Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.
Vous n'êtes pas identifié.
Côte d’Ivoire : Faut-il juger Sarkozy pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité?
Si les faits rapportés sont exacts, ce que je crois, la comparaison avec le Chili de 1973 est absolument pertinente (celle avec le Reich beaucoup moins). J'ajouterai que cette intervention française est forcée par la situation de crise de l'économie mondiale et que la mise sous tutelle de la Côte d'Ivoire est un moyen de maintenir la note française auprès des agences de notation financière, un moyen de maintenir le pouvoir d'achat hexagonal car le pouvoir a compris que c'est la seule chose qui compte, la seule notion propre à maintenir le pouvoir en place quoiqu'il advienne ailleurs ou à le renverser dans le cas contraire.
Si un jour, nous, le peuple, récupérons notre autonomie, nous réaliserons tout ce que nous aurons cautionné par notre silence et notre paresse. Mes grands-parents m'ont légué les Brigades Internationales, le Conseil National de la Résistance, mes parents mai 68, novembre 89 et je laisserai aux miens une voiture, une maison, une playstation, un écran plat, un iPhone et un big Mac.
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Pour revenir sur les informations publiées dans l'article sur le site Africa Libré le jeudi 26 mai sous la responsabilité de David Gakunzi :
Côte d’Ivoire : Faut-il juger Sarkozy pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ?
Je suis d'accord avec toi Déhel, les faits sont avérés, c'est abominable ce qui s'est passé et ce qui se passe encore :
Invité à prendre part au sommet du G8 qui se tient à Deauville en France, le nouveau président de la Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara aura fort à faire avec des organisations de défense des Droits humains. En effet cinq d’entre elles dont l'ACAT France, CCFD-Terre Solidaire, DEFAP (Service protestant de mission), la Ligue des droits de l'Homme, la CGT l’ont interpellé au sujet des massacres perpétrés en Côte d’Ivoire. Nous publions dans l’intégralité le communiqué de presse dont elles nous ont fait parvenir. :
« Après l’investiture officielle d’Alassane Ouattara et plus d’un mois après l’arrestation de Laurent Gbagbo, bien que la situation sécuritaire se soit nettement améliorée en Côte d’Ivoire, des civils continuent d’être victimes d’exactions commises par des hommes en armes dans plusieurs régions du pays. Nombre de ces exactions sont perpétrées par des hommes se réclamant des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
- A Abidjan, des femmes ont été violées ou mises à nu publiquement, des civils ont été tués, battus ou arrêtés arbitrairement. Des sympathisants du Front Populaire Ivoirien (FPI) ou des présumés miliciens pro-Gbagbo ont été exécutés sommairement. Des habitations ont été pillées, détruites ou investies par des hommes armés. De nombreux barrages ont été érigés donnant lieu à un important racket des populations. Dans plusieurs quartiers, des postes de police ou de gendarmerie ont été abandonnés, privant les civils de toute protection et de recours contre les violations de leurs droits.
- Dans l’ouest, le sud-ouest et le sud-est du pays, notamment à Duékoué et Guiglo, les populations locales hésitent à rentrer chez elles car elles ont peur pour leur vie après les massacres commis en mars dernier et les exactions commises ces dernières semaines notamment par des mercenaires libériens. Dans des localités favorables à Laurent Gbagbo (Akoupé, Guibéroua…), des enlèvements et des menaces d’exécution ont fait fuir une partie des populations.
Par ailleurs, à la suite de l’arrestation de Laurent Gbagbo, de nombreux cadres du FPI, des syndicalistes ou des responsables d’organisations proches du parti de l’ancien Président, ont été arrêtés sans que les charges retenues contre eux, le lieu et les conditions de leur détention soient connus.
Depuis le coup d’état de décembre 1999, la Côte d’Ivoire est entrée dans une période d’instabilité politique et militaire. Depuis cette date, les violences perpétrées contre les civils par des hommes en armes (armée, rebelles, milices…), ont fait des milliers de victimes.
Ces exactions doivent cesser, la sécurité doit à nouveau être assurée pour tous les Ivoiriens et les populations vivant en Côte d’Ivoire sans distinction. Pour que ce pays renoue durablement avec la paix, la lumière doit être faite sur ces exactions et sur les responsabilités des différentes parties qui se sont affrontés.
Nos organisations saluent l’annonce faite par Alassane Ouattara de mettre la lutte contre l’impunité et la réconciliation au cœur de son programme, notamment par la création d’une Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (DVR).
Elles demandent instamment aux nouvelles autorités ivoiriennes :
- de prendre les mesures nécessaires à l’arrêt immédiat des exactions contre les civils et des atteintes aux droits de l’homme ;
- de prendre les mesures nécessaires à l’encadrement effectif de l’armée et de la police, pour que celles-ci soient au service de la population et assurent leur mission de protection de tous les civils sans aucune distinction ;
- de s’assurer que les personnes arrêtées bénéficient des droits que leur garantit la Constitution (y compris le droit pour leur famille et leurs avocats de connaître les lieux de leur détention, le droit d’être présentées devant la justice dans les délais prescrits par la loi, et le droit de ne pas subir de mauvais traitements ni d’actes de torture) ;
- de donner à la future Commission DVR les moyens nécessaires pour faire la lumière sur les violations graves et toutes les atteintes aux droits de l’homme commises depuis le début de la crise en 1999 de manière indépendante et impartiale ;
- de permettre à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les exactions commises depuis septembre 2002 en lui facilitant l’accès à tous les témoins et toutes les informations utiles à son travail d’investigation ;
- de mener des enquêtes judiciaires indépendantes, exhaustives et impartiales sur toutes les allégations d’atteintes aux droits de l’homme recensées depuis le début de la crise ivoirienne afin de juger leurs auteurs et responsables et d’apporter réparation aux victimes ;
Enfin, les organisations signataires demandent instamment aux instances onusiennes de rendre publiques les différentes enquêtes et leurs annexes qu’elles ont mené par le passé et qui, jusqu’à ce jour ont fait l’objet de blocage dans leur parution et d’une absence de suivi de leurs recommandations. »
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Ce qui est sidérant dans cette histoire, c'est le silence général qui accompagne ces révélations. Les médias sont incapables de se remettre en question sur leur aveuglement pro Ouattara - ce qui interdit les débats donc la possibilté d'un éclairage nouveau - et la population française -celle à laquelle j'accède - est murée dans un refus de communiquer à ce sujet. Je les imagine tous, dans leur vie personnelle, recentrés sur leur seul intérêt, la jouissance individuelle, masturbatoire et narcissique, à l'origine de ces légions d'obèses cérébraux, incapables d'activer autre chose qu'un raisonnement binaire - je désire/ je ne désire pas - et résignés sur l'environnement qui les nourrit honteusement. J'ai honte et c'est un sentiment répugnant.
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Dernière modification par gilles (18-08-2011 13:03:03)
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Dernière modification par gilles (23-08-2011 19:06:45)
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Jamais l’agression de l’OTAN sur la Libye n’aurait été possible sans un parfait contrôle des médias. Le voyage de Sarkozy à Tripoli semble être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la désinformation. Un média officiel, le Nouvel Observateur, craque et révèle le pot aux roses : depuis des mois, les journalistes ne faisaient plus leur travail car ils avaient été remplacés par le service de propagande de l’OTAN.
Le Tripoli merveilleux de l'Otan : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit … -otan.html
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attention avec le nouvel obs
ils ont été pris en flagrant délit de manipulation à coup de sondage :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit … s-dsk.html
ceux-ci ont publié un sondage trafiqué sur l'élection présidentielle, c'est un sondage qui propulse pour la première fois françois hollande comme numéro 1 des sondages, juste après l'exclusion de DSK
C'est un communiqué de la commission des sondages qui alerte sur la non correspondance entre les résultats et les chiffres publiés, sans donner plus de détails :
http://www.commission-des-sondages.fr/h … 1mai11.htm
Dernière modification par Sandy (17-09-2011 02:05:30)
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Ramadan sur le printemps arabe.
http://www.agoravox.tv/actualites/inter … rabe-32158
Ca c'est de l'orateur !
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Dernière modification par gilles (21-10-2011 11:17:26)
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Un petit échantillon des atrocités sous le régime kadhafiste :
http://www.agoravox.fr/actualites/inter … bye-103088
A vérifier bien entendu, mais si c'est vrai, ce serait intéressant d'avoir l'avis de nos élus...
Pour rappel, tous les parlementaires belges, sans exception, ont voté pour l'ingérence humanitaire... dont le résultat se solde par plusieurs dizaines de milliers de morts... Ca fait froid dans le dos... Vu l'ampleur de la crise, on fait sauter l'Afrique entière la prochaine fois et si ça suffit pas, on ira bombarder les esquimaux, ils n'ont pas l'air très nets ces gens là...
Des morts, oui, mais humanitaires mon bon monsieur...
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Dernière modification par gilles (03-10-2013 15:17:48)
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Merci Gilles.
Boots est partisan d'une mobilisation au travers de la lutte des classes, or, si j'ignore la situation aux EU, en France, la classe ouvrière me semble trop morcelée par les individualismes en construction, la honte du prolétariat, la corruption syndicale et la volonté de promotion personnelle qui en découle pour s'engager sur une lutte identitaire.
La valse des voix entre Mélenchon et Lepen en atteste aujourd'hui.
En plus, le mouvement Occupy souffre d'un manque de perspective. S'il a été suscité par la crise de 2008, il ne s'est construit que sur une contestation sans solution(s) qui aujourd'hui est confrontée à la polyphonie paralysante de la démocratie directe. Tout le contraire de ce que nous proposons sur ce forum, puisque nous proposons une solution technique vidée d'idéologie, sauf à considérer la démocratie comme une idéologie.
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A propos de ces mouvements qui "souffrent d'un manque de perspective" :
Le futur rêêêvolutionnaire se construit sur différents types d'énergie, concrétisés dans : la prise de conscience, l'indignation, la contestation, la dénonciation, l'invention d'idée, la proposition, la recherche de pouvoir, l'expérimentation, la construction effective sur le terrain.
Elles sont complémentaires.
Chacune est nécessaire aux autres.
Chacune doit s'harmoniser avec les autres.
Toutes doivent s'harmoniser avec chacune.
Je me garde de reprocher à l'une de ne pas user du registre des autres.
On attend d'un mouvement éveilleur plus que ce qu'il offre pourtant à profusion : le choc mental.
"On" attend de le voir imiter ce contre quoi il s'insurge ...
On le voudrait volontaire pour ensuite l'accuser de totalitaire ...
C'est ce que les journalistes et les hyper-rationnalistes de l'organisation ne pigent pas :
Des mouvements tels que Mai 68, Occupy, Les indignés, et d'autres, peuvent impacter le monde de manière fondamentale, profonde et durable, sans pourtant jamais songer à emprunter les sentiers du vouloir et du pouvoir.
La pensée collective est complexe et n'obéit pas à des règles.
Les pulsions la façonnent au moins autant que le parti VIP.
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Si je comprends bien Ana, tu défends l'idée que la révolution se suffit à elle-même. Pourtant:
1936: congés payés, nationalisation des biens de production et réforme agraire dont l'esprit nous habite encore.
1968: Pompidou succède à De Gaulle, certains révolutionnaires investissent la politique et les médias, construisent l'hyperréalité, défendent le TCE, les fonds de pension, la dérégulation et sont même parvenus à dénaturer la notion d'utopie. Les autres révolutionnaires suivent, les étudiants maoïstes, anarchistes, trotskistes, etc. construisent l'esprit des années 80 et 90.
Mai 68 a aussi généré une psychanalysation de la population, permettant l'avènement des droits individuels et de ce qui s'en suit: la société se légalise et s'individualise, s'en suivent le démantèlement de l'instruction républicaine, la dilution des politiques, des collectivités, la mondialisation, la dérive égalitariste, la néo-colonisation, etc.
Que 1968 soit un bon souvenir, je te le concède volontiers, auquel j'aurais sans doute participé si je m'y étais trouvé. Seulement, ses effets bénéfiques, comme la libération morale de l'individu, dans l'état actuel des choses, ont été largement eclipsés par le reste. Et si ceux qui l'ont vécu se félicitent de la fin du patriarcat autoritaire, leurs enfants regrettent entre autres les essais pédagogiques des 70 et 80.
Si le choc mental que génère une révolution reste l'expression de pulsions individuelles désordonnées il provoque d'ordinaire un retour en arrière et l'esprit porté par la révolution en question est dénaturé, voire diabolisé et proscrit.
Le "on" dont tu uses dans ton raisonnement est une forme de déresponsabilisation, car quelle révolution ne fait pas l'objet de critiques? Or ce "on" semble bien responsable de l'échec révolutionnaire auquel tu penses (mai 68?). Pourtant, tu sembles quand même te satisfaire de l'impact psychologique des révolutions passées tout en débattant sur ce forum pour construire une nouvelle utopie autour du tirage au sort, utopie contrainte par des années de débats sur les différents fils. N'y a-t-il pas un vilain paradoxe là?
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"Si je comprends bien Ana, tu défends l'idée que la révolution se suffit à elle-même" >>>>>>>>
Non
En plus agricole, ce sera peut être plus clair
L'émergence est complexe.
Nul ne sait quelle pousse donnera fruit.
Le matin n'est ni le midi ni le soir, et on ne peut pas le lui reprocher.
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Et les cheveux ça pousse. Et le savon ça lave. Et la pluie ça mouille. Oui, je suis d'accord avec toi. Je ne sais pas ce que ça apporte à la discussion mais comme tu as l'air de t'en moquer aussi, je me satisfais d'être d'accord avec toi.
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"Pourtant, tu sembles quand même te satisfaire de l'impact psychologique des révolutions passées"
Non plus.
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comme tu as l'air de t'en moquer
non plus
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Ana Sailland a écrit:
A propos de ces mouvements qui "souffrent d'un manque de perspective" :
Le futur rêêêvolutionnaire se construit sur différents types d'énergie, concrétisés dans : la prise de conscience, l'indignation, la contestation, la dénonciation, l'invention d'idée, la proposition, la recherche de pouvoir, l'expérimentation, la construction effective sur le terrain.
Elles sont complémentaires.
Chacune est nécessaire aux autres.
Chacune doit s'harmoniser avec les autres.
Toutes doivent s'harmoniser avec chacune.
Je me garde de reprocher à l'une de ne pas user du registre des autres.
On attend d'un mouvement éveilleur plus que ce qu'il offre pourtant à profusion : le choc mental.
"On" attend de le voir imiter ce contre quoi il s'insurge ...
On le voudrait volontaire pour ensuite l'accuser de totalitaire ...
C'est ce que les journalistes et les hyper-rationnalistes de l'organisation ne pigent pas :
Des mouvements tels que Mai 68, Occupy, Les indignés, et d'autres, peuvent impacter le monde de manière fondamentale, profonde et durable, sans pourtant jamais songer à emprunter les sentiers du vouloir et du pouvoir.
La pensée collective est complexe et n'obéit pas à des règles.
Les pulsions la façonnent au moins autant que le parti VIP.
Je crains au contraire qu'ils n'influencent pas grand chose, tout mouvement qui n'a pas de débouché politique finira bien souvent dans l'oubli. Pour changer la société il faut la légitimité populaire, et celle-ci ne peut être obtenue que par le vote, les résultats du vote dépendent du rapport de force politique, rapport de force qui ne peut être changé qu'en s'organisant, parce que nos adversaires sont puissants et très organisés. Il ne faut donc pas seulement "occuper" une place, il faut aller voir les gens pour les convaincre et les faire changer d'avis.
Ces mouvements sont stériles tant qu'ils n'empruntent pas la voie de l'organisation et tant qu'ils ne cherchent pas à construire une force politique capable de prendre le pouvoir et de changer les lois.
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Un peut de Diderot pour la récréation.
"J'en appelle à toutes les institutions politiques, civiles et religieuses : examinez-les profondément ; et je me trompe fort, ou vous y verrez l'espèce humaine pliée de siècle en siècle au joug qu'une poignée de fripons se promettait de lui imposer. Méfiez-vous de celui qui veut mettre de l'ordre. Ordonner, c'est toujours se rendre le maître des autres en les gênant."
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@ Sandy
Les philosophes du début du XVIIIème siècle ................................................................................................. stériles
Il y a plusieurs voies, convergentes.
la prise de conscience, l'indignation, la contestation, la dénonciation, l'invention d'idée, la proposition, la recherche de pouvoir, l'expérimentation, la construction effective sur le terrain.
Je n'insisterai plus.
Dernière modification par Ana Sailland (27-03-2012 21:19:09)
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oups, j'oubliais : ceux qui cherchent le pouvoir sont rarement honnêtes sur le long terme. Ils ont une place suspecte dans ma liste.
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Mai 68 a été récupéré par une minorité, mais les grèves et les débats ont concernés beaucoup de monde. Nous pouvons lire sous la plume de Jean Zin des réflexions que je trouve pertinentes sur les libertaires-libéraux de l'après 68: http://jeanzin.fr/index.php?post/2011/0 … e-du-desir
Boots Riley a écrit:
« Je posais des questions et on me répondait : ’Nous n’avons pas de réponses !’ Ma première réaction a été de me dire : ’Je ne fais pas partie de ce truc-là !’ Je n’étais pas convaincu. Ça me donnait l’impression d’un rassemblement de hippies au milieu du désert ! Et pourtant, un processus était engagé. De retour à Oakland, je me suis rendu compte qu’il y avait déjà plusieurs groupes qui se réunissaient et discutaient. Certains de mes amis y participaient. J’y suis donc allé. »
Le 21 octobre, il a ainsi décidé de s’engager et il a envoyé un message aux quelques 20 000 personnes connectées à son réseau de musique. D’autres ont fait de même. Et finalement, des milliers de gens sont descendus dans la rue.
En somme, selon lui, le type de lutte auquel on ne peut pas appliquer les vieilles tactiques et les vieilles idées :
Boots Riley a écrit:
« Les choses ne fonctionnent plus comme dans les livres que nous lisions. Et si l’on agit comme dans les livres, on a du mal à se lier à ce mouvement. »
La description d'Occupy Oakland par Boots Riley m'enthousiasme à plusieurs niveaux : retour du collectif, pas d'idéologie préalable, ni de recettes toutes faites tirées d'expériences antérieures à appliquer sans discernement, non, une analyse élaborée en commun, une co-construction des solutions.
De plus, la position prise par Boots Riley est très ouverte, non-sectaire et attentive envers toutes les catégories de personnes.
C’est pour ça que Boots se montre très critique envers les dernières tentatives de bloquer les ports de la côte Ouest, le 12 décembre. Il y a participé, mais regrette que personne n’ait jugé bon de prendre la parole dans les réunions des travailleurs, que le blocage ait été conduit de l’extérieur, qu’il n’y ait pas eu de grève avec occupation.
Boots Riley a écrit:
« Même si ce n’est pas facile, il faut d’abord aller parler avec la base. La dernière chose que nous voulons, c’est une séparation entre le mouvement Occupy et le mouvement ouvrier. »
Une position qui implique d’abandonner toute forme de sectarisme :
Boots Riley a écrit:
« Nous devons rester ouverts. Il ne faut pas gaspiller notre énergie à critiquer ceux avec qui nous ne sommes pas d’accord. Pour trouver une voie, il ne faut pas être puristes. »
Au lieu de penser à des solutions de force à la bolchevique, Boots Riley mise sur la maturation des gens, c'est pourquoi je pense comme Ana qu'Occupy Oakland et les autre Occupy laisseront des traces et des graines qui germeront peut-être dans le futur comme les révolutions éphémères de 1848, le printemps des peuples européens a donné les germes du marxisme et de l'anarchisme du XIXème et XXème siècles.
D'ailleurs cela continue :
http://occupyoakland.org/
Dernière modification par gilles (03-04-2012 10:11:01)
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Dernière modification par gilles (03-04-2012 10:33:23)
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Je soutiens ta protestation Gilles. Seulement, ces guerres en Lybie ou en Côte d'Ivoire permettent aux politiques d'accéder aux demandes du peuple français de maintien du pouvoir d'achat. Ce sont donc des conflits de colonisation économique afin de s'accaparer les richesses d'autrui, tout le monde le comprend bien mais sans plus s'en outrer. Il y a de plus accord entre les candidats pour ne pas aborder le sujet, sinon comment expliquer qu'à gauche on n'use pas de cet argument pour faire tomber le nain?
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Ça sert également de terrain d'entraînement pour les armées des pays démocratiques : comment s'entraîner à tuer des gens si on reste pacifique ? comment être crédible quand on est une armée dont les soldats ne savent pas ce que c'est que de tuer des gens ? comment dissuader les méchants de nous attaquer si notre armée n'est pas crédible ? ... et comment vendre des Rafale si personne ne les a jamais vus en action ?
Tous les partis auxquels vous pensez ont la même réponse à ces questions. Pourtant 10% des membres de l'ONU n'ont pas d'armée.
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Déhel a écrit:
Je soutiens ta protestation Gilles. Seulement, ces guerres en Lybie ou en Côte d'Ivoire permettent aux politiques d'accéder aux demandes du peuple français de maintien du pouvoir d'achat. Ce sont donc des conflits de colonisation économique afin de s'accaparer les richesses d'autrui, tout le monde le comprend bien mais sans plus s'en outrer. Il y a de plus accord entre les candidats pour ne pas aborder le sujet, sinon comment expliquer qu'à gauche on n'use pas de cet argument pour faire tomber le nain ?
J'en ai discuté avec une fonctionnaire qui vote PS et elle m'a affirmé hypocritement qu'elle était d'accord avec la politique de Sarkosy de soit-disant « libération » de la Libye, il a fallu que j'argumente comme un beau diable pour lui faire reconnaître que le but de la guerre en Libye n'était pas en réalité de protéger les civils puisque l'OTAN et les supplétifs de l'OTAN ont tué largement plus de civils en quelques mois que le système de gouvernement de la Jamahiriya en 40 ans, mais bien d'accéder à une ressource pétrolière à moindre coût. Du moment que l'on protégeait son pouvoir d'achat de carburant, elle était prête à gober une histoire dont elle savait au fond d'elle-même qu'était fausse. Je ne sais pas si ce cas est représentatif, mais il pourrait expliquer le silence de certains candidats sur les guerres impérialistes qu'a mené l'exécutif français dans le cadre de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord = OTAN.
Dernière modification par gilles (04-05-2012 17:47:27)
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Déhel a écrit:
Je soutiens ta protestation Gilles. Seulement, ces guerres en Lybie ou en Côte d'Ivoire permettent aux politiques d'accéder aux demandes du peuple français de maintien du pouvoir d'achat. Ce sont donc des conflits de colonisation économique afin de s'accaparer les richesses d'autrui, tout le monde le comprend bien mais sans plus s'en outrer. Il y a de plus accord entre les candidats pour ne pas aborder le sujet, sinon comment expliquer qu'à gauche on n'use pas de cet argument pour faire tomber le nain?
Je ne suis pas d'accord il existe forcément des alternatives. Mais cela demande des remises en causes qui ne vont pas dans les intérêts de nos chers patrons de multinationales c'est tout. Ne confondons pas leur intérêt à eux et le nôtre. La plupart du temps ces intérêts sont totalement opposés.
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Moi non plus je ne suis pas d'accord, dire encore et toujours que c'est pour ne pas nous priver de privilèges, que c'est pour notre bien ces guerres en Afrique, je dis stop!
Dès qu'une question d'ordre national tombe depuis quelques années, il y a toujours un moment ou les médias viennent faire un rapprochement avec la classe populaire et moyenne. Dites stop!
Quand on entend les bénéfices colossales de Total, et qu'en même temps c'est la loi de la mitrailleuse (merci Mr Guillemin) pour l'extraction laissant place à la corruption comme là ou comme ici.
Non ce n'est pas toujours nôtre faute.
Dernière modification par Ghislain (10-05-2012 12:47:55)
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Aux deux grands voyageurs
Je ne crois pas avoir dit que les guerres en Lybie ou en Côte d'Ivoire étaient pour notre bien. Je soutiens que nous - citoyens français, moi y compris - en tirons bénéfice, les prix bas à la consommation et que nous jouons les Tartuffe en permanence. Les multinationales comme les grandes entreprises françaises sont florissantes parce que nous en sommes les employés et/ou les clients, elles fonctionnent avec notre accord tacite et quand la présidentielle arrive, c'est-à-dire le seul moment où nous nous occupons collectivement de politique, l'international disparaît et le discours de TOUS les candidats ignorent les ignominies commises par les grandes entreprises françaises et leurs armées au profit du pouvoir d'achat des seuls français. Forcément, comparer les problèmes des agriculteurs africains/sud américains/asiatiques avec ceux des français pauvres deviendrait vite indécent et contre productif pour ceux qui ne désirent que des suffrages. Mais peu importe, ils meurent en silence, ont abandonné le JT et ne troublent plus notre digestion, les choses sont bien faites.
Maintenant, si vous voulez confronter vos idées humanistes au terrain, au réel, je vous invite très amicalement chez moi à Casablanca où j'aurai plaisir à vous recevoir (à condition que Sandy abandonne ses véléités de me péter les dents ).
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Et moi je te soutiens Déhel que toi, moi et les citoyens français n'en tirons pas bénéfice, mais que ce sont les multinationales françaises qui en tirent bénéfice, tu comprends la différence ?
Je soutiens qu'il existe des alternatives où nous, toi moi les citoyens, ainsi que nos amis africains, cette-fois-ci en tirerions bénéfice mutuellement. Bref je soutiens qu'il existe un intérêt général. Et que cet intérêt général s'oppose à l'intérêt des multinationales françaises et de leurs actionnaires.
Tu vas me dire que je suis dans la foi vu que je ne saurais pas te détailler cette alternative. Mais notre expérience nous le prouve systématiquement. Jamais notre intérêt à nous ne sera compatible avec l'intérêt de ceux qui ne cherchent qu'à accumuler argent et pouvoir.
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Sandy a écrit:
Et moi je te soutiens Déhel que toi, moi et les citoyens français n'en tirons pas bénéfice, mais que ce sont les multinationales françaises qui en tirent bénéfice, tu comprends la différence ?
J'aime toujours ces interrogations dont tu uses et qui rappellent à ton interlocuteur à quel point tu fais preuve de pédagogie pour dispenser ce grand savoir dont tu disposes et qui nous échappe à nous simples mortels. Mais tu as raison, il faut oser.
Pour savoir si nous (les français) en profitons par rapport aux pays du sud, il suffit de voyager ou de lire certaines données concernant le prix de tel ou tel bien de consommation par rapport au revenu moyen. Un morceau de pain, le coût des études et un logement sont trois biens représentatifs me semble-t-il. Au Niger par exemple, premier fournisseur d'uranium pour la France, l'essentiel de la population rurale ne s'intéresse qu'à l'achat du pain, les études et la maison en dur sont absolument inaccessibles. Pourtant, du fait de la PAC (le truc qui te permet de faire tes courses à prix bas), il arrive que des camions déversent dans la rue des mangues parce que les vendre ferait perdre davantage d'argent que de les donner.
Tu as foi en une solution, une possibilité d'entente entre les peuples pour mieux répartir la richesse mondiale. Ca ne me paraît pas extravagant. Mais quand? Tu défiles quand on attaque les retraites françaises mais pas quand on ferme les universités en Côte d'Ivoire, ni quand on privatise l'eau au Ghana, etc. c'est ça que j'appelle des Tartufferies que tu agrémentes de l'expression de nos amis africains. Je ne suis pas sûr que la réciproque soit validée sur le continent où nous français sommes perçus comme des prédateurs insatiables au point que - lorsque le choix leur est laissé - de nombreux états préfèrent désormais une collaboration avec la Chine.
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LeMonde.fr mardi 15 mai 2012
Après une campagne électorale où le mot étranger n'a servi qu'à désigner l'immigrant, un rapport de WWF rappelle La pression des pays riches sur les ressources des plus pauvres s'aggrave, extrait:
Audrey Garic a écrit:
Conséquence : la pression sur les ressources naturelles des pays les plus pauvres s'aggrave, qu'il s'agisse de produits alimentaires, biocarburants ou de matières premières. Du côté des terres, les acquisitions foncières ont ainsi atteint, depuis le milieu des années 2000, une superficie équivalente à celle de l'Europe orientale.
La réalité est la même pour l'eau. Plus d'un cinquième de l'or bleu consommé sur la planète (9 087 milliards de mètres cubes par an) est englouti par des produits destinés à l'exportation, agricoles ou industriels. En important de la sorte des biens intensifs en eau, les pays développés augmentent les pressions sur des zones fragiles souvent dépourvues de politiques de conservation de cette ressource rare. Aujourd'hui, 2,7 milliards de personnes se trouvent dans des zones touchées par une sécheresse pendant au moins un mois de l'année.
Le jour où on fera danser les Tartuffe, on sera pas à l'orchestre.
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Tunisie mai 2012
La Tunisie entame sa propre révolution culturelle en laissant délibérément les salafistes tourmenter les mécréants, au premier rang desquels les universitaires. On assiste à une véritable inquisition avec la complicité du gouvernement visant sans doute à tordre le cou à la laïcité à la tunisienne. Si vous voulez recevoir comme moi des nouvelles relayées par quelques universitaires, écrivez à Valensi Françoise, francoise.valensi@noos.fr.
1- L'intelligentsia tunisienne dans la tourmente de la nouvelle inquisition de Habib MELLAKH, universitaire à la Faculté des Lettres des arts et des Humanités de Manouba
2- Des dangers menacent l'école de la République de Rabâa BEN ACHOUR-ABDELKEFI, universitaire
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La CPI et la France des droits de l'homme
Dans l'assourdissant silence de TOUS les partis politiques participants aux élections du printemps 2012, le procès de Laurent Gbagbo se poursuit à la Cour Pénale Internationale où il est accusé de crimes contre l'humanité. Voici l'axe de défense de ses avocats: ici.
Extraits:
8. Dans la nuit du 10 au 11 avril, les bombardements continuent et les survivants tentent de leur échapper en fuyant de pièce en pièce. Au petit matin, l’assaut est donné par les forces spéciales françaises venues de l’ambassade toute proche, bientôt remplacées par des groupes rebelles, lesquels sont les premiers à pénétrer dans les ruines de la Résidence. Des hommes sont tués devant le président Gbagbo, d’autres – dont son fils et son médecin – sont battus devant lui. Il est lui-même humilié par les assaillants.
9. Pendant que le Président Gbagbo est emmené à l’hôtel du Golf, quartier général des rebelles, les exécutions de ses partisans faits prisonniers se poursuivent. A l’hôtel du Golf, le Président Gbagbo fait l’objet de menaces et est soumis à des pressions.
10. Le 13 avril 2011, après accord des responsables français et onusiens, le Président Gbagbo, est transféré dans le nord du pays, à Korhogo. Il y sera gardé par un chef militaire rebelle, le commandant Martin kouakou Fofié. Ce dernier fait l’objet de sanctions du conseil de sécurité des Nations unies pour violations des droits de l’homme et notamment des arrestations arbitraires et des exécutions extrajudiciaires, des sévices sexuels sur les femmes, l’imposition de travail forcé et le recrutement d’enfants soldats.
11. L’arrestation brutale du Président Gbagbo, sa détention à l’hôtel du Golf et son transfert à Korhogo sont illégaux : aucune procédure n’a été ouverte le concernant, aucun mandat d’arrêt n’a été émis, aucune charge n’a été portée contre lui par un juge ou une quelconque autorité.
13. Alassane Ouattar fut proclamé Président de la République le 4 mai 2011 par le même conseil constitutionnel (Cf. annexe 3) qui avait proclamé cinq mois auparavant Laurent Gbagbo Président. Certains membres du conseil constitutionnel ont dénoncé les menaces qu’ils avaient alors subies. (Cf. annexe 4).
14. Pendant toute sa détention ; c’est-à-dire jusqu’au 29 novembre 2011, aucun mandat d’arrêt ou titre de détention ne sera jamais émis à l’encontre du Président Gbagbo.
15. L’auraient-ils été qu’ils auraient été illégaux puisque la Constitution et la loi ivoiriennes prévoient une procédure particulière lorsqu’il s’agit de poursuivre un ancien Président de la République (Cf. Infra 2.1.3.2).
19. Même après le 18 Août 2011, à aucun moment, un quelconque titre justifiant la détention du Président Gbagbo ne sera émis par une quelconque autorité ivoirienne, judiciaire ou administrative.
20. Au cours de cette détention arbitraire, le Président Gbagbo fut victime quotidiennement de mauvais traitements et d’actes de torture.
21. Enfermé dans une chambre de trois mètres sur trois mètres, sans pouvoir faire le moindre exercice, sans pouvoir même marcher à l’extérieur de la maison, peu nourri et surtout ne disposant pas des médicaments nécessaires au traitement de ses pathologies, le Président Gbagbo s’affaiblit rapidement (Cf. annexes 6 et 7). Au bout de quelques semaines, il est méconnaissable et ne peut plus se déplacer sans aide. Malgré les demandes de son médecin, ses geôliers refusent de le soigner de manière décente et même de le faire examiner dans un environnement hospitalier.
22. A ce régime, ayant pour objectif de l’épuiser physiquement et moralement, s’ajoutent les pressions psychologiques : pendant les huit mois de sa détention il lui est interdit de communiquer avec les membres de sa famille et avec ses Avocats, lesquels ne peuvent lui rendre visite qu’à de très rares reprises et après avoir surmonté de très grandes difficultés (Cf. Infra 2.1.2).
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Serait-il possible d'avoir aussi les thèses de l'accusation ? JR
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La parole est à l'accusation
CPI: 4 chefs d'accusations contre Gbagbo.
Vidéo de Gbagbo à la CPI
Gbagbo sera jugé pendant 10 jours.
L'accusation est menée par Fatou Bensouda et tendra à démontrer que Laurent Gbagbo s'est rendu coupable de crimes contre l`humanité ayant pris la forme de meurtres, de viols et d`autres formes de violences sexuelles, d`autres actes inhumains et d`actes de persécution»
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Procès Gbagbo (CPI)
En comparant les thèses de l'accusation (message 79) et l'"axe de défense" décrit dans le message 77, on voit qu'à ce stade l'accusé ne se défend aucunement contre les accusations mais essaie seulement de justifier sa position que le procès est illégal.
Je suppose que les avocats feront connaître leur moyens de défense quand la CPI aura rejeté à la motion préjudicielle et qu'on sera passé au procès sur le fond. JR
Dernière modification par Jacques Roman (28-05-2012 14:51:27)
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