Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.
Vous n'êtes pas identifié.
La France précise ce qu'elle désire dans un traité simplifié
Reuter: 20/06/2007 - 12h44
PARIS (Reuters) - La France souhaite que le traité "simplifié" qui sera débattu au Conseil européen à partir de jeudi sauvegarde "l'essentiel des avancées institutionnelles" du projet de Constitution rejeté en 2005 par les Français et les Néerlandais, selon le porte-parole de l'Elysée.
Pour Nicolas Sarkozy, explique David Martinon, cela comprend en particulier la mise en place d'une présidence stable du Conseil européen et la création d'un poste de "véritable chef de la diplomatie européenne , quel que soit son titre".
La France souhaite en outre que soit reprise dans le futur traité simplifié la nouvelle définition de la majorité qualifiée avec la règle de la double majorité (55% des Etats représentant 65% de la population de l'Union), à laquelle s'oppose la Pologne.
Paris tient à l'extension du champ du vote à la majorité qualifiée, en particulier dans le domaine de la coopération judiciaire et policière et de la politique d'immigration.
La France souhaite que le traité comprenne "un certain nombre d'instruments juridiques nouveaux, comme la personnalité juridique unique, qui permet de mettre fin à la division en piliers" des politiques de l'UE, poursuit David Martinon.
Elle souhaite que le futur traité comporte " des bases juridiques nouvelles , notamment dans les domaines de l'espace, du tourisme, de l'énergie, pour permettre à l'Union de faire face aux nouveaux défis qui se posent à elle", ajoute le porte-parole de l'Elysée.
Le traité simplifié devrait encore, du point de vue de Paris, reprendre les mesures qui "permettent de rendre le système institutionnel plus démocratique", précise-t-il.
PAS DE "CLASH" SUR LA CHARTE
Il cite le mécanisme dit d'"alerte précoce", qui pourrait même, du point de vue français, être "éventuellement renforcé par rapport à ce qui existe dans le traité constitutionnel".
Ce mécanisme permet aux parlements nationaux de veiller à ce que les principes de subsidiarité et de proportionnalité sont respectés.
La France souhaite aussi l'extension du champ de la "co-décision", c'est-à-dire des matières où le Parlement européen dispose du même pouvoir de décision que le Conseil, et "la reconnaissance d'un droit d'initiative citoyenne".
Enfin, Paris voudrait trouver le moyen de maintenir au moins un lien juridique entre le futur traité et la Charte des droits fondamentaux, dont certains pays membres ne veulent pas - Grande-Bretagne, Pays-Bas et, dans une moindre mesure, Pologne.
Nicolas Sarkozy souhaite cependant éviter de faire de la Charte des droits fondamentaux une cause de blocage d'un accord sur les institutions.
"On voit bien que pour ceux de nos partenaires qui ont le plus de difficultés avec ce texte, il est impensable de garder la charte sous sa forme actuelle", explique David Martinon. "Donc, ce n'est pas la peine d'aller au blocage sur ce sujet. N'allons pas au clash pour rien."
Au total, l'objectif de la France est d'obtenir du Conseil de Bruxelles le mandat "le plus précis et le plus exhaustif possible" pour la Conférence intergouvernementale qui serait chargée de mettre noir sur blanc les décisions politiques arrêtées lors de ce sommet, souligne le porte-parole.
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Dernière minute : le nouveau traité européen
Le projet secret de nouveau traité
(extrait du site de Jean-Luc Mélanchon, Pour la République Sociale, PRS)
http://www.pourlarepubliquesociale.org/ … chive/148/
PRS s'est procuré le Projet de nouveau traité européen soumis au sommet du 21 juin 2007. [Télécharger le projet secret (en anglais)]
Ce document est secret. Il n'a jamais été rendu public jusqu'ici, selon une règle bien établie : les discussions sur l'avenir de l'Europe relèvent du secret de la diplomatie intergouvernementale, jamais de la démocratie du débat citoyen.
Une opacité contre laquelle nous luttons en le mettant à la disposition de tous.
Nous vous donnons rendez-vous sur le site dès les prochaines heures pour prendre connaissance du résultat des négociations entre les gouvernements de l'Union. Nous diffuserons la version définitive du nouveau traité si celui-ci est adopté et publierons également une première analyse de son contenu.
En faisant circuler ces informations, chacun de nous peut éviter que des décisions vitales pour l'avenir de l'Union européenne soient prises dans le dos des citoyens.
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« Les nouveaux traités que l’on vous cache. Votre destin est SOUS EMBARGO »
par Jean-Yves Crevel : http://www.decapactu.com/spip/article.p … rticle=378
avec le projet en français.
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Sur la partie blog de ce site, on discute âprement de ce sujet
« C'est la partie 1 du TCE qui est la plus dangereuse, celle qui nous retire la démocratie : pas question de l'accepter sans référendum ! »
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/f … referendum
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Les principaux points de l'accord sur les institutions
AP | 23.06.2007 | 06:07
Les principales décisions au conseil européen de Bruxelles sur le mandat donné à la conférence intergouvernementale chargée de rédiger d'ici la fin de l'année un nouveau traité sur le fonctionnement de l'Union européenne:
NOUVEAU SYSTÈME DE VOTE
Le traité reprendra le système de vote à la double majorité (55% des Etats-membres et 65% de la population) introduit par la Constitution européenne pour l'adoption des textes au conseil de l'UE. Ce système remplacera en 2014 le mécanisme complexe de pondération des voix en vigueur depuis le traité de Nice du 26 février 2001.
Jusqu'au 31 mars 2017, un Etat-membre pourra invoquer le compromis de Ioannina. Ce compromis adopté en 1994 permet à la présidence de demander une nouvelle délibération d'un texte lorsqu'un certain nombre d'Etats-membres veulent s'y opposer et approchent de la minorité de blocage, mais sans l'atteindre.
EXTENSION DU CHAMP DE LA MAJORITÉ QUALIFIÉE
La majorité qualifiée deviendra la règle pour 51 domaines supplémentaires, dont la coopération judiciaire et policière, l'éducation ou la politique économique. L'unanimité restera la règle pour la politique étrangère, la sécurité sociale, la fiscalité et la culture. La Grande-Bretagne a obtenu une dérogation sur la coopération judiciaire et policière.
PRÉSIDENCE DU CONSEIL EUROPÉEN
Désignation d'un président du conseil européen, qui présidera l'Union durant un mandat de deux ans et demi renouvelable une fois. Cette nouvelle institution mettra fin au système de présidence tournante tous les six mois. La fonction de président sera incompatible avec toute autre responsabilité nationale.
HAUT REPRÉSENTANT POUR LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE
Ce responsable remplira les fonctions exercées jusque-là par le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et par le commissaire européen aux Relations extérieures. Cette dénomination a été préférée à celle de ministre des Affaires étrangères qui figurait dans la défunte Constitution, et que Londres refusait catégoriquement.
PARLEMENT EUROPÉEN
Extension de la procédure de codécision, qui donne un droit de veto au Parlement européen, à de nouveaux domaines comme la justice et les affaires intérieures.
RÔLE DES PARLEMENTS NATIONAUX
Les Parlements nationaux disposeront d'un mécanisme d'alerte précoce renforcé pour contester des projets de législation européenne. La Commission devra réexaminer tout projet contesté par un tiers des voix attribuées aux Parlements nationaux.
CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX
Le traité conférera une valeur juridiquement contraignante à la charte des droits fondamentaux de l'UE, sauf au Royaume-Uni.
CONCURRENCE
La référence de la Constitution à la "concurrence libre et non faussée" au sein du marché intérieur ne sera pas incluse dans le nouveau traité.
AP
Dernière modification par AJH (23-06-2007 07:23:49)
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Et maintenant ? Les efforts de notre premier consul, ratifiés par les 27, vont donner quoi ?
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APPEL À ÉTIENNE CHOUARD
Et d'abord, en réponse à Deborah :
L'initiative du président de la République française et l'activité de la présidente de l'Union européenne (Mme Merkel) ont d'ores et déjà abouti à une ébauche de 31 pages adoptée par le Conseil de l'Union européenne ("Conclusions de la Présidence") pour servir de base à la négociation d'un "traité modificatif" des traités existants (adoption prévue d'ici la fin 2007 et ratification par tous les États membres avant juin 2009, date des élections législatives européennes). Je rappelle qu'on parlait il y a à peine un mois d'impasse totale.
Le texte français officiel des "Conclusions" se trouve sous
http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/c … /94933.pdf
Dans ce texte, il y a du bon et du mauvais, mais c'est de lui qu'il faut partir pour peser sur la suite des évènements et sur les postures de négociation des gouvernements européens - notamment du gouvernement français.
Dans ces circonstances, JE LANCE UN APPEL PRESSANT À ÉTIENNE CHOUARD pour qu'il se remette sans tarder à la tâche. Il devrait faire pour les "Conclusions" ce qu'il a fait magnifiquement pour le TCE : une critique citoyenne du document. Le traité n'est pas rédigé, et la future "conférence intergouvernementale" chargée de sa rédaction aura tout pouvoir pour revenir sur tel ou tel aspect des "Conclusions". La bataille de la renégociation ne fait donc que commencer.
Il me semble qu'Étienne devrait cesser de disperser ses efforts : on ne peut pas à la fois et efficacement travailler sur deux constitutions, tenir un forum, un blog, un journal et un "Wiki", lire un bouquin par jour, servir accessoirement de cabinet de lectures politiques et constitutionnelles, et traiter les dispositions très concrètes qui vont façonner l'avenir institutionnel de l'Union européenne à 10 ou 20 ans d'échéance (sans parler de la vie personnelle et professionnelle). Il faut choisir.
Étienne me paraît excellement placé pour mobiliser les citoyens sur cette question - surtout maintenant qu'il dispose d'un réseau européen multilingue - et les aider à modeler l'avenir de l'Union.
J'espère qu'il prendra mon appel en bonne part, comme une expression de confiance dans ses talents de démolisseur de mauvaises idées.
Je suis prêt à reparticiper activement au présent forum s'il est recyclé dans le sens que j'ai dit et s'il évite polémiques inutiles et digressions.
La CIPUNCE, quant à elle, va revoir ses projets à la lumière des "Conclusions de la présidence". Elle va créer sur son site les forums correspondant à la nouvelle situation et continuera de travailler dans la perspective d'une vraie constitution européenne acceptable par toutes les populations de l'Union.
Amicalement à tous. Jacques Roman (coordonnateur provisoire CIPUNCE)
Dernière modification par Jacques Roman (24-06-2007 11:09:33)
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Texte français officiel des "Conclusions de la Présidence" (Conseil de l'Union européenne- réunion des 22 et 23 juin 2007)
Le document se trouve sous
http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/c … /94933.pdf
JR
Dernière modification par Jacques Roman (24-06-2007 04:33:20)
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La décision de Bruxelles du 23 juin 2007
(Ce message reprend en substance un message que je viens de mettre sur le blog de M. Giscard d'Estaing.)
Les chefs d’État et de gouvernement viennent de s’entendre sur les grandes lignes d’un nouveau « traité modificatif » qui devrait être adopté par la Conférence intergouvernementale avant la fin 2007 et avoir été ratifié d’ici juin 2009 (date des élections législatives européennes).
Quoiqu’on puisse penser du contenu des « Conclusions de la Présidence » officialisant cet accord (à mon avis, il y a du bon et du mauvais), la Chancelière Merkel et le Président Sarkozy ont fait preuve de beaucoup d’énergie et d’esprit d’initiative pour aboutir à ce résultat et méritent d’en être félicités. Je ne serais pas surpris de voir, dans pas trop longtemps, Mme Merkel présidente du Conseil européen.
Un point préjudiciel : le Conseil européen vient donc d’ « inviter la Conférence intergouvernementale à rédiger un [traité modificatif] modifiant les traités actuels en vue de renforcer l’efficacité et la légitimité démocratique de l’Union élargie et d’améliorer la cohérence de son action extérieure », cela sur la base d’un certain nombre de d’objectifs, voire de clauses complètement rédigées par le Conseil lui-même.
« Inviter » est le mot exact : je considère pour ma part que la future conférence intergouvernementale, qui sera composée des État membres agissant en tant que tels, aura juridiquement une autorité supérieure à celle du Conseil, et donc le pouvoir de rédiger le traité comme elle l’entendra, en prenant en compte, outre l’« invitation » du Conseil européen, tout changement de circonstances – et même de positions de négociation – survenu entre temps.
Si cette interprétation est correcte, les citoyens européens ont donc au moins jusqu’à la fin de l’année pour faire valoir leurs points de vue auprès de leurs gouvernements respectifs et modifier le cours des choses dans le sens apparemment souhaité par la majorité des populations de l’Union européenne, comme l’indiqueraient les sondages.
En d'autres termes, la partie reste à jouer. JR
Dernière modification par Jacques Roman (24-06-2007 11:05:43)
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Bonjour Jacques, merci pour ce gentil message
Je me disperse, c'est vrai, souvent du fait de la force d'attraction des idées que je découvre, mais sur des sujets que je considère comme majeurs : la reconquête de la création monétaire par la puissance publique, notamment, (et la compréhension fine du fondement théorique économique qui soutiendra cette reconquête) est devenue un axe majeur de ma réflexion, complémentaire de ma thèse juridique. Mes différentes thèses, juridiques et économiques (et philosophiques), se complètent et se renforcent.
Quant aux livres, eux aussi me donnent une force importante. Par exemple, celui que j'ai découvert hier après-midi est passionnant : "Le pouvoir au peuple - Jurys citoyens, tirage au sort et démocratie participative" d'Yves Sintomer (La Découverte, mars 2007) correspond trait pour trait à ce que je défends depuis des mois, avec la description passionnante de nombreuses expériences de jurys citoyens et de tirage au sort de par le monde et dans l'histoire qui viennent étayer la validité de nos thèses.
Je ne peux pas ne pas lire ; en plus, c'est délicieux, on progresse à toute vitesse
Pour en revenir au "traité simplifié", je suis en train de lire la feuille de route définie par le Conseil européen à la Conférence intergouvernementale (CIG). J'ai des bosses sur le crâne à force de faire des bonds au plafond. Les menteurs affichent leurs ficelles rhétoriques, de façon "décomplexée". Je reviens à vous dès que j'ai synthétisé par écrit mes réactions (et protestations).
Amicalement.
Étienne.
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URGENT – MISE EN GARDE RELATIVE À LA DÉCISION DE BRUXELLES DU 23 JUIN 2007
1. La présente mise en garde concerne le document officiel intitulé « Conclusions de la Présidence -
Bruxelles, 21 et 22 juin 2007 (publié par la Présidence allemande sous http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/c … 949333.pdf).
2. Le document prévoit le calendrier suivant :
- La Présidence allemande doit prendre sans délai les mesures nécessaires pour que la Conférence intergouvernementale (CIG) chargée d’adopter le « traité modificatif » s’ouvre avant la fin du mois de juillet.
- La « future présidence » (Portugal, juillet –décembre 2007) est invitée à établir un projet de texte de traité et à le soumettre à la CIG dès son ouverture.
- La CIG doit achever ses travaux le plus rapidement possible et en tout état de cause avant la fin de 2007, afin de laisser suffisamment de temps pour quie le traité soit ratifiée avant les élections parlementaires européennes de juin 2009.
3. Pour mémoire, voici la liste des présidences pour la période janvier 2007-juillet 2009 :
Allemagne janvier - juin 2007
Portugal juillet - décembre 2007
Slovénie janvier - juin 2008
France juillet - décembre 2008
République tchèque janvier - juin 2009
4. Après une lecture très rapide des Conclusions (31 pages), j’estime qu’il y a danger que le futur traité méconnaisse la décision référendaire française du 29 mai 2005. Mon avis (provisoire) est principalement fondé sur deux dispositions du « projet de mandat pour la CIG » (annexe I des « Conclusions) :
Article I-4 de l’Annexe I : « […] Pour ce qui est du contenu des modifications apportées aux traités actuels, les innovations résultant des travaux de la CIG DE 2004 seront incorporées dans le traité sur l’Union européenne et dans le traité sur le fonctionnement de l’Union, comme indiqué dans le présent mandat.
Par « CIG DE 2004 », il faut entendre les dispositions du TCE nouvelles par rapport à l « actuel traité UE » – c’est-à-dire le traité de Nice . Suivent 8 pages spécifiant les modifications à apporter aux dispositions du TCE au moment de les incorporer dans le traité modificatif.
Toutes ces modifications demandent une lecture attentive pour voir dans quelle mesure il a été tenu compte des objections faites au TCE : et sans doute qu’une lecture attentive ne suffira pas.
Exemple : Le paragraphe II-6 des « Conclusions » sur les dispositions spécifiques concernant la politique étrangère et de sécurité commune, avec l’indication suivante : « Le chapitre 2 contient les dis ;positiolns du titre V de l’actuel traité UE telles qu’amendées par la CIG DE 2004 (notamment le service européen pour l’action extérieure et la coopération structurée permanente dans le domaine de la défense) » : est-on bien sûr que toute référence à l’OTAN va disparaître ?
Article III-18 de l’annexe I concernant le traité CE instituant la Communauté européenne : « Les innovations telles qu’agréees lors de la CIG seront insérées dans le traité de la manière habituelle […] Elles concernent les catégories de compétence, le champ du vote à la majorité qualifiée et de la codécision […], les dispositions relatives entre autres à l’espace de liberté, de sécurité et de justice, la clause de solidarité, l’amélioration de la gouvernance de l’euro […], les dispositions particulières telles que les services publics […].
Là encore, il y aura du pain sur la planche !
5. Le mieux est sans doute d’attendre le projet de traité de la Présidence portugaise en se gardant de procès d’intention hâtifs.
Mais nous autres citoyens devons, dès maintenant, dans la mesure de nos moyens, tracer, comme les Britanniques et les Polonais, nos LIGNES ROUGES.
Celles de la CIPUNCE résultent de ses 21 principes de projet au 11 juin 2007. Je crois utile de signaler ceux de ces principes qui, à première vue, sont plus particulièrement en cause ici :
- Le nouvel instrument institutionnel ne contiendra que des clauses à caractère constitutionnel, c’est-à-dire, visant l’organisation et le fonctionnement de l'Union (quelle que soit son appellation définitive).
- L’Union sera une association d’États qui restent souverains au regard du droit international (quelle que soit son appellation définitive) aura la personnalité juridique INTERNATIONALE.
- L’Union reprendra explicitement à son compte les droits fondamentaux proclamés aux niveaux universel et européen (Déclaration universelle des droits de l’homme et Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et libertés fondamentales, sans que cela ait pour résultat de restreindre l'application théorique et pratique de ces droits dans aucun État membre.
- La Charte des droits fondamentaux conjointement proclamée le 8 décembre 2000 par le Parlement européen, le Conseil européen et la Commission européenne ne sera pas reproduite dans le futur instrument institutionnel. Celui-ci fera renvoi à ladite Charte et à la déclaration explicative connexe (nº 12) accompagnant le TCE, mais seulement à titre de bases interprétatives pour l’application des droits fondamentaux dans le cadre de l’Union, et sous réserve du principe 6 ci-dessus.
- La Banque centrale de l'Union aura la capacité juridique et l'autonomie requises pour lui permettre d’exercer ses pouvoirs constitutionnels.
- L’Union se dotera d’une politique etrangère et de sécurité commune et indépendante. Il ne sera fait mention d’aucune alliance extérieure dans l’instrument institutionnel lui-même.
- L’instrument institutionnel affirmera le principe de l'économie au service des de la société et reconnaîtra le statut particulier des biens et services publics.
- L’Union protégera son patrimoine linguistique et assurera la pleine et effective égalité de ses langues officielles sur la base des besoins exprimés par les États membres.
- En attendant adoption d’un instrument institutionnel permanent, l’Union pourra adopter un protocole provisoire afin de mettre en place les mécanismes proposés dans le TCE qui se révèleront consensuels.
6. Pour ce qui est de la marche à suivre, il appartient à tous ceux que la question intéresse, en particulier à ceux qui ont fait à la CIPUNCE l'honneur de s'inscrire chez elle :
1) de lire les « Conclusions » ;
2) de noter tout point qu’ils considèrent crucial ;
3) de communiquer déjà leurs réticences et leurs questions sur les forums CIPUNCE (qui ont été réorganisés aujourd'hui à cette fin) ;
4) de surveiller la sortie du projet de « traité modificatif » portugais ;
5) de se concerter avec les autres forums, associations, etc.
(Le message ci-dessus est une copie à peu près intégrale du message que je viens de publier sur les forums CIPUNCE). Cordialement. JR
Dernière modification par Jacques Roman (24-06-2007 16:25:59)
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Pour info, ce jour
TRAITE EUROPEEN
La presse européenne peu enthousiaste
NOUVELOBS.COM | 24.06.2007 | 17:25
Voici un panorama du traitement par la presse européenne de l'accord des 27 en vue d'un nouveau traité européen.
En Allemagne: le quotidien populaire Bild am Sonntag déplore "une Europe à deux vitesses et à deux classes" et fustige "le double jeu écœurant des frères polonais Kaczynski". Le Tagesspiegel avertit que "Varsovie est à bord. Mais, malgré cela, le traité n'est pas encore sauvé", et cite comme "prochains obstacles" la conférence intergouvernementale (CIG) chargée de rédiger le traité, et le processus de ratification. Le Berliner Morgenpost fait preuve de la même prudence: "la catastrophe est évitée, au moins pour l'instant".
En Espagne: le journal espagnol de centre-gauche El Pais estime que l'accord "permet à l'UE de dépasser le traumatisme du non français et néerlandais à la Constitution européenne". Pour le libéral El Mundo, il permet de continuer à avancer mais "ne résout pas le problème de l'identité du projet européen, soulevé par les profondes divergences qui existent entre les 27 pays. Les 27 ont évité la paralysie de l'UE mais ne parviendront pas à redonner de la ferveur à des citoyens européens qui sont à chaque fois un peu plus sceptiques".
En Italie: les journaux soulignent qu'"on a évité l'échec" (Corriere della Sera), mais que l'Europe qui repart est "une Europe à deux vitesses" (Il Messagero). La Repubblica cite l'eurodéputé polonais Bronislaw Geremek, qui s'inquiète du "risque d'isolement" de son pays dont le gouvernement "a cherché à rouvrir des blessures pas encore cicatrisées" pour obtenir des concessions.
En Grèce: Pour le journal Elefthéros Typos (droite), "le sommet n'a pas abouti à un naufrage, mais il n'a pas répondu non plus aux espérances".
En Suède: Le quotidien Svenska Dagbladet dénonce "la Pologne maladroite", qui va devoir "lutter pour se débarrasser de son image de mauvaise volonté qui a résulté de l'obstination et du niveau d'argumentation des frères jumeaux Kaczynski". Le quotidien de référence Dagens Nyheter souligne l'attitude "revancharde" de la Pologne, mettant en garde contre de futures tensions possibles: l'accord "n'est en aucun cas la garantie d'une Europe soudainement harmonieuse. Les tensions et les oppositions sont d'une certaine façon inhérentes au système".
Au Danemark: Le Berlingske Tidende évoque un "compromis un peu médiocre" et considère que les Polonais "se sont comportés comme des enfants dans un magasin de bonbons".
Aux Pays-Bas: De Telegraaf juge l'accord positif et souhaite qu'il ne soit pas soumis à un nouveau référendum, comme l'ont demandé les partis eurosceptiques de l'opposition.
En Grande-Bretagne: les journaux plus eurosceptiques ont écrit que Tony Blair avait "vendu" la Grande-Bretagne à Bruxelles.
En Roumanie: Le journal Adevarul titre: "L'Europe sauvée de la paralysie", alors que le Jurnalul National considère que "la ratification du document par les Etats membres s'annonce difficile".
En Pologne: La presse et l'opposition ont critiqué l'absence à Bruxelles du Premier ministre Jaroslaw Kaczynski, estimant que ce n'était pas le bon jumeau qui était allé à Bruxelles.
Mon avis: Même ce "Traité simplifié" est encore loin d'être entériné par les 27 ... et démontre bien que la seule Europe possible est une Europe à plusieurs "zones" ( zone euro avec une vraie Constitution et des lois monétaires, fiscales, sociales, commerciales, identitaires, etc, applicables sur tout son territoire, et "Europe élargie" avec des accords "à la carte")
Dernière modification par AJH (24-06-2007 18:13:24)
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Débat sur le projet de "traité modificatif"
AJH (et Étienne), bonjour.
Le projet de "traité modificatif" valait une discussion à part: merci de l'avoir ouverte.
Je vous propose de modifier l''intitulé (par exemple : "Le projet de "traité modificatif" du Conseil européen"), de manière à le rendre moins polémique et à permettre à tout le monde d'intervenir sans donner l'impression de se rallier à un jugement a priori. De toute façon, la question dépasse de beaucoup Sarkozy et la politique française.
Si vous acceptez, mon message 2513 pourrait être transféré sur le présent forum, et j'interviendrais désormais sous cette nouvelle discussion.
Sinon, j'ouvrirai moi-même le sujet (à condition qu'Étienne le juge utile), mais il vaudrait mieux éviter de mutiplier les fils de discussion.
Qu'en pensez-vous ?
Sur le fond : non, la partie n'est pas jouée, et c'est bien ce que semblent confirmer les commentaires de presse que vous citez.
Amicalement. JR
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Proposition concrète : projet de pétition au Président de la République et à la future Présidence portugaise de l'Union (message révisé)
La première chose à faire dans les circonstances actuelles est de s'assurer que les citoyens seront tenus exactement au courant des projets de la future Présidence portugaise, et plus tard de la CIG (conférence intergouvernementale).
Je suggère d'entamer immédiatement une campagne de pétitions sur la base suivante :
Projet de pétition à l'adresse du Président et du Premier Ministre de la République française et de la Présidence de l'Union
Les signataires de la présente pétition prennent note de la prochaine négociation du "traité modificatif" du traité sur l'Union européenne (UE) et du traité instituant la Communauté européenne (CE) conformément aux Conclusions de la Présidence de l'Union en date à Bruxelles du 23 juin 2007.
Ils souhaitent vivement que cette négociation donne des résultats conformes à ce qu'ils attendent de l'Union européenne.
Ils rappellent que le 29 juin 2005 le peuple français, consulté par référendum, a rejeté le "traité établissant une Constitution pour l'Europe" (TCE).
Ils attendent du Président de la République et du Gouvernement qu'ils prennent dûment en compte dans leurs négociations les raisons profondes de ce rejet et tâchent d'éviter un autre rejet pour les mêmes raisons.
Afin de leur permettre de juger dans quelle mesure il aura été tenu compte de cette attente, ils demandent à la Présidence de l'Union ainsi qu'à la future Conférence intergouvernementale de bien faire apparaître, de préférence sous forme synoptique, dans le projet d'articles qui sera soumis à la Conférence intergouvernementale et dans un document accompagnant le traité modificatif une fois celui-ci adopté par la Conférence :
- les dispositions des traités UE et CE en vigueur, avec ou sans modifications ;
- les dispositions du TCE qui seraient reprises telles quelles ;
- les dispositions du TCE qui seraient reprises avec modifications ;
- les dispositions entièrement nouvelles ;
- les explications et justifications correspondantes.
Les signataires estiment que seule une procédure satisfaisant aux principes de la transparence et de la démocratie participative assurera à l'Union l'adhésion citoyenne dont elle a besoin pour se développer dans l'efficacité et l'harmonie.
Vous remarquerez que cette pétition évite toute polémique : il s'agit d'une demande raisonnable que tous, quel que soit leur sentiment sur l'orientation à donner à l'Union européenne, peuvent et devraient appuyer. La pétition, faut-il le préciser ? aurait l'effet proportionnel au nombre de ses signataires. Elle pourrait être étendue à l'ensemble de l'Union.
Si le principe était jugé acceptable, resterait à savoir quelle organisation pourrait et voudrait centraliser une telle opération de pétition - à mettre en ligne, bien sûr (la CIPUNCE n'est pas en mesure de le faire). À moins de laisser à chaque association ou groupe de citoyens qui le désire le soin de faire signer ses propres pétitions de même substance et de les envoyer à qui de droit : MAIS POUR QUE LA PÉTITION SOIT EFFICACE IL FAUT CONSERVER DANS TOUS LES CAS LE MÊME TEXTE EN SUBSTANCE, SANS AJOUTS NI SUPPRESSIONS, SINON LE MESSAGE SERAIT INTERPRÉTABLE DIVERSEMENT, ET DONC AFFAIBLI.
Cordialement. JR
Dernière modification par Jacques Roman (26-06-2007 05:43:14)
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Bonjour Jacques
Aucun problème en ce qui me concerne ... Il va falloir effectivement suivre le fond de ce projet de traité modificatif, ainsi que son écriture définitive, son "entérinement " par le conseil et enfin par les 27 pays ... Personnellement je pense que si la France (à l'origine par Sarko) l'entérinera de justesse, d'autres pays le rejetteront.
Mais, bon, pour le moment, inutile de jouer "madame Soleil".. la question qui se pose surtout, c'est de savoir quels chapitres sont "mauvais" pour nous et dans ce cas de le faire savoir ; j'avoue ne pas avoir eu le temps d'y réfléchir encore...
Amicalement
AJH
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Titre du sujet
Bonjour Étienne et merci d'avoir fait le nécessaire.
Compte tenu de l'importance du sujet, je suggère de le mettre en majuscules. JR
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Projet de pétition (révision)
Bonjour. Voici un projet simplifié, sans doute plus clair.
"Pétition à l'intention du Président et du Premier Ministre de la République française et de la Présidence de l'Union
"Les signataires de la présente pétition prennent note de la prochaine négociation du "traité modificatif" du traité sur l'Union européenne et du traité instituant la Communauté européenne (Conclusions de la Présidence de l'Union en date à Bruxelles du 23 juin 2007).
"Ils comptent que la prochaine négociation donnera des résultats conformes à l'attente de la majorité des citoyens de l'Union européenne.
"Ils rappellent que le 29 juin 2005 le peuple français, consulté par référendum, a rejeté le "traité établissant une Constitution pour l'Europe" (TCE) et espèrent que les négociateurs français contribueront à faire adopter un texte qui ne s'expose pas à un second rejet citoyen.
"Afin que les citoyens puissent en juger, ils demandent à la Présidence de l'Union et à la future Conférence intergouvernementale de les informer en temps utile du texte proposé par la Présidence de l'Union pour adoption par la Conférence intergouvernementale, cela en faisant bien apparaître :
"- Les dispositions des traités UE et CE actuels qui seraient conservées ;
"- Les dispositions qui seraient reprises du TCE, avec ou sans modification ;
"- Les dispositions nouvelles ;
"- Les explications pertinentes.
"Ils estiment que la même procédure d'information devrait s'appliquer au texte adopté par la Conférence intergouvernementale et qui sera soumis à ratification.
"Les signataires estiment en outre que seule un procédure satisfaisant aux principes de la transparence et de la démocratie participative assurera à l'Union l'adhésion citoyenne dont elle a besoin pour se développer dans l'efficacité et l'harmonie."
Cordialement. JR
Dernière modification par Jacques Roman (27-06-2007 11:11:12)
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Procédure CIG
À propos du message 2517 d'AJH.
C'est la conférence intergouvernementale qui va adopter le texte du futur traité : le Conseil européen n'a plus rien à voir avec la question - formellement du moins.
Ne croyez pas que je chipote.
Le Conseil européen n'est qu'un organe de l'Union européenne, alors que la future conférence intergouvernementale sera l'assemblée des États membres de l'Union chacun agissant en tant qu'État souverain.
Tout ce qui a été fait et proposé le 23 juin dernier par le Conseil européen peut donc, à mon avis, être modifié (en droit en tout cas) par la CIG. Cette idée doit rester présente lors de nos propositions. JR
Dernière modification par Jacques Roman (27-06-2007 06:44:43)
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Merci Jacques .. j'avoue que je m'y perds.
Qui sont les membres du GIG et par qui sont-ils nommés ?
Sont-ils tenus à un mandat ?
Leurs formulations (du traité modificatif) devra t-il passer à la trappe de l'unanimité des pays membres ?
Dernière modification par AJH (27-06-2007 06:59:48)
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Conférence intergouvernementale (CIG)
AJH (votre 2522).
La CIG, c'est tout simplement la conférence internationale des États membres de l'Union qui y siègeront dans l'exercice de leur souveraineté étatique, représentés par leur plénipotentiaires (en fait les chefs d'État et de gouvernement, une fois de plus).
Alors que le Conseil européen n'est qu'un organe de l'Union européenne, et pas du tout une conférence de plénipotentiaires des États membres : qu'en pratique les chefs d'État et de gouvernement siègent aussi au CE ne change rien à la réalité juridique.
Il faut se rappeler que l'UE n'est pas un État mais une organisation intergouvernementale (une organisation d'États). Cela signifie qu'elle est juridiquement subordonnée à la volonté des États membres, lesquels signent et ratifient seuls les traités correspondants. En d'autres termes, l'UE n'est qu'une émanation de ses États membres, et le Conseil européen n'est lui-même qu'un organe de l'UE. Cela durera tant que l'UE ne deviendra pas elle-même un État fédéral (comme le Mexique ou la Suisse).
Cette distinction est extrêmement importante en théorie et aussi en pratique : ce qui été décidé le 23 juin à Bruxelles représente une décision de l'UE - plus précisément d'un de ses organes, le Conseil européen. Avec la CIG, nous sommes au niveau des entités internationales suprêmes : les États.
Voilà pourquoi je tenais à faire remarquer que juridiquement parlant la CIG a tous pouvoirs de changer ce qui a été décidé par le Conseil européen (même si ce serait difficile en pratique). Et voilà pourquoi (votre fille est muette) le mandat du CE dit que "la CIG est invitée" à rédiger un traité, et "n'ordonne" pas à la CIG de rédiger un traité.
C'est important : ça signifie que la bataille constitutionnelle est loin d'être terminée - car ce ne sera pas de "rédaction" qu'il s'agira, mais bien d'une véritable poursuite de la négociation entre États membres.
Il faut replacer dans ce contexte général la pétition que je propose : le but est que l'opinion publique dans chaque État membre, et surtout en France, puisse prendre tout de suite ses marques. JR
Dernière modification par Jacques Roman (28-06-2007 03:03:58)
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Merci Jacques
Voilà qui m'éclaire beaucoup.
Je vais re-voir la pétition sous cet angle ...
Pour les pétitions, il y a "cyber acteurs" http://www.cyberacteurs.org/actions/index.php mais il faut bien analyser la présentation avant de lancer une action (en fait, il faut s'adresser d'une part aux pétionnaires - afin qu'ils comprennent de quoi il s'agit - et d'autre part aux "destinataires" dans le même document...
Par exemple " Ils comptent que la prochaine négociation donnera des résultats conformes à l'attente de la majorité des citoyens de l'Union européenne. " n'est pas clair .. quelle est cette attente de résultats conforme à quoi ?
AJH
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Pour info, un avis de VGE
http://today.reuters.fr/news/newsArticl … ived=False
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Bonjour
Pour info..
Marianne 2007.info - Les élections françaises de 2007 vues par la rédaction de Marianne - actualités, analyses, débats, réactions
Yves Salesse : «Les dirigeants européens en rabattent sur leur ambition initiale»
Yves Salesse, un des leaders de la gauche du Non qui a soutenu la campagne de José Bové en 2007, dénonce une Europe qui tente de sauver les meubles en maitenant les traités existants.
Marianne2007.info: Un protocole sur les services publics sera intégré dans le prochain Traité européen. Toute référence à « la concurrence libre et non faussée » a disparu. Le Non a-t-il été entendu ?
Yves Salesse (1): Les raisons du Non ont été nécessairement prises en compte sur la forme. On nous demandait de manifester notre adhésion au principe de la concurrence libre et non faussée. Les peuples français et hollandais ont dit Non. Si le terme a disparu dans le nouveau texte, est-ce que cela signifie son retrait sur le fond ? En réalité, on sait bien que ce principe reste l'axe fondamental autour duquel sont bâtis l'ensemble des traités existants. Sur les services publics, on nous dit qu'il y a un protocole. Mais si le texte comporte bien des phrases creuses qui rendent hommage aux services publics, des articles très précis menacent directement leur existence. On a l'impression à la lecture de l'accord de se trouver devant une fausse fenêtre.
La Charte des droits a une valeur juridique plus contraignante. C'est une avancée ?
Mais ce texte était intégré à la première version du TCE. Qu'il soit indiqué que cette Charte est contraignante n'implique aucune modification sur le plan du droit. Les critiques que nous avons formulées contre cette Charte lors de la campagne demeurent. A ceci près qu'aujourd'hui les britaniques ont obtenu de pouvoir se soustraire à elle. Cela veut dire qu'on assiste à une Europe où certains peuvent obtenir des droits sans remplir leurs devoirs. On n'a pas avancé depuis l'époque de John Major. À l'époque, le Premier ministre britanique tenait ce la langage : « je n'ai rien contre une Charte des droits. Mais je ne la signerai pas. Vous aurez votre Charte, vous aurez vos droits mais moi j'aurai les jobs ». La seule différence aujourd'hui c'est que Tony Blair a succédé à John Major et que beaucoup de dirigeants européens se réclament de son « social-libéralisme. »
Comment interprétez vous l'absence du mot Constitution dans le texte ?
Tout ce qui relevait du langage constitutionnel a été enlevé. Les gouvernements européens ont été obligés de tenir compte du refus des Pays Bas et de la France. Les milieux dirigeants européens en rabattent donc sur leur ambition initiale pour effacer le camouflet du Non. Mais le problème c'est qu'en se limitant à intervenir sur les institutions, on préserve le socle socio-économique des traités néo-libéraux.
Vous proposez d'abolir l'ensemble des textes européens en vigueur ?
Nous avons besoin d'une refondation économique et sociale de l'Europe. La question que je pose aux politiques est la suivante : puisque le projet européen doit obtenir un acquiescement des peuples pourquoi ne pas élire une assemblée désignée par les citoyens chargée de rédiger une Constitution européenne ? Puis dans un second temps, faire ratifier dans chacun des pays ce texte par référendum ? Je serais en tout cas favorable à une Union de la gauche de transformation sociale pour défendre cette idée et un projet commun aux prochaines élections européennes, avant l'entrée en vigueur du nouveau traité, prévue vers 2009.
----------------------------
(1) Président de la Fondation Copernic et auteur du Manifeste pour une autre Europe, éditions Félin, 2004.
A lire aussi : Pour une véritable politique européenne
Mercredi 27 Juin 2007
Propos recueillis par Octave Bonnaud
Source :
http://www.marianne2007.info
Dernière modification par AJH (28-06-2007 08:14:56)
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À propos de l'article de Marianne sur le nouveau traité européen dans le contexte des élections françaises
Merci d'avoir reproduit l'article , AJH (2526).
1) Les "traités existants" : ils restent en vigueur tels qu'avant le TCE, évidemment. Puisque le TCE n'est pas entré en vigueur, le droit antérieur subsiste.
En vertu du principe peut-être le plus sacré du droit international les traités en vigueur doivent être respectés. Ce principe est inscrit dans les constitutions et la coutume constitutionnelle française : "Les traités dûment ratifiés ont dès leur entrée en vigueur une force supérieure à la loi". Si le principe n'est pas respecté, c'est tout le droit international qui s'effondre.
Le TCE ayant été rejeté, on conserve le régime en vigueur depuis le traité de Nice : on ne peut pas le laisser tomber comme un vieux kleenex.
Il n'était évidemment pas question, lors de la réunion de Bruxelles, de faire un nouveau TCE : seulement d'introduire dans les traités existants (régime de Nice) un certain nombre de nouveautés institutionnelles. À nous de nous assurer que le futur traité modificatif n'ira pas au-delà de cet objectif. Et pour cela, il faut savoir à quoi s'en tenir sur le texte du futur traité et sur les changements proposés (mon projet de pétition). À moins de parler comme l'autre de "chiffon de papier", je ne vois pas à quoi rime cette remarque d'Yves Salesse.
2) Charte des droits. Tout à fait d'accord avec Yves Salesse que le fait de ne pas mettre la Charte dans le traité mais d'y faire renvoi (il s'agira du texte proclamé en 2000, puisque la partie II du TCE n'est évidemment pas en vigueur) ne modifie absolument en rien la valeur obligatoire de la Charte. Le renvoi à la Charte par une disposition du futur traité aura la même force juridique que si la Charte était reproduite in extenso dans le traité.
L'avant-projet projet CIPUNCE procède également par renvoi et accepte la Charte comme base interprétative pour l'application des droits fondamentaux : toutefois, cet avant-projet précise :
"Modalités d’application des droits fondamentaux [...]
"a) La Charte des droits fondamentaux proclamée conjointement à Nice le 8 décembre 2000 par le Parlement, de l’Union européenne, le Conseil de l’Union européenne et la Commission de l’Union européenne, et la Déclaration (nº 12) concernant les explications relatives à la Charte des droits fondamentaux, annexée à l’Acte final de la Conférence des représentants des gouvernements des États membres convoquée à Bruxelles le 30 septembre 2003 pour arrêter d’un commun accord le traité établissant une constitution pour l’Europe servent de bases interprétatives pour l’application des droits fondamentaux [...]"
Ainsi éviterait on tout recul-surprise sur les droits fondamentaux imputables à des dispositions restrictives de la Charte.
3) L'absence du mot "constitution", des emblèmes, etc. Ne nous trompons pas : le Royaume-Uni a gagné sur les mots et perdu sur la substance : le mandat de traité modificatif cosntitue bel et bien une avancée constitutionnelles par rapport au régime actuel de Nice, et on peut être sûr que la présidence de 2 ans et demi et le Haut Représentant pour les affaires étrangères et la sécurité (véritable ministre bien que ne portant pas le titre) renforceront considérablement le rôle de l'Union.
4) Constituante européenne. Entendons-nous bien : une assemblée constituante élue par les citoyens européens pour adopter une constitution ne pourra adopter que des dispositions constitutionnelles, c'est-à-dire concernant l'organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics européens. Or, nous parlons ici d'une constitution interétatique dont le fonctionnement repose sur des traités d'une complexité technique extraordinaire. Cette constituante européenne devrait donc s'entourer de comités techniques très nombreux, dont elle aurait beaucoup de mal à intégrer les conclusions dans un contexte multinational.
Je verrais davantage une conférence constitutionnelle intergouvernementale avec participation citoyenne. .JR
Dernière modification par Jacques Roman (28-06-2007 15:58:23)
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1) PROJET DE PÉTITION I (Rév. 2) ; 2) PROJET DE DEUXIÈME PÉTITION POUR DEMANDER SOUMISSION AU RÉFÉRENDUM
J'ai revu ma proposition de pétition à la lumière des conseils d'AJH (message 2524) : merci à lui - aussi pour la précieuse référence à Cyberacteurs.
"Projet de pétition I à l'adresse du Président et du Premier Ministre de la République française et de la Présidence de l'Union, relative à la publication des projets de traité modificatif de l'Union (Révision 2)
"Les signataires de la présente pétition prennent note de la prochaine négociation du "traité modificatif" du traité sur l'Union européenne (UE) et du traité instituant la Communauté européenne (CE) conformément aux Conclusions de la Présidence de l'Union en date à Bruxelles du 23 juin 2007.
"Ils espèrent que cette négociation donnera des résultats satisfaisants.
"Pour que les citoyens puissent suivre et juger le travail de la CIG, ils demandent à la Présidence de l'Union ainsi qu'à la future Conférence intergouvernementale de publier sans délai le projet d'articles qui sera soumis à la Conférence intergouvernementale ainsi que le le texte qui sera adopté par celle-ci, cela en faisant bien apparaître :
"- les dispositions reprises des traités UE et CE actuels ;
"- les dispositions reprises du TCE, telles quelles ou avec modification ;
"- les dispositions entièrement nouvelles,
"et en donnant toutes explications et justifications appropriées.
"Les signataires estiment que seule une procédure pleinement transparente et démocratique permettra à l'Union de se développer dans l'efficacité et l'harmonie avec le plein accord de ses citoyens."
Pour ceux qui estiment que le nouveau traité doit être approuvé dans tous les cas par référendum (en France du moins), voici le projet d'une seconde pétition :
"Projet de pétition II à l'adresse du Président de la République et du Premier Ministre, relative à la soumission au référendum de tout traité modificatif des traités actuels de l'Union et de la Communauté européenne
"Les signataires de la présente pétition prennent note de la prochaine négociation du "traité modificatif" du traité sur l'Union européenne (UE) et du traité instituant la Communauté européenne (CE) conformément aux Conclusions de la Présidence de l'Union en date à Bruxelles du 23 juin 2007.
"Ils espèrent que cette négociation donnera des résultats satisfaisants.
"Ils estiment que dans tous les cas le texte issu de cette négociation devra être soumis au peuple français pour adoption par référendum étant donné que le peuple français a déjà rejeté par référendum un texte de même objet.
'Ils appellent l'attention du Président de la République et du Premier Ministre sur la nécessité d'une procédure pleinement transparente et démocratique, qui seule permettra à l'Union de se développer dans l'efficacité et l'harmonie avec le plein accord de ses citoyens."
Il sera possible de signer les deux pétitions en même temps, puisqu'elles ne portent pas sur la même demande.
Ces deux pétitions se renforceront mutuellement.
Qu'en pensez-vous ? Je suppose que cette proposition (surtout le second projet de pétition) sera davantage du goût d'Étienne ? JR
Dernière modification par Jacques Roman (29-06-2007 16:16:22)
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Bonjour Jacques
Encore deux "critiques" ..
1 - Je propose de rappeller ce que sont ces deux traités dans la phrase :
" traité sur l'Union européenne (traité de Maastricht du 7 février 1992) et du traité instituant la Communauté européenne (traité instituant la communauté européenne, souvent appelé traité de Rome ou traité CE du 25 mars 1957) "
"Pour que les citoyens puissent suivre et juger le travail de la future Conférence intergouvernementale, ils demandent à la Présidence de l'Union ainsi qu'à cette Conférence intergouvernementale de publier sans délai le projet d'articles qui seront soumis, ainsi que le texte qui sera adopté par celle-ci, cela en faisant bien apparaître ":
AJH
... si je ne me trompe pas...
Dernière modification par AJH (29-06-2007 16:45:28)
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Projets de pétition (suite)
Bonjour AJH.
1) Le traité sur l'Union européenne (Maastricht originellement) est le traité tel que modifié en dernier lieu par le traité de Nice. Le traité instituant la Communauté européenne est le traité d'Amsterdam de 1997. Le traité de Rome de 1957 n'a pas institué la Communauté européenne, mais la Communauté économique européenne.
Je crois que nous surchargerions la pétition en voulant être trop précis. Mieux vaut en rester à "traités UE et CE actuels " comme le fait le Conseil européen : c'est beaucoup plus clair.
2) Si vous croyez que c'est utile, je ne verrais pas d'inconvénient à modifier la pétion I comme suit :
"Pour que les citoyens puissent suivre et juger le travail de la future Conférence intergouvernementale, ils demandent à la Présidence de l'Union ainsi qu'à la Conférence de publier sans délai le projet d'articles qui sera soumis par la Présidence de l'Union ainsi que le texte qui sera adopté par la Conférence, cela en faisant bien apparaître, &".
Amicalement. JR
Dernière modification par Jacques Roman (02-07-2007 13:28:37)
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Bonjour
Une critique assez intéressante de Marie-Noëlle Lienemann sur http://www.marianne2007.info/Un-rendez- … a1640.html
AJH
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Jacques Roman a écrit:
Projets de pétition (suite)
Bonjour AJH.
1) Le traité sur l'Union européenne (Maastricht originellement) est le traité tel que modifié en dernier lieu par le traité de Nice. Le traité instituant la Communauté européenne est le traité d'Amsterdam de 1997. Le traité de Rome de 1957 n'a pas institué la Communauté européenne, mais la Communauté économique européenne.
Amicalement. JR
Sur "VERSION CONSOLIDÉE DU TRAITÉ INSTITUANT LA COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE"
http://europa.eu.int/eur-lex/fr/treatie … 03301.html
on a " Fait à Rome, le vingt-cinq mars mil neuf cent cinquante-sept. "
Mais, bon effectivement, ne pas trop rentrer dans les détails, mais surtout ne pas faire d'erreur qui vont nous revenir dessus en boomerang...
A+
AJH
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Versions consolidées des traités
AJH (votre 2532).
La raison pour laquelle la version consolidée porte la date du traité originel de 1957 est qu'on s'est borné à introduire dans le texte du traité de 1957 les changements résultant des traités ultérieurs en laissant tel quel tout ce qui n'a pas été expressément modifié.
C'est une technique que pour ma part je n'approuve pas, parce qu'elle donne l'impression de dyschronologie, comme votre remarque le montre bien.
La solution consisterait à laisser subsister côte à côte le traité originel et les traités modificatifs, et à reproduire dans un document distinct le texte tel que modifié, mais sans les indications chronologiques contradictoires. (Dans le cas présent, ce document pourrait indiquer en note que le traité original a été "fait à Rome, le...".) JR
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Jacques
Merci de donner votre avis (et de corriger éventuellement) les pages wikipedia
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Rome
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A … %C3%A9enne
A+
AJH
PS: je reconnais qu'on s'éloigne de la présentation du texte d'une pétition... désolé...
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Pages Wikipedia, projet de pétitions
AJH (votre 2534).
1) Je ne vois rien à corriger dans les deux pages Wikipedia que vous citez, mais peut-être ai-je été trop vite ?
2) En effet, je ne crois pas au succès des projets de pétition. Si l'idée avait été bonne, elle aurait été immédiatement reprise par une quelconque organisation. J'y renonce pour ma part.
3) Il faudrait dans la mesure du possible faire passer le message que rien n'est joué, et que c'est d'ici à décembre qu'on pourra faire le plus utilement pression sur les gouvernements. Après décembre, il ne restera plus que la rue - ou un non au référendum irlandais ? Pour moi, il y a danger que les négociateurs de la CIG
reprennent, mine de rien, bon nombre de dispositions autres qu'institutionnelles du TCE.
Cordialement . JR
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La Pologne et le Royaume unis ne vont-ils pas tenter de faire capoter ce Traité ?
Je pense pour ma part que "si" et que rien n'est joué ...
Néanmoins, je propose d'essayer de lancer ces pétitions .. on n'a rien à oerdre...
"Projet de pétition I à l'adresse du Président et du Premier Ministre de la République française et de la Présidence de l'Union, relative à la publication des projets de traité modificatif de l'Union (Révision 2)
"Pour que les citoyens puissent suivre et juger le travail de la future Conférence intergouvernementale, ils demandent à la Présidence de l'Union ainsi qu'à la Conférence de publier sans délai le projet d'articles qui sera soumis par la Présidence de l'Union ainsi que le texte qui sera adopté par la Conférence, cela en faisant bien apparaître:
"- les dispositions reprises des traités UE et CE actuels ;
"- les dispositions reprises du TCE, telles quelles ou avec modification ;
"- les dispositions entièrement nouvelles,
"et en donnant toutes explications et justifications appropriées.
"Les signataires estiment que seule une procédure pleinement transparente et démocratique permettra à l'Union de se développer dans l'efficacité et l'harmonie avec le plein accord de ses citoyens."
et
"Projet de pétition II à l'adresse du Président de la République et du Premier Ministre, relative à la soumission au référendum de tout traité modificatif des traités actuels de l'Union et de la Communauté européenne
"Les signataires de la présente pétition prennent note de la prochaine négociation du "traité modificatif" des Traités existants, conformément aux Conclusions de la Présidence de l'Union en date à Bruxelles du 23 juin 2007.
"Ils espèrent que cette négociation donnera des résultats satisfaisants.
"Ils estiment que dans tous les cas le texte issu de cette négociation devra être soumis au peuple français pour adoption par référendum étant donné que le peuple français a déjà rejeté par référendum un texte de même objet.
'Ils appellent l'attention du Président de la République et du Premier Ministre sur la nécessité d'une procédure pleinement transparente et démocratique, qui seule permettra à l'Union de se développer dans l'efficacité et l'harmonie avec le plein accord de ses citoyens."
Dernière modification par AJH (01-07-2007 13:19:54)
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Pétitions
Bonjour AJH.
Rien à dire sur le nouveau libellé des pétitions. J'aurais bien aimé savoir ce qu'en pense Étienne.
Je suis prêt à m'associer à la première aussitôt qu'elle sera en ligne.
Mais qui va se charger de la suite ? Le temps me manque pour m'en occuper.
Amicalement. JR
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Pétitions
Bonjour
Le texte de la première pétition paraît au point.
La seconde devrait pousser le bouchon plus loin, à mon avis, pour dire explicitement pourquoi le référendum s'impose absolument. La tactique des exécutifs consiste (depuis le lendemain du référendum de 2005) à prétendre que la partie 1 du TCE, celle qui établit les institutions de l'Union, n'a pas fait l'objet de contestation populaire.
Il faudrait qu'une pétition serve à contrer cette manipulation médiatique, ce mensonge, et précisément à proclamer haut et fort notre révolte contre les atteintes que cette premère partie porte aux principes les plus importants de la démocratie : confusion des pouvoirs dans les mains du pouvoir exécutif, faiblesse du pouvoir législatif, dépendance du pouvoir judiciaire envers le pouvoir exécutif, renoncement à la souveraineté monétaire, impuissance politique des citoyens entre deux élections et, en un mot, grand danger d'abus de pouvoir, à l'avenir, contre les peuples Européens, faute d'institutions protectrices.
Amicalement.
Étienne.
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@Étienne
Peux tu la ré-écrire (la II) à ton idée ...
Ensuite je verrai avec Cyberacturs, dont je suis membre associatif
A+
AJ
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"Projet de pétition II à l'adresse du Président de la République et du Premier Ministre, relative à la soumission au RÉFÉRENDUM de tout traité modificatif des traités actuels de l'Union et de la Communauté européenne
"Les signataires de la présente pétition prennent note de la prochaine négociation du "traité modificatif" des Traités existants, conformément aux Conclusions de la Présidence de l'Union en date à Bruxelles du 23 juin 2007.
Ils estiment que les institutions actuelles de l'Union européenne, celles qui n'ont pas obtenu la ratification populaire à travers le Traité Constitutionnel Européen (TCE), portent atteinte aux principes les plus importants de la démocratie avec, notamment, une confusion des pouvoirs dans les mains des pouvoirs exécutifs (dans une série de domaines jamais listés nulle part), une faiblesse du pouvoir législatif, une dépendance du pouvoir judiciaire envers les pouvoirs exécutifs, un renoncement à la maîtrise politique de la monnaie et une impuissance politique des citoyens entre deux élections.
En un mot, les signataires de la présente pétition redoutent un grand danger d'abus de pouvoir, à l'avenir, contre les peuples Européens, faute d'institutions authentiquement protectrices.
Parce que tout système institutionnel établissant des pouvoirs coercitifs doit être validé directement par les peuples qui s'y soumettent, ils estiment que le texte issu de la prochaine négociation devra être soumis aux peuples européens pour adoption par référendum, et ce d'autant plus que le peuple français a déjà rejeté par référendum un texte de même objet.
Ils appellent l'attention du Président de la République et du Premier Ministre sur la nécessité d'une procédure pleinement transparente et démocratique, qui seule permettra à l'Union de se développer dans l'efficacité et l'harmonie avec le plein accord de ses citoyens."
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Projet de pétition II revu par Étienne (son message 2541)
Pour ma part, je ne signerai pas de pétition demandant la soumission au référendum avant d'avoir vu le projet d'articles de la Présidence portugaise.
Mais je me place du point de vue de ceux qui, très légitimement et raisonnablement, estiment que le référendum est nécessaire dans tous les cas pour la raison que la question a déjà été soumise à référendum.
Dans cette optique, j'appelle l'attention d'Étienne sur la possibilité (à vrai dire la certitude) que son texte rebute de nombreux signataires potentiels qui ne partagent pas ses jugements de valeur.
L'objectif de la pétition est d'obtenir la soumission au référendum. L'argument nécessaire et suffisant est qu'un texte de même portée a déjà été refusé par référendum. Il faut en rester là si l'on veut que la pétition recueille un maximum de signatures dans le délai le plus court possible.
Je préfère donc de très loin le dernier texte proposé par AJH.
NB : Nous n'avons plus que 28 jours avant la soumission du projet de la Présidence portugaise. Je doute que nous y arrivions - mais c'est dans les 15 jours à venir qu'une campagne de pétitions pourrait produire ses meilleurs effets.
Merci à AJH de prendre en charge l'opération Cyberacteurs.
Cordialement JR
Dernière modification par Jacques Roman (02-07-2007 13:37:54)
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Pour le moment, j'ai demandé à Alain Uguen (cyberacteurs) de passer uniquement la pétition 1, en attendant que le débat sur cette demande de référendum soit assez avancé
A+
AJH
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Eh ben, AJH, les communications sont rapides. Vive l'Internet. JR
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