que c'était la catastrophe économique à cette époque (en tous cas, moins que maintenant).
Il est probable que la position d'équilibre du franc, si nous quittions seuls l'euro (mais je préfère néanmoins un euro "modifié" dans le sens d'un euro "monnaie commune" mais qui ne doit pas nécessairement réunir tous les pays de la zone euro actuelle) serait de l'ordre de 0,9 FF pour 1 € donc une dévaluation FF-Euro de 10% (l'idéal étant aussi 1FF = 1 USD)
Il ne faut pas oublier que les seuls appels aux marchés de devises (monnaies de réserves : dollars, euro, yen, francs suisses) dont nous avons réellement besoin sont en fait limités à environ 50 Md€ par an (solde des balances : http://postjorion.wordpress.com/2010/07 … la-france/ ) et que ca s'arrangera en réindustrialisant et en "protégeant" par quelques droits de douane ou TVAS. Nous pouvons très bien "monétiser" toute la monnaie dont nous avons besoin "en interne", et les débiteurs de la dette publique (qui sont des "privés", pas des Banques Centrale ni des commerçants avec qui nous aurions à faire pour les importations) négocieront...
Mais dans la réalité de ce qui va advenir, je ne pense pas que nous ayons besoin de quitter seul l'euro: il aura explosé avant...
Hors ligne
AJH vous n'avez pas très bien compris mes propos je pense.
Je ne dis pas que le retour au franc conduirait à une catastrophe économique en soi.
Je me place dans le cas où un gouvernement révolutionnaire accèderait au pouvoir. J'entends par là un gouvernement qui menaçerait vraiment les intérêts et les pouvoirs de l'oligarchie dominante.
Et vous conviendrez avec moi que nous n'avons jamais été dans un tel contexte jusqu'à présent.
Je dis qu'en cas de retour au franc, objectivement, nous permettons à cette oligarchie financière, d'utiliser notre monnaie pour nous mettre à genou financièrement tandis que rester dans l'euro nous protège contre une telle attaque.
Et je pense que si c'est un gouvernement révolutionnaire qui accède au pouvoir, il est probable que c'est ce qu'ils feront, parce qu'il est certain qu'ils ne se laisseront pas faire.
Hors ligne
Sandy a écrit:
Bonjour, je crains que pour un gouvernement révolutionnaire il ne soit pas prioritaire de sortir de l'euro.
Il me semble, mais je l'ai dit plein de fois, que c'est du système monétaire actuel qu'il faut sortir, pas de l'€uro. Les anglais avec leur £ ou les ricains avec leur $ ne sont pas mieux lotis. Sortir de l'€uro ne simplifie en rien la sortie du système monétaire. Arrêtez de bassiner avec "la loi du 3 janvier 1973 vs article 123 du traité de Lisbonne". La Banque d'Angleterre - pas dans l'€uro mais dans l'UE donc soumis au même traité - ne se gêne pas pour acheter la dette de l'Etat en faillite qui sauve son système financier.
Quant au gouvernement révolutionnaire, je ne vois que Marine LePen qui dise des choses valides, mais attendez-vous à des remous.
La Hongrie et son gouvernement - pas dans l'€uro mais dans l'UE - envoient bouler le FMI, taxent les banques et nationalisent les fonds de pension. C'est la volonté politique qui est en question, pas les détails des textes.
Hors ligne
Zolko a écrit:
Sandy a écrit:
Bonjour, je crains que pour un gouvernement révolutionnaire il ne soit pas prioritaire de sortir de l'euro.
Il me semble, mais je l'ai dit plein de fois, que c'est du système monétaire actuel qu'il faut sortir, pas de l'€uro. Les anglais avec leur £ ou les ricains avec leur $ ne sont pas mieux lotis. Sortir de l'€uro ne simplifie en rien la sortie du système monétaire. Arrêtez de bassiner avec "la loi du 3 janvier 1973 vs article 123 du traité de Lisbonne". La Banque d'Angleterre - pas dans l'€uro mais dans l'UE donc soumis au même traité - ne se gêne pas pour acheter la dette de l'Etat en faillite qui sauve son système financier.
Quant au gouvernement révolutionnaire, je ne vois que Marine LePen qui dise des choses valides, mais attendez-vous à des remous.
La Hongrie et son gouvernement - pas dans l'€uro mais dans l'UE - envoient bouler le FMI, taxent les banques et nationalisent les fonds de pension. C'est la volonté politique qui est en question, pas les détails des textes.
Zolko
Je vous ai répondu sur "postjorion"
On a signé le Traité de Maastricht et de Lisbonne sans demander de dérogation (comme l'UK)
Comment on fait maintenant pour dire: l'article 123 ne s'applique pas à nous, et bien que nous soyons dans la zone euro "?
Mais ceci dit, un gouvernement vraiment de gauche aurait je pense des choses à faire sans pour autant quitter l'U.E.
Mais il faut quitter la zone euro SI on n'arrive pas à la transformer
Hors ligne
AJH a écrit:
On a signé le Traité de Maastricht et de Lisbonne sans demander de dérogation (comme l'UK)
Comment on fait maintenant pour dire: l'article 123 ne s'applique pas à nous, et bien que nous soyons dans la zone euro "?
Bonne question, merci de l'avoir posé. Je ne sais pas si, techniquement, la Banque de France peut acheter la dette de l'Etat français avec de l'argent créée (= monétisation de la dette). Il me semble que seule la BCE a cette possibilité.
Mais, je crois bien qu'il y a un trou de souris, et ça fait longtemps que j'y pense : les billets physiques sont, eux, j'en suis sûr, imprimés par les banques nationales. Donc, la Banque de France pourrait imprimer des valises containers de billets tout neufs, et acheter des bons du Trésor Public avec ça. Bien-sûr, la BCE ne sera pas contente. La question devient alors: qui gouverne la France ?
Zolko a écrit:
C'est la volonté politique qui est en question, pas les détails des textes.
Si j'étais président (votez pour moi) je demanderais à la BdF d'imprimer des billets pour des milliards, en échange de "IOY". Si elle le fait pas, j'envoie les chars. Et j'emmerde l'UE. D'ailleurs, si j'étais président de la France, j'envahirais le Luxembourg et Monaco manu military.
Hors ligne
Zolko a écrit:
Bonne question, merci de l'avoir posé. Je ne sais pas si, techniquement, la Banque de France peut acheter la dette de l'Etat français avec de l'argent créée (= monétisation de la dette). Il me semble que seule la BCE a cette possibilité.
Ni la BdF ni la BCE ne peuvent acheter directement des titres de dette publique des administrations; elles ne peuvent que racheter - ou prendre en pension - des obligations sur le marché secondaire
'Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des Etats membres, ci-après dénommées "banques centrales nationales", d'accorder des découverts ou tout autre type de crédits aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales,aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.''
Pour les billets, c'est quand même beaucoup plus simple de dire que "si........ on quitte l'euro!"
Dernière modification par AJH (07-01-2011 17:06:06)
Hors ligne
AJH a écrit:
Pour les billets, c'est quand même beaucoup plus simple de dire que "si........ on quitte l'euro!"
Sauf que quitter l'€uro ne résout rien. Il faut ensuite enclencher la monétisation de la dette, alors que le pays est en pleine re-organisation pour changer de monnaie. Pas sûr que ça soit plus simple. Imprimer des billets est immédiat, et se fait avec les outils actuels.
Hors ligne
Mais on ne peut pas imprimer des billets ... c'est la négation de tous nos engagements vis à vis de la BCE et de l'UE et c'est du faux monnayage (seule la BCE porte les billets "euros" au passif de son bilan); nous serions immédiatement montrés du doigt et éjectés sans panache de la zone euro...
Il suffit de dire " à partir de maintenant nous ne tiendrons plus compte de l'article 123 et à partir du mois prochain nous financerons directement le trésor Public du montant des intérêts de la dette et de nos investissements nécessaires pour la survie de la nation" et ainsi forcer les autres à négocier ou à nous éjecter...
Dernière modification par AJH (07-01-2011 19:26:49)
Hors ligne
Bonjour, concernant l'application des traités et les verrous mis en place, nous défendons l'idée de la désobéissance aux traités avec plusieurs arguments.
D'abord celui de la légitimité du traité, ayant été voté sans les peuples, et même contre l'avis du peuple français qui l'avait rejeté 2 ans plus tôt par référendum, et si on nous conteste cet argument nous serions prêts à organiser un nouveau référendum pour prouver que la légitimité n'est pas du côté des traités mais de la nôtre. Ce qui est imparable.
De plus nous pourrions invoquer le compromis du luxembourg, il parrait que c'est une jurisprudence encore en vigueur qui peut permettre de se déroger aux règles des traités si elles sont contraires à notre intérêt national.
Enfin, nous avons la jurisprudence des gouvernements européens pendant la crise en 2008/2009 qui ont invoqué le cas de force majeure pour déroger temporairement à certaines règles des traités, pour sauver les banques, pour faire des plans de relance etc ...
A noter qu'il n'existe aucune procédure d'exclusion, ce serait de toute façon indéfendable politiquement auprès des peuples, donc cela ne peut que mener à l'ouverture de négociations, tendues certes, mais ne soyons pas naïfs pour croire que quoi que ce soit puisse changer sans aller au rapport de force et sans renverser la table.
Dernière modification par Sandy (08-01-2011 13:44:17)
Hors ligne
Oui Sandy, je suis d'accord et j'approuve totalement cette idée de désobéissance aux Traités.
C'est la raison pour laquelle je propose que nous disions " à partir de maintenant nous ne tiendrons plus compte de l'article 123 et à partir du mois prochain nous financerons directement le Trésor Public du montant des intérêts de la dette et de nos investissements nécessaires pour la survie de la nation"
C'est bien "renverser la table"
Hors ligne
Ca c'est clair c'est renverser la table ^^
Hors ligne
Imprimer des euros
La BCE peut le faire, personne d'autre.
D'autre part, si toutes les parties à un traité sont unanimes pour décider de ne pas appliquer ou d'appliquer différemment les dispositions d'un traité, on doit considérer que le traité a été modifié en conséquence même si le texte n'a pas été formellement amendé. S'il y a accord unanime, ou consensus (ce qui est techniquement un peu différent mais revient au même), la BCE peut donc racheter ce qu'elle veut à qui elle veut et imprimer tous les euros qu'elle veut.
Ne faisons pas les traités plus méchants qu'ils ne sont !
Quant à l'idée farferlue que la France pourrait imprimer ses euros pour relancer l'économie ou éponger ses dettes, elle repose sur un non-dit : que seul la France agirait ainsi.
En effet, qu'en penseriez-vous si la Grèce, l'Irlande, le Portugal et l''Espagne décidaient unilatéralement de faire fonctionner la planche à billets nationale pour imprimer des euros (c'est-à-dire de la monnaie française) ? Vous croyez que ça ferait l'affaire de la France, des Français, et de l'économie française ?
Un peu de sérieux : il y a des limites même aux hypothèses économiques et monétaires ! JR
Dernière modification par Jacques Roman (10-01-2011 05:40:44)
Hors ligne
Zolko a écrit:
Donc, la Banque de France pourrait imprimer des valises containers de billets tout neufs, et acheter des bons du Trésor Public avec ça. Bien-sûr, la BCE ne sera pas contente.
Si l'impression des euros est techniquement du ressort des Banques Centrales Nationales, de part les traités illégitimement adoptés, la décision d'imprimer des euros, est actuellement à la charge de la BCE et non à la charge de chaque banque centrale. Si chacun imprime selon son bon vouloir des euros, sans coordination, c'est encore une raison de plus d'abandonner l'euro. Autant retrouver sa monnaie, monétiser, réindustrialiser, arrêter le démantèlement du CNRS, transférer le budget de l'ANR vers le CNRS et faire repartir les investissements de recherche et de développement.
Démantèlement du CNRS… …
Les difficultés de la réindustrialisation de la France…
Dernière modification par gilles (11-01-2011 09:12:00)
Hors ligne
Jacques Roman a écrit:
Imprimer des euros
La BCE peut le faire, personne d'autre.
Actuellement il me semble que ce sont les banques centrales nationales qui le font. Donc techniquement il n'y a rien qui empêche qu'un pays décide de le faire sans autorisation de la BCE et des autres pays. Ca risque de facher tout le monde mais en même temps c'est le meilleur moyen pour les obliger à négocier.
D'autre part, si toutes les parties à un traité sont unanimes pour décider de ne pas appliquer ou d'appliquer différemment les dispositions d'un traité, on doit considérer que le traité a été modifié en conséquence même si le texte n'a pas été formellement amendé.
En l'occurence c'est un problème de légitimité. C'est un fondement républicain et le fondement de l'état de droit, la loi s'applique à tous et personne n'est au dessus de la loi. A partir du moment où ceux qui écrivent la loi décident qu'ils peuvent ignorer la loi quand bon leur semble, on régresse en ce qui nous concerne au niveau civilisationnel de 200 ans au niveau de l'ancien régime où la loi s'appliquait à tous sauf au roi et à sa cour qui les ignoraient selon que cela les arrangeait.
C'est exactement ce qu'il s'est passé pendant la crise. Les gouvernements n'ont pas à écrire des lois déjà, c'est la première cause d'illégitimité. Et encore moins à ignorer les lois quand bon leur semble, à moins qu'ils considèrent ces lois illégitimes évidemment, mais dans ce cas là ça la fout mal quand c'est eux même qui les ont mis en place.
S'il s'agissait de véritables traités ne relevant que d'une compétence exécutive, vous auriez raison, et il est évident que vous réduisez la situation à celle-ci. Et vous vous trompez.
Car en l'occurence, ces "traités européens" sont des textes qui relèvent d'une compétence constituante ( ils transferent une partie de la souveraineté du peuple vers des institutions européennes ) et ne devraient pas pouvoir être modifiés sans l'accord du souverain, c'est à dire le peuple.
Il est donc anti-démocratique que des gouvernements s'entendent pour ignorer les dispositions des traités sans l'accord du peuple.
( Ils l'ont fait même s'en l'accord des parlements nationnaux ! )
Quant à l'idée farferlue que la France pourrait imprimer ses euros pour relancer l'économie ou éponger ses dettes, elle repose sur un non-dit : que seul la France agirait ainsi.
En effet, qu'en penseriez-vous si la Grèce, l'Irlande, le Portugal et l''Espagne décidaient unilatéralement de faire fonctionner la planche à billets nationale pour imprimer des euros (c'est-à-dire de la monnaie française) ? Vous croyez que ça ferait l'affaire de la France, des Français, et de l'économie française ?
Nous dirions qu'il faut que toute l'europe puisse faire pareil, mais que ce pouvoir soit controlé pour éviter les abus, et donc qu'il faudrait mettre en place un pacte de stabilité et des règles pour encadrer ce pouvoir et le limiter.
Bref qu'il faut modifier le traité et négocier.
Qu'un seul pays le fasse de manière unilatéral n'est évidemment pas acceptable pour les autres pays. C'est là tout l'intérêt, cela oblige les autres pays à négocier.
C'est plus globalement ce qui se passe quand quelqu'un ne veut pas t'obéir mais que tu ne peux pas l'ignorer, t'es obligé de négocier.
Hors ligne
Dernière modification par gilles (11-01-2011 10:58:37)
Hors ligne
"Imprimer des euros"
Dans le contexte de notre débat, ça signifie "décider d'imprimer des euros". Cette décision est prise par la BCE seulement. Pour ce qui est de l'opération technique d'impression, elle peut être confiée aux ateliers des banques centrales ou même à une société privée : ça ne changera rien à l'affaire.
Il est évident qu'aucun atelier ne peut imprimer d'euros sans l'autorisation de la BCE - sinon, ce serait de la fausse monnaie. JR
Hors ligne
Jacques Roman a écrit:
"Imprimer des euros"
Dans le contexte de notre débat, ça signifie "décider d'imprimer des euros". Cette décision est prise par la BCE seulement. Pour ce qui est de l'opération technique d'impression, elle peut être confiée aux ateliers des banques centrales ou même à une société privée : ça ne changera rien à l'affaire.
Il est évident qu'aucun atelier ne peut imprimer d'euros sans l'autorisation de la BCE - sinon, ce serait de la fausse monnaie. JR
Qu'est ce qui philosophiquement légitimise un organisme comme la BCE à décider à la place d'un peuple souverain et de ses représentants des besoins en monnaie de leur économie et aussi à quoi doit servir cette monnaie ?
La seule source de légitimité n'est elle pas justement le peuple ?
Dernière modification par Sandy (12-01-2011 20:36:08)
Hors ligne
Dernière modification par gilles (04-03-2011 12:44:31)
Hors ligne
Le débat est devenu si squelettique sur notre site que nous en sommes réduits à reproduire les articles publiés ailleurs. Dommage. JR
Hors ligne
Bien sur, c'est dommage. Vous avez un miroir à proximité? Vous verriez la poutre tout autant que les pailles.
Hors ligne
Jacques,
- C'est peut-être simplement une période.
- C'est fatigant d'être à fond tout le temps.
- Ce n'est déjà pas si mal de se tenir informé de façon ciblée et libre. Moi, je trouve plein d'infos utiles dans les liens signalés ici.
- Peut-être qu'on se connaît mieux, entre habitués, et qu'on sait à quoi s'attendre, tant qu'on n'a pas de grain à moudre vraiment nouveau. Ce qui suggère de s'économiser, un peu. En attendant.
- Je suis en train de lire plusieurs livres (sur la Réserve fédérale et sur le "politiquement correct") qui m'incitent à remodeler sensiblement ma vision du monde. Je finirai bien par vous en parler. Et ça bardera sans doute un peu plus que maintenant
Amicalement.
Étienne.
Hors ligne
Non mais vous abusez JR, c'est à vous de nous proposer un truc crédible pour organiser des élections honnêtes. Votre idée de vote à tous les étages ne nous convient pas, parce que c'est trop compliqué : on se retrouve avec les représentants des représentants des représentants, et les pauvres candidats ont peut-être une vie de famille, ils ont en tous les cas autre chose à foutre qu'à aller faire les marioles dans leur commune, puis dans leur canton, puis dans dans leur département et j'en passe. Au plaisir de vous lire sur le fil ad-hoc.
Hors ligne
Et puis bon Zolko a des choses passionnantes à raconter sur l'indépendance des médias, puisqu'il a lu dans la langue originale la loi hongroise qui a fait couler beaucoup d'encre... chez ceux qui ne l'ont pas lue.
Hors ligne
Bon beo (10070), où est donc passé Zolko ? Qu'il nous donne des informations en exclusivité !
Une exclusivité, c'est chez Jorion en ce moment. Extraits du dernier article de François LECLERC :
Le sauvetage de l’euro n’a pas eu lieu : hier, par la voix de son ministre des finances, Wolfgang Schäuble, l’Allemagne a jeté l’éponge. M. Schäuble a dit qu’il n’y avait aucune urgence et qu’on pouvait réfléchir posément à la mise au point d’une nouvelle stratégie. Une autre manière de dire : « Advienne que pourra ! »[…]
Que va-t-il se passer maintenant ? L’effet domino va suivre son cours et les pays en faillite restructureront leur dette. Les banques allemandes et françaises encaisseront la décote de la dette grecque ; les banques britanniques et néerlandaises, la décote de la dette irlandaise ; les banques espagnoles encaisseront la décote de la dette portugaise – la goutte qui fera déborder le vase en ce qui les concerne, et ainsi de suite, car chacun doit de l’argent à tous les autres. Il faudra avoir le cœur bien accroché dans le secteur bancaire. Les banques allemandes prendront un sacré coup mais on a dû faire les comptes à Berlin, et le calcul est facile à faire : sauver les banques allemandes coûtera toujours moins cher que de sauver toutes les banques de la zone euro plus la dette souveraine de tous les pays dont elles relèvent. Au bout du compte, la notation AAA de l’Allemagne devrait en sortir indemne, alors que si elle s’engageait dans les jours qui viennent à sauver l’Espagne (dont coût à vue de nez, 950 milliards d’euros, soit davantage que le montant actuel de la cagnotte européenne : les 750 milliards du Fonds Européen de Stabilité Financière), la notation de son risque de crédit serait menacée.
Hier, la zone euro a basculé officiellement dans le chacun pour soi.[…]
Source : http://www.pauljorion.com/blog/?p=20559
Dernière modification par gilles (19-01-2011 18:14:57)
Hors ligne
La situation de l'euro
Gilles (10076) :
Pourquoi ne pas prendre M. Schäuble au mot ?
Il n'a pas "jeté l'éponge" : il a seulement dit, si j'ai bien compris, que rien ne pressait. Et en effet, rien ne presse, même si certains (États et particuliers) qui souhaitent ardemment la chute de l'euro parlent de son "sauvetage" dans l'espoir d'aider à provoquer parun effet d'annonce la catastrophe qu'ils souhaitent...
La situation de l'euro s'est nettement rétablie pour les raisons suivantes :
– mise sur ped du fonds de stabilisation approvisionné à hauteur effective de 450 milliards d'euros avec disponibilité de 400 milliards supplémentaires, en attendant un éventuel doublement ;
– gouvernance financière européenne en perspective ;
– succès relatif des obligations espagnoles et portugaises ;
– déclarations des Chinois et des Japonais, premiers détenteurs de devises du monde, selon lesquelles ils sont preneurs d'obligations en euros ;
– entretiens Obama-Hu Jin Tao au cours desquels les Chinois ont signifié aux Américains que l'ère de l'hégémonie du dollar était terminée, au moment même (ce n'est pas un hasard) où les Français, qui ont la présidence des G8/G20, proposent avec insistance de réformer le système monétaire international
– possibilité d'utiliser l'arme massue de la planche à billets européenne,sous laforme d'achats d'obligations d'État en euros, maintenant que le tabou sur ce point a été levé.
Tout ça devrait quand même donner à réfléchir aux spéculateurs, non ?
Il y aurait d'autres choses à faire. Imiter les Chinois, par exemple, et créer une agence de notation européenne, à défaut d'interdire les agences de notation privées, armes de la spéculation et des intéréts géostratégiques de certains États. L'évaluation de la situation financière des États devrait être réservée aux organisations internationales compétentes. Les trois grandes agences de notation privées qui fonctionnent actuellement sont dévouées par nature aux intérêts de la finance mondialisée. JR
Dernière modification par Jacques Roman (20-01-2011 00:54:45)
Hors ligne
Désolé Jacques, mais si l'euro peut être maintenu en vie grâce à l’acharnement thérapeutique et avec l'aide de la dictature chinoise peut-être, mais très peu pour moi.
Hors ligne
Gilles :
Pare que vous croyez vraiment que la dictature chinoise ne soutiendrait pas le franc aussi bien que l'euro ?
En matière de monnaie, il n'y a qu'une loi : celle de l'offre et de la demande. Comme vous le savez, le dollar se soutient depuis les années 1970 au moins par ce que vous appelez des "mesures thérapeutiques", et je crois qu'il ne risque pas encore de disparaître. JR
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Bonjour Gilles,
je suis plus circonspect quant aux conséquences de cette réforme constitutionnelle. D'abord, que l'on cesse de dépendre de créanciers me paraît sain. Que l'on doive choisir en conséquence les secteurs de dépense plutôt que d'emprunter pour satisfaire tout le monde me semble pouvoir réanimer le débat politique national et international: dans le cadre d'un budget équilibré, la victoire des uns se ferait instantanément aux dépens des autres, la notion de classe sociale pourrait donc reprendre sens et les programmes politiques retrouver du sens social. Enfin, abandonner l'idée que tout est possible pour les états du nord ne me paraît pas un mal et devrait nous rendre un peu moins cyniques et arrogants sur la scène internationale. Quant à l'UE, elle incarnera encore mieux dans ce contexte l'éminence grise d'où provient le mal, stigmatisera les mécontentements et deviendra un véritable enjeu de la politique nationale. Mais je rêve peut-être.
Hors ligne
Bonjour Déhel, content de te relire. Je n'avais pas vu les choses comme tu les vois. En effet, finalement cela peut être intéressant, cette autonomie financière et cette clarté des des débats.
Mais il m'apparaît maintenant une nuance à l'esprit, nous ( collectivement par l'intermédiaire du budget de l'État ) pouvons être à l'équilibre sans cesser d'emprunter.
Je ne suis pas comptable, mais je vais essayer de me dépatouiller avec quelques chiffres pour étayer mon affirmation.
Année 20XX
Ressources :
— Ressources de l'État ( impôts, taxes, redevances etc …)
1000
— Somme mise à disposition par un emprunt avec intérêts
150
Dépenses :
— Dépenses de fonctionnement et d'investissement
1130
— Intérêts de remboursement de l'emprunt de 150
20
Les ressources et les dépenses sont équilibrées pour un montant de 1150 pour l'année 20XX. C'est une vision statique sur une année, l'année suivante ( 20XX +1 ), sans nouvel emprunt, en supposant que les ressources restent à 1000, il faudra dépenser nettement moins ( 1000-20 = 980), donc il y a une incitation politique pour ne mécontenter personne à court terme, de reprendre un autre emprunt pour pouvoir dépenser autant sans augmenter les impôts. Donc nos « représentants » risquent de reprendre un emprunt de 150 et les intérêts de remboursement passent à 40.
Il me semble qu'en dynamique cumulée sur plusieurs années, c'est aussi les emprunts de l'État qu'il faudrait interdire. À mon avis, toutes les dépenses de l'État devraient être financées par les impôts, taxes, redevances, sinon l'action publique deviendrait impuissante, les dépenses et investissements de l'action publique étant noyés par les intérêts dus aux remboursement des emprunts et la politique de l'État soumise au bon vouloir des marchés. On me dit dans mon oreillette que c'est déjà ce qui se passe !
Je vais écrire au "représentant" "hum…hum" du peuple de ma circonscription pour lui dire qu'à tant parler de la dette publique, il faut aller jusqu'au bout et lui demander d'augmenter les impôts, sinon la France ne sera plus bientôt que la République bananière des marchés.
Hors ligne
Déhel a écrit:
Bonjour Gilles,
je suis plus circonspect quant aux conséquences de cette réforme constitutionnelle. D'abord, que l'on cesse de dépendre de créanciers me paraît sain. Que l'on doive choisir en conséquence les secteurs de dépense plutôt que d'emprunter pour satisfaire tout le monde me semble pouvoir réanimer le débat politique national et international: dans le cadre d'un budget équilibré, la victoire des uns se ferait instantanément aux dépens des autres, la notion de classe sociale pourrait donc reprendre sens et les programmes politiques retrouver du sens social. Enfin, abandonner l'idée que tout est possible pour les états du nord ne me paraît pas un mal et devrait nous rendre un peu moins cyniques et arrogants sur la scène internationale. Quant à l'UE, elle incarnera encore mieux dans ce contexte l'éminence grise d'où provient le mal, stigmatisera les mécontentements et deviendra un véritable enjeu de la politique nationale. Mais je rêve peut-être.
Bonjour, vous n'avez pas compris le but de cette réforme. Il ne s'agit pas dutout de se rendre indépendant des créanciers. Il s'agit au contraire d'automatiser les exigences de ces créanciers.
La dette n'est pas annulée. Il ne s'agit pas de la rembourser. Il ne s'agit pas non plus d'interdire d'emprunter. Il s'agit de rendre automatiques les politiques voulues par les néolibéraux.
Ainsi un gouvernement de droite continuera bel et bien de faire des dépenses fiscales pour les plus riches et de déséquilibrer les comptes, mais cette fois-ci il aura un argument constitutionnel pour justifier des régressions sociales, des privatisations etc ...
Cette réforme constitutionnelle remplacera l'argument de la dette publique, de la france qui vit au dessus de ses moyens etc ...
Ils vous diront, il faut équilibrer les comptes des régimes des retraites, ce n'est plus possible de les financer avec le système actuel, il faut les privatiser !
C'est aussi un bon moyen très démagogique de faire croire qu'ils s'inquiètent du remboursement de la dette qu'ils ont eux même creusé délibérément.
Hors ligne
@Dehel
Depuis 1980 jusqu'en 2008 la moyenne des soldes primaires (hors intérêt de la dette) des administrations publiques (donc y compris Etat) est équilibrée. Ce sont les intérêts de la dette qui donnent l'illusion d'un déficit budgétaire
Graphique extrait de http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque
Hors ligne
L'obligation d'équilibrer des finances publiques doit-elle être inscrite dans la constitution ?
Non.
À mon avis, il s'agit là par nature d'une question de politique financière et non d'un principe constitutionnel. Il arrivera (par exemple en cas de guerre ou de catastrophe naturelle) que le déséquilibre ou l'équilibre ne dépendent même pas de la volonté des pouvoirs publics.
On ne doit mettre dans une constitution que des règles effectivement applicables dans tous les cas de figure, pas des objectifs circonstanciels
C'est pour cette raison avant tout que le traité constitutionnel européen rejeté en 2005 était inacceptable : il mêlait les règles d'organisation et de fonctionnement des pouvoirs publics (vraiment constitutionnelles) et les politiques sociales, économiques et financières. JR
Dernière modification par Jacques Roman (16-02-2011 04:23:34)
Hors ligne
Farrage : Vos nouveaux seigneurs soviétiques M. Orbán
Nigel Farage, utilisant toujours au mieux ses 90 secondes règlementaires pour résister à l'Empire et sortir du piège politique de l'UE :
http://www.dailymotion.com/video/xh33sl … ban_webcam
Étienne.
____________________
Pourtant, aujourd’hui comme hier, les libéraux victorieux gardaient une secrète méfiance envers le spectre de la souveraineté populaire qui s’agite sous la surface lisse du formalisme démocratique. « J’ai pour les institutions démocratiques un goût de tête, confiait Tocqueville, mais je suis aristocratique par l’instinct, c’est-à-dire que je méprise et crains la foule. J’aime à fond la liberté, le respect des droits, mais non la démocratie. » (*) La peur des masses et la passion de l’ordre, tel est bien le fond de l’idéologie libérale, pour qui le terme de démocratie n’est en somme que le faux-nez du despotisme marchand et de sa concurrence non faussée.
(*) New York Daily Tribune, 25 juin 1853
Daniel Bensaïd dans "Le scandale permanent" in « Démocratie, dans quel état ? » (ouvrage collectif), La Fabrique, Paris, 2009.
Hors ligne
Je suis admiratif devant le courage de Nigel Farage, je partage une partie de ses arguments, mais je pense et je ne dois pas être le seul, que d'une part qu'il amalgame trop simplement l'URSS et l'UE. C'est facile, mais la comparaison ne se résume pas à une simple égalité entre les deux. ( Pas le temps de développer les points qui séparent ces deux systèmes et leurs évolutions ).
D'autre part, il est très pro-capitalisme, très pro-marchés, ce que je ne suis pas.
Hors ligne
Nigel Farage
Dans toute assemblée il est bon qu'un ou plusieurs comiques détendent l'atmosphère.
Par ailleurs, NF est objectivement utile dans la mesure où il peut aider à convaincre les Britanniques de l'opportunité de sortir leur pays de l'UE, ce qui serait dans l'intérêt général : hélas, ils ne se retireront pas (marché commun oblige).
Allez sous http://www.democracyforum.co.uk/european-union/ pour vous faire une idée plus concrète des visions faragiennes du monde. JR
Hors ligne
Je pense qu'unanimement on apprécie ses sorties contre les rois de l'UE, mais effectivement on ne partage pas ses idées pour autant
Hors ligne
Dernière modification par gilles (02-12-2015 20:04:34)
Hors ligne
Dernière modification par gilles (17-03-2011 09:40:32)
Hors ligne