Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.
Vous n'êtes pas identifié.
Comptes de campagne de l'élection présidentielle de 2007 : dispositions pertinentes de l'avant-projet
Le Conseil constitutionnel vient d'invalider les comptes de campagne du candidat aux élections présidentielles de 2007, alors président de la République en exercice.
Les dispositions de l'avant-projet présenté ici empêcheraient que la même situation se représente, cela moyennant deux séries de dispositions.
1) Concernant l'exercice du pouvoir présidentiel :
Article 51
1. Le Président de la République est élu pour sept ans au suffrage universel direct [...].
3. Le Président de la République exerce son mandat au nom de tous les citoyens. Ses fonctions sont incompatibles avec l’exercice d’autres mandats publics, activités professionnelles ou activités assimilées, rémunérés ou non, sauf dans les conditions prévues par la loi organique.
Il s'abstient dans l’exercice de ses fonctions de toute activité politique partisane.
2) Concernant le non-renouvellement du mandat présidentiel :
Article 52
[...] 2. Le mandat présidentiel n’est pas renouvelable consécutivement [...].
Ces deux articles auraient pour conséquence 1) que le rôle apolitique du président de la République lui interdirait de toute façon de faire campagne pour lui-même ou pour un parti politique tant qu'il est en exercice, et 2) que de toute façon il n'aurait pas à faire campagne pour sa réélection. JR
Dernière modification par Jacques Roman (06-07-2013 03:09:32)
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Fête nationale française/fête nationale norvégienne
Sur un nouveau fil "Norvège" lanredec vient de poster le message suivant, qui concerne aussi, un peu indirectement il est vrai, le présent avant-projet de constitution :
lanredec a écrit:
Anecdote :
Ma petite fille (3 ans) est sans doute un des plus jeunes Français à avoir eu un cours d'éducation civique sur la fête nationale française et la révolution française.
Cela s'est déroulé au jardin d'enfants d'une bourgade norvégienne. La semaine précédant leur fête nationale (17 mai) avait été consacrée à celle ci. La semaine suivante aux fêtes nationales des enfants étrangers de la classe. Une quinzaine de petits Norvégiens et autres de 3 à 5 ans ont donc pu comparer le déroulement et la raison d'être des fêtes nationales norvégienne, française, indonésienne, brésilienne, et je ne sais plus quoi. Et colorier leurs différents drapeaux.
L'intérêt de cette anecdote est de me donner l'occasion de rappeler que la fête nationale norvégienne ne commémore pas une révolution, une fête de la fédération, une indépendance, ni même, comme la Fête de la Race espagnole, la découverte de l'Amérique. Non. Dans le moindre village les Norvégiens descendent dans la rue par tous les temps, vêtus de leurs plus beaux atours, la plupart du temps traditionnels, pour célébrer leur constitution. Et ne comprennent pas le rapport qu'il peut y avoir entre un défilé militaire, ou toute autre forme de spectacle patriotique, et une fête nationale.
Je ne vois pas en quoi il serait préférable de commémorer une constitution plutôt que les grands mouvements populaires de libération (1789), de fraternité (1790) et plus tard la splendide résistance des armées de volontaires aux agresseurs réactionnaires européens (1793). Après tout, ce sont ces mouvements-là qui ont directement rendu possibles la plupart des constitutions démocratiques modernes, y compris (si mes souvenirs sont exacts) la constitution norvégienne de 1814.
Le défilé militaire a sa place dans la commémoration du 14 juillet, ce qui ne veut pas dire que la fête nationale se réduise au défilé présidé à Paris par le président de la République : partout en France il y a aussi les bals popu, l'accordéon, les banquets, le souvenir de la prise de la Bastille et de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789...
Peut-être serait-il bon d'expliquer aux élèves norvégiens (si vraiment on ne l'a pas fait) que l'armée, dans un régime démocratique, n'est rien d'autre que le peuple armé, et que le défilé militaire du 14 juillet a surtout pour but de manifester et d'encourager cette identification salutaire de l'armée au peuple. De toute façon, les enfants de trois ans ont certainement beaucoup plus de mal à comprendre l'intérêt de la constitution que celui des défilés militaires : là, au moins, il y a la musique. Rousseau, je crois, aurait été de mon avis.
Ces considérations n'excluent pas de modifier le défilé du 14 juillet en le rendant moins militaire. JR
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Le "nouveau" fil Norvège créé par gilles date de mai 2012, celui-ci de mai 2013.
Je n'ai pas dit qu'il serait mieux de ceci ou de cela. Il me paraissait juste intéressant de rappeler sur un forum consacré à la constitution qu'il existe des gens qui, à la fois collectivement (puisque c'est une fête nationale) et individuellement (puisque ce jour là il y a environ 100% de la population dans la rue à agiter des drapeaux en criant hurrah), considèrent ce sujet comme le plus important de ce qui constitue leur nation. Mais je respecte même ceux qui considèrent que ce qui constitue leur nation est fondé sur la découverte de l'Amérique, bien que je réprouve l'idée.
A l'époque où vous avez quitté la France il y avait certes encore ce que vous dites. De nos jours il existe encore peut être quelques endroits de ce genre, en particulier, c'est vrai, les consulats de France. Mais ce que je vois de ce côté ci de l'Eurasie, c'est plutôt une journée de bronzette à la plage terminée par un zouli feu d'artifice, et bien sûr une démonstration de force façon Armée Rouge à la télé.
Les Norvégiens savent bien, et mieux que les Français, "que l'armée, dans un régime démocratique, n'est rien d'autre que le peuple armé". Leur fusil d'assaut, dans leur placard, le leur rappelle tous les jours. Et leur rappelle qu'en 1940 la Norvège n'a pas capitulé (le roi a pris le maquis et quand il est parti pour Londres avec le gouvernement et le gros des forces armées, le prince héritier est resté diriger la résistance). Mais pour eux un spectacle ne fait pas une fête, et national ne veut pas dire patriotique.
Quant aux enfants de trois ans ... celle que je connais le mieux n'a pas trouvé la fête nationale norvégienne triste, bien au contraire. Je ne manquerai pas de lui demander ce qu'elle a pensé de la française puisqu'elle était en région parisienne ce WE.
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Je n'avais pas remarqué que le fil "Norvège" avait été créé par Gilles l'année dernière déjà. Il m'excusera.
Le peuple armé, ce n'est pas un fusil dans un placard : c'est le peuple se formant en armée.
Une correction, si je puis : en 1940 la France n'a pas capitulé, elle a conclu un armistice. Par contre, les Allemands et les Japonais, eux, ont bien capitulé en 1945. En 1918, les Allemands avaient eux aussi conclu un armistice.
Du reste, j'approuve le gouvernement norvégien de n'avoir ni capitulé ni conclu d'armistice, même si le résultat est que la Norvège a passé quatre ans ou cinq ans sous un ReichsKommissar puis un gouvernement collaborationniste encore plus marqué que le régime de Pétain.
Enfin, notez que je n'ai pas "quitté la France". La France est beaucoup plus que son territoire ; d'ailleurs, son territoire, je le parcours régulièrement au moins autant que le Français moyen et me tiens pour aussi bien informé que lui de ce qui s'y passe. JR
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Jacques Roman a écrit:
Le peuple armé, ce n'est pas un fusil dans un placard : c'est le peuple se formant en armée.
Je ne parlais pas de la chasse à l'élan mais bien de leur service militaire à la mode suisse (principale différence : les femmes aussi).
Vous êtes d'humeur facétieuse ces temps ci.
Jacques Roman a écrit:
Une correction, si je puis : en 1940 la France n'a pas capitulé
![]()
Aussi ne l'ai je pas affirmé. Si vous avez cru le lire il y a peut être une raison.
Jacques Roman a écrit:
un gouvernement collaborationniste
Collaborationniste, oui, et même national-socialiste, mais gouvernement, seulement pour la forme et seulement pour le Reich : aucun autre pays ne l'a reconnu et ses pouvoirs étaient limités à la répression de la résistance. Terboven a gardé le pouvoir effectif jusqu'en 45. Pour comprendre ce contexte il est utile de savoir qu'il y avait en Norvège 1 soldat allemand pour 10 civils norvégiens (pour comparaison, en France, 1 Allemand pour 1000 Français selon Paxton, 1 pour 100 selon Laborie - 1 pour 50 après le débarquement).
Mais nous nous éloignons encore plus du présent avant-projet de constitution.
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lanredec :
1) Je suis partisan du service civique obligatoire comportant un volet militaire (tant que nous aurons une armée), et un volet social et sportif (pour développer l'esprit de solidarité et les facultés corporelles et accessoirement servir d'exutoire aux surplus d'énergie physique).
2) Vous n'avez pas affirmé que la France a capitulé en 1940 mais c'est l'idée que sous-entendait votre parallèle avec la Norvège, comme vous n'en doutez pas vous-même un seul instant.
C'était la raison de ma petite mise au point terminologique. Toutefois, il n'y a dans mon esprit aucune différence pratique entre les capitulations allemande et japonaise de 1945 et la demande d'armistice française de 1940 : en 1940 nous avons été battus à plate-couture exactement comme les Allemands et les Japonais l'ont été en 1945.
Pourtant, à la différence des Allemands et des Japonais, nous continuons d'en subir en 2013 les séquelles psychologiques et pratiques : c'est que, à la différence des Allemands et des Japonais, nous descendions géopolitiquement de très haut et de très loin, d'où une chute plus dure et une blessure civilisationnelle beaucoup plus profonde, dont la cicatrisation n'est pas encore terminée.
Les effets pratiques de 1940 continuent notamment de se manifester dans nos relations difficiles avec les pays anglosaxons, dans la réputation de prétentions injustifiées qu'a généralement la France (à tort ou à raison) à l'étranger, notamment dans ces pays-là (d'où les réactions outrancières des Américains face à notre position dans l'affaire iraqienne), et surtout dans le recul très net de la langue française en tant que langue internationale, même si dans l'absolu le français se maintient bien et si ses perspectives d'avenir, principalement grâce à l'Afrique et aux Africains, sont plutôt roses.
Ils se font également sentir dans nos propres crispations : par exemple quand nous nous opposons mécaniquement à l'usage circonstanciel et contrôlé d'autres langues que le français dans les universités et grandes écoles françaises (en oubliant au passage que l'université française n'a jamais autant brillé que lorsque l'enseignement y était donné en latin).
La guérison définitive du traumatisme de 1940 tient à la mise en place d'une grande Union européenne solidaire et efficace qui intégrera les valeurs de la France avec celles de ses autres membres.
(Incidemment, lanredec, ce sont là des considérations que les Français qui n'ont jamais vécu en dehors de leur bulle franco-française ont souvent du mal à prendre en compte, d'où les appels simplistes au retrait de l'eurozone ou de l'Union européenne : mais notez bien que je n'affirme pas que vous n'avez jamais vécu en dehors de la bulle franco-française).
3) Les digressions sont une excellente chose, surtout si (comme celles-ci) elles touchent un peu, indirectement, au sujet du fil ; spécifiquement, aux projets d'article sur les pouvoirs exceptionnels. JR
Dernière modification par Jacques Roman (17-07-2013 02:55:14)
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Intéressante analyse historico-politique. Mais vous faites l'impasse sur le fait que les Français ont été des vaincus dans le camp des vainqueurs, ce qui explique, à mon avis, beaucoup mieux la blessure et les relations difficiles qu'une hypothétique supériorité (géopolitique ou autre) pré-1939.
Sur l'Europe, encore une fois je suis d'accord sur votre formulation. Mais dans le cadre d'une abrogation de tous les traités existants et d'une négociation réellement démocratique entre les vraies nations d'Europe. J'espère que vous m'accorderez que ceci n'est ni simple ni simpliste.
Jacques Roman a écrit:
notez bien que je n'affirme pas
Je le note : vous nous évitez une autre digression. ![]()
Dernière modification par lanredec (17-07-2013 11:43:09)
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"Vaincue dans le camp des vainqueurs", c'est en effet une composante de la donne psychologique mais pas la principale, puisque c'est aux Anglosaxons (aux Britanniques surtout) que la France doit d'avoir conservé une partie de son prestige international sous la forme d'un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU malgré 1940.
J'admets volontiers que votre proposition de la table rase n'est pas une proposition simpliste. Elle est seulement très incommode : en effet, pourquoi ne pas modifier ce qui existe dans le sens souhaitable plutôt que de tout démolir et de recommencer à zéro ? Si, comme je le crois, le seul référendum du 29 mai 2005 a coûté 500 millions d'euros au Français simplement pour l'impression et la distribution des documents référendaires, combien coûteraient inutilement aux Européens les opérations de détricotage suivies d'un retricotage ? Au contraire, il faut tâcher de recycler ce qu'il y a de bon dans le passé. JR
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Parce que les États-nations qui constituent l'Organisation de Bruxelles sont le premier obstacle à ce que vous appelez de vos vœux.
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& parck : Le futur n'a pas de prix ![]()
Dernière modification par Ana Sailland (17-07-2013 12:18:44)
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Le futur a un prix, le présent aussi et le passé également : c'est le coût des efforts inutiles (voire nuisibles). JR
Dernière modification par Jacques Roman (18-07-2013 10:17:18)
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Oui, contentons nous des efforts utiles : casser le soutien inévitable des États-nations (actuels et en construction) à la lutte de la finance internationale contre les 99% ("La lutte des classes existe, c'est vrai, mais c'est ma classe, la classe des riches, qui fait la guerre, et qui gagne" W. Buffett) en cassant la fiction de leur légitimité et de celle des marionnettes qui les "dirigent".
Une base de réflexion : la Déclaration Radicale.
Dernière modification par lanredec (19-07-2013 11:03:16)
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Modification de l'avant-projet d'article [53b*] : possibilité de révocation du premier ministre par le président de la République
Je me propose de modifier l'avant-projet d'article [53b] comme suit (passage souligné) :
"Article 53
Le Président de la République :
"a) préside le Conseil des ministres. Il peut se faire remplacer dans cette fonction par le Premier ministre ou un autre membre du Gouvernement ;
"b) nomme le Premier ministre, reçoit sa démission et peut mettre fin à ses fonctions sauf opposition de l'Assemblée nationale à la majorité absolue de ses membres [...]"
Cette modification a pour objet de permettre au président de la République, veilleur institutionnel (à qui l'avant-projet interdirait par ailleurs d'exercer toute fonction gouvernementale), de mettre fin à une éventuelle situation de blocage parlementaire tenant par exemple à la personnalité du premier ministre, pourvu que la majorité absolue des députés composant officiellement l'Assemblée n'y fasse pas objection.
Les cas visés sont ceux notamment qui ne se prêtent pas au vote d'une motion de censure faute d'une majorité absolue de députés favorables à la motion.
L'Assemblée nationale devrait approuver le programme du gouvernement dirigé par le nouveau premier ministre dans les conditions ordinaires. Elle conserverait bien sûr la possibilité de mettre fin à tout moment par une motion de censure aux fonctions du premier ministre en place. JR
_____
*Voir sous http://www.1789plus.org/autres%20ressou … UBLIC1.htm
Dernière modification par Jacques Roman (28-07-2013 03:40:14)
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À propos du RIC : comparaison des dispositions du présent avant-projet avec la proposition de loi Dupont-Aignan du 12 juillet dernier
La proposition de loi de Nicolas Dupont-Aignan (signalée par pparent sur un autre fil : < http://www.assemblee-nationale.fr/14/pr … on1248.asp >) est ainsi conçue :
"PROPOSITION DE LOI CONSTITUTIONNELLE
Article 1er
Le premier alinéa de l’article 3 de la Constitution du 4 octobre 1958 est ainsi rédigé : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum, soit à l’initiative du Président de la République, soit à la demande de 10 % des citoyens inscrits sur les listes électorales. »
Article 2
Une loi organique fixe les modalités d’organisation de ce référendum d’initiative citoyenne."
Cette proposition de loi est à comparer avec le texte que j'ai proposé ici dans mon message 159 plus haut :
"Section B
"L’initiative citoyenne
"Article 10
"1. L’initiative citoyenne peut porter sur les objets suivants :
"a) dépôt au Parlement d’une proposition de loi constitutionnelle, organique ou ordinaire nouvelle ou modifiant ou abrogeant une loi existante ;
"b) dépôt d’un projet d’arrêté au Conseil municipal ou au Conseil régional ;
"c) opposition à une proposition de loi parlementaire ou à un projet de loi gouvernemental en cours d’examen au Parlement, ou à une proposition ou un projet d’arrêté communal ou régional ;
"d) destitution du Président de la République en application de l’article [58] de la Constitution ;
"e) association de communes ;
"f) rappel d’un élu par voie d’élection spéciale.
2. L’initiative citoyenne au niveau national se déroule comme suit :
"a) Un comité de proposition de cinquante électeurs inscrits sur les listes électorales publie la proposition correspondante par le canal du système officiel de cyberconsultation et de cybervote visé à l’article [12] de la Constitution ;
"b) Le comité de proposition a trois mois à compter de la publication pour recueillir par la même voie les acceptations de dix pour cent au moins des électeurs inscrits;
"Le seuil d’acceptation est porté à vingt pour cent au moins, s’agissant d’une proposition de loi, si dans ledit délai de trois mois le Conseil constitutionnel a déclaré la proposition non conforme à la Constitution ;
"c) Le comité de proposition soumet les acceptations requises au Conseil constitutionnel, qui a quinze jours pour statuer sur leur validité ;
"d) Après que les acceptations sont reconnues valides :
"– S’il s’agit d’une proposition de loi, celle-ci est déposée à l’Assemblée nationale pour examen et adoption du texte proposé et, le cas échéant, établissement d’un contreprojet parlementaire à soumettre au référendum avec la proposition initiale ;
"– Dans les autres cas, la proposition est soumise au référendum.
"3. La loi organique précise les modalités d’application du présent article, en particulier s’agissant de la procédure d’initiative citoyenne aux niveaux communal et régional."
"Section C
"Le référendum
"Article 11
"1. Le référendum, national ou local, se rattache à une initiative citoyenne hormis les cas prévus par la Constitution.
"2. Les décisions référendaires sont acquises à la majorité des votes exprimés (le vote blanc comptant comme vote exprimé) pourvu que la majorité des électeurs inscrits aient participé au référendum.
"S’agissant d’une proposition de loi que le Conseil constitutionnel aurait jugée non conforme à la Constitution, les votes exprimés en faveur de la proposition doivent représenter la majorité des électeurs inscrits.
"3. Les décisions référendaires une fois adoptées ne sont pas passibles du contrôle constitutionnel."
Outre que le présent avant-projet est beaucoup plus large et précis que le projet Saint-Aignan, il y a entre les deux une différence essentielle : dans le projet Saint-Aignan, le président de la République conserverait l'initiative référendaire, alors que dans le présent avant-projet, hormis les cas spécifiquement prévus par la constitution, l'initiative référendaire serait toujours d'initiative citoyenne : je rejoins sur ce point l'analyse d'Yvan Bachaud (Mouvement RIC) selon laquelle tout référendum émanant d'autres que des citoyens eux-mêmes appelle forcément une réponse faussée.
Par contre, je suis d'accord avec Dupont-Aignan (et donc pas avec pparent, ni avec Yvan Bachaud) concernant le seuil de 10 % pour la soumission au référendum d'une proposition de loi citoyenne.
Ce seuil de 10 %, déjà utilisé dans la constitution de l'an I (1793) pour la révision de la constitution, me semble être un minimum (aussi l'avant-projet prévoit-il que si le Conseil constitutionnel a jugé la proposition citoyenne inconstitutionnelle, c'est 20 % et non plus seulement 10 % des citoyens qui devront avoir accepté que cette proposition soit soumise au référendum).
À mon avis, une proposition qui ne recueillerait pas d'emblée et très rapidement 10 % d'avis favorables de l'ensemble des citoyens ne mériterait pas qu'on dérange tous les citoyens pour voter référendairement à son sujet, surtout considérant que les dépenses entraînées par un référendum sont telles qu'il ne faudra (toujours à mon avis) en organiser que si la représentation nationale ne peut pas régler la question elle-même (notamment en reprenant à son compte une proposition citoyenne qu'elle jugera justifiée). Il faut partir du principe que le RIC est fait pour remédier à une déficience du mécanisme parlementaire ou jugée telle, rien d'autre, et que cette procédure aura toujours un caractère extraordinaire.
Une grande différence entre les deux projets est que dans la proposition Dupont-Aignan il n'est question que de référendum, alors qu'à mon avis la question déborde largement cet aspect de procédure : il ne s'agit pas de répondre par oui ou par non à n'importe quelle proposition formulée abruptement par un groupe quelconque de citoyens, mais bien de donner le temps au public de débattre à fond d'une proposition qui ne sera jugée digne d'être soumise au référendum que si les proposants initiaux sont en nombre substantiel, de faire examiner dans tous les cas cette proposition par le Parlement pour qu'il l'adopte ou sinon qu'il dise pourquoi et fasse éventuellement une contreproposition, de sorte que le peuple tout entier, s'il y a lieu (c'est-à-dire si le seuil des 10 ou 20 % est franchi et si le Parlement n'accepte pas la proposition), puisse se prononcer référendairement en pleine connaissance de cause. Tel est, en gros, le système utilisé en Suisse dans le cadre de l'"initiative populaire" ; il semble qu'il donne satisfaction, sauf que le seuil d'acceptation initial retenu en Suisse (voir à ce sujet < http://www.1789plus.org/autres%20ressou … 012Pub.htm >) est évidemment trop bas puisque jusqu'à présent neuf propositions sur 10 présentées au référendum sont rejetées. JR
Dernière modification par Jacques Roman (01-08-2013 11:46:52)
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D'accord avec vous sur la différence de qualité entre votre proposition et celle de Dupont-Aignan (Saint-Aignan est mort en 58 ... 1858
)
Jacques Roman a écrit:
Tel est, en gros, le système utilisé en Suisse dans le cadre de l'"initiative populaire" ; il semble qu'il donne satisfaction, sauf que le seuil d'acceptation initial retenu en Suisse (voir à ce sujet < http://www.1789plus.org/autres%20ressou … 012Pub.htm >) est évidemment trop bas puisque jusqu'à présent neuf propositions sur 10 présentées au référendum sont rejetées. JR
Là par contre je ne vous suis pas. Pour au moins deux raisons :
Premièrement, un résultat négatif est aussi signifiant qu'un résultat positif (en sciences ce sont même les seules expériences qui échouent qui permettent de progresser). Même si ce résultat ne se traduit pas dans la législation, le fait que l'initiative populaire « pour une limitation du nombre annuel des naturalisations » ait été rejetée (par exemple) est infiniment plus signifiant (au niveau de l'attitude ultérieure de la population, des partis, de la presse, et du gouvernement) que si elle n'avait pas eu lieu.
Deuxièmement, le fait que peu d'initiatives populaires soient pertinentes (si on considère qu'une initiative rejetée n'est automatiquement pas pertinente) traduit, à mon sens, essentiellement le fait que l'assemblée fédérale fait son boulot et que les lois pertinentes sont déjà votées à ce niveau. Une des raisons pour lesquelles c'est le cas est peut être justement l'existence de la procédure d'initiative populaire ET SURTOUT la facilité avec laquelle elle peut être initiée. Les députés sont en permanence sous la pression du peuple (voir en France le nombre de propositions de lois pertinentes et auxquelles les Français sont favorables qui s'enlisent néanmoins, ou peut être ipso facto, dans les méandres des commissions).
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L'utilité de la procédure référendaire comme instrument du débat public et comme moyen de contrôle du pouvoir législatif est évidente même quand la réponse est négative, et c'est bien pour cela que l'avant-projet 1789plus.org donne toute sa place à l'initiative citoyenne.
Je continue cependant de penser que le chiffre de neuf rejets sur 10 propositions (cas suisse) est révalateur d'une seuil d'acceptation initiale (obligeant à organiser le référendum) beaucoup trop bas, surtout – c'est à vérifier – s'il s'agit de rejet "secs" (qui n'aboutissent pas à une modification des lois correspondantes).
Il vaut mieux fixer un seuil d'acceptation initial élevé qui permettra éventuellement au mécanisme du débat public (avec participation du Parlement et des autres pouvoirs) de dégager en prenant le temps nécessaire pour réunir les acceptations une solution réfléchie et consensuelle sans avoir à organiser un référendum toujours coûteux.
J'ajoute que la procédure d'initiative citoyenne (débat + procédure d'acceptation initiale + référendum) nécessitera, pour être effective, de mettre en place le système de cyberconsultation fiable, anonyme et vérifiable également prévu dans l'avant-projet. JR
Dernière modification par Jacques Roman (02-08-2013 02:47:22)
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Aux référendums de 1988 et de 2000, la participation n'a pas atteint 40%. Pensez vous que le soutien à l'initiative aurait atteint 20% ? Pourtant dans le cas de 88, non seulement la question était pertinente, mais il n'était pas imaginable d'en faire l'économie.
Jacques Roman a écrit:
J'ajoute que la procédure d'initiative citoyenne (débat + procédure d'acceptation initiale + référendum) nécessitera, pour être effective, de mettre en place le système de cyberconsultation fiable, anonyme et vérifiable également prévu dans l'avant-projet. JR
Soit c'est nécessaire parce qu'il n'existe pas d'autre façon de faire, et alors inutile de le préciser dans la constitution. L'exécutif qui mettra la procédure en œuvre sera bien obligé "de mettre en place le système de cyberconsultation etc."
Soit vous estimez que toutes les autres possibilités, y compris celles que vous ne connaissez pas (et moi non plus, par exemple parce qu'elles seront inventées la semaine prochaine), ne vous plaisent pas pour une raison X ou Y. Mais ça serait sympa d'expliciter cette raison. Et la raison pour laquelle la loi, même organique, n'est pas adaptée pour spécifier ce détail de mise en œuvre.
Dernière modification par lanredec (06-08-2013 17:00:57)
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À mon avis, si on se donne le temps de la réflexion et du débat publics (je ne suis pas sûr que cette condition ait été remplie dans les cas des référendums dont vous parlez), il est fort possible en effet que très peu de propositions franchissent un seuil d'acceptation initiale de 20 % ou même de 10 %. Je dirais même : c'est à espérer, car cela prouverait soit que les institutions représentatives sont aptes à prendre en compte à temps et dans de bonnes conditions les intentions qui sous-tendent les propositions, soit que la majorité des électeurs n'estiment pas a priori qu'il y ait lieu à référendum, et donc on évite un référendum inutile et toujours coûteux. (J'ajoute que les référendums périodiques me semblent une mauvaise idée : le rôle des référendums n'est pas de faire plaisir à ceux qui les proposent, mais de répondre à une utilité collective véritable – sur ce point, je ne partage pas l'avis d'Yvan Bachaud.
Incidemment : la faible participation aux référendums de 1988 et de 2000 ne serait-elle pas due aumoins en partie au fait que ces référendums avaient été déclenchés par le pouvoir exécutif et non par les citoyens ?
Je pense que des propositions évidentes (que nos représentants, pour des raisons non moins évidentes, ont ou auraient du mal à adopter) franchiraient très vite le cap des 10 ou même 20 % d'acceptations initiales nécessaires : par exemple, une proposition citoyenne tendant au non-cumul et à la non-reconduction des mandats électoraux, ou à la suppression de la disposition constitutionnelle habilitant les anciens présidents de la République à siéger au Conseil constitutionnel.
Même des propositions plus conjecturales, comme celle d'instituer un organisme citoyen de contrôle des pouvoirs dont les organes seraient composés par tirage au sort, ou encore de collégialiser les candidatures électorales par adjonction au candidat en titre de coadjuteurs bénévoles désignés par tirage au sort, devraient, à mon avis, passer le seuil d'acceptation initiale dans des délais assez courts.
Quant à mentionner le système de cyberconsultation dans la constitution, c'est nécessaire selon moi pour éviter qu'une loi organique en cote mal taillée permette de traiter les propositions citoyennes par la voie classique du vote papier (l'aspect "coût" est curieusement très peu commenté, mais il est important). En l'inscrivant dans la constitution, on empêcherait que des lois organiques additionnelles et des lois ordinaires restrictives viennent gêner le développement effectif de l'initiative citoyenne. L'initiative citoyenne serait une innovation considérable de la constitution : il n'est pas irraisonnable de préciser dans la constitution même la forme qu'elle devra prendre, car c'est là un point majeur de l'organisation des pouvoirs publics.
Si vous voyez d'autres moyens pratiques de gérer l'initiative citoyenne que le système classique du vote papier et celui du cybervote, je suis prêt à en discuter.
De toute façon, quand les procédures de vote papier ont été mises au point, personne n'avait idée de la possibilité du cybervote : fallait-il pour cette raison s'abstenir de mettre en place la procédure classique ? JR
Dernière modification par Jacques Roman (04-08-2013 03:39:25)
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Souveraineté populaire/souveraineté nationale
L'avant-projet d'article [7] actuellement en ligne reprend pour l'essentiel la constitution actuelle et se lit ainsi :
"1. La souveraineté nationale appartient indivisiblement au peuple.
"Aucune section du peuple, aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.
"2. Le suffrage est universel, égal et secret, et direct ou indirect selon ce que prévoit la Constitution."
Entendons-nous sur les mots :
1) La "souveraineté populaire" (souveraineté du peuple) signifie que la volonté de la majorité des citoyens, à tout moment, en tout domaine, doit l'emporter absolument.
2) La "souveraineté nationale" (souveraineté de la nation) implique qu'au facteur majoritaire viennent s'ajouter des considérations tenant à la nature de la "nation". La nation est le peuple (la collectivité des citoyens) plus le "vouloir vivre ensemble" des citoyens qui composent le peuple, sans distinction de majorité et de minorité. Sans la volonté de vivre ensemble, il n'y a pas de nation : seulement un État, et un peuple d'habitants qui (en régime démocratique) décide à la majorité des citoyens.
3) Pour maintenir la volonté de vivre ensemble, on doit écarter l'arbitraire, qui peut être aussi le fait de la majorité. C'est pourquoi, dans le système de la souveraineté nationale, le peuple décide (à la majorité des citoyens) d'encadrer l'exercice de la souveraineté par des institutions telles que le Conseil constitutionnel et des tribunaux indépendants chargées de faire application de la loi aux cas particuliers et, surtout, adhère au principe de l'état de Droit (ou principe de non-arbitraire), ce qui lui évite de prendre sans équité et sans nécessité des mesures préjudiciables à une minorité.
4) Mais c'est au peuple (à la majorité des citoyens) qu'il revient de trancher en dernier ressort (quitte à se tromper) : c'est donc bien à lui qu'appartient la souveraineté nationale, selon la formule constitutionnelle française traditionnelle, laquelle me semble à cet égard équilibrer parfaitement les notions de souveraineté populaire et de souveraineté nationale. JR
Dernière modification par Jacques Roman (04-08-2013 04:39:33)
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Jacques Roman a écrit:
De toute façon, quand les procédures de vote papier ont été mises au point, personne n'avait idée de la possibilité du cybervote : fallait-il pour cette raison s'abstenir de mettre en place la procédure classique ? JR
C'est exactement ce que je dis : aucune des constitutions que j'ai lues ne mentionne aucun des mots "bulletin papier", "urne transparente", "assesseur", "décompte manuel des voix", etc. Ce qui n'a pas eu pour conséquence de généraliser le vote par acclamation. Pourquoi cet technique particulière et contingente devrait elle faire exception ?
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Parce que :
1)'il s'agit d'affirmer que le principe que l'initiative citoyenne passe dans toute la mesure du possible par la technique de la cyberconsultation et du cybervote, sans quoi cette initiative citoyenne aurait beaucoup de mal à se déployer ;
2) cette technique opérerait une transformation radicale dans la manière de participer à la vie civique et présente des exigences particulières de fiabilité, d'anonymat et de contrôlabilité si l'on veut que les citoyens aient confiance dans cette forme de démocratie participative ;
3) il est bon d'affirmer tout cela dans la constitution pour qu'on ne puisse pas recourir sans des raisons très fortes (et moyennant révision constitutionnelle) à d'autres techniques.
La question est de savoir si ces affirmations constitutionnelles seraient utiles : je crois que oui.
De toute façon, les détails seraient réglés par des lois organiques et ordinaires, mais dans le respect des principes affirmés dans la constitution, auxquels le législateur devra se tenir (c'est le point principal qui justifie des dispositions constitutionnelles). JR
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Jacques Roman a écrit:
des exigences particulières de fiabilité, d'anonymat et de contrôlabilité
Oui, ça c'est normal que ça soit spécifié dans la constitution.
Mais la technique particulière, spécifique, contingente, et datée ...
C'est pourquoi je ne vous ai pas demandé ce que vous trouvez de bien dans la cyberconsultation mais ce que vous trouvez d'avance de rédhibitoire dans toute autre technique qui pourrait être inventée la semaine prochaine.
Dernière modification par lanredec (06-08-2013 17:04:22)
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Rien, puisqu'elle n'a pas encore été inventée.
Si on en invente une, il sera temps de voir ce qu'elle peut avoir de rédhibitoire, et si son utilité est évidente, de l'inscrire dans la constitution à la place de celle qui est proposée ici.
Si la cyberinitiative est, pour le moment, le meilleur moyen (le seul peut-être, et certainement le moins coûteux) de promouvoir l'initiative populaire, il faut la mettre dans la constitution afin d'éviter que les pouvoirs publics (en particulier le législateur) utilisent la loi ordinaire pour en rester par inertie et atavisme à des systèmes inférieurs.
S'il s'avère qu'il y a mieux que le cybervote, on avisera le moment venu. Les bonnes constitutions sont adaptables : ce ne sont pas (en France du moins) des textes sacrés à vénérer à la lettre en mémoire des pères fondateurs. Nous en sommes à notre quinzième ou seizième constitution écrite : qu'il y en ait une seizième (ou une dix-septième) si elle doit être meilleure.
En attendant rien ne nous empêche de mettre dans la constitution actuelle ce qui peut nous nous paraître vraiment utile à condition que ce ne soit pas hors sujet, c'est-à-dire, que ça concerne bien l'organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics. JR
Dernière modification par Jacques Roman (07-08-2013 03:45:19)
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Ce n'est pas mon avis qu'une constitution serve à régler l'organisation des pouvoirs publics, mais plutôt de nous prémunir contre ceux ci. Une constitution sert à traîner en justice les pouvoirs publics par quiconque s'estime agressé par eux. Laissez donc la société créer des pouvoirs publics là où le besoin s'en fait sentir et selon les modalités qui lui semble convenable.
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Y a-t-il des domaines ou des circonstances dans lesquels on n'a pas besoin de pouvoirs publics ?
Si oui, lesquels (des exemples, du moins) ?
Pour moi, qui exclut les pouvoirs publics dit : "pouvoirs privés".
Et comment la société créera-t-elle des pouvoirs publics et fixera-t-elle les "modalités convenables" ?
Il suffit de lire (et surtout d'essayer d'écrire) une constitution pour se rendre compte que la prévention des abus des pouvoirs publics passe par la bonne organisation et le bon fonctionnement de ces pouvoirs. J'attends une constitution qui ne traiterait que des abus : frigouret, au travail, mais remarque bien qu'une constitution n'est pas un ouvrage de philosophie.
PS. La justice devant laquelle tu traînerais les abuseurs de pouvoirs n'est-elle pas elle-même un pouvoir public ? JR
Dernière modification par Jacques Roman (08-08-2013 03:49:39)
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Et bien par exemple nous pourrions convenir que dans chaque communes soit institué un tribunal populaire , ouvert à tous et autonome,qui en cas de conflit entre un ou des citoyens et les pouvoirs publics serait apte à trancher.
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Qui conviendra, et comment ?
Que se passera-il si le tribunal populaire de la commune X prend une décision et si le tribunal de la commune Y prend une décision différente? JR
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Je ne vois pas le problème, ça montre seulement que la mentalité de la commune X est différente de celle de la commune Y.
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Prenons quelques cas concrets en nous rappelant que dans ton système il n'y aurait pas d'autre pouvoir que communal :
– La commune X fixe un limitation de vitesse de 50 km/h ; la commune Y à 20 km/h, la commune Z ne fixe pas de limite ;
– X soigne gratuitement les indigents, Y les exclut de l'hôpital public et les confie à la charité privée, Z ne leur fournit que des traitements d'ancienne génération ;
– X met la journée de travail à 14 heures, Y à 6, Z ne fixe aucune limite ;
– X admet la culture des OGM, Y l'interdit, Z la pénalise ;
– X proclame le catholicisme religion communale obligatoire, Y proclame l'Islam, Z pénalise toute pratique religieuse ;
– X impose l'occitan comme langue communale officielle, Y le breton et Z le français ;
– X punit le blasphème, Y diffuse régulièrement par haut-parleur des diatribes contre la religion, Y impose la religion du gourou local ;
– X pratique le mariage entre personnes du même sexe, Y l'interdit et le pénalise, Z ne le reconnaît pas ;
– X impose à 100 % les revenus supérieurs au salaire minimum légal, Y les impose au barème uniforme de 2 %, Z pratique uniquement la TVA.
Ces "différences de mentalité" admises, comment envisagerais-tu tes déplacements et tes réinstallations en France (si elle existe encore, mais supposons que ce ne soit là qu'un détail) et tes diverses acivités transcommunales, en particulier tes relations familiales (à moins bien sûr que tu décides de ne jamais sortir de ta commune d'origine sauf pour de courts séjours) ?
Est-ce qu'il n'y aurait pas un problème, et si oui, comment comptes-tu le régler ?
Au cas où tu estimerais que ce sont là des cas imaginaires et pas vraiment concrets, comment se fait-il justement qu'ils ne se présentent pas à un dgré ou à un autre (en France du moins) dans la réalité ?
Le communalisme, comme le tribalisme, est l'ennemi naturel de la liberté, de l'égalité et donc de la fraternité, à moins d'être strictement circonscrit par un pouvoir central exprimant et appliquant la vraie volonté générale, laquelle consiste dans l'affirmation de points communs à l'ensemble des citoyens en l'absence de conflits d'intérêts personnels ou locaux et laisse par ailleurs les individus entièrement libres de leurs actes et de leurs convictions.
C'est justement la constitution qui circonscrit les tribalismes et les localismes. JR
Dernière modification par Jacques Roman (09-08-2013 03:48:15)
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Comme vous le signalez très justement les déplacements, activités trans-communales et relations familiales sont effectivement une excellente raison pour que cela se produise moins entre communes voisines qu'entre États éloignés.
Et puis remplacez X par France, Y par Suisse et Z par Allemagne et expliquez nous pourquoi cela ne se produirait pas encore plus gravement à ce niveau alors que celui ci donne des moyens bien plus importants pour mettre en œuvre ce que vous évoquez ?
Même quand San-Marino était le seul pays communiste d'Europe de l'Ouest, ses relations avec les communes voisines n'ont jamais posé de problème. Pensez vous que ce soit dû à la puissance militaire de l'Italie ou au fait qu'à petite échelle tout soit plus simple ? Ce n'était qu'un communisme d'opérette ? Exactement. A cette échelle toute politique ne peut être qu'une politique d'opérette. Et c'est une excellente chose. Avez vous remarqué qu'il n'y a jamais de mort dans une opérette ?
Dernière modification par lanredec (09-08-2013 08:47:42)
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Jacques, démontrer la nécessité d'un pouvoir unique en pointant la discordance de pouvoirs disparates néglige ( ce n'est sûrement pas une ruse de jouteur du verbe
) néglige au départ l'éventualité de processus de codécision universelle sans pouvoir rayonnant, tels par exemple que la topologie de la décision proposée par Condorcet, isotrope et sans point d'accumulation.
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Ana, comment proposez-vous de donner effet au processus de codécision universelle et à la procédure Condorcet dans un système qui doit recueillir l'assentiment d'une majorité substantielle des citoyens, et cela au moyen d'une constitution (puisque je suppose que contrairement à frigouret vous admettez que le consentement de la majorité devra être recueilli dans une constitution) ?
Si vous avez des dispositions précises à proposer, ça m'intéresse.
Pour moi, je ne vois que le débat public continu et le sérieux des citoyens (sérieux, comme vous le savez, conjectural : et comme il n'y a rien à faire – en tout cas rien à imposer –, un système intégrant la paresse civique par la mise en place d'un pouvoir pyramidal (centralisé) me paraît absolument nécessaire : même au niveau mondial on ne s'en passe que très mal, comme chacun le voit ; alors, au niveau national ou régional... JR
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frigouret a écrit:
Et bien par exemple nous pourrions convenir que dans chaque communes soit institué un tribunal populaire , ouvert à tous et autonome,qui en cas de conflit entre un ou des citoyens et les pouvoirs publics serait apte à trancher.
Je remet mon post car je crois ne pas avoir été compris.
Le prétexte de ce forum est que la constitution ne devrait pas être écrite par les hommes de pouvoir, n'est ce pas ?
Or nous, les hommes tout court, quel genre de constitution pourrait nous unir ? Ce n'est peut être pas une constitution du pouvoir, sujet sur lequel nous avons des avis variés , mais plutôt une constitution de la liberté.
Considérons que la nature nous a fait libre comme l' alouette mais que la société génère du pouvoir autant que la bouse des champignons.
Dans l'état actuel des choses, cette constitution de la liberté, censée être supérieure à la constitution du pouvoir, est figuré par la déclaration des droits de l'homme, or qu'est ce que la déclaration des droits de l'homme ? Des mots ! Rien !
La constitution de la liberté ne doit pas s'appuyer sur des mots mais sur quelque chose de réel.
Nous devrions pouvoir nous constituer en tribunaux populaire capables, en leur âme et conscience, de débouter les pouvoirs publics de leur prétentions lorsqu'elles menacent la liberté.
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Eh bien, frigouret, pourquoi ne rédigerais-tu pas une "constitution de la liberté", pour qu'on voit un peu à quoi elle ressemble ?
Si tu ne veux pas rédiger une constitution complète, du moins tu pourrais en indiquer les lignes principales ?
Tu commets une erreur fondamentale : les mots ne sont pas rien. JR
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Nous, humains, réunis en tribunaux populaires au sein de nos communes déclarons avoir le droit de haute justice et être un recours pour toutes personnes privée condamnée par une personne moral de droit public.
Nous considérons nulle toutes constitutions politiques ne se soumettant pas à notre droit de grâce.
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1) Objet du forum ; 2) projet constitutionnel de frigouret
@ frigouret :
L'objet du forum, à ce jour, c'est : "Pour une constitution écrite par et pour les citoyens". Je l'approuve sans réserve, d'autant plus que dans cette optique je me mêle d'écrire des propositions de constitution.
Par contre, voilà longtemps que je trouve aventureuse, ou du moins imprécise, l'explication accolée au titre du forum par Étienne ("Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir. Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes").
Cette explication est selon moi à l'origine de plusieurs différends qui se manifestent sur notre forum et qui auraient pu être évités au bénéfice d'initiatives plus concrètes.
En ce qui me concerne, j'estime que les détenteurs du pouvoir sont des citoyens comme les autres et qu'ils ont donc comme eux le droit – et même, dans leur cas, un devoir particulier – de contribuer à l'écriture de la constitution dans la mesure de leurs moyens et de leurs compétences.
Ce qu'Étienne devrait dire est qu'il n'appartient pas aux détenteurs du pouvoir de dicter aux autres citoyens les règles du pouvoir.
Quant à l'assemblée constituante tirée au sort, c'est une possibilité certainement, mais comme nous le savons bien elle (et surtout ses modalités) ne fait pas l'unanimité ici. Si ça se trouve, elle ne réunit peut-être même pas la majorité des inscrits au forum – ce qu'on ne saura qu'après avoir organisé des votes. Add. 11.viii.2013 : En attendant, il n'y a donc aucune raison d'imposer cette ligne de raisonnement (assemblée constituante tirée au sort) aux participants.
Pour ce qui est de l'inéligibilité des constituants aux fonctions qu'ils ont contribué à mettre en place, elle me semble injustifiée (car elle suppose que les citoyens ne se seront pas dotés des moyens de contrôler l'intégrité et les compétences de leurs élus ou se désintéresseront de la question) et pratiquement regrettable (il en résulterait un véritable gaspillage des compétences, puisque ceux qui ont passé quelques années à discuter d'une constitution sont particulièrement bien placés pour se présenter aux suffrages des électeurs). Cette idée, si on la creuse, repose sur la vieille idée montesquienne des contrepoids, idée qui avait son utilité à l'époque où l'État était tenu pour un monstre à contrecarrer en toute occasion et où la démocratie apparaissait comme un idéal inatteignable ; mais elle est tout à fait dépassée de nos jours, l'État étant généralement envisagé et voulu par les citoyens comme le promoteur du bien commun et qu'il ne s'agit dans ces conditions que de le mettre à la hauteur de sa tâche.
J'en viens à ton projet constitutionnel (ton message 195) : il a l'avantage de la brièveté. Quelques questions :
– Comment cette constitution réglerait-t-elle les cas hypothétiques visés dans mon 189 ?
– Comment évitera-t-elle les abus de pouvoir et autres atteintes au principe de l'état de Droit venant des tribunaux communaux ?
– D'où viennent ces "personnes morales de droit public" dont tu parles ? Je croyais que dans ton système les seules personnes morales de droit public seraient les pouvoirs communaux ? S'agit-il (je te tends la perche, comme tu vois) des personnes morales publiques communales autres que les tribunaux communaux ?
– Le droit de grâce n'est qu'un aspect extrêmement mineur de l'organisation et du fonctionnement des pouvoirs publics communaux ou autres, et pourtant il tient une place proéminente dans ton projet. Quel serait l'intérêt d'une constitution qui ne traiterait pratiquement que de justice pénale ?
– Que se passe-t-il si la commune X conçoit son droit de grâce d'une autre manière que la commune Y ? Cela signifie-t-il que X tient pour nulle la constitution de Y ?
– Comment imagines-tu alors les relations entre communes dans ton système communal fédéral ?
– Et d'ailleurs, rien au sujet de l'organisation communale fédérale : pourquoi ?
Le système que tu sembles proposer nous garantirait, j'en ai peur, le retour aux balbutiements d'il y a 30 000 ans.
Mais c'est bien de proposer un système : ça répond exactement au véritable objet du forum. JR
__________
Pour mémoire : Principales dispositions de l'avant-projet de refonte de la constitution de 1958 présenté ici qui concernent l'écriture et le contrôle de la constitution par les citoyens (rédaction légèrement modifiée par rapport au texte actuellement en ligne sous http://www.1789plusorg) :
TITRE XIII
DE L’APPLICATION ET DE LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION
Section A
Disposition générale
Article 87
La Constitution est confiée à tous les citoyens pour veiller à son respect en tant qu’expression de la volonté générale et pour contribuer individuellement et collectivement au développement des institutions démocratiques et de l’état de Droit .
[...]
Section D
Révision de la Constitution
Article 94
La révision de la Constitution est exclusivement d’initiative citoyenne, au moyen de la procédure visée à l’article [10] de la Constitution .
Article 95
1. La révision de la Constitution doit être compatible avec la forme républicaine et démocratique du gouvernement.
[...]
TITRE XIV
DU CONTRÔLE CITOYEN DU FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS ET DE L’ORGANISME CITOYEN DE CONTRÔLE
Article 96
Les électeurs inscrits sur les listes électorales seront invités à se constituer, aussitôt que possible après l’entrée en vigueur de la Constitution, en organisme citoyen de contrôle sous la forme d’une association placée sous le régime de la loi de 1901 relative au contrat d’association.
Article 97
1. L’organisme citoyen de contrôle se donnera le nom qu’il souhaite, adoptera librement ses statuts et opérera en toute indépendance par rapport aux pouvoirs constitutionnels sous les conditions suivantes :
a) L’organisme citoyen de contrôle aura pour mission d’observer le fonctionnement des institutions publiques et celui des entités privées dont l’activité présente un intérêt général, d’adresser tous constats et recommandations pertinents à qui de droit, et d’aider les citoyens à mettre en œuvre les procédures de la démocratie participative ;
b) L’organisme citoyen de contrôle désignera le Défenseur des droits conformément à l’article [5-2] de la Constitution ;
c) Il désignera de même les quatre membres du Conseil constitutionnel et de la Cour de justice de la République qui lui sont attribués par les articles [88-1 et 77-1, respectivement] de la Constitution ;
d) Il publiera un rapport d’activité annuel sur ses activités ;
e) Ses organes collégiaux seront composés par tirage au sort parmi les membres volontaires ;
f) Le financement de l’organisme sera assuré uniquement par ses membres, sous la forme de cotisations ou de contributions personnelles ou collectives, étant entendu que les membres qui le souhaitent pourront remplacer la cotisation par une déclaration écrite attestant qu'ils ne s’estiment pas en mesure de cotiser. Les comptes de l'association seront régulièrement publiés par le canal du système officiel de cyberconsultation et de cybervote.
Dernière modification par Jacques Roman (11-08-2013 03:33:45)
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Jacques, il me prend la fantaisie d'utiliser le vouvoiement n'y voyez s'il vous plait aucun snobisme .
Votre 189 est à côté de la plaque et je vais m'essayer à une parabole pour me faire comprendre.
Il y a de ça quelques décennies, une campagne de propagande s'affichait sur les murs de nos villes, "CE SOIR C'EST NON " , elle avait pour objet de dénoncer le viol conjugal . Tel est l'intention de l'institution des tribunaux populaire que je propose, ainsi nous pourrions adresser aux pouvoirs publics , quelqu'ils soient, ce message " chéri, je sais bien que que nous avons conclu le contrat social et que tu as très envi de me planter un polichinelle dans le théâtre des variétés, mais pour le coup c'est non".
Il ne s'agirait pas pour ces tribunaux de pouvoir produire du droit positif mais d'exercer le droit de grâce. Le droit de grâce est habituellement confié aux plus hautes instances juridiques, et bien je prétend que dans une démocratie il revient au peuple.
Alors concrètement imaginons que je veuille , par exemple, émettre une monnaie libre , et que les pouvoirs publiques m'en fasse reproche et me chicane au point de vouloir m'interdire ou pis m'encager.
Je saisi le tribunal populaire de ma commune qui examine mes raisons et celles des pouvoirs publiques et soit confirme les prétentions de l'État soit le déboute, ni plus ni moins.
C'est peut être un immense pouvoir donné à la souveraineté populaire mais comme il est tout à fait limité dans son objet, le droit de grâce, cela me paraît bien équilibré.
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frigouret : nous nous comprenons mal en effet.
Il apparaît que votre proposition n'a rien à voir avec le droit de grâce, qui est une mesure individuelle, mais, comme le montre clairement votre exemple de l'émission de la monnaie, elle servirait à permettre à un "tribunal communal" d'imposer à un pouvoir public une décision d'application générale émanant serait-ce d'un seul citoyen : ce genre de décision relève du législateur, d'une juridiction constitutionnelle ou du peuple lui-même, pas d'une autorité locale fédérée comme un "tribunal communal".
Votre système n'aboutirait pas à "donner d'immenses pouvoirs à la souveraineté populaire", contrairement à ce que vous pensez, mais plutôt à les donner à une multitude de sections du peuple en même temps, avec des contradictions et des difficultés d'application et conflits civiques insolubles. La logique de votre système est de faire de chaque individu son propre souverain : si c'était possible, ce serait merveilleux... dans tous les sens du terme !
Vous aviez pris l'initiative de me tutoyer, je n'y ai pas vu d'inconvénient. Il n'y en pas davantage à ce que nous nous revouvoyions : loin de moi l'idée d'attribuer votre fantaisie au snobisme ; je me sens tout à fait à l'aise avec le vouvoiement. JR
Dernière modification par Jacques Roman (11-08-2013 03:35:16)
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J'imagine que vous pourrez me renseigner. En l'état des choses si un citoyen juge que telle disposition constitutionnelle ou législative est contraire à la déclaration des droits, quel est son recours ? Par la même occasion avez vous traitez cette question dans votre projet ?
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Recours individuels contre les dispositions constitutionnelles, législatives ou réglementaires
@ frigouret :
En ce qui concerne la constitution, c'est le peuple directement ou par ses représentants, qui décide de l'adopter. La constitution, loi suprême de la nation, ne contient pas de disposition d'application individuelle, sauf l'affirmation des droits fondamentaux. Tout individu doit donc s'incliner devant elle quand elle a été votée. Toutefois, chacun a la possibilité, après avoir épuisé les procédures nationales, de s'adresser à la Cour européenne des droits de l'homme s'il estime qu'une quelconque disposition officielle (y compris une disposition constitutionnelle) viole ses droits fondamentaux. La Cour de justice de l'UE a également son mot à dire via la "Charte des droits fondamentaux" de l'Union, dans la mesure où les compétences de l'Union sont en jeu : mais nous sommes ici en présence d'un droit en gestation que je connais mal pour ma part (voir http://www.courdecassation.fr/publicati … 18630.html).
En ce qui concerne la loi : il appartient au Conseil constitutionnel de dire si une loi à venir ou déjà en vigueur est conforme ou non à la Constitution. Actuellement, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le président de la République, les députés et les sénateurs. En outre, une récente révision de la constitution permet à tout justiciable de soulever devant les tribunaux une "question prioritaire de constitutionnalité" de la loi contestée (QPC) : si le tribunal juge la contestation valable, il renvoie la question à la Cour de cassation ou, selon le cas, au Conseil d'État , qui peuvent eux-même décider de la renvoyer au Conseil constitutionnel. (Le renvoi à la Cour de cassation ou au Conseil d'État vise à assurer l'uniformité de la jurisprudence judiciaire ou administrative.)
En ce qui concerne (vous n'en parlez pas) le règlement – décrets, arrêtés, circulaires, décisions individuelles –, chaque administré directement affecté a la possibilité de saisir directement le tribunal administratif pour le faire annuler et d'intervenir auprès de ses représentants pour le faire modifier ou abroger par la loi.
Par ailleurs, chacun peut militer en vue de faire modifier la constitution, la loi ou le règlement.
L'avant-projet présenté ici reprend en substance ce système, en faisant mention expresse de l'"autorité juridictionnelle administrative", celle-ci, s'étant révélée, à côté du pouvoir judiciaire, être un défenseur très efficace des droits des citoyens. Il y ajoute l'initiative citoyenne, qui permettrait aux citoyens de proposer une disposition législative ou constitutionnelle nouvelle ou bien l'abrogation d'une disposition existante. De plus, le nouvel organe citoyen de contrôle des institutions (association loi de 1901) aurait un grand rôle à jouer à l'appui des initiatives individuelles dans ce domaine. Enfin, l'avant projet contient (comme il a été dit précédemment) une disposition d'après laquelle "la Constitution est confiée à tous les citoyens pour veiller à son respect en tant qu’expression de la volonté générale et pour contribuer individuellement et collectivement au développement des institutions démocratiques et de l’état de Droit".
Pour les détails, voyez l'avant-projet en ligne sous http://www.1789plus.org. Si vous avez des nouveautés ou des modifications à proposer, merci d'avance. JR
Dernière modification par Jacques Roman (11-08-2013 10:04:57)
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