Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.
Vous n'êtes pas identifié.
Petit malin ! JR
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En somme il faut "vivre" la constitution de son niveau! Dans mon cas la plus courte serait la mieux...
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Bonjour.
Voici un "schéma général" de mon avant-projet de constitution.
Je suis très reconnaissant à Gilles de m'avoir aidé à le mettre en ligne. JR
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Interventions militaires et affaire de Syrie
1) L'article 35 de la constitution actuelle se lit comme suit :
La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.
Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n'est suivi d'aucun vote.
Lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement. Il peut demander à l'Assemblée nationale de décider en dernier ressort.
Si le Parlement n'est pas en session à l'expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l'ouverture de la session suivante.
2) L'avant-projet d'article que je propose pour le moment est le suivant (texte en ligne) :
Article [63]
1. Le Gouvernement informe le Parlement, au plus tard trois jours après le début de l’intervention, de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger et des objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote.
2. Lorsque la durée de l’intervention excède trois mois, le Gouvernement demande au Parlement d’autoriser la prolongation.
Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de trois mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante, sauf tenue d’une session extraordinaire à la demande du Gouvernement ou des parlementaires.
3) Vu les évènements récents, j'envisagerais le nouveau libellé suivant :
Article [63]
1. La décision de faire intervenir des forces armées ne peut être prise qu'en cas de légitime défense ou dans les conditions prévues par le droit international.
2. Le Gouvernement informe officiellement le Parlement, dans le délai de vingt-quatre heures, par le canal des commissions parlementaires compétentes, du début de l'intervention et des objectifs poursuivis.
3. L'intervention ne peut pas durer plus de trois mois sauf autorisation du Parlement. Si celui-ci n’est pas en session à l’expiration du délai de trois mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante, sauf tenue d’une session extraordinaire à la demande du Gouvernement ou des parlementaires. JR
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#243
"organe de contrôle"
C'est une bonne rustine ![]()
Mais
Contrôler n'est pas impulser.
Le radical krateïn du mot démocratie ne signifie pas que contrôler.
L'organisation de la codécision universelle doit impliquer pour tout citoyen, même isolé, la certitude de pouvoir être entendu et la certitude que ses propositions ne seront filtrées que par ses pairs.
Dernière modification par Ana Sailland (03-09-2013 08:35:35)
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Voyons, Ana, vous parlez comme s'il n'y avait que l'organe de contrôle dans cet avant-projet : il y a aussi le Parlement, le Gouvernement et les pouvoirs juridictionnels, qui émanent directement ou indirectement du peuple.
Si c'est un moyen de répéter que la démocratie ne peut être que directe, vous savez bien que nous ne sommes pas d'accord là-dessus : l'avant-projet est fondé sur la démocratie directe et la démocratie représentative, pas sur ce que vous appelez la "codécision universelle", que je crois impossible (mais il faudrait voir quels sont les mécanismes envisagés).
Je suis persuadé que l'organe de contrôle citoyen proposé dans l'avant-projet, même s'il ne s'agit que d'un mécanisme d'observation et de recommandation (et d'assistance aux citoyens pour entamer des procédures), serait beaucoup plus qu'une rustine, à condition bien sûr que les citoyens s'y intéressent. Même composé d'un petit nombre d'activistes répartis sur l'ensemble du territoire, ce serait un outil de démocratie participative très puissant. JR
Dernière modification par Jacques Roman (03-09-2013 13:38:15)
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Je connaissais la réponse, prévisible.
La topologie de la décision suggérée par Condorcet est une piste crédible.
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La réponse était prévisible parce que les réalités sont évidentes.
Puisque vous pensez que la "topologie Condorcet" est crédible, pourriez-vous indiquer comment elle s'appliquerait à la prochaine décision concernant la Syrie ? JR
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Argument classique de ceux qui refusent d'imaginer autre chose que ce qui les asservit.
Il ne manque que celui de la compétence du peuple ...
Mais misère de misère, vous aimez donc tant que ça n'avoir rien à dire ailleurs que sur le net et n'avoir vous et les autres citoyens aucun droit de gestion de votre propre destin ?!?
Ah oui, c'est vrai, j'oublie le credo des amoureux du représentatif : je délègue donc je suis, arf arf arf.
La codécision organisée intelligemment éviterait en tout cas de se faire mener à la guerre par le grand capital ou des incompétents.
Ou de voir signer le MES à l'ombre du leurre du mariage pour tous.
Ou d'assister impuissants en chaque occasion majeure à un débat >>public<< complètement bidon et truqué, régi par les VIP de la politique et du journalisme.
Ou d'entendre le premier ministre déclarer sans l'ombre d'un bémol que la question du nucléaire est trop complexe pour être confiée au peuple, cela en plein Fukushima. Ah oui, c'est vrai, le peuple est émotif, au contraire des comptables et des banquiers ...
Ou de voir un codex alimentarius offrir subrepticement les fondements de la vie à des multinationales.
Ou de lire dans les journaux que la France veut faire la guerre quand ce n'est pas la France des français mais l'oligarchie.
Reste la question de l'urgence en effet, qui est posée dans chaque débat public sur la démocratie (je n'ajoute pas directe, ce serait un pléonasme), qui se présente aussi dans d'autres cas que les cas belliqueux, qui nécessiterait peut être un peu de classicisme en bémol à la lenteur de la vraie sagesse, alors que le projet JR c'est le contraire : un peu de fausse démocratie pour colorer un classicisme intact.
Celles des décisions qui se prennent dans la lenteur sont majoritaires, et il n'est pas très intelligent de les abandonner encore chroniquement à la classe politique sous prétexte que parfois et rarement il faut plus de réactivité.
Il est certainement possible d'inventer un moyen terme autre qu'un contrôle bidon des maîtres élus par une assemblée sans plus de pouvoir finalement que de nos jours la rue.
Mais pour y réfléchir, encore faut il ne pas être amoureux de sa propre aliénation.
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@Ana Sailland
Je répète ma question : pourriez-vous nous dire comment la "topologie Condorcet" s'appliquerait au cas syrien ?
Si l'exemple vous paraît trop difficile à traiter, pourriez-vous du moins nous donner un autre exemple, qu'on voie comment ça marcherait ?
Il est vrai que vous êtes "sur d'autres pistes de travail qui n'apparaissent pas en ce lieu et consomment presque tout votre temps de rêve" : mais alors, à quoi bon prendre sur votre temps de rêve ? JR
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J'ai répondu : il faudrait un peu de classicisme mais un peu n'est pas beaucoup.
Si en fait, ces pistes sont apparues, mais je ne martèle pas pour que ça rentre de force.
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Tout citoyen doit avoir la certitude d'être entendu et de n'être filtré que par ses pairs.
Cette certitude ne doit pas dépendre de son assiduité.
Le peuple doit disposer d'un processus d'éjection de ses salariés lorsqu'ils le servent mal ou servent d'autres intérêts.
Ce processus ne doit pas se limiter au système cyclique de l'élection ou du tirage au sort.
Il doit constituer une opportunité continue.
Le peuple doit disposer d'un processus de refus des lois écrites par ceux de ses salariés qui sont assignés à la proposition législative.
Le peuple doit disposer d'un processus de proposition et d'adoption de la loi autonome et indépendant de tout corps mandaté.
Le peuple est seul habilité à écrire et à modifier sa constitution, et ceux des salariés du peuple qui tiennent éventuellement le gouvernail doivent être exclus de ce processus.
Le peuple doit disposer en direct d'un contrôle décisif des outils de connaissance et d'information (école et media)
;;;;;;;;;;;;;;
Ceci n'était qu'un brouillon sans prétention. Certainement critiquable. Excessif ou trop tendre.
MAIS
Ecrire une constitution sans avoir au préalable discuté du cahier des charges de la démocratie, et sans avoir abouti à un consensus sur la question, cela est au minimum maladroit.
En ingénierie, on définit ce qu'on veut avant d'inventer la machine, et inventer la machine pour discuter ensuite de sa validité n'est pas très malin.
Rajouter un régulateur à boules à une locomotive à vapeur n'en fera pas un avion supersonique ![]()
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@Ana Sailland
Je vous remercie d'avoir assez bien résumé (votre 252) mon avant-projet de constitution.
L'écriture d'un projet de constitution sert justement à préparer le "cahier des charges de la démocratie" et à contribuer au consensus. Je ne vois pas de raison d'imposer des préalables aux citoyens qui veulent proposer publiquement un projet de constitution : ce ne serait pas démocratique.
De plus, vous oubliez que l'objectif principal de ce forum, défini par Étienne, est d'écrire ensemble une constitution (deux, en fait : France, Europe) : d'autres projets ont été présentés ici et vous ne leur avez pas opposé l'exigence d'un cahier des charges préalable. Pourquoi cette différence de traitement ?
Voici mon "cahier des charges de la démocratie", concrétisé tout entier dans l'avant-projet que je présente ici :
– la constitution confère la souveraineté absolue au peuple, c'est-à-dire à la collectivité des citoyens ;
– le régime républicain est fondé sur le respect des droits fondamentaux et du droit international et le rejet de tout arbitraire d'où qu'il vienne (principe de l'état de Droit). Un peuple souverain qui ne respecterait pas le principe de l'état de Droit ne serait pas républicain ;
– le peuple exprime sa volonté (générale) directement (par référendum) ou par des représentants librement et sciemment élus. Il dispose à cette fin de l'initiative législative citoyenne et d'un système de débat et de vote électroniques grâce auquel les citoyens peuvent en permanence présenter leurs propositions et les conduire, s'il y a lieu, au référendum ;
– le chef de l'État, élu au suffrage universel, ne gouverne pas : il est chargé de veiller au fonctionnement régulier des institutions ;
– le gouvernement décide dans tous les domaines sauf les dispositions de la constitution (pas de domaine réservé au chef de l'État) ;
– le système juridictionnel (conseil constitutionnel, pouvoir judiciaire, autorité juridictionnelle administrative, cour des comptes) est composé de juges fonctionnellement indépendants de tout autre pouvoir. Le pouvoir judiciaire fait application de la loi aux cas particuliers ; il ne se prononce pas par voie de dispositions générales ;
– la loi organique (loi aux modalités d'adoption renforcées, avec possibilité d'opposition citoyenne) précise l'application de la constitution ;
– la constitution ne peut être adoptée et modifiée que référendairement, et l'initiative constitutionnelle appartient exclusivement aux citoyens sauf dispositions expresses de la constitution ;
– le peuple, organisé au sein d'une structure indépendante des institutions officielles (association loi de 1901) surveille en permanence le fonctionnement des pouvoirs publics et parapublics. L'association des citoyens aide ses membres à mettre en œuvre les procédures citoyennes prévues par la constitution.
En quoi consiste le cahier des charges que vous voudriez voir discuter ? JR
Dernière modification par Jacques Roman (05-09-2013 05:57:54)
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Une certaine mauvaise foi ou énormément d'humour.
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Quant à vous, question humour je ne me prononce pas, mais pour ce qui est de la capacité de ne pas traiter les vraies questions et de rester dans le vague des bonnes intentions, oui, pas de doute. JR
Dernière modification par Jacques Roman (06-09-2013 09:31:04)
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Demander à quelqu'un un complément d'information qui vient d'être écrit spontanément (deux fois en quelques posts) (flagrant dans le cas du cahier des charges de la démocratie) entrave la bonne communication et j'ai peut être mal interprété ce qui n'était possiblement qu'une lecture en diagonale de mes réponses.
;;;;;;;;;;;;
Je reviens au sujet central car l"animosité ne résout rien.
-L'existence d'un président constitue un paratonnerre pour ceux qui commanditent son élection. Il sert de fusible à ceux qui tirent les ficelles et poursuivront sans souci leur démarche avec leur prochain vassal, dans cinq ans, après que l'actuel sera porteur d'un discrédit rédhibitoire.
«Je ne crains pas le suffrage universel : les gens voteront comme on leur dira. »
Alexis de Tocqueville.
Et si on peut douter d'Alexis, alors demandons nous comment des socialistes ont pu mettre fin à l'indexation des salaires sur l'inflation (une trahison parmi d'autres)
-Il y a belle lurette que des horreurs sont commises en Syrie et l'impédance de notre système à nous n'est donc pas si faible que ça. Rien ne prouve qu'une démocratie réelle serait moins réactive.
-Près de Bourges, il y a un grand terrain d'expérimentation des munitions alourdies à l'uranium. Sans respect de la population locale, ni consultation. Qui est le chef des armées ? Où sont les droits de l'homme ici ?
Pour un tel choix, la question de la rapidité est elle vraiment essentielle ?
-Si parfois (et rarement) il y a besoin de réactivité, est ce une raison pour tout confier à l'oligarchie en poste ? Que nenni : pour tout ce qui peut être mené dans la tranquillité, la réflexion de Condorcet est plus que crédible.
-De toutes façons, nous avons maintes fois évoqué le fait qu'à Athènes les stratèges n'était pas nommés comme d'autres responsables éphémères et les démocrates vrais reconnaissent souvent le fait qu'il y a là une difficulté intellectuelle. Mais de là à renoncer à la vraie démocratie en nommant les stratèges maîtres de tout, il y a un abîme.
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@Ana Sailland
Je vous ai maintenant bien comprise. Votre "cahier des charges de la démocratie" se trouve dans le message 252.
Mais si vous lisez l'avant-projet 1789plus.org, ce que vous n'aviez manifestement pas encore fait, vous verrez que tous les points que vous mentionnez dans ce cahier des charges sont concrétisés dans l'avant-projet 1789plus.org, à l'exception du dernier ("Le peuple doit disposer en direct d'un contrôle décisif des outils de connaissance et d'information (école et medias)"), qui n'a pas lieu d'être dans la constitution, puisqu'il appartiendra au peuple de prendre lui-même ou par ses représentants élus les lois nécessaires à cet effet : ce que l'avant-projet permettrait par l'initiative citoyenne.
C'est pourquoi j'ai cru que vous parliez d'un autre cahier des charges.
En ce qui concerne le "filtrage" des citoyens : cette notion n'est pas claire. Je vous signale à tout hasard que mon avant-projet va plus loin que le vôtre : il ne permet aucun filtrage, même par les autres citoyens. Il permet à tout citoyen, serait-il seul de son avis, de se faire entendre à tout moment de ses concitoyens (même à trois heures du matin) via un système officiel de cyberconsultation et de cybervote : c'est ce qu'on appelle l'iségorie. La seule contrainte du citoyen serait de se conformer à la loi.
J'ai déjà noté l'ambigüité de l'expression "écrire une constitution". Dans le contexte, cette expression n'a de sens que si l'on comprend "imposer une constitution". Les élus et autres responsables publics, comme tous les autres citoyens, devraient être libres de proposer individuellement ou collectivement un texte constitutionnel dans les mêmes conditions que les autres citoyens, en utilisant les mécanismes ouverts à tous les citoyens. De même, tout citoyen a le droit inconditionnel de soumettre à l'approbation de ses concitoyens un projet constitutionnel.
Je suis en profond désaccord avec votre opinion qu'"écrire une constitution sans avoir au préalable discuté du cahier des charges de la démocratie, et sans avoir abouti à un consensus sur la question, cela est au minimum maladroit". Outre que l'ambigüité du terme "écrire" est particulièrement visible ici, j'estime que discuter de projets de constitution complètement rédigés est le meilleur moyen d'avancer concrètement et de sortir de considérations générales et de délayages qui n'aboutissent généralement à rien. C'est sur cette base, il me semble, que d'autres projets ont été présentés sur le site, en particulier le "projet citoyen" (Wiki). JR
Dernière modification par Jacques Roman (07-09-2013 05:59:22)
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Jacques Roman a écrit:
L'écriture d'un projet de constitution sert justement à préparer le "cahier des charges de la démocratie"
C'est exactement l'inverse, comme Ana vous l'avait justement, (et à mon sens avec beaucoup de délicatesse), expliqué au post 252,
"Ecrire une constitution sans avoir au préalable discuté du cahier des charges de la démocratie, et sans avoir abouti à un consensus sur la question, cela est au minimum maladroit.
En ingénierie, on définit ce qu'on veut avant d'inventer la machine, et inventer la machine pour discuter ensuite de sa validité n'est pas très malin."
C'est d'ailleurs le "cahier des charges" de la démocratie qui constitue l'essentiel du travail démocratique d'une constituante, et devrait être l'objectif vrai de ce blog. La mise en forme, effectuée sous le contrôle de la constituante n'est qu'un travail de juristes "salariés". Mais le statut actuel des juristes y perdrait beaucoup de son prestige.
J'en considère ce post 252 comme une bonne ébauche.
Peut-être remplacerais-je le terme de "salariés" par celui "d'exécutifs" ce qui nous ferait bien sentir ce que doit être réellement le "gouvernement" dont le président est pour moi un "CEO" anglo-saxon, sous le contrôle du peuple "actionnaire".
Dernière modification par bernarddo (07-09-2013 13:42:40)
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@bernarddo (258)
Est-ce que vous lisez les messages en entier ?
Si la constitution n'est pas le cahier des charges de la démocratie, quelle forme doit prendre ce cahier des charges, et par qui et comment sera-t-il adopté ?
Je répète que tous les points de l'ébauche présentée par Ana Sailland, sauf le dernier, étaient déjà dans l'avant-projet 1789plus.org sous forme de dispositions concrètes et précises. Qu'est-ce qui empêcherait de les discuter posément ?
Vous voulez dire qu'il faut arrêter la discussion à l'ébauche d'Ana Sailland ?
Ou alors, comment comptez-vous vous y prendre pour poursuivre la discussion ? JR
Dernière modification par Jacques Roman (08-09-2013 03:20:36)
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JR, votre organigramme.
Il manque tout simplement la constitution à votre schema !
Vous placez les droits fondamentaux dans le même paquet que les traités internationaux aussi, c'est une erreur.
Les droits fondamentaux devraient êtres mis avec le peuple, en effet ils constituent le pacte politique primaire qui font le peuple ( le peuple étant une population considérée dans ses rapports politiques.
Tout ceci eclairerait votre organigramme, le peuple unis par un pacte de défense mutuelle des libertés se constitue en république (s) , car votre république flotte comme une transcendance mystique pour l'instant.
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Constitution/droits fondamentaux
@frigouret
Les droits fondamentaux sont les droits de chaque être humain sans exception. Ils sont universels, inaliénables, imprescriptibles et indivisibles. Ils ne varient pas en fonction du pays considéré ou des citoyens composant un peuple. Par conséquent ces droits doivent être énoncés dans des instruments internationaux universels auxquels il suffira de se référer en préambule de la constitution. Appelez les droits fondamentaux "constitution" si vous voulez, ça ne change rien à l'affaire.
Il est toujours dangereux et parfois contreproductif de réénoncer les droits fondamentaux universels dans une constitution nationale (ou un texte religieux ou ethnique). L'expérience montre que chaque fois qu'on procède de cette manière on rogne les droits fondamentaux, avec risque de détricoter tout l'édifice laborieusement mis sur pied sur 250 ans. Voyez par exemple :
< http://www.achpr.org/fr/instruments/achpr/ > (Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, 1981)
< http://www.arabhumanrights.org/publicat … am-93f.pdf > (Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en Islam, 1990)
< http://www1.umn.edu/humanrts/instree/arabcharter.html > (Charte arabe des droits de l’homme, 1994†}
< http://www.acihl.org/texts.htm?article_id=16 > (Charte arabe des droits de l’homme, 2004)
et même :
< http://eur-lex.europa.eu/JOHtml.do?uri= … OM:fr:HTML > (Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, 2007),
dans laquelle on a remplacé le "droit au travail" de la Déclaration universelle par le "droit de travailler" (plus restrictif).
La constitution n'est rien d'autre que le mode d'emploi des pouvoirs publics nationaux. Les droits fondamentaux sont en dehors et au-dessus de la constitution.
Si on veut, on peut mettre dans la constitution des dispositions relatives aux mécanismes d'application des droits fondamentaux. Mais ce serait surcharger la constitution : il vaut mieux laisser cette question à la loi (volonté générale exprimée par le peuple), et c'est la loi aussi qui pourra préciser la portée des droits fondamentaux, sans contrevenir évidemment aux instruments internationaux.
Maintenant, si vous voulez dire qu'avant d'écrire la constitution il y a lieu de revoir les droits fondamentaux parce qu'ils ne sont pas correctement énoncés par le droit international en vigueur, alors il faut discuter sur le plan international de la modification éventuelle des instruments internationaux correspondants. Sinon, il n'y aurait plus lieu de parler de droit fondamentaux.
Rien n'empêche du reste de travailler simultanément et indépendamment sur les deux questions (droits fondamentaux, constitution).
Ne pas oublier que tous les droits importants ne sont pas automatiquement des droits fondamentaux : par exemple, la retraite à 60 ans est un droit important, ce n'est pas un droit fondamental.
En ce qui concerne le droit international, il faut s'entendre : il s'agit dans mon idée du droit à vocation universelle tel qu'il figure en particulier dans les instruments internationaux des droits fondamentaux (la Déclaration universelle et les pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques et aux droits économiques et sociaux), ainsi que dans la Charte des Nations Unies, instrument juridique international au plus haut niveau accepté comme tel par tous les États membres de l'ONU (= en pratique tous les États).
On voit ce que ça donne quand on se permet de violer la Charte des Nations Unies. JR
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On peut aussi nommer les droits fondamentaux, droits subjectifs. Alors serait ce à dire que nous aurions universellement la même subjectivité, ou bien que le droit à la subjectivité est universel ?
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L'intemporalité de l'universel est un mythe (?)
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frigouret, "droits fondamentaux", c'est justement le contraire de "droits subjectifs" au sens où vous paraissez entendre cette expression. Les droits fondamentaux sont universels, inaliénables, imprescriptibles et indivisibles.
Mais si vous estimez qu'il faut réexaminer les droits fondamentaux, pourquoi ne pas faire vos propositions sur le fil 49 ("Vos critiques, vos propositions?") ouvert par Sandy sous le titre "Nouvelle déclaration des droits fondamentaux" ?
Le plus simple serait d'aller à la Déclaration universelle des droits de l'homme et de voir lesquels des droits fondamentaux qui y sont prévus vous considérerez comme subjectifs (modifiables ou adaptables en fonction des lieux, des races, des religions, des politiques et autres circonstances, je suppose ?). JR
Dernière modification par Jacques Roman (12-09-2013 02:49:37)
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J'utilise peut être mal le terme droit subjectif, mais à mon sens cela signifie attaché au sujet, à la personne, des droits que l'on porte en soi.
Sondage.
Êtes vous pour que le peuple , ou une portion du peuple, puisse , en son âme et conscience, réfuter les pouvoirs publiques quand un particulier en conflit avec ceux-ci , fait appel à lui ?
Dernière modification par frigouret (12-09-2013 22:24:08)
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frigouret,
Il y a malentendu.
Le peuple ce n'est pas quelques personnes élues ou désignées par le sort ou nommées directement ou indirectement par les élus : c'est l'ensemble des citoyens se prononçant à la majorité des voix.
Vous voulez que le "peuple" puisse se prononcer sur appel d'un citoyen pour trancher un différend entre celui-ci et les pouvoirs publics ? Vous savez bien que c'est pratiquement impossible.
Il y a des tribunaux pour régler ces différends. Les tribunaux sont établis conformément à la constitution votée par le peuple (je parle de celle de 1958) et ils jugent au nom du peuple français.
Si ça ne peut pas être le peuple tout entier et si vous n'acceptez pas la compétence des tribunaux, quel mécanisme proposez-vous pour juger des appels de citoyens ?
Pour répondre à votre sondage, dans l'état actuel de votre proposition, je dis : NON. JR
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Pourquoi impossible ?
Je propose que chacun doit rattaché à un tribunal populaire des droits naturels , auquel il pourra avoir recours en cas de conflit avec les pouvoirs publiques, votre opposition est idéologique voilà tout. Merci pour votre réponse quand même.
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frigouret, impossible, tout simplement parce que le "tribunal populaire" n'est pas le peuple : ce que vous vous vous obstinez à ne pas voir. Je répète que le "peuple", c'est tous les citoyens se prononçant à la majorité.
Comment serait composé votre "tribunal populaire" ? Par élection, par tirage au sort, par nomination ? Par élection, je suis contre : au mieux ce serait une intrusion de l'opinion publique dans la justice, où elle n'a rien à faire (parce qu'il ne s'agit pas d'exprimer la volonté générale mais de faire application de la loi à un cas particulier) ; au pire, ce serait livrer la justice en otage à l'électoralisme (on voit ça aux ÉUA). Par tirage au sort, ce serait la livrer au hasard et au factionnalisme (là encore, on voit ce que ça donne aux ÉUA, où les jurés ont un pouvoir de décision à peu près exclusif). Par nomination : qui nommera ?
Et les "droits naturels" ? Votre définition, svp.
Pour moi, il n'y a pas d'autres droits naturels que les droits fondamentaux (= reconnus internationalement comme universels, inaliénables, imprescriptibles et indivisibles). Tous les autres sont sujets à impressions personnelles et donc à contestation en tant que droits naturels. JR
Dernière modification par Jacques Roman (14-09-2013 05:14:11)
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Je ne pense pas que le peuple soit tous les citoyens se prononçant à la majorité. Pour moi le peuple c'est la population d'un endroit considérée dans ses relations politiques. Si il y a un génie dans la révolution française, c'est bien d'avoir considéré que le pacte politique fondamental devait être un pacte de liberté. Je crois qu'il est important que l'idée que les pouvoirs publiques soient soumis à une force plus grande qu'eux trouve une "incarnations" dans les faits.
Je relis le préambule de la déclaration des droits de 1793, c'est très explicite, le peuple conscient de sa liberté doit pouvoir réfuter les pouvoirs publiques si dans leurs actes ceux ci violent les droits de. quelqu'un. La question est comment.
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Non, frigouret, lisez bien le préambule de la constitution de 1793 : il s'agit du peuple au sens collectif (composé bien sûr de citoyens), constitutif de la nation, et pas de trois ou quatre personnes ici et là :
Le peuple français, convaincu que l'oubli et le mépris des droits naturels de l'homme, sont les seules causes des malheurs du monde, a résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, ces droits sacrés et inaliénables, afin que tous les citoyens pouvant comparer sans cesse les actes du gouvernement avec le but de toute institution sociale, ne se laissent jamais opprimer, avilir par la tyrannie ; afin que le peuple ait toujours devant les yeux les bases de sa liberté et de son bonheur ; le magistrat la règle de ses devoirs ; le législateur l'objet de sa mission. - En conséquence, il proclame, en présence de l'Etre suprême, la déclaration suivante des droits de l'homme et du citoyen.
Cela est confirmé par deux autres articles très explicites de la Déclaration :
Article 25. - La souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable.
Article 26. - Aucune portion du peuple ne peut exercer la puissance du peuple entier ; mais chaque section du souverain assemblée doit jouir du droit d'exprimer sa volonté avec une entière liberté. JR
Dernière modification par Jacques Roman (16-09-2013 04:40:53)
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Si nous voulons progresser dans cette discussion, il faudrait convenir qu'il existe deux sortes de droits. Le droit positif, qui règle la collectivité, et le droit négatif qui règle les rapports entre la collectivité ( qui prend le nom de pouvoir publique) et les personnes.
Le genre de souveraineté dont il est question dans l'article que vous avez détaché en gras à pour objet la production du droit positif. Si vous contestez qu'un tribunal, une cour, puisse contester les pouvoirs publiques en vertue des droits fondamentaux , ou naturels, contestez la cour européenne des droits de l'homme dans ce cas, mais aussi contestez qu'un jury populaire puisse rendre justice et contestez enfin toute la philosophie de la révolution qui a voulu que les pouvoirs publiques soient soumis à une force plus grande qu'eux.
Le droit négatif est un genre de droit où un seul peut contester des foules, puisque il s'agit de droit attaché à sa personne ( subjectif) , mais il faut bien trouver une médiation pour que l'arbitraire individuel ne soit pas non plus tout puissant contre les règles collectives .
Je propose simplement que le rôle de gardien des droits fondamentaux retourne au peuple et à chaque portion du peuple.
Je crois que le nom de "cour d'équité" conviendrait au genre d'institution que je propose, en effet l'équité est un sentiment de justice qui dépasse l'examen des règles et lois en vigueur.
Il y a je crois deux façons honorable de composer ces "cour d'équité", soit elles sont constituées par division territoriale , par communes, ou par tirage au sort.
De nouveau je signale que ma proposition ne concerne pas la production de droit positif, ceci dans l'espoir de poursuivre cette discussion sur des bases communes.
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La "force plus grande que les pouvoirs publics" à laquelle pensaient les Révolutionnaires de 1789 était le peuple, s'exprimant tout entier, par ses représentants ou directement, ou bien un tribunal explicitant la loi (disant en quoi elle consiste) et en faisant application à un cas particulier.
Vous voulez changer cette règle et créer une "cour d'équité", qui correspondrait plutôt à ce qui existe déjà chez nous sous la forme du "tribunal arbitral". On pourrait développer cette institution. Mais le problème est de savoir quelle serait sa compétence. Comme les Révolutionnaires de 1789, je crois qu'un tribunal, même populaire, ne devrait pas devrait avoir le pouvoir de prendre des dispositions d'ordre général – ce qui serait le cas si ce tribunal annulait une décision des pouvoirs publics comme dans l'exemple que vous aviez donné (autoriser un particulier à créer de la monnaie alors que les pouvoirs publics y sont opposés) : cette décision toucherait non seulement le citoyen qui veut émettre de la monnaie, et je ne crois pas que ce genre de décision relève d'un tribunal local, populaire ou autre.
Notez que les jurys pénaux se prononcent que pour faire application de la loi à un cas particulier.
Peut-être avez-vous d'autres exemples à proposer ? JR
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Observez cette phrase.
......afin que tous les citoyens pouvant comparer sans cesse les ACTES du gouvernemt avec les buts ......
C'est ce contrôle à postériori ,dans les actes, que je souhaite. Que le juste soit fort .
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Jacques Roman a écrit:
l'exemple que vous aviez donné (autoriser un particulier à créer de la monnaie alors que les pouvoirs publics y sont opposés)
Bon exemple, je trouve. C'est au peuple à dire si "les pouvoirs publics", qui ne doivent être que des exécutants, sont fondés à "être opposés" à quelque chose.
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frigouret : au peuple, oui (par la loi ou l'abrogation de la loi), mais pas à un tribunal populaire. Nous en revenons à la même question : il s'agit d'exprimer une volonté générale, pas de faire application de la loi à un cas particulier : l'émission d'une monnaie relève de la loi, pas d'un cas particulier. JR
Dernière modification par Jacques Roman (19-09-2013 10:34:04)
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lanredec a écrit:
Jacques Roman a écrit:
l'exemple que vous aviez donné (autoriser un particulier à créer de la monnaie alors que les pouvoirs publics y sont opposés)
Bon exemple, je trouve. C'est au peuple à dire si "les pouvoirs publics", qui ne doivent être que des exécutants, sont fondés à "être opposés" à quelque chose.
Vous jouez sur les mots : je parle des pouvoirs publics supposés agir au nom du peuple tout entier (dont ils sont les représentants directs ou indirects, par élection ou par nomination) sauf décision contraire du peuple. JR
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frigouret a écrit:
Observez cette phrase.
......afin que tous les citoyens pouvant comparer sans cesse les ACTES du gouvernemt avec les buts ......
C'est ce contrôle à postériori ,dans les actes, que je souhaite. Que le juste soit fort .
Contrôler a posteriori ne signifie pas décider. Précédemment, vous parliez de décision (un tribunal décide : c'est ce que vous aviez envisagé dans votre exemple de l'émission de la monnaie), pas de contrôle. S'il s'agit de contrôle citoyen, je suis d'accord, tout en estimant qu'un mécanisme tel que l'organe de contrôle citoyen prévu dans l'avant-projet de constitution présenté ici répondrait parfaitement à votre préoccupation : avoir l'œil partout, en tout temps et à tous les niveaux, et faciliter le lancement des procédures constitutionnelles. JR
Dernière modification par Jacques Roman (20-09-2013 02:35:44)
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Il y a en fait un organisme dans les institutions françaises qui est une caricature de ce dont parle (j'ai l'impression) Frigouret. C'est le Conseil d'État. Si ses membres étaient nommés d'une façon démocratique et transparente, s'il n'avait pas une telle tradition réactionnaire et, surtout, antidémocratique, si, au lieu de tordre les mots et les lois pour les faire coller à cette idéologie plutôt qu'à ce que le peuple veut, ...
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L'organisme qui je pense se rapproche le plus de ce dont je parle, c'est la cour européenne des droits de l'homme, mais aux mains des populations.. C'est à dire une cour capable de s'insurger vis à vis des pouvoirs publique, non pas à l'aune des lois et règlements des États mais à l'aune des droits naturels.
Dans les circonstances actuelles je pense que la société à besoin de prendre des initiatives en se garantissant d'un appareil étatique hostile.
En quelque sorte c'est l'accomplissement d'un véritable libéralisme politique ?
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L'insurrection contre les pouvoirs publics n'est légitime qu'en cas d'oppression. Autrement, lorsqu'on est en démocratie, s'insurger contre les pouvoirs publics, c'est s'insurger contre soi-même.
Je rejette l'idée que nous avons actuellement affaire à un "appareil étatique hostile" contre lequel il y a lieu de s'insurger.
Sous cet angle, la vraie question est donc double :
1) que les pouvoirs publics soient composés démocratiquement.
Les pouvoirs publics peuvent être qualifiés de démocratiques quand ils sont élus ou nommés par ou sous le contrôle des élus. Je ne vois pas d'autre critère objectif ;
2) que les citoyens aient les moyens de contrôler l'action des pouvoirs publics et de la modifier.
Cela se fait à deux niveaux : au niveau national (mécanismes constitutionnels, mécanismes de la démocratie participative, tribunaux) ; au niveau international (traités, mécanismes d'application des droits fondamentaux universels, organisations internationales).
Lanredec se réfère au Conseil d'État ; je suppose qu'il veut parler, plus largement, de la justice administrative. Le Conseil d'État est la juridiction administrative de cassation (l'équivalent pour la justice administrative de la Cour de cassation pour la justice judiciaire) et la juridiction administrative de première instance pour les affaires les plus importantes.
La justice administrative fait partie intégrante de l'administration (du pouvoir exécutif). Cette particularité du système français tient au fait que les Révolutionnaires de 1789 se méfiaient énormément des parlements de l'Ancien Régime, qui confondaient attributions judiciaires et attributions législatives (contrairement à ce qui se passaient en Angleterre, la monarchie n'avait pas de parlement central – sauf les états généraux, convoqués une fois par siècle...), Une fois créée l'assemblée nationale, ils (les Révolutionnaires) ont voulu interdire aux tribunaux de s'immiscer dans les opérations du pouvoir exécutif. Plus tard, pour régler les différends entre particuliers et pouvoirs publics, la constitution de l'an VIII a créé la juridiction administrative, qui à l'origine de grandes avancées dans les droits des citoyens et fonctionne en principe aussi indépendamment que la justice judiciaire.
Je ne vois pas comment la juridiction administrative pourrait fonctionner plus démocratiquement au sens où paraît l'entendre Lanredec. À mon avis, les jurys populaires n'auraient pas les compétences voulues pour trancher les différends administratifs et dégager les principes généraux qui font avancer les droits des citoyens.
Pour aller dans le sens de Lanredec, il serait envisageable de détacher la justice administrative de l'administration et d'en faire une des deux branches d'un nouveau pouvoir juridictionnel qui comprendrait alors la justice judiciaire et la justice administrative (en y incorporant la Cour de cassation et le Conseil d'État).
Dans l'avant-projet que j'ai présentée, l'organisme citoyen de contrôle fonctionnerait à l'égard du pouvoir juridictionnel comme à l'égard des autres pouvoirs (observation, recommandations, initiatives citoyennes).
Au niveau international, il n'existe pas de "cour mondiale des droits fondamentaux", (NB : droits fondamentaux = droits naturels), mais pour l'Europe nous avons l'équivalent avec la Cour européenne des droits de l'homme , mentionnée par frigouret (statut approuvé par traité, juges nommés sur présentation par les États).
Cette cour, souvent injustement critiquée, fait du bon travail. Toute personne y a accès après avoir épuisé les recours disponibles sur le plan national. La CEDH amène souvent les États membres à améliorer leurs procédures, même constitutionnelles : par exemple, c'est grâce à la CEDH que la France a dû introduire la procédure d'appel dans les affaires criminelles (autrefois, seules intervenaient la cour d'assises et la Cour de cassation – maintenant il y a en plus une cour d'assises d'appel) et que le statut du procureur comme magistrat membre du tribunal est actuellement remis en cause.
L'organisme citoyen de contrôle que j'ai proposé aurait également compétence à l'égard de la CEDH.
Une cour mondiale fonctionnant sur une base semblable serait certainement la bienvenue. JR
Dernière modification par Jacques Roman (20-09-2013 14:07:38)
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