Forum du plan C : pour une Constitution écrite par et pour les Citoyens

Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.

Vous n'êtes pas identifié.

Bienvenue :o)

Bonjour :o)
Ici, depuis le 1er janvier 2006, nous parlons d'un sujet que les politiciens de métier voudraient bien garder pour eux : nous parlons de la Constitution, de ce texte absolument fondamental pour tous les citoyens (et pourtant complètement négligé par eux), de ce texte qui pourrait nous protéger tous contre les abus de pouvoir si nous le faisions nôtre au lieu d'en abandonner la maîtrise à ceux-là mêmes qu'il est censé contrôler.
Nous discutons principe par principe, méthodiquement. Nous avons d'abord suivi le plan de mon document "Les grands principes d'une bonne Constitution", mais nous avons ensuite élargi nos thèmes à partir de vos réflexions, critiques et suggestions. C'est simplement passionnant. Ce que nous avons mis au clair sur la monnaie, sur le vote blanc, sur les vertus méconnues du tirage au sort et sur le référendum d’initiative populaire, par exemple, est enthousiasmant.
Le prolongement de cette réflexion constituante, c’est d’écrire enfin nous-mêmes un exemple de constitution, article par article. C’est ce qui se passe sur la partie wiki-constitution de ce site. Je vous invite à venir y participer également, ne serait-ce que sur un article ou deux. Vous verrez, c’est passionnant ; on sent vite qu’on est là sur l’essentiel, sur la seule vraie cause (et aussi la solution !) de nos impuissances politiques.
C’est un projet pédagogique en quelque sorte, un objet concret, réel, qui montre que 1) c'est possible : des hommes dont ce n'est pas le métier peuvent écrire une Constitution, et 2) c'est beaucoup mieux : quand ils n'écrivent pas des règles pour eux-mêmes, quand ils n'ont pas un intérêt personnel à l'impuissance des citoyens, les délégués constituants écrivent les règles d'une authentique démocratie. Merci à tous pour ce travail formidable.
Amitiés. Étienne.
[19 août 2012 : ATTENTION : pour cause de spam ultra-actif mi 2012, je FERME la possibilité aux nouveaux venus de créer un compte sans moi : il faut m'écrire à etienne.chouard@free.fr (EN ME DONNANT LE PSEUDO QUE VOUS VOULEZ) et je créerai votre compte à votre place. Il faudra ensuite venir ici pour définir un nouveau mot de passe. Désolé, mais les spammeurs deviennent infects et je n'ai pas le temps de gérer les spams (je préfère vous aider un à un à nous rejoindre). Au plaisir de vous lire. ÉC]

#441 17-05-2012 11:49:43

Jacques Roman
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Message n°17610
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

"Éducation populaire", RIC

@Patrick (435), merci pour l'information et les renvois aux conférences : je tâcherai d'y aller.

Ne vous formalisez surtout pas pour la remarque d'Yvan : il fut un temps où il me considérait comme un "ennemi du peuple". C'est peut-être toujours le cas mais ça n'empêche pas de s'entendre sur quelques points (le RIC, par exemple : sur le principe, sinon sur les modalités).

"Éducation populaire", ce n'est qu'une question  de vocabulaire : c'est comme ça, je suppose, qu'on s'exprimait en 1936, mais je continue à trouver "éducation civique" préférable.

@Yvan Bachaud (436) : "ennemi du peuple', reconnaissez quand même que vous n'y allez pas de main morte !

De plus, en ce qui concerne le RIC, votre constat est erroné et donc injuste pour le Front de gauche (qui regroupe non seulement le Parti de Gauche mais aussi le Parti communiste). En effet, dans le programme du Front publié chez Librio, à la page 65, il est bien dit en toutes lettres :

"Nous créerons de nouveaux domaines d'intervention populaire. Le référendum, ou tout autre forme de consultation populaire directe, pourra être initié par voie de pétition réunissant un pourcentage conséquent de la population".

Comme je comprends cette promesse, elle signifie que si le peuple le demande à la majorité requise, les pouvoirs publics seront tenus d'organiser un référendum : le terme "pétition" ne correspond sans doute pas à la véritable intention des auteurs du programme. Sandy pourra nous dire ce qu'il en est exactement. JR

Dernière modification par Jacques Roman (17-05-2012 11:52:26)

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#442 17-05-2012 11:59:55

Patrick Flécheux
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Yvan vous mélangez deux choses, l'Education populaire et des prises de positions politiques.

L'éduc pop n'a rien à voir avec les partis ou les opinions politiques de chacun (s'est même tout le contraire puisque qu'elle est sensé ouvrir à la diversité du monde qui nous entoure). Se n'est pas parceque vous partez en colonie (par exemple) que vous voterez Mélanchon ou Sarkozy smile Se sont deux choses totalement différentes qui n'ont aucun lien de cause à effet.

Car, organiser un concert de Rock ou de classique, apprendre à des gosses à faire du ski, enseigner l'histoire de la Révolution ou donner des cours d'Ikebana à des adultes s'est aussi de l'éduc pop. Cette dernière s'adresse à l'ensemble de la population. S'est pour cela que je vous suggérai cette vidéo, car il semble que les mots "éducation" et "populaire" soient souvent incompris et perçu comme péjoratif.
Il est vrai que tout a été fait par les différents ministères de la "Cul-ture et de la JS" pour que la définition de ce concept soit totalement oubliée et galvaudée.

Ceci dit, je ne vois pas pourquoi ces deux mots font si peur. Nous avons tous été "éduqués" (j'espère) par nos parents (pour ceux qui en ont) ou par nos profs, tout du moins par des adultes, et nous sommes le peuple (quelles que soient nos opinions politiques).

Donc, pourquoi avoir peur de nos parents ou de nous même ?

Mais après, comme je disais sur mon post précédent, le but n'est pas "d'éduquer" mais "d'apprendre à apprendre".

Dernière modification par Patrick Flécheux (17-05-2012 12:09:35)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#443 17-05-2012 12:23:41

Déhel
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Message n°17613
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Le rapport au peuple

      L'essentiel de nos débats finissent par retomber sur cette unique problématique: l'idée que nous nous faisons de nos contemporains et en particulier les plus nombreux d'entre eux, cette classe populaire qui attise les fantasmes de tout politique, ne serait-ce que par le nombre d'électeurs qu'elle représenterait si elle était unie.

      Je suis assez d'accord avec Yvan quand il soulève le constant paradoxe de l'éducation populaire à gauche. Elle a trop souvent relevé d'un endoctrinement condescendant plutôt que d'une véritable volonté d'émancipation par la construction de raisonnements débattus et contestés. La gauche a le plus souvent constitué des hordes d'électeurs en sa faveur en nous les vendant comme un projet humaniste et libérateur à coup d'envolées lyriques sur la condition humaine et les droits fondamentaux. C'est exactement le raisonnement défendu ici par Jacques et qui révèle le même paradoxe: la passion humaniste que sous-entend la défense coûte que coûte de la DUDH trouve une limite inattendue quand il s'agit de confier quelque responsabilité que ce soit à des citoyens lambda, jugés parfaitement incapables de s'en sortir même si, tirés au sort, ils avaient l'opportunité de suivre une véritable formation à la politique, dans un environnement démocratique c'est-à-dire fait de nuances et de contreverses. Ceux-là sont définitivement jugés incapables d'échapper à l'endoctrinement médiatique et, par exemple, de voter contre la peine de mort si le sujet leur était soumis.

      Le paradoxe se situe pour l'éducation populaire comme pour Jacques, dans l'argument a priori que les citoyens dans leur grande majorité sont incapables d'échapper à leur médiocre condition et de produire un raisonnement qui dépasserait leurs seuls intérêts personnels. Ce qui par exemple a permis aux cadres du PCF ou du FDG d'échapper à cette lamentable condition sociale demeure empiriquement inaccessible aux autres.

      Mais à dénigrer cette posture inquiète, il n'est pas question pour autant de verser dans un angélisme où tous seraient égaux tant en valeur qu'en vertu. L'ignorance, la paresse, la bêtise ordinaire sont largement représentées dans les différentes classes sociales et en particulier chez ceux qui ont moins accès à l'instruction, à l'éducation et à la curiosité intellectuelle. Le panurgisme est une tendance avérée comme le sont la paresse hédoniste et la défiance à l'égard de l'effort cérébral, souvent conséquences de peurs engendrées par une cossarde ignorance.

      Seulement, quand Yvan défend le RIC, quand ici beaucoup plaident pour une politique citoyenne organisée à l'aide du tirage au sort, il me semble qu'ainsi nous rompons avec la condescendance ordinaire comme avec l'angélisme bon teint, l'égalitarisme et les raisonnements qui aboutissent à la résignation face aux incapacités de nos contemporains. Nous faisons le pari que les volontaires, les courageux, les curieux seront capables de parvenir au même niveau d'analyse politique que nombre de nos élus actuels, pourvu qu'on leur donne un accès aux informations, aux débats et qu'on les élève au lieu de les mener.

      Cette démarche relève davantage d'une philosophie que du cadre légal. Elle peut difficilement être estimée à la lumière des expériences passées puisqu'elle entend rompre avec elles. Elle ne constitue donc pas une solution en soi mais bien une tentative de réorientation de la logique sociale. Aussi les efforts de chacun ici pour imposer leur opinion me paraissent-ils vains et anachroniques d'autant plus quand ils ne constituent que des rappels à la loi ou à la résignation ordinaire.

      Les lois étaient censées porter les valeurs philosophiques des Lumières. En matière de politique, elles ont échoué. Quel outrage y-a-t-il à infléchir cette dérive?


La meilleure forteresse des tyrans c’est l’inertie des peuples, Machiavel.
Le risque de la liberté: texte collégial d'insurection morale, ici.

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#444 17-05-2012 12:55:57

Jacques Roman
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Message n°17615
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Les valeurs philosophiques des Lumières

Demandez donc (Déhel, 443) aux Tunisiens, aux Égyptiens, aux Bahreïnites ou aux Myanmarais si "les lois censées porter les valeurs philosophiques des Lumières" ont échoué en matière politique.

Et comment comptez-vous infléchir cette prétendue "dérive" ? Dans quel sens ?

Spécifiquement, quelles dispositions de la Déclaration universelle des droits de l'homme voudriez-vous changer ? 

Décidément, l'Assemblée nationale française avait bien raison quand elle déclarait, le 26 aoùt 1789 : "L'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics" : à lire certaines interventions sur notre site, on dirait que ces défauts sont encore plus répandus de nos jours qu'en 1789. JR

Dernière modification par Jacques Roman (17-05-2012 12:57:08)

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#445 17-05-2012 13:17:41

Patrick Flécheux
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Message n°17617
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Jacques Roman a écrit:

"Éducation populaire"
"Éducation populaire", ce n'est qu'une question  de vocabulaire : c'est comme ça, je suppose, qu'on s'exprimait en 1936, mais je continue à trouver "éducation civique" préférable.

Se n'est effectivement qu'un problème sémantique smile

Par contre "éducation civique" ou "instruction civique" ne correspond pas à l'éduc pop. Car se terme est beaucoup trop limitée.
L'éduc pop va bien au delà de l'éducation civique et citoyenne, car elle permet aussi l'émancipation artistique, l'ouverture aux diversités culturelles du monde, aux savoir de tous ordres (scientifiques, écologiques, politique, économique), elle tisse des liens entre les générations, ou entre des personnes valides et des handicapés, entre la littérature et l'architecture via la photographie par exemple etc. etc. En fait, elle touche à tous les domaines du vivant.

En 1936 l'éduc pop avait encore un sens proche de l'éducation civique. Avec un aspect culturel limité aux loisirs (les congés payés).
Se n'est qu'après la 2eme guerre mondiale que les gens ont compris qu'il ne suffisait pas d'être instruit et cultivé pour être un homme bon. (De nombreux Nazi et gardiens des camps étant de grands érudits ou de grands mélomanes.)

Ils y a donc eu une prise de conscience de la part du CNR qu'il fallait aussi faire de l'éducation politique, sociale et culturel au sens large pour obtenir le "Plus jamais ça."

Dernière modification par Patrick Flécheux (17-05-2012 21:41:25)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#446 17-05-2012 14:20:59

Jacques Roman
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Message n°17619
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Patrick, sous cet angle, "éducation du public" ou "éducation publique" me semble préférable. Je sais que ce n'est pas l'intention, mais "populaire" s'oppose facilement à "élites" : la formulation est à rafraîchir.  JR

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#447 17-05-2012 15:27:57

Déhel
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Message n°17622
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

La DUDH est nécessaire mais pas suffisante
      C'est la sujétion exclusive à la loi et aux droits de l'homme que je critique et non pas les droits en eux-mêmes. La DUDH vous sert de Bible, elle doit selon vous ordonner à toute destinée et - intolérable corollaire -  elle est figée, au point de nous répéter à l'envi que le tirage au sort serait incompatible avec certains de ses articles.

      Quant aux exemples de révolutions récentes, je les vois bien plus comme un refus de la tutelle occidentale qui vantait par exemple la démocratie tunisienne ou qui encore maintenant en Birmanie collabore économiquement avec la junte, que comme le dernier succès de la DUDH qui seule aurait portée les foules à s'émanciper. Quand Bouazizi, le primeur ambulant tunisien, s'immole, la PAC qui représente l'essentiel du budget de l'UE porteuse des valeurs pérennes de la DUDH, la PAC selon vous donc n'a rien à voir avec le désespoir qui l'a poussé à se suicider? Encore une fois Jacques, vous raisonnez en Tartuffe.

      Quant à la principale dérive de la DUDH, c'est sa volonté de mettre le seul individu (et donc la loi) au coeur des débats au détriment du collectif, volonté qui a eu pour effet de consacrer les victimes et de narcissiser/déresponsabiliser les foules.
      La DUDH a généré des consommateurs plutôt que des citoyens, des envieux plutôt que des humanistes et a maquillé des guerres coloniales en batailles idéologiques au nom de la démocratie.
      Elle a aussi créé une oligarchie de techniciens de la loi qui, comme vous le démontrez, n'entendent pas céder leur pouvoir sur le commun.
      Il n'a jamais été question d'abandonner la DUDH mais bien de tempérer son influence sur nos destinées en essayant de reconstruire du collectif au service du collectif, cette construction dût-elle être incompatible avec certains de ses articles. Je réclame la fin des idôles, des prêt-à-penser et des guides et, par honnêteté intellectuelle, je me garderais bien d'imaginer ce que l'on pensait en 1789...

Dernière modification par Déhel (17-05-2012 16:12:13)


La meilleure forteresse des tyrans c’est l’inertie des peuples, Machiavel.
Le risque de la liberté: texte collégial d'insurection morale, ici.

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#448 17-05-2012 15:54:07

Patrick Flécheux
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Message n°17623
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Jacques Roman a écrit:

Patrick, sous cet angle, "éducation du public" ou "éducation publique" me semble préférable. Je sais que ce n'est pas l'intention, mais "populaire" s'oppose facilement à "élites" : la formulation est à rafraîchir.  JR

"Formation publique" ou ma préférée, "Emancipation sociale" peut-être ...

Dernière modification par Patrick Flécheux (17-05-2012 21:43:51)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#449 18-05-2012 06:08:19

Jacques Roman
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Message n°17629
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Messages: 4259

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

@Déhel (447)

Prenez garde qu'à traiter vos interlocuteurs de tartufes avec insistance vous vous exposez à vous faire traiter vous-même de jean-foutre : par politesse, je m'en abstiendrai.

Pourtant, votre ignorance crasse des leçons du passé et des enjeux du présent le justifierait bien.

Une idéologie débile appuyée sur des amalgames du genre DUDH = UE = PAC = désespoir de Bouazizi vous fait rejeter l'idée même de droit fondamental. Cette idéologie est condensée dans le passage suivant de votre message :

"Il n'a jamais été question d'abandonner la DUDH mais bien de tempérer son influence sur nos destinées en essayant de reconstruire du collectif au service du collectif, cette construction dût-elle être incompatible avec certains de ses articles.  Je réclame la fin des idôles, des prêt-à-penser et des guides et, par honnêteté intellectuelle, je me garderais bien d'imaginer ce que l'on pensait en 1789."

"Tempérer son influence sur nos destinées", "du collectif au service du collectif" : on a bien compris.

Quant à vous garder d'imaginer ce qu'on pensait en 1789, vous n'aurez guère de mal : pour courir le risque, il faudrait d'abord pouvoir penser en 2012.  JR

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#450 18-05-2012 08:59:04

Téhach
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Message n°17631
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

arff
vous même pensez bien, mais façon 1789 !
dommage big_smile

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#451 18-05-2012 13:07:46

Sandy
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Message n°17640
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Je rappelle que le principe qui fonde ces déclarations c'est qu'il existe des domaines de notre existence dans lesquels même un pouvoir légitime n'aurait pas le droit de pénétrer.

Il est donc normal que cela soit centré sur l'individu, on parle ici de domaines de notre existence individuelle à protéger contre le pouvoir du collectif et la volonté d'autres individus.

Donc ce n'est pas une bible, on doit pouvoir discuter et contester le contenu de cette charte. Mais c'est clairement un guide, cela participe à définir les limites des pouvoirs, les lois qui seront votées devront respecter ces principes.
Et cela leur donne une feuille de route. Il faut en effet que les pouvoirs mettent en place les lois qui permettront de concrétiser les principes définis dans la charte.

Les citoyens devraient donc constamment contrôler que les lois qui sont votées respectent cette charte.

Un droit d'initiative qui permet de contester la validité d'une loi à cet égard est une bonne chose.

Mais, avoir en plus un référendum d'initiative populaire pour le faire directement sans passer par des filtres arbitraires ( tribunaux / conseils / parlement etc .. ), ce serait encore mieux.

Enfin l'idée d'une assemblée constituante mobilisée en permanence plutôt qu'un conseil constitutionnel illégitime cela me plait bien.

En clair le pouvoir constituant doit être séparé des autres pouvoirs ( éxécutif / législatif / judiciaire ) et ce pouvoir doit être entre les mains des citoyens.

Dernière modification par Sandy (18-05-2012 13:22:26)

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#452 18-05-2012 14:19:03

Déhel
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Message n°17643
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Du recours à la violence

      Je suis tout à fait d'accord avec toi Sandy et je ne conteste absolument pas les bienfaits qu'ont pu engendrer les Droits de l'Homme et qu'ils engendrent encore aujourd'hui. Je réclame seulement de la nuance à leur égard car je crois remarquer que la sujétion générale de l'Occident à leurs seuls principes a fini par nous aveugler au point de nous transformer - et en particulier à l'international - en Tartuffe, c'est-à-dire en personnage qui, sous couvert de religion, affecte une dévotion et une vertu profondes, dans le but de séduire l'entourage et d'en tirer profit. Notre profit résidant dans la satisfaction de nos seuls désirs individuels, au détriment du collectif, et qui constitue la seconde dérive majeure de cette société de droits.

      Il se pense au Moyen-Orient que nous occidentaux sommes aujourd'hui les intégristes de la religion scientifique, de la disjonction et du droit, que notre aveuglement à l'égard de notre propre philosophie nous pousse à nier celles des autres et à systématiquement nous positionner en redresseurs de torts. Il se répète aussi qu'il n'y a pas moyen de nous faire entendre critique. La réaction de Jacques, lui d'ordinaire si policé, ne leur donne pas tort malheureusement. Le recours à la violence bafoue pourtant le respect minimum que nous devons à l'opposition d'idées. Depuis trop longtemps nos raisonnements font fi des paradoxes puisque nos volontés sont de toutes les façons imposées par la force. Il me semblait pourtant que dans les Droits de l'Homme, la notion d'égalité avait son importance et qu'elle supposait qu'on puisse entendre tous les discours et y réfléchir, fussent-ils émis  par de fervents opposants à nos valeurs.


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#453 18-05-2012 15:09:41

Sandy
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Message n°17648
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

C'est quoi cette nouvelle mode de parler d'occident ? L'occident n'existe que dans la tête de ceux qui théorisent un choc des civilisations et qui défendent donc les guerres d'invasion de l'OTAN.

Les droits de l'homme sont une philosophie qui est née en Angleterre, et qui s'est répandue dans le monde entier.

En réalité, dans tous les pays que tu désignes par "occident", tous ces droits sont plus que baffoués quotidiennement.

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#454 18-05-2012 16:25:22

Déhel
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Message n°17652
Lieu: Le Havre, France
Date d'inscription: 27-07-2008
Messages: 543

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Oui... et?...
     Utilise un autre mot qu'Occident si celui-ci ne te plaît pas.
     Et si les droits de l'homme sont également bafoués ici, je ne vois pas bien le rapport avec mon raisonnement et avec les guerres menées au nom des Droits de l'Homme et de la démocratie que tu sembles reconnaître?


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#455 18-05-2012 17:03:56

Sandy
Membre
Message n°17655
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Messages: 2421

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Je ne reconnais aucunement cette guerre.
S'ils sont baffoués déjà chez nous ils ne peuvent pas être la cause de guerres à l'extérieur ...

Franchement, qui peut croire qu'ils sont motivés par la défense des droits de l'homme, ce genre de prétexte participe aux nombreux faux prétextes aussi vieux que le monde qui sont toujours utilisés par les salopards qui sévissent tout le long de notre histoire pour tromper les gens.

Ainsi tu peux voir les pires génocidaires et despotes se déclarer les défenseurs de la liberté et de la démocratie. L'OTAN n'ira jamais délibérément expliquer qu'elle mène des guerres néo coloniales pour la domination américaine et le contrôle des ressources naturelles de la planète, alors elle prétexte vouloir défendre les droits de l'homme, ou la liberté, ou la démocratie, c'est toujours le même principe.

Dernière modification par Sandy (18-05-2012 17:04:28)

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#456 18-05-2012 18:55:55

Déhel
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Message n°17659
Lieu: Le Havre, France
Date d'inscription: 27-07-2008
Messages: 543

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

     C'est vrai, j'oubliais que tu ne te sentais responsable de rien, en tout cas pas des décisions que prend ton pays. Ce pays, je l'ai fui entre autres pour raisons politiques et c'est comme ça que je me présente devant mes étudiants. Maintenant, si je leur dis que je ne suis pas responsable de la politique française, ils me répondront que je le suis plus qu'eux quand même.


La meilleure forteresse des tyrans c’est l’inertie des peuples, Machiavel.
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#457 18-05-2012 19:43:21

Sandy
Membre
Message n°17660
Date d'inscription: 28-11-2006
Messages: 2421

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Lol. Et quelles sont ces raisons politiques ?

Sinon non je ne suis pas responsable de ce que fait un gouvernement que je n'ai pas élu et contre lequel je me suis toujours opposé wink
Je ne confonds pas mon pays avec le gouvernement, ou encore moins avec des multinationales.

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#458 24-05-2012 18:13:03

lanredec
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Message n°17897
Lieu: goueled Leon
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Messages: 1814

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

En participant à des élections vous avez admis implicitement d'en respecter et d'en assumer les conséquences.


" Le problème est la solution "

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#459 24-05-2012 18:23:51

Sandy
Membre
Message n°17899
Date d'inscription: 28-11-2006
Messages: 2421

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Non, c'est un peu facil d'étendre la responsabilité aux gens comme ça t'arrange.

Ainsi avec ton raisonnement, il y aurait équivalence en responsabilité entre une personne qui a voulu et qui a directement participé à un évènement et entre une personne qui ne l'a pas voulu, qui s'y est même opposée et qui n'y a pas participé wink

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#460 24-05-2012 20:44:54

Déhel
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Message n°17911
Lieu: Le Havre, France
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Représentation paradoxale ou la dictature de la majorité très relative
     Merci Lanredec. Je pensais que personne ne saisirait plus l'occasion!
     Il y a des paradoxes à tous les étages, chez ceux qui militent contre, chez ceux qui ne votent pas, chez ceux qui s'expatrient, chez ceux qui ne sont intéressés que par ce qui les concerne directement, etc. Pourtant, en tant que français, nous sommes tous représentés par le même gouvernement qui gouverne en notre nom et pas nécessaire de participer aux élections, ni même de voter pour que ce soit le cas.
     Si l'on pouvait attirer le regard de chacun sur ce paradoxe de la représentation, on devrait pouvoir en convaincre un bon peu de participer à la vie politique et de s'y investir en dehors des partis qui ne font finalement qu'entretenir le paradoxe central de la représentation.


La meilleure forteresse des tyrans c’est l’inertie des peuples, Machiavel.
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#461 29-05-2012 20:45:39

Patrick Flécheux
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Voici un travail proposé par la section philo de l'université Paris 8 sur le Tirage au sort. (Comme le texte propose aussi des liens amenant à des explications, je vous mets aussi le lien de la page pour pouvoir y accédé.) http://www.paris-philo.com/article-auto … 32220.html

Sur la page d'accueil du blog (en bas)  http://www.paris-philo.com/

Vous trouverez aussi d'autres textes intéressants concernant la Démos Cratos : 

- DEMOCRATIE 3.0 / La république est une oligarchie.

- HISTOIRE / La révolution française expliquée à travers Robespierre. (Une nouvelle conférence de Guillemin)

Bonne lecture.

Dimanche 6 mars 2011
AUTONOMIE ET HIERARCHIE 16 / Le tirage au sort (1)

Si la deuxième démocratie passe par la mise en place du tirage au sort ce que refuseront les tenants de la démocratie représentative (ou de l'oligarchie des forces dominantes toujours conservatrices - qui font lobby - il faut bien comprendre que la foule des gens s'illusionne encore d'humanité et de repos plutôt que de "liberté" et d'effort surhumain pour la maintenir... car il y aura une guerre toute d'irréductibilité gauloise contre les forces réactives qui pensent pétrole et profit à court terme avec leur cerveau fossile soutenus par la servitude volontaire des cerveaux vgétatifs (Fédier-Zagdanski). Nous retiendrons cet échange de Sloterdijk lors de la sortie de son second volume des Sphères à savoir Globe :


"La deuxième démocratie c'est l'arrière fond de nos soupçons et de nos doutes car nous commençons aujourd'hui à nous poser des questions sur la rationalité et la faisabilité de cette deuxième démocratie. Le monde contemporain est peuplé par des individus qui sont pour ainsi dire très déçus de la société. La religion de la société n'était pas vraiment un ersatz, un succédané suffisant pour ce que l'ancienne religion pouvait fournir. Dans la mesure où ce doute se répand, tout le monde commence à se demander est-ce que peut-être on a abandonné l'autre système immunitaire symbolique (le système métaphysique) de façon un peu trop rapide. Peut-être a-t-on  frivolement abandonné quelque chose de très utile dans le triomphalisme de la nouvelle religion sociale et au moment où les membres de la société adorent la cohérence sociale sous le nom de solidarité, où cette nouvelle religion se décompose et où la désolidarisation fait des progrès vertigineux, il vaut mieux se rappeler une époque où les individus comme les groupes ont trouvé leur salut dans une forme de transcendance ou une forme de cohérence alternative. Ceux sont les membres communautés de nos jours qui résistent le mieux à l'athéisme social qui règne un peu partout dans le monde occidental... Les derniers membres des communautés résistent mieux que ceux qui se sont jetés dans un solidarisme vide, d'un solidarisme abstrait, un culte de la déesse Humanité, dont ont comprend aujourd'hui qu'on était un peu trop frivole en comprenant aujourd'hui qu'elle ne pourrait vraiment remplacer l'ancien système." - Peter Sloterdijk


La phase nihiliste que nos traversons est celle de l'inhumanité (dont les tenants furent Céline, Foucault, Badiou, Caron en ce qu'il exècre l'humanité). Cet extrait symptmatique de Sloterdijk produit la même erreur que Castoriadis et se suivants, on se crispe sur l'humanité au lieu d'aller dans le sens de la Terre, à savoir - littéralement - le Surhomme.


L'une des propositions politiques qui repose en fait sur le renforcement double de ce que l'on appelait dans l'antiquité la démocratie et l'aristocratie et celle du tirage au sort.  il y a deux attitudes vis-à-vis de l'admission au sein de la politique du tirage au sort :


- Celle de Castoriadis (qui relève selon moi du faux dilemme entre politicien/philosophe et expert c'est-à-dire entre généraliste et spécialiste). Castoriadis défend ainsi le tirage au sort de gouvernant et l'élection des experts

- Celle de Rancière qui parce il refuse une spécificité des experts et souhaite imposer le tirage au sort partout est une éloge de l'incompétence. Plus exactement, Rancière rejette toute forme de légitimité (hors un expert est avant celui qui connaît les règles d'une discipline pour y être confronté dans la pratique). Cette éloge de l'incompétence est une attaque à laquelle sont habitués les ranciéristes (par exemple ici).


Il me faudrait développer sur Rancière mais vous aurez quelques élément ici (notamment la vaine contre-argumentation à le critique pour incompétence) ou en cherchant "tirage au sort Rancière".


"Ce dilemme est posé depuis Platon. Platon disait que les philosophes doivent régner, eux qui sont au-dessus des spécialistes. Dans la théorie de Platon, ils ont une vue du tout. L'autre terme de l'alternative c'était la démocratie athénienne. Qu'est-ce qu'ils faisaient, les Athéniens ? Voilà quelque cse de très intéressant. Ce sont les Grecs qui ont inventé les élections. Ca c'est un fait historiquement attesté. Ils ont peut-être eu tort, mais ils ont inventé les élections ! Qui est-ce qu'on élisait à Athènes ? On n'élisait pas les magistrats. Les magistrats étaient désignés par tirage au sort ou par rotation. Pour Aristote, souvenez-vous, un citoyen c'est celui qui est capable de gouverner et d'être gouverné. Tout le monde est capable de gouverner donc on tire au sort. Pourquoi ? Parce que la politique n'est pas une affaire de spécialiste. Il n'y a pas de science de la politique. Il y a une opinion, la doxa (1) des Grecs, il n'y a pas d'épistémè

Je vous fais remarquer d'ailleurs que l'idée qu'il n'y a pas de spécialiste de la politique et que les opinions se valent c'est la seule justification raisonnable du principe majoritaire. Donc chez les Grecs le peuple décide et les magistrats sont tirés au sort ou désignés par rotation. Il y a des activités spécialisées parce que les athéniens n'étaient pas fous, ils ont quand même fait des choses assez considérables, ils ont fait le Parthénon, etc... Pour ces activités spécialisées, la construction des chantiers navals, la construction des temples, la conduite de la guerre, il faut des spécialistes. Donc, ceux-là, on les élit. C'est ça, l'élection. Parce que l'élection, ça veut dire l'élection des meilleurs. Et sur quoi on se base pour élire les meilleurs ? Eh bien là, intervient l'éducation du peuple car il est amené à choisir. On fait une première élection, on se trompe, on constate que par exemple Périclès est un déplorable stratège, eh bien on ne le réélit pas, ou même on le révoque. Mais cette doxa, cette opinion dont on peut postuler qu'elle est également partagée, c'est bien sûr un postulat tout à fait théorique. Pour qu'il ait un peu de chair il faut que cette doxa soit cultivée. Et comment peut être cultivée une doxa concernant le gouvernement ? Eh bien en gouvernant. Donc la démocratie -c'est ça l'important- est une affaire éducationnelle des citoyens, ce qui n'existe pas du tout aujourd'hui.

Récemment, un magazine a publié une statistique indiquant que 60% des députés avouent qu'ils ne comprennent rien à l'économie. Des députés en France qui vont décider, qui décident tout le temps ! Ils votent, ils augmentent les impôts, ils les diminuent, etc.. En vérité, ces députés, tout comme les ministres, sont asservis à leurs techniciens. Ils ont leurs experts mais ils ont aussi des préjugés ou des préférences. Et si vous suivez de près le fonctionnement d'un gouvernement, d'une grande bureaucratie -moi je l'ai suivi dans d'autres circonstances- vous voyez que ceux qui dirigent se fient aux experts, mais ils choisissent les experts qui partagent leurs opinions. Vous trouverez toujours un économiste pour vous dire : "Oui, oui, il faut faire ça". Ou un expert militaire qui vous dira : "Oui, il faut l'armement nucléaire" ou "il ne faut pas d'armement nucléaire". N'importe quoi. C'est un jeu complètement stupide et c'est ainsi que nous sommes gouvernés actuellement. Donc dilemme de Morin et de Platon, spécialiste ou généraliste. Les spécialistes au service des gens, c'est ça la question. Pas au service de quelques politiciens. Et les gens apprenant à gouverner en gouvernant."


Castoriadis ajoute un élément important et qui est peut-être marqué par la phase que nous traversons actuellement et que reflète l'entretien de castoriadis : le passage du paradigme homme au paradigme Terre avec cette spécificité que contrairement à l'homme, il n'y a pas de sous-terre ou de Surterre. "Mais l'homme est un animal religieux. C'est pas un compliment mais... - Pas du tout un compliment. Aristote que je n'arrête pas de citer et que je vénère énormément a dit une seule fois une chose qui est vraiment une grosse... bon on ne peut pas dire bourde quand il s'agit d'Aristote, mais tout de même. Quand il dit: L'homme est un animal qui désire le savoir , c'est faux. L'homme n'est pas un animal qui désire le savoir. L'homme est un animal qui désire la croyance, qui désire la certitude d'une croyance, d'où l'emprise des religions, d'où l'emprise des idéologies politiques. Dans le mouvement ouvrier au départ, il y avait une attitude très critique. Quand vous prenez les deux premiers vers de l'internationale qui est quand même le chant de la Commune, prenez le deuxième couplet : "Il n'est pas de Sauveur suprême ni Dieu -exit la religion- ni César ni tribun" -exit Lénine !- Mais il y a ce besoin de croyance. Aujourd'hui, en quoi sommes-nous plus sages qu'en Mai 1968 ? Je crois que peut-être le résultat, à la fois des suites de Mai et de l'évolution dans les pays de l'Est et de l'évolution en général de la société font que les gens sont devenus, je pense, beaucoup plus critiques. Ca, c'est très important. Bien sûr il y a une frange qui cherche toujours la foi. La scientologie, les sectes, ou le fondamentalisme, ça c'est dans d'autres pays, pas chez nous, pas tellement. Mais les gens sont devenus beaucoup plus critiques, beaucoup plus sceptiques. Ce qui les inhibe aussi pour agir. Périclès dans le discours aux Athéniens dit : Nous sommes les seuls chez qui la réflexion n'inhibe pas l'action. C'est admirable ! Il ajoute : Les autres, ou bien ils ne réfléchissent pas et ils sont téméraires, ils commettent des absurdités ou bien, en réfléchissant, ils arrivent à ne rien faire parce qu'ils se disent : il y a le discours et il y a le discours contraire . Or actuellement on traverse aussi une phase d'inhibition, c'est sûr. Mais il faut comprendre, chat échaudé craint l'eau froide. Ils ont goûté tout ça, ils se disent : les grands discours et tout le reste, bof !. Effectivement, il ne faut pas de grands discours, mais il faut des discours vrais."


Il n'y a pas besoin de véridiction mais de délibération (ce qui n'est pas la même chose que le débat pseudo-démocratique car même l'oligarchie à travers ses intellectuels réactionnaires est capable de débattre). La vérité n'est ni l'intérêt ni l'importance. La vérité n'est pas porteuse de sens mais au contraire une capture par chute et effondrement dans une sous-détermination et le forçage à terme par le biais de prescriptions (qui sont l'affaire de spécialistes - médecins, architectes, etc...) et de mots d'ordre. Une manière en retour de se venger sur le "réel", de produire des déterminations sous couvert de vérité. Mais il y a là un nihilisme décadent, une vanité quant à la vie qui a du mal à cacher ses atours et ses travers. Toutes les "subjectivités" qui disent dire le vrai (en se reposant sur l'argument d'autorité Platon ou Aristote - cf. Rancière, Badiou, Castoriadis) sont dans la capture imaginaire du symbolique et produisent tôt ou tard du réactif plutôt que d'indiquer ce qui a d'importance. Comme le fait de stimuler les aristocrates que sont les gens de métier, en imposant la nébuleuses des désirs farfelus par le tirage au sort, car forcément celui-ci aura ses travers mais il seront moindre pour la Terre que les travers du Gaullo-Communsime qui a conduit et qi s'est surtout reposé sur la Françafrique.

Dernière modification par Patrick Flécheux (29-05-2012 21:07:21)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#462 29-05-2012 21:51:23

Sandy
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

De l'intellectualisme sans intérêt si tu veux mon avis Patrick wink Si la philosophie est la recherche de la vérité, un texte remplit d'affirmations gratuites n'a rien de philosophique. Je le classerai plus comme un article d'opinion agrémenté de citations et de verbiage compliqué pour se donner un air savant.

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#463 29-05-2012 23:14:33

Patrick Flécheux
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

C'est pas faut, mais certains peuvent y trouver de l'intérêt. Et surtout il y a d'autres liens intéressants.

Dernière modification par Patrick Flécheux (29-05-2012 23:15:30)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#464 30-05-2012 17:19:20

Déhel
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Merci Patrick

     Je pense au contraire que ces différents travaux nous seraient très utiles parce qu'ils parlent de nous, nous soucieux de l'organisation du vivre ensemble par le biais de la démocratie. Qu'ils soient un peu difficiles à saisir est un fait mais qui ne suffit pas me semble-t-il à justifier la paresse à leur égard. Si s'instruire était une chose commode, tout le monde le serait à niveau égal, or on constate plutôt le contraire aujourd'hui. Par exemple, la seule nuance présentée dans ce texte à l'égard de la notion de vérité serait utile à un analphabète convaincu que celle-ci est une et indivisible, cernée et évidente, au point d'en faire l'argument central d'un raisonnement. Par exemple.

Anthony Le Cazals a écrit:

Il faut bien comprendre que la foule des gens s'illusionne encore d'humanité et de repos plutôt que de "liberté" et d'effort surhumain pour la maintenir.

     Vous n'avez pas la même impression? Les valeurs humanistes établies sur les derniers siècles sont répétées - ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi - mais pour finalement occuper seules l'ensemble du champ des valeurs modernes au détriment d'autres: le recours systématique aux accusations de xénophobie est très symptomatique, comme l'est, en regard, le peu de conséquences sociales du recul permanent de la liberté de la presse.
     Dieudonné est une excellente illustration: pour ne pas nuire à de potentielles victimes de son antisémitisme, on lui interdit de parler. La liberté d'expression est sacrifiée sur l'autel du droit des victimes. Or Dieudonné semble pourtant poser un problème crucial à notre société, un problème qui mériterait débat et un débat qui saurait mobiliser l'essentiel des citoyens sur des valeurs que nous sommes tous capables d'appréhender, mais que les inquisiteurs de l'humanisme bon teint nous interdisent et c'est bien là que le bât blesse: le baillonnement de tout débat qui remettrait en question la sujétion de notre civilisation à la seule DUDH. Baillonnement dont nous, citoyens, nous accommodons sans problème.
     C'est en cela que nous nous illusionnons d'humanité car au prétexte de défendre les valeurs humanistes, nous ne nous sentons plus obligés de défendre notre liberté. Tant mieux peut-être parce que celle-ci exigerait de nous des efforts, alors que l'humanisme est déjà bien défini, cerné et qu'il suffit d'agiter le spectre de la Shoa pour faire taire une conversation et décourager tout contrevenant. À moins que le problème ne soit justement notre refus de la nuance, de l'effort d'instruction, d'éducation? Et que finalement notre tendance à poursuivre une vérité sans amendement, méthodique, fait de nous un peuple docile, divisé, incapable de protester et finalement collaborateur de la situation économique, politique et morale actuelle. D'aucuns l'ont déjà très bien compris ici.

     L'extrait de Sloterdijk évoque que nous serions tentés par de nouvelles expériences démocratiques parce que notre modèle social laïque, qui a remplacé celui soumis à l'église, ne nous donne pas satisfaction. Sloterdijk parle de religion de la solidarité et de déesse de l'humanité parce que c'est bien ce qui devait remplacer les effets de notre précédente dévotion à Dieu pour créer de la cohésion sociale. Seulement, notre échec est cuisant au point que Le Cazals nous parle de notre époque en termes de phase nihiliste de l'inhumanité! La violence de certains échanges sur ce forum, la volonté farouche de certains à imposer leur pensée, sans souci de nuance ou d'amendement qui traduisent seulement un refus de solidarité et de tolérance à autrui est symptomatique de ces constats: au seul prétexte d'humanisme, on en arrive à faire exactement le contraire.

     Ces théories ne sont pas de l'enculage de mouches sans intérêt. Ne serait-ce que par le souci de nuance et d'incomplétude qu'elles apportent. Combien sont capables sur ce forum d'opposer deux nuances de la même question comme le fait ici l'auteur avec Castoriadis et Rancière? Combien vont, à la fin d'une lecture difficile, essayer d'en commencer une autre, plutôt critique de la première, afin de se construire une opinion à partir de comparaison plutôt qu'à partir de croyances? Étienne! et les autres suivent...

     L'Internationale clame Il n'est pas de Sauveur suprême ni Dieu ni César ni tribun pourtant il nous faut croire en un leader, une vérité, un dogme, car l'homme est un animal croyant. Il lui faut croire que la cause des causes n'est pas de sa responsabilité. Il a l'absolue conviction de cette dette du sens dont parle Marcel Gauchet. Et j'ai l'impression moi, voir Le Risque de la Liberté, que cette dette du sens a trouvé une autre voie d'expression que Dieu au travers de le science et de la religion de la disjonction (je pense donc je suis) qui nous poussent toutes deux à apporter une réponse claire - oui/non, bon/mauvais - à toute question même si l'on doit simplifier à l'extrême la problématique: la révolution industrielle/technique/technologique est porteuse de tellement de progrès que la méthode scientifique doit être appliquée à tout! La messe est dite. C'est le refus du complexe dont parle Edgar Morin qui s'exprime au travers des différents procès en sorcellerie (racisme, libéralisme, communisme, etc) qui ont cours aujourd'hui suivant les différentes classes sociales. Procès qui n'ont qu'un seul but, imposer une idéologie et échapper au débat.

     Aussi l'auteur de ces lignes termine-t-il par Il n'y a pas besoin de véridiction mais de délibération. Oui! Nous avons besoin de débats constructifs et d'échanges qui seront seuls à nous extirper de cette gangue confortable de l'ignorance résignée et de la conjuration des imbéciles décomplexés. Nous avons besoin de gens volontaires, opiniâtres et doutants, sans espoir de récompense, reconnaissance et construction/imposition d'eux-mêmes. Nous avons besoin de citoyens capables de critiques construites et documentées, plus que de cyniques qui en un mot dénigrent la pensée d'autrui, d'abord il faut bien le dire pour se dispenser de la lire.

      Toutes les "subjectivités" qui disent dire le vrai (en se reposant sur l'argument d'autorité Platon ou Aristote - cf. Rancière, Badiou, Castoriadis) sont dans la capture imaginaire du symbolique et produisent tôt ou tard du réactif plutôt que d'indiquer ce qui a d'importance. Oui. Ce qui nous fait aspirer à un parti sans programme. À un système politique dynamique et sans chef. Qui n'aura d'ailleurs peut-être plus rien à voir avec le tirage au sort. Peu importe, pourvu que nous parvenions à nous inventer une existence collective qui ne soit pas ordonnée de l'extérieur, mais bien de l'intérieur, par nous, citoyens, capables de gouverner et d'être gouvernés à condition de cesser de se leurrer. Nous avons besoin de réinventer la politique en espérant qu'elle soit un moyen suffisant pour nous définir collectivement. Sans doute alors tout ce que je raconte ici trouvera-t-il ses limites, ses manques. Sans doute cette pensée encore grossière et schématique trouvera-t-elle des amendements voire des infirmations. Mais dut-elle être mise au piloris, peut m'importe si c'est l'effet d'un effort collectif échappé des dogmes.


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#465 30-05-2012 17:46:37

Patrick Flécheux
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Salut David

C'est marrant que tu ai isolé cette phrase de Le Cazals car moi aussi elle m'a semblé résumer pas mal de choses sur les réactions humaines face à la Démocratie. Un bel aphorisme smile

Dernière modification par Patrick Flécheux (30-06-2012 21:22:31)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#466 30-06-2012 15:24:41

Déhel
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Le choix du président en 2012 en Islande
      Quelques nouvelles de l'Islande avec un article du Monde, qui pour une fois, se contente de relayer les faits, plutôt que la pensée unique: ici


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#467 05-07-2012 10:34:15

Étienne
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

La démocratie expliquée à mon député

http://www.avignonleoff.com/Ressources/Incrustations/14-Image1.png

Effet viral à mèche longue, une pièce de théâtre jouée au Festival Off d'Avignon, du 8 au 28 juillet, les jours pairs, à 20 h 30 :

Mise en scène de Cécile Canal et ses complices,
inspirée par la conférence de Marseille d'avril 2011, sur "le tirage au sort comme bombe politiquement durable contre l'oligarchie" smile

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/f … mon-depute


http://www.theatre-amphoux-avignon.com/wp-content/uploads/2012/06/visuel_CRSE_depute.jpg

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#468 05-07-2012 12:44:56

Sandy
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Message n°19504
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Trop loin pour moi désolé wink Mais ça m'aurait intéressé dommage.

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#469 05-07-2012 17:12:02

Déhel
Membre
Message n°19511
Lieu: Le Havre, France
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Messages: 543

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Salut Étienne,
belle mèche en effet! Incontestablement, il se passe quelque chose en ce moment. Dans ton sillage, celui des Indignés, des Colibris, des Anonymous, Zeitgeist, etc. en fait de tous ceux qui veulent reprendre un peu de pouvoir sur le réel, semble (enfin) se former un collectif citoyen volontaire.
Avec Scarch et d'autres, on essaie d'ailleurs de fédérer ces différents mouvements via - pour commencer au moins - un site internet. On l'espère prêt rapidement et on ne manquera pas de te prévenir alors.
J'attends la vidéo de la pièce avec impatience, car je suis certain que tu ne rateras pas une occasion virale supplémentaire!
Merci pour le temps que tu nous consacres.
Et vive la liberté!


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#470 05-07-2012 21:34:24

bourik
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Message n°19515
Date d'inscription: 10-05-2011
Messages: 107

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Bonjour Déhel si vous avez besoin d'aide pour monter votre site, vous en trouverez ici :

http://www.facebook.com/groups/gentilsvirus/
http://www.facebook.com/groups/120403474764049/


Notre impuissance politique face aux privilégiés n’est pas une fatalité : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/f … e-la-video
Et si l’idée vous semble bonne, vous êtes libre de la relayer VOUS AUSSI dans votre signature automatique.

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#471 06-07-2012 00:30:04

Déhel
Membre
Message n°19517
Lieu: Le Havre, France
Date d'inscription: 27-07-2008
Messages: 543

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Merci Bourik. Je suis membre des Virus mais  je ne connaissais pas les développeurs. Scarch, lui a l'air de faire partie des deux. Et sûr que si on a besoin d'un peu d'aide technique, on sollicitera leur aide. Sur FaceBook, on a aussi crée un groupe, si tu veux voir ce qui s'y passe: Les Résistants


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#472 11-07-2012 00:46:02

yvesmarc
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Message n°19574
Date d'inscription: 27-11-2011
Messages: 126

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Des nobles sans privilège ni titre honorifique.. ça existe ...dans une monarchie constitutionnelle.. IL SEMBLE QUE OUI
VOIR CI-DESSOUS (CONSTITUTION MAPUCHE 1860). POUR LE RESTE .... bon cela reste une monarchie !

Art. 7. Le roi préside, à sa volonté, le conseil du royaume et le conseil d'État.
Art 8 Le roi fait des nobles à volonté, mais sans droits de caste ni privilèges; les titres sont simplement honorifiques.

C'EST UN ROI AVEC BEAUCOUP DE VOLONTE ! wink

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#473 11-07-2012 06:38:13

Jacques Roman
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Message n°19578
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Qu'est-ce que c'est que la noblesse sinon une caste ? Et quand on fait des nobles "à volonté" et qu'on préside les conseils des ministres "à volonté", est-ce qu'on n'a pas des privilèges ?  JR

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#474 11-07-2012 18:58:48

yvesmarc
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Message n°19586
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Messages: 126

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

NATURELLEMENT !! c'était une boutade..mais qu'en pensent les autres, il y a-t-il d'autres constitutions non monarchiques qui apportent un nouvel éclairage..je ne parle pas de pays mais de communautés ou peuples indigènes..il y a certainement des chemins à explorer..

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#475 15-07-2012 12:52:05

Étienne
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

SILENCE AUX PAUVRES !

Un texte admirable, considérable, formidable, d'Henri Guillemin, pour comprendre L'ARNAQUE depuis l'origine du gouvernement prétendument représentatif, avec la prise de contrôle du processus constituant par les riches, pour les riches et contre les pauvres.

Et nous sommes encore dans la ploutocratie belliqueuse et colonialiste qui est née à ce moment-là, et que les riches voudraient bien que nous appelions >>démocratie<< pour rester bien dociles.

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/f … uvres-1989

Ne ratez pas ce texte, c'est une pure merveille.

Bien amicalement.

Étienne.

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#476 17-07-2012 08:58:53

yvesmarc
Membre
Message n°19634
Date d'inscription: 27-11-2011
Messages: 126

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Merci pour ce texte d'Henri Guillemin..cet homme est une mine d'Or..

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#477 27-07-2012 18:08:26

yvesmarc
Membre
Message n°19837
Date d'inscription: 27-11-2011
Messages: 126

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Dans tes conférences  tu fais allusion au fait que les citoyens grecs étaient armés et qu'ils pouvaient ainsi défendre leur constitution face au pouvoir.

il existe en France de nombreux collectionneurs d'armes mais aussi cela ne t'a pas échappé de nombreux chasseurs. La législation était assez "souple" jusqu'en 1995. Elle s'est durcie ensuite. 
Dans l'article WIKIPEDIA on estime à près de 3 000 000 le nbre de propriétaires d'armes et d'après une autre source (syndicat des armuriers) le chiffre frole les 10 000 000. Tu seras encore plus étonné quand l'Institut des hautes études internationales et du développement de Genève dit que ce nombre approche les 20 000 000 d'armes en circulation! La France serait donc au 7éme rang  mondial..
sans y inclure les trafics d'armes ... Non M. WINCHESTER ne vit pas qu'aux E.U..wink
Lien ci-dessous

http://fr.wikipedia.org/wiki/Contr%C3%B … _en_France

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#478 27-07-2012 18:13:14

yvesmarc
Membre
Message n°19838
Date d'inscription: 27-11-2011
Messages: 126

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

je parlais non pas de propriétaires mais du nombre d'armes - 3 000 000 et 10 000 000

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#479 27-07-2012 20:53:40

Sandy
Membre
Message n°19839
Date d'inscription: 28-11-2006
Messages: 2421

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

J'ai vu un reportage sur les armes sr ARTE, le "blogueur" je crois. Selon lui il n'y a aucune équivoque, le nombre de crimes par arme à feu est proportionnel à la quantité d'armes en circulation dans la population. Et une grande part des morts par balles concerne les propriétaires, elles seraient dues à des suicides.

Il est donc évident que nombre de morts pourraient être évitées en réduisant la circulation d'armes.

Ce serait les états-unis qui détiennent le record de loin, puis vient ensuite la Suisse avec 1 suisse sur 2 qui possèderait une arme de guerre carrément due à l'obligation pour les réservistes de posséder leur arme de service chez eux. Un fusil d'assault automatique carrément.
Ils sont complètement dingues ...

Un SIG-550 carrément ... Jusqu'à 900 tirs minute. Chargeurs de 20 cartouches. Portée de 300 m ...
http://fr.wikipedia.org/wiki/SIG-550

Dans le reportage, le suisse interviewé prétend que c'est une arme pour blesser ... MDR... C'est carrément une arme pour tuer, tu ne blesses personne avec ça tu les déchictes.

Pour la France elle viendrait non pas 7ème mais 5ème, derrière les USA, la Suisse, la Finlande et un autre pays qui m'est sorti de l'esprit.

Dernière modification par Sandy (27-07-2012 20:57:14)

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#480 28-07-2012 12:23:52

Étienne
Message n°19849
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Date d'inscription: 28-01-2006
Messages: 1660
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Récapitulons.

Sandy veut un peuple définitivement emprisonné par une anticonstitution européenne non-révisable ET un peuple désarmé.

Au moins, c'est cohérent.

hmm

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