Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.
Vous n'êtes pas identifié.
"La cible"
Catherine (5824),
Pardonnez-moi de penser que vous posez des questions auxquelles il a déjà été largement répondu et que vous vous égarez dans des remarques générales à mon avis assez peu productives.
Que faire après que le nouveau parti (mouvement) aurait obtenu des élus (ne serait-ce qu'un) sur la base qu'il faut soumettre tout nouveau traité général européen au référendum ?
Créer une commission parlementaire chargée de revoir les dispositions institutionnelles applicables pour le moment à UE et de recommander les moyens de les démocratiser, comme NingúnOtro, Zolko et moi l'avons proposé, parfois depuis longtemps. Des personnes ou des organisations comme l'eurodéputé danois J.P. Bonde, Europe-Démocratie-Espéranto et, d'une certaine manière, le RIC approuveraient certainement cette proposition.
Si le nouveau parti (ou mouvement) n'arrive pas à emporter cette décision (création d'une commission), du moins, se servir des élus parlementaires pour faire connaître les enjeux institutionnels.
Il n'est d'ailleurs même pas nécessaire pour cela de créer notre propre parti ou mouvement ni de présenter nos propres listes. Il faudrait soutenir toute liste qui, aux prochaines européennes, s'engagerait à obtenir la soumission au référendum de tout nouveau traité général européen indépendamment du reste de son programme, en laissant les électeurs libres de voter pour leur liste préférée pourvu qu'elle intégre cette proposition centrale.
Depuis le temps que nous en discutons, la cible (notre cible) devrait être bien identifiée : c'est le traité de Lisbonne (avatar du traité constitutionnel européen) et la vision intergouvernementale - par opposition à une vision citoyenne - qu'il charrie. Atteindre cette cible ne relève pas de la magie, mais d'un effort raisonné. Et aussi d'un certain désintéressement par rapport aux chances de réussir ou de ne pas réussir.
Je crois qu'Étienne conserve une grande audience sur les questions européennes et qu'il pourrait encore beaucoup aider à populariser une proposition centrale forte, en procédant comme il l'a fait il y a quatre ans pour démasquer le TCE.
(Sur les questions constitutionnelles françaises, c'est, hélas ! une autre histoire. J'avoue mon grand regret de ce que je considère comme une dérive malheureuse : être passé d'une question (la démocratisation de l'Europe) qui nous intéressait tous, Français ou pas, à une analyse de situations ou d'idéologies institutionnelles franco-françaises accompagnée par dessus le marché de postulats et de propositions institutionnelles pour moi en tout cas hautement contestables. Si l'action européenne engagée sur ce site devait échouer, c'est dans cette dérive qu'il faudrait en voir la raison principale.)
Soyons optimistes : il reste tout juste le temps - non pas de monter un parti ou un programme socioéconomique mais de rallier l'opinion publique à un enjeu précis, concret et sans doute partagé par une majorité d'électeurs européens. Pour cela, il faut préparer un manifeste ayant la force de celui publié par Étienne il y a quatre ans : le premier jet devrait venir d'Étienne (parce que c'est de lui essentiellement que dépendront le déroulement et le succès de l'opération), le rôle des autres participants consistant à apporter critiques et contributions (surtout s'ils se sentent en harmonie avec le premier jet).
Pour bien faire, il faudrait que la campagne européenne pour le référendum obligatoire fonctionne à plein régime en mars-avril prochains.
Je suis persuadé que c'est tout ce qui reste possible au stade où en sont les choses. JR
Dernière modification par Jacques Roman (29-12-2008 03:23:00)
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Je me lève de bon matin ça tombe bien ainsi avant d'aller travailler je vais pouvoir répondre à votre message Jacques.
Certes, il vous revient de penser que je m'égare et peut-être est-ce en effet le cas, mais vous conviendrez peut-être avec moi que si les questions avaient trouvé des réponses satisfaisantes, vous ne seriez pas entrain de vous demander ce que vous allez faire, vous le feriez.
Le genre de questions que je pose et qui vous paraissent d'ordre général, mais qui ne le sont pas exclusivement me semble être une nécessité , mais peut-être que ça n'apparait qu'à moi, si c'est le cas, je me retirerai bien évidemment pour ne pas retarder votre processus, une nécessité pour moi, disais-je car il y a cette obligation de replacer tout événement dans un cadre global qui lui donne sens et révèle par cette perspective d'ensemble , ses forces et ses faiblesses .
Si vous désirez vous inscrire dans un nouveau projet professionnel par exemple, vous êtes bien obligé de tenir compte des circonstances,de la situation dans toutes ses dimensions, c'est à dire de tous les paramètres qui risquent d'influer sur le résultat de votre entreprise, votre histoire avec ses pleins et ses creux, le milieu qui va vous accueillir et les possibilités de réalisation qu'il vous offre, sinon, c'est s'aventurer sur un terrain glissant il me semble , certes, nous ne sommes pas soumis à un déterminisme complet bien heureusement, il y a toujours une part de hasard possible, peut-être est-ce cette dimension -là que vous vous proposez de mettre en oeuvre, soit, c'est entendable.
Je vous laisse donc tisser la toile et je vous souhaite des réalisations productives , bonne journée!
Vous voyez, j'ai fait court pour ne pas encombrer l'espace
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Catherine, dans votre message 5824, vous avez écrit ceci à mon intention je crois :
"Il faut faire quelque chose, mais quoi? C'est la cible qu'il faut d'abord bien identifier à mon avis pour ne pas perdre de l'énergie, je ne veux pas éteindre vos désirs, mais c'est trop grave de prendre le risque de se tromper, si vous m'apportez des arguments de poids , je serai la première à vous suivre et j'essaierai de dynamiser le plus possible mais il faut que j'y crois, que ça repose sur du solide."
C'est surtout à ce commentaire que je répondais, pour faire remarquer qu'en ce qui me concernait il y avait belle lurette que j'avais fait une proposition de programme électoral européen concrète et exposé tous mes arguments à l'appui. Vous vous en rendrez compte en relisant notamment le fil "Étienne Chouard, &".
Que la proposition n'ait pas paru acceptable ici est une autre paire de manches : je n'y peux rien. JR
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Jacques, je crois que nous sommes tous ici d'accord en ce qui concerne la première cible, c'est à dire le caractère caduc du Traité de Lisbonne et le refus de son application. Je ne peux pas parler à la place de Catherine, mais je crois raisonnablement qu'elle arrivera aux mêmes conclusions que nous à ce sujet. C'est d'ailleurs un des points d'accord qui a fini par se dégager sur ce forum.
Allons plus loin :
Jacques, pourquoi n'êtes vous jamais révolté par le non-respect du suffrage universel de cette "construction européenne", leur "construction européenne" ? QUESTION N°1
Et ceci par 3 fois (récemment), France et Pays-Bas pour le Traité Constitutionnel Européen et Irlande pour le Traité de Lisbonne. Approuvez-vous ? Qui ne dit mot consent. Exprimez-vous à ce sujet, je vous en prie.
En ce qui concerne la position d'Étienne au sujet de l'Union Européenne, elle est très claire, je cite son message 5741
http://etienne.chouard.free.fr/forum/vi … 5741#p5741
Étienne a écrit:
NingúnOtro,
Pourquoi dites-vous "exit instit" ?
Comme Instit, je suis convaincu, moi aussi, que l'Union européenne est un processus anti-démocratique, voulu et financé depuis plus de cinquante ans par les multinationales et les banques, les mêmes alliés contre la République qu'étaient le Comité des forges et les 200 familles de la Banque de France avant-guerre, et je pense comme lui que, très prioritairement, il faut quitter l'Union européenne que j'estime non amendable, pervertie dans sa substance intime, dans les moindre de ses ressorts.
Certes, il faudra alors tenter de construire une nouvelle confédération, authentiquement démocratique —avec des institutions qui nous permettent de résister à d'éventuels abus de pouvoir au lieu de nous y exposer nus—, mais l'urgence est à sortir d'un piège qui nous emprisonne et nous détruit.
Vous, par contre, semblez vous accrocher à l'Union européenne plus qu'à toute autres chose : c'est votre droit, évidemment, mais nous ne pourrez pas nous l'imposer ici. Le comprenez-vous ?
En tout cas, si elle a lieu, cette inflexion pro Union européenne se fera sans moi, car je pense que ce serait une grave erreur, une forme de suicide politique.
Je ne suis donc pas d'accord pour exclure Instit, pas du tout.
Décidément, je ne comprends pas votre injonction.
Étienne.
Je suis d'accord avec cette analyse, ce que je recherche, c'est une sortie intelligente des mailles du filet.
Jacques, peut être que ce message d'Étienne aura jusqu'ici échappé à votre perspicacité, voulez-vous maintenant clarifier votre position vis à vis de cette analyse et comment serait-elle compatible avec la démarche de création d'une commission parlementaire que vous proposez ? QUESTION N° 2
Jacques, je vous propose un jeu, c'est plus sérieux que l'on pourrait le croire, un jeu, en fait nous allons faire comme dans un interrogatoire policier, vous savez quand le mis en examen est bousculé par le "méchant" policier retenu par le "bon" qui lui va recueillir le fruit de la confession. Et bien voilà, les "bons" ici vont tenter de démocratiser ce qu'ils appellent l'Union Européenne et les "méchants" vont tenter de sortir du piège pour respirer une bouffée d'air démocratique. Opération dialectique s'il en est.
Dernière modification par gilles (29-12-2008 13:05:28)
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Gilles a écrit:
Je suis d'accord avec cette analyse, ce que je recherche, c'est une sortie intelligente des mailles du filet.
Gilles, l'opinion d'Étienne compte, bien sur, mais ce n'est pas parce-que nous discutons sur un forum que lui il gestionne (avec une impartialité assez remarquable pour un être humain, je dois dire, même si la patience ne peut certainement pas être infinite) que nous devons accepter requin comme animal de compagnie. Lui, il ne prends pas le raccourci des tricheries logiques, de la construction irresponsable sur des fondements pas du tout solides. Ne le citez pas pour le faire à sa place.
Nous cherchons tous ici (au moins, on nous offre le bénéfice de la doute jusqu'à preuve personnelle du contraire
) une sortie intelligente des mailles du filet. Simplement, chacun de nous est un être unique... avec ces propres idées (ou pas) sur ce qu'est un piège, ce que sont les mailles, ce qu'est un filet (ou plusieurs, pourquoi n'en existerait-il qu'un?), ce qui constituerait une sortie (il y en à certainement plusieurs, les unes plus intéressantes que les autres selon les critères assortis de celui qui fera le choix -en son bénéfice plutôt que celui des autres?-), ce qu'est l'intelligence et à qui et quoi elle devrait servir, etc.
Castoriadis n'est pas un mauvais guide, mais ceci n'est pas un simple jeu d'échecs avec seulement 32 pièces sur 64 positions... faudrait peut-être lire Magister Ludi (The Glass Bead Game, l'original "Das Glasperlenspiel", ... 1943) de l'allemand Hermann Hesse, et/ou The Outsider de l'écossais Colin Wilson avant de prétendre avoir des leçons à donner et des opinions à faire peser lourd.
Vous citez cette réponse d'Étienne hors contexte, seulement parce-que vous y voyez un argument de force (qu'Étienne n'a pas utilisé ainsi) qui vous convient, et vous l'utilisez même sans trop préciser en faveur de quoi cet argument ainsi construit à tord devrait œuvrer...
Puis, Jacques ne devrait pas être jugé à la légère sur le seul fait de votre croyance sur ce qu'il peut ou peut ne pas avoir fait (ni personne d'autre non plus d'ailleurs)... vous n'y savez que trop rien pour vous ériger si volontairement en juge absolu et maitre de l'inquisition (Sed quis custodiat ipsos custodes?). Restons entre égaux s.v.p. et efforçons nous pour ne pas devoir refaire à chaque fois depuis zero le peu de logique déjà universellement accepté, car alors on n'avancera jamais simplement parce-que il y à toujours plus de facteurs individuels à combiner que de capacité pour le faire... sans valider quelques abstractions universelles et les utiliser comme raccourcis. Si tu veut remettre en question absolument tout... (même le fait que les injustices et les escroqueries existent et qu'elles font au moins aujourd'hui une partie non négligeable de toute équation à court terme), vas-y sans nous, car cela ne mêne nullepart à temps pour être relevant dans le devenir des choses.
L'enjeu actuel... n'est pas un jeu. Il n'y à pas d'opt-out. (Chiche, voilà un slogan tout-fait!). La réalité, aujourd'hui... c'est que nous sommes des colombes qui essaient de tirer tout l'avantage possible du fait que le faucon (faux con
) s'est pris lui-même dans le dilemme du prisonnier...
Mais je ne suis pas sur que beaucoup arrivent à comprendre une synthèse si compacte d'une réalité si complexe... j'aimerais bien ne pas être le seul.
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Bonne réponse NingúnOtro, je reçois tes arguments sur la dureté avec laquelle je traite Jacques, (mais peut être qu'il est capable de se défendre tout seul) la pluralité des points de vue et la relativité des miens, la citation d'Étienne (après tout, il pourrait s'être exprimé dans un moment de colère, avoir changé d'avis depuis ) mais que penser de la proposition de Jacques (5830) qui suit :
Jacques Roman a écrit:
Créer une commission parlementaire chargée de revoir les dispositions institutionnelles applicables pour le moment à UE et de recommander les moyens de les démocratiser, comme NingúnOtro, Zolko et moi l'avons proposé, parfois depuis longtemps. Des personnes ou des organisations comme l'eurodéputé danois J.P. Bonde, Europe-Démocratie-Espéranto et, d'une certaine manière, le RIC approuveraient certainement cette proposition.
Peut-elle faire l'objet de plus de trois lignes dans les journaux et ensuite on passe à autre chose, si trois référendums, impliquant des millions de personnes ont été escamotés de main de maître ?
Dernière modification par gilles (29-12-2008 18:02:35)
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Celui qui vit à genoux voit des ogres partout... mais cela n'est pas "la réalité", ce n'est que sa perception de la réalité.
La perception la plus acceptée (par conditionnement éducationnel et médiatique) de la réalité d'aujourd'hui n'est qu'un pitoyable cumul de vrais mensonges et de moitiés de vérité... si fragile de nos jours qu'elle est en train de s'effondrer sous nos yeux incrédules sans un quelconque effort de notre part. Ce château construit de cartes de poquer ne tient plus le souffle des mères circonstances adverses inévitables par la fin des possibilités d'expansion infinies qui font partie non extirpable de sa thèse fondationnelle...
Seul un ignorant (sans offense) voit une main de maitre là ou il n'y à que médiocrité opportuniste. Tu t'imagines battu d'avance comme moyen de t'excuser de présenter bataille... tu surestimes les difficultés, tu sous estimes les possibilités de la matière grise humaine... même avec toute la statistique et la sociologie appliquée jouant dans le champs contraire en démoralisant la citoyenneté lambda.
Dernière modification par NingúnOtro (29-12-2008 18:21:59)
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Je comprends ta colère mais déscille un peu tes yeux NingunOtro, même si tu as souvent raison, ça ne veut pas dire que tu aies toujours raison.
Tu parles de médiocrité opportuniste, je te suis pour l'opportunisme car il s'agissait de prendre une place qu'on laissait vacante du fait de l'inconscience quasi-générale du processus qui se mettait en place. Je parle plus généralement de ce nouvel ordre mondial.
Mais en revanche pour la médiocrité c'est l'inverse, la médiocrité ça renvoie au moyen, or, là, en l'occurrence il s'agit bien d'exception on dépasse largement la moyenne, car c'est un vrai travail d'orfèvre qui a été réalisé, du travail cousu d'or, et nous ne sommes pas en position de mépriser ainsi nos ennemis, ils sont forts, très forts, question efficacité, y'a pas mieux.
Nous n'avons pas les mêmes armes, ils veulent la victoire du profit avant l'homme et convoquent des théories darwiennes par exemple pour justifier leurs actes,et bien d'autres stratagèmes encore, il suffit pour cela d'observer, ils brouillent les pistes et si l'on montre par certains signes qu'on commence à repérer le manège , ils changeront de tactique pour nous empêcher d'y voir clair.
En fait, ce pouvoir n'est pas en lui-même une puissance, mais la mesure même de notre faiblesse, sa force est dans l'affaiblissement qu'ils provoquent dans les consciences, etc...et ça c'est une vraie force pour lui d'affaiblir ainsi son opposant naturel, en cela il ne peut être traité de médiocre il me semble.
Sa force est que nous consentions à notre faiblesse,que nous la fassions nôtre, qu'elle soit presque consubstantielle à notre être, c'est un travail de titan d'avoir réussi ce tour de force , car c'est un travail sur les consciences qui a été réalisé de même que ça ne pourra être qu'un travail sur ces mêmes consciences qui pourra nous libérer de cet obscurantisme.
Tu parles de pocker, justement, c'est tout à fait cela, il recourt sans vergogne au bluff, ce qui nous empêche de gagner, car de notre côté, nous sommes absolument LISIBLES et c'est là notre faiblesse, la lisibilité , car nous allons exactement là où ils souhaitent que nous allions.
Quand Faust demande à Méphistophélés ce qu'il était, celui-ci répond: "une partie de cette force qui recherche le mal et fait toujours le bien".
En d'autres termes , la puissance du démon n'est pas illimitée et c'est en cela qu'il faut user de beaucoup de finesse, et décrypter tous les tenants et les aboutissants, ne pas sous-estimer l'ennemi me semble donc essentiel, et ne pas tomber dans les pièges qu'il nous tend, d'où la nécessité de faire ce travail préalable qui ne semble pas pour ma part du travail improductif.
Cela ne veut donc pas dire courage fuyons, cela veut dire tâchons d'être aussi malins qu'eux!
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Même pas peur!!
le malin est aussi en nous...
le travail préalable entre adeptes risque d’être long et fastidieux.
Apportez la monnaie au stade ultime !!
vivement le printemps !!!
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Bien sûr, Orbi, on ne peut mieux dire.
Le dia-ble, ça renvoie à ce qui divise, c'est l'essence même du mot d'ailleurs, son meilleur levain est la peur , c'est elle l'ennemi suprême , dia ça renvoie à la duplicité, au double, à la division, et si tu observes bien, tu verras qu'il y a une vraie sagesse dans ce mot -là,il contient l'essentiel, ce qui fait dire à quelqu'un comme Hermann Hesse, dans une magnifique fable, ceci . C'est très fort et c'est peut-être la réflexion de toute une vie:
" le contraire de toute vérité est aussi vrai que la vérité elle-même! je l'explique ainsi dit-il: une vérité , quand elle est unilatérale, ne peut s'exprimer que par des mots; c'est dans les mots qu'elle s'enveloppe.Tout ce qui est unilatéral et tout ce qui n'est que moitié ou partie, manque de totalité, manque d'unité; et pour le traduire il n'y a que les mots. Quand le sublime Gotama parlait du Monde dans son enseignement, il était obligé de le diviser en Samsara et en Nirvana, en erreurs et en vérités, en souffrance et en délivrance.On ne peut faire autrement et, pour qui enseigne, il n'y a pas d'autre voie à suivre.Mais le monde en lui-même, ce qui existe en nous, et autour de nous, n'est jamais unilatéral.Un être humain ou une action n'est jamais entiérement Samsara ou complétement Nirvana, de même que cet être n'est jamais tout à fait un saint ou tout à fait un pêcheur... je ne peux pas mettre la suite, je n'ai plus le temps, mais je peux donner les références du livre, c'est un vrai bijou!
Bonne journée!
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Questions/réponses (au sujet de mes positions)
Ceci en référence aux questions que me pose Gilles (ses 5839 et 5843).
1) Pourquoi n'être "jamais révolté par le non-respect du suffrage universel de cette "construction européenne", leur "construction européenne" ?
Gilles regrette, si je comprends bien, que la construction européenne se soit faite jusqu'à présent par la voie intergouvernementale plutôt que par celle de la démocratie directe, ce qui autoriserait des manipulations déterminantes de la part de groupes sociaux puissants (banques notamment). En supposant que ce soit le cas, voilà ce que j'ai à dire :
- La démocratie peut prendre deux formes, représentative et directe, Les deux sont conformes aux règles à peu près universellement admises en matière de droits fondamentaux politiques. Cela étant, tous les traités qui ont institué et modifié le système ayant abouti à l'Union européenne actuelle ont été dûment ratifiés conformément aux procédures constitutionnelles de tous les États membres, c'est-à-dire par référendum dans quelques cas et dans la plupart des autres par le pouvoir législatif des États membres.
Non seulement ces ratifications, sont, en droit, inattaquables sur le plan international, mais sur le plan interne elles ont été revues par tous les organes compétents, y compris quand il le fallait, par les conseils et cours constitutionnels, et elles sont donc, sur ce plan aussi, juridiquement inattaquables, sous réserve des remarques ultérieures concernant le traité de Lisbonne.
- On ne peut pas oublier, à propos du traité de Lisbonne, que la question de savoir si, pour satisfaire aux règles de la Convention européenne des droits de l'homme, le traité de Lisbonne aurait dû être ratifié directement par le peuple français plutôt que par le Parlement a été indirectement mais assez explicitement soumise à la Cour européenne des droits de l'homme par un millier de citoyens français. L'argument central était que le traité aurait dû être conclu par des représentants du peuple élus par lui, et non par des représentants du pouvoir exécutif. La Cour a jugé cette demande irrecevable a priori, sans nécessité d'examiner les arguments de fond. Il n'y a aucun doute dans mon esprit qu'elle a eu raison et qu'il s'agissait là d'une procédure futile à finalité politicopublicitaire. Cette procédure et son issue sont regrettables, car il y avait sans doute moyen d'agir autrement, et j'ai fait des propositions à ce sujet sur le site 29mai.eu - malheureusement, les responsables de ce site étaient aussi entêtés que moi.
- Ainsi inattaquables en droit, ces ratifications parlementaires peuvent-elles être attaquées en politique ? À mon avis, l'exclusion de la démocratie représentative de la sphère démocratique est une position intenable en pratique aussi bien qu'en droit. Ceux qui l'adopteraient se rendront vite compte qu'elle est de nature à nuire gravement aux positions sensées qu'ils ont pu prendre par ailleurs.
Pour revenir à la ratification du traité de Lisbonne : je suis convaincu - et je n'ai jamais varié sur ce point - que le traité de Lisbonne aurait dû être soumis, en France, au référendum. Je me souviens même d'avoir parlé à ce propos d'un "coup d'État institutionnel" consistant à faire passer par la procédure parlementaire un traité de même substance qu'un traité rejeté référendairement deux ans plus tôt. Le Conseil constitutionnel ne partageait évidemment pas cette opinion, ni le peuple français, qui a pourtant eu lui-même l'occasion de se manifester à ce sujet lors de la dernière élection présidentielle : à tout le moins, on doit admettre que ce n'était pas là une de ses priorités.
- Personne ne peut dire que les politiciens, les députés, les sénateurs, les partis et le peuples français lui-même ont été empêchés de s'exprimer au sujet du traité de Lisbonne. Donc, cette abstention de l'électorat est tout ce qu'on voudra, mais elle est à tout le moins la marque d'un manque d'intérêt relatif pour la question, manque d'intérêt qui a en soi a valeur d'expression politique.
- Je m'incline devant la majorité électorale, et j'invite ceux qui refusent de le faire et remettent en cause les décisions officielles (qui devraient alors être considérées comme inconstitutionnelles ou illégales) à s'interroger sur le sens qu'ils donnent au mot "démocratie" et sur la contradiction qu'il y a, d'un côté, à dire, que le peuple est mal informé, et de l'autre, à vouloir tout faire passer par lui plutôt que par des représentants élus.
En ce qui concerne les trois rejets populaires (du TCE et du traité de Lisbonne) :
Il en a été tenu compte, contrairement à ce que semble penser Gilles, puisque le TCE est mort et que le traité de Lisbonne n'est toujours pas en vigueur en attendant que le peuple irlandais revienne (peut-être) sur sa première décision référendaire. Ce sont là les faits, auxquels la volonté des pouvoirs poliiques des États membres d'organiser un nouveau référendum en Irlande (volonté parfaitement légitime en droit) ne change rien.
Je crois que le traité de Lisbonne subira le même sort que le TCE. En effet, sa ratification éventuelle par l'Irlande impliquerait que ce traité ait été modifié en substance (ne serait-ce qu'en ce qui concerne le nombre de membres de la Commission européenne - point crucial), d'où nécessité de faire ratifier au moins cette modification. On peut s'attendre à des procédures devant les cours et conseils constitutionnels - sans compte la révolution survenue dans la donne économique et financière du fait de la crise économique mondiale. Nicolas Sarkozy en est très conscient puisqu'il a déjà suggéré l'ingénieuse - mais juridiquement très douteuse - échappatoire consistant à mettre les amendements au traité principal dans le traité d'adhésion de la Croatie.
Contrairement à ce que prophétisent les "ouistes" depuis trois ans, l'UE fonctionne ni mieux ni plus mal qu'il y a trois ans. À vrai dire, elle fonctionnerait même plus efficacement et activement. Dans ces conditions, mieux vaut se donner le temps d'adopter un vrai traité constitutionnel que de mettre en place un traité bancal, difficilement compréhensible (encore moins compréhensible que le TCE) et probablement largement dépassé par les évènements.
2) En ce qui concerne l'analyse d'Étienne, à savoir que "l'Union européenne est un processus anti-démocratique, voulu et financé depuis plus de cinquante ans par les multinationales et les banques, les mêmes alliés contre la République qu'étaient le Comité des forges et les 200 familles de la Banque de France avant-guerre, et [...] très prioritairement, il faut quitter l'Union européenne que j'estime non amendable, pervertie dans sa substance intime, dans les moindre de ses ressorts" :
Puisque vous me le demandez, Gilles, voici ma position :
En quelques mots : je trouve cette analyse d'Étienne indéfendable, et même un peu fantaisiste, voire franchement fantasmagorique. Ne pas tenir compte que tout pouvoir s'expose au jeu des influences, ce serait de la naïveté ; s'imaginer que tout pouvoir s'explique par une influence unique qui s'exercerait linéairement et avancerait comme un rouleau compresseur depuis 50 ans dans le contexte d'institutions démocratiques et d'élections périodiques, c'est être manichéen aux limites de la superstition.
Je ne crois pas un instant que Robert Schuman ou même Jean Monnet et les milliers de hauts responsables qui se sont succédé au Conseil, à la Commission,au Parlement et dans les autres organes de la Commission aient pu tramer ce noir dessein sans qu'un grand nombre de dénonciateurs internes aient pu s'en apercevoir et le dénoncer avec preuves solides à l'appui (ce qui je crois n'est pas le cas - ne confondons pas preuves et suppositions).
Dans la même veine, je ne crois pas que tous les politiciens soient pourris et que tous les hommes de pouvoir ne pensent qu'au pouvoir - ni même une majorité d'entre eux. Ma participation au site d'Étienne ne vaut pas ralliement à tous les postulats qu'il avance, et la réelle admiration que j'éprouve pour lui et son action ne va pas sans désaccords sur des points parfois fondamentaux, comme il l'a noté lui-même.
Par contre, je partage son avis quand il écrit :
Il faudra alors tenter de construire une nouvelle confédération, authentiquement démocratique.
Seulement, pour y arriver, pourquoi faudrait-il sortir de la structure actuelle et gaspiller les résultats de 50 ans d'efforts ? Donc jeter le bébé avec l'eau du bain. Contrairement à Étienne, je crois que l'Union européenne actuelle est réformable en profondeur et que d'ailleurs la réforme a commencé avec le TCE et le traité de Lisbonne, même si ces mauvais traités sont à refaire de fond en comble. La clé d'une réforme réussie, c'est la mise en place de bonnes institutions.
Tout commence par les institutions.
3) En ce qui concerne ma proposition 5830
Gilles demande ce qu'il faut en penser et "si elle peut faire l'objet de plus de trois lignes dans les journaux et ensuite on passe à autre chose, si trois référendums, impliquant des millions de personnes ont été escamotés de main de maître". Pour répondre, il faut d'abord rappeler ma proposition en entier, sans oublier le premier paragraphe comme l'a fait Gilles :
"Que faire après que le nouveau parti (mouvement) aurait obtenu des élus (ne serait-ce qu'un) sur la base qu'il faut soumettre tout nouveau traité général européen au référendum ?
"Créer une commission parlementaire chargée de revoir les dispositions institutionnelles applicables pour le moment à UE et de recommander les moyens de les démocratiser, comme NingúnOtro, Zolko et moi l'avons proposé, parfois depuis longtemps. Des personnes ou des organisations comme l'eurodéputé danois J.P. Bonde, Europe-Démocratie-Espéranto et, d'une certaine manière, le RIC approuveraient certainement cette proposition."
D'abord, il n'est pas exact (voyez plus haut) que trois référendums aient été escamotés de main de maître. Ensuite, au sujet du cas particulier de la France, si l'obligation de soumission au référendum de tout traité général européen était retenue, il est évident que la question d'un éventuel court-circuitage par la procédure parlementaire comme celui auquel on a assisté en France ne se poserait plus.
Enfin, ma proposition de créer une commission parlementaire chargée de revoir les traités et de faire des propositions concernant leur modification dans le sens de la démocratisation visait surtout à donner satisfaction à Sandy concernant l'opportunité pour le nouveau parti d'avoir un programme (qui cependant ne peut pas, d'après moi, porter sur des projets sociaux et économiques - à ce stade du moins - parce qu'il n'y a pas accord sur ces sujets et qu'il manque le temps pour y arriver). JR
Dernière modification par Jacques Roman (30-12-2008 08:05:19)
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En 1992, les partisans de l'Union Européenne nous ont expliqué qu'il fallait voter OUI au traité de Maastricht.
En 1992, les partisans de l'Union Européenne nous ont juré que si la France sacrifiait sa monnaie, le franc, au profit d'une monnaie unique, l'euro, les Français connaîtraient la prospérité.
En 1992, les partisans de l'Union Européenne nous ont promis que si nous adoptions une monnaie unique, nous aurions la prospérité, le plein-emploi, le progrès social.
Nous devons lire et relire toutes les belles promesses que les partisans de la monnaie unique nous ont faites en 1992.
- « Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)
- « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)
- « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)
- « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)
- « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)
- « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)
- « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)
Seize ans après toutes ces belles promesses, nous pouvons faire le bilan.
Dans la réalité, l'euro ne nous a pas protégé de l'appauvrissement du peuple français.
Dans la réalité, des centaines de milliers de Français ont basculé dans la pauvreté.
Dans la réalité, l'euro ne nous a pas protégé d'une régression sociale historique.
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Instit...
... si tu n'es pas juste dans ce qui est clair comme de l'eau, personne ne va te faire confiance quand tu prétendra être juste dans ce qui n'est pas clair du tout. À toi d'être assez intelligent pour ne pas te tirer des balles dans les pieds... si jamais tu veux construire quelque chose de positif, au lieu de tout casser sans espoir de reconstruction.
Clair comme de l'eau:
1) DES partisans, non pas LES partisans... C'est une fallace logique que de vouloir faire représenter le tout par une partie. Ce que certains partisans du OUI, pour certaines raisons qui n'étaient que les leurs, ont cru devoir promettre pour convaincre le citoyen lambda, N'ENGAGE QUE EUX, alors ne généralise pas. Surtout quand beaucoup dans le champs du non se plaignent d'être victimes de la même tactique fallacieuse en étant amalgamés dans la "Coalition de Fortune" rouge-brunne, de laquelle on ne mentionne jamais que les quelques œufs plus extrémistes de la droite tant comme de la gauche.
2) Je l'ai déjà argumenté... C'est une fallace logique que de vouloir comparer l'état actuel de la France, mauvais, avec une France dans le passé libre des conséquences de faits qui se sont produits et dont les effets n'affectent pas qu'elle, ou même avec une théorique France actuelle qui se trouverait mieux parce-que pas affecté par ces faits. Dans le fond, tu compares une hypothétique France non-affectée (sous-entendu, par des mauvaises choses, donc en meilleur état que l'actuelle) avec un reste du monde affectée, l'actuel, mais tu oublies dans la transition de préciser que tu ne peux comparer cette France hypothétique simplement avec le reste du monde actuel... tu dois la comparer avec un reste du monde hypothétique également non-affecté par ces effets que tu as eu la vision d'effacer de l'évolution de la France. Et puis, tu dois être aux moins aussi optimiste dans l'élaboration de ce modèle hypothétique mondial minus France, que t'a été de généreux en t'imaginant l'état hypothétique de la France.
Les promesses des politichiens n'engagent que ceux qui veulent bien les croire, tandis que les obligations consenties par les peuples inconscients engagent tous les citoyens. On est bien obligé de payer les impôts (et même les pots cassés et les pots de vin).
Faites le bilan, si vous voulez, mais comparez réalité avec réalité. Aucune réalité, peu importe l'effort rendu, ne sera jamais gagnante dans une comparaison avec le rêve utopique dont nous avons chacun notre version personelle.
Une version personelle que personne n'est obligé de partager avec vous et que vous n'avez le droit d'imposer à personne.
Mettez les pieds sur terre, restez dans le terrain du possible. Votre crédibilité en gagnera, et en même temps les thèses que vous avancerez seront mieux servies.
Dernière modification par NingúnOtro (30-12-2008 15:17:43)
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Toutes ces citations sont extraites d'un livre qu'il faut lire, et relire,
pour se rappeler les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht en 1992 :
" Le bêtisier de Maastricht ", édition Arléa, ISBN : 2-86959-348-1
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À Jacques,
j'ai relu ta proposition de programme LabDem modifié (JR2 271108) http://www.labdem.eu/Forum/viewtopic.php?f=15&t=27 .
j'ai pas réussi à mettre ce message sur le site labdem. donc le voici.
Personnellement, je ne crois pas qu'un parti irait sur ce seul programme à la bataille des européennes ou qu'il trouverait assez de candidats pour se présenter.
Il faut donc se transformer en groupe de pression et trouver à présenter un petit nombre de revendications minimums ( pour éviter de se perdre dans des discussions oiseuses à propos de chaque concept démocratique) que nous pourrions promouvoir, diffuser et présenter dès à présent aux mouvements et partis qui ambitionnent de se présenter aux élections europennes.
Dans ce cas là tes deux propositions phares me semblent donc être suffisantes.
AGIR POUR
1) qu'à l'avenir "Tout nouveau traité général européen, et en particulier institutionnel, sera obligatoirement soumis à un référendum européen qui aura lieu dans tous les États membres à la même date ou période "
2) pour que les députés européens nouvellement élus "s'engagent à créer une commission parlementaire chargée
- a) de revoir les dispositions institutionnelles applicables pour le moment à l'UE
- b) d'ouvir des débats publics dans chaque État membre
- c) puis d'établir une cahier de recommandations sur les moyens de les démocratiser.."..
Il s'agit donc de promouvoir la création d'une commission de démocratisation des institutions européennes.
Si cela est retenu entre nous pourquoi le Labdem ne pourrait-il pas commencer à développer une stratégie de communication sur ces deux points, via le net, vers les partis, personnel politique européen, forums, etc ...
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Instit (5853),
Ce n'est pas parce que vos affirmations sont extraites d'un livre qu'elles sont forcément exactes.
NingúnOtro a raison : il faut comparer ce qui est comparable.
Les Britanniques n'ont pas voulu accepter l'euro, les Islandais ont voulu rester hors de l'UE: ils sont dans un état bien pire que la France. Et pourtant, DES politiciens britanniques et DES politiciens islandais avaient assuré à leurs électeurs que leur pays se porterait bien mieux en ne se joignant pas aux autres.
Sur les "trente glorieuses" (1946-1975), 17 années correspondent à la mise en place et au développement de la Communauté européenne : qu'est-ce que ça vous suggère ? JR
Dernière modification par Jacques Roman (30-12-2008 18:02:43)
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Vous voyez Jacques, contrairement à ce que vous disiez , nous avons fait des pas de géant grâce à votre positionnement clair que je vous remercie d'avoir pris car il est une preuve d'honnêteté intellectuelle et de respect mutuel.
C'est du temps de gagné car je sais aujourd'hui avec une absolue certitude que nos visions de la démocratie sont absolument différentes.
Cela fera donc gagner du temps et de l'énergie.
Le problème avec vous, c'est qu'il y a méprise totale au niveau du langage il me semble.
Vous vous revendiquez de valeurs démocratiques mais vous n'interrogez pas l'autorité qui re-présente ces valeurs ou alors ce qui est encore possible, vous croyez en certaines valeurs mais vous les habillez du mot qui ne leur convient pas?
D'où la méprise existante ...
Vous faites confiance à la forme, au mot mais vous ne mettez pas en question le fond, le contenu, l'adéquation justement entre le fond et la forme, entre la chose et sa re-présentation, vous confondez la corde avec le serpent ou comme d'autres pourraient dire encore, vous prenez le doigt qui montre la lune pour la lune elle-même , c'est là le noeud qui nous oppose , sur la forme c'est ok, sur le fond c'est inconciliable.
Vous ne faites pas cette dissociation indispensable entre le mot et la chose dont a tant parlé quelqu'un comme Korzibsky que je vous invite vraiment à découvrir, certains peintres s'en sont inspirés, notamment le fameux tableau qui re-présente une pipe avec écrit en -dessous, ceci n'est pas une pipe, voilà ce qui nous occupe...
Ce que nous vivons n'est pas une démocratie,c'est un simulacre de démocratie, un leurre, qui appuie la domination écrasante des nantis aux mépris des petits, si vous pensez le contraire, faites -en la démonstration svp, je ne demande qu'à vous croire, mais pas sur des mots, sur des faits, sur du tangible, sur du vécu.
Je ne vois que misère et mort de l'humain autour de moi, dégradation de sa nature , mépris de la justice, uniformité, gris et apathie, l'intelligence est devenue une non -valeur, l'esprit critique est étouffé, on nous demande d'être des morts heureux et moi, voyez-vous, je n'ai pour seul mérite que d'aimer la vie, c'est mon moteur, mon aiguillon, mais je sais aussi Jacques, petit clin d'oeil à la parabole de Platon, qu'il faut d'abord identifier l'obscurité, par le biais d'un rai de lumière, pour ensuite percevoir les ombres, les chaînes et ouvrir enfin les portes de la caverne.
Si ces quelques petits mots mis bout à bout pouvaient faire en sorte que vous interrogiez vos certitudes, alors je n'aurais pas perdu mon temps à taper sur les touches de mon clavier car ils vous auraient permis ces petits mots, d'identifier ou même en étant plus humble, d'interroger, soyons modeste, la possible obscurité dans laquelle vous vous enfermez bien malgrè vous sans doute.
Je vous reconnais de la droiture et de cela je vous remercie.
Rien n'est jamais fermé dans la vie, je n'aime les portes que battant grand ouvert, alors!
Dernière modification par catherine (30-12-2008 20:47:45)
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Je viens de vérifier si le livre " Le bêtisier de Maastricht " était encore en vente.
Malheureusement, il est épuisé. Il peut quand même être acheté d'occasion. Par exemple, ici :
http://www.amazon.fr/gp/offer-listing/2 … amp;sr=1-6
Ce livre est passionnant car il réunit 145 pages de citations.
Ces citations ont été prononcées en 1992 par des élites politiques, par des élites économiques, par des élites médiatiques, qui étaient pour le OUI au traité de Maastricht, pour le OUI à la monnaie unique, l'euro.
Toutes ces élites nous promettaient monts et merveilles si nous votions OUI en 1992 au traité de Maastricht.
Seize ans après, la lecture de ce livre donne envie de faire la révolution et de pendre tous ces menteurs à la lanterne !
Le plus insupportable, c'est qu'ils continuent à donner des leçons d'économie à la Terre entière alors que leurs idées ont ruiné la France.
[Merci Instit, je viens de commander ce livre. Étienne (31/12 10h30)].
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- « Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)
- « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)
- « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)
- « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)
- « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)
- « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)
- « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)
- « On a voulu créer un grand marché avec la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux. L’exigence des règles du jeu communes explique que le Conseil des ministres a adopté 280 lois. Mais ce qui était indispensable étant fait, il y aura dans l’avenir moins de lois européennes. » (Jacques Delors, 19 septembre 1992, La Croix)
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Catherine (5863),
Quels progrès avons-nous faits ? JR
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Le progrès Jacques, c'est d'appréhender de façon plus claire vos perceptions de la "démocratie" et ainsi de ne plus me perdre et m'épuiser à vouloir les rejoindre alors qu'elles sont aux antipodes de mon vécu, quand on ne perd pas sur ce terrain-là , on gagne, au moins en temps et en énergie, je ne peux parler que de mon ressenti bien sûr , j'avoue que je vous ai inclus un peu rapidement dans ce processus, peut-être aviez-vous plus de perspicacité que moi.
Ce constat m'obligera à nouveau à aller chercher en moi quelque chose de neuf, je vais essayer de me mettre un peu en re-trait et de laisser émerger peut-être quelque chose, car comme je le disais à Candide il n'y a pas si longtemps , en se coupant de ce que l'on appelle la sensori-motricité( perception/action) quelque chose se fait en nous, alors, aujourd'hui, je ne vois que cela à faire, il me reste encore ça, c'est mieux que rien, même si je ne partage pas votre lecture des événements sachez que je la respecte .
Je nous souhaite à tous assez de force pour nous diriger vers un processus réellement vitalisant, j'ai presque envie d'ajouter amen!
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Merci Catherine.
Je m'aperçois que ma question n'était pas claire.
Je voulais dire : quels pas de géant avons-"nous" faits sur ce fil de discussion, pour reprendre vos propos ? Pour le moment, je n'en vois pas. JR
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Peut on rêver la suite 2009 comme ceci:
Le programme: une seule idée force mobilisatrice pour les élections et l'action ultérieure.
Rendre aux traités européens leur légitimité démocratique qui exige qu'ils soient approuvés par référendum sur l'ensemble de l'Union, et ceci par toutes initiatives promouvant un processus d'amendement et de ratification démocratique.
Un programme "subsidiaire" pour être utilement présents dans les discussions du Parlement. Il devrait mettre l'accent sur les raisons profondes de l'"impuissance" que constatent les représentants élus actuels.
Vis à vis des élections: une stratégie étroitement "politique"
Un électorat "cible":
Votre vote de 2005 a été bafoué, vous vouliez voter blanc, nous vous offrons la possibilité d'être représentés au Parlement Européen.
Une évaluation: comparez les pourcentages de votants au référendum de 2005 et à une européenne "normale".
Joyeux réveillon.
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Le pas de géant, Jacques, c'est un peu apprendre à se connaitre les uns les autres un peu mieux ... pour être capables de se communiquer entre nous plus franchement... même si on ne partage pas les mêmes opinions sur tout.
L'évolution dont nous avons besoin, pour nous adapter a cette mondialisation qui n'est pas mauvaise en soi (quand elle n'est pas prétendue comme une cannibalisation de toute logique et éthique par le modèle occidental neo-conservateur) c'est le passage des logiques binaires (gagnant unique + tous autres perdants) vers des logiques multipolaires ou on trouve une coalition de fortune gagnante différente sur chaque thème, et personne, même une nation puissante ou un groupe de nations puissantes, ne peut s'attribuer le protagonisme ou le fait d'être le chef incontesté.
Je trouve par exemple que Tzar Cozy à fait trop l'effort d'être ce genre de chef incontesté pendant la présidence française de l'UE... un effort vain pour prolonger artificiellement la vie d'un modèle caduc (qu'il leur convient de maintenir vivant car c'est la réserve des postes de responsabilité qu'ils s'attribuent entre eux et qu'ils se paient splendidement... la survie de leur modèle de vie d'aristocrates de la politique, quoi. Personne n'a envie de se rendre obsolète s'il y perds des privilèges qu'il apprécie trop.).
La flambée de la situation israélo-palestine est un autre exemple de l'intérêt pour maintenir une interprétation binaire gagnant-perdant, fort-faible... par celui qui à tout à gagner, Israel, qui évite que d'autres interviennent dans l'affaire, alors que autre part toute la communauté internationale et même parfois seulement quelques états en solitaires interviennent quand bon leur semble avec des raisonnements fantaisistes ou carrément inventés (comme le cas des "armes de destruction massive" de Sadam Hussein), ou le prétendu terrorisme obligé des islamistes même quand ils gagnent démocratiquement des élections (comme le FIS en Algérie, ou dernièrement, n'oublions pas maintenant que cela flambe encore la-bas... le Hamas en Palestine).
Moi, j'ai l'impression que trop de gens n'arrivent pas à me comprendre justement parce-que je ne m'exprime pas dans une logique binaire... ceux qui me donnent raison sont mes amis, ceux qui insistent sur le fait que j'ai tords sont des ennemis à battre, et le grand problème de cette logique... ceux qui me donnent raison sur la moitie de mes affirmations mais me disent dans l'erreur sur l'autre moitié. Parce-que ceux-la... qui deviennent forcement majorité absolue dans peu de temps... on ne peut plus leur faire confiance pour les ranger en permanence dans le champs des amis ou des ennemis... et dans la logique binaire il n'y à pas d'autres classifications. Alors, le principe de prudence fait classer seulement les amis surs dans le champs des amis, et le champs des ennemis devient automatiquement celui des ennemis + tous les douteux avec lesquels on ne prends pas le risque. Résultat... on est toujours en minorité et la seule solution est le rapport de force avec le baton surdimmensionné. C'est la position actuelle des États-Unis, et aussi celle de l'Israel. Et chaque fois que leur position est menacée... ils usent le baton. Cela c'est fait quand l'Irak à menacé de se passer à l'euro pour le commerce de son pétrole, et cela se fait quand la victoire électorale démocratique de Hamas rend caduque la logique defensive intellectuelle de l'État Hebreu.
Je vous assure, raisonner en multi-polaire... c'est s'ouvrir à un autre monde encore plein de possibilités, même si les débats au début deviennent interminables tant que la plupart n'a pas appris à ne pas se comporter comme l'éléphant qu'il croit être, dans ce nouveau magasin de porcelaine de limoges ou peuvent entrer aussi les simples usagers de terracotta.
On est plusieurs, même beaucoup... on est condamnés à s'entendre. Plutôt commencer tôt que tard... ceux qui n'arrivent pas à s'entendre, ou ne veulent pas, jaloux de leurs privilèges actuels, termineront isolés... peu importe leur taille et leur arsenal.
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bernarddo a écrit:
Peut on rêver la suite 2009 comme ceci:
Le programme: une seule idée force mobilisatrice pour les élections et l'action ultérieure.
Rendre aux traités européens leur légitimité démocratique qui exige qu'ils soient approuvés par référendum sur l'ensemble de l'Union, et ceci par toutes initiatives promouvant un processus d'amendement et de ratification démocratique.
Un programme "subsidiaire" pour être utilement présents dans les discussions du Parlement. Il devrait mettre l'accent sur les raisons profondes de l'"impuissance" que constatent les représentants élus actuels.
Vis à vis des élections: une stratégie étroitement "politique"
Un électorat "cible":
Votre vote de 2005 a été bafoué, vous vouliez voter blanc, nous vous offrons la possibilité d'être représentés au Parlement Européen.
Une évaluation: comparez les pourcentages de votants au référendum de 2005 et à une européenne "normale".
Joyeux réveillon.
bernarddo, vous y êtes presque...
La force mobilisatrice, c'est la volonté bafoué de ceux qui ont voté NON aux 3 référendums, de ceux qui n'ont pas eu droit au vote dans un référendum, de ceux qui votèrent OUI avec des pince-nez et se sont aperçus depuis le vote, moyennant la réaction profondément anti-démocratique des élites qui ne veulent toujours pas reconnaitre la JUSTE victoire du NON à plusieurs reprises (et j'ai mentionné les précédents du FIS argelin et de l'Hamas palestin dans le message qui précede... à croire qu'ils nous mettent dans le même sac
), et de ceux qui ne voterent pas en croyant que leur vote -pour les raisons qu'ils croyaient justifiées- ne valait rien et qui ont ouvert grands les yeux depuis en regardant comme quand-même le vote des irlandais arrive à nous sauver du désastre programmé et théoriquement inévitable "in extremis".
Nous avons le pouvoir DU VOTE... tant qu'ils n'oseront pas USER LES ARMES pour nous l'enlever. Et la première occasion ou on ne pourra PAS cacher notre pouvoir, si nous nous organisons pour ne pas devoir leur faire cadeau des résultats, c'est à dire, si nous nous arrangeons pour avoir quelqu'un d'autre à voter que la traditionnelle peste ou chôléra de ceux qui se trouvent déjà dans les poches de nos bourreaux... c'est les élections européennes de juin 2009.
Le programme "subsidiaire", qui n'est pas du tout subsidiaire, c'est l'effort nécessaire de démocratisation de toutes les institutions européennes. C'est la première des nécessités et elle constitue un programme complêt à elle toute seule. Pour tout le reste, les affaires courantes de l'Union, on doit d'une fois pour toutes rendre l'initiative aux citoyens individuels en les libérant de contraintes imposés par les stratégies unitaires et monolithiques des partis... chaque élu doit avoir le courage de décider, tenant en compte les désirs de son électorat particulier et en accord avec son âme et conscience, quelle est sa position particulière vis à vis d'une matière quelconque mise à débat ou soumise au vote. La liberté d'être responsable ne doit pas avoir de prix.
La stratégie "étroitement" politique, c'est la nausée du traditionnellement politique qu'on connait de nos jours et qui ne fait que nous mener une fois et encore... tout droit dans le mur, à toute vitesse et sans ceinture de sécurité. Il est douze heures moins cinq... réagissons!
L'électorat ciblé c'est tout l'électorat, particulièrement celui qui n'est pas captif des chants de sirène des partis traditionnels, ou même celui qui ne vote plus dans ces farces depuis des lustres. Tous, hors clivages idéologique. Le nettoyage des institutions est (ou devrait l'être, mais les squatteurs n'apprécieront pas) politiquement et idéologiquement neutre.
Le vote de 2005 à été bafoué... mais osons le dire, ce n'est pas blanc qu'ils voulaient voter... mais NON. Nuançons quand-même: pas un NON à tout, pas un NON à n'importe quoi... mais un NON PRÉCIS ET CIBLÉ à "ÇA". Ça étant la "Prostitution pour l'Europe", et son clone le "Traitre de Lisbonne". On veut autre-chose qu'ils ne sont pas prêts à nous offrir... et d'abord on se résiste à ce qui est offert, et, si besoin en est... on finira par se servir nous-mêmes en votant hors des institutions ceux qui ont amplement montrés ne pas nous représenter.
Il ne faut pas avoir peur d'agir... quand toute la logique nous dit qu'il faut agir.
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Début de consensus ?
En relisant les derniers messages, il me semble que quatre d'entre nous (Orbi, Bernarddo, NingúnOtro, JR) seraient d'accord sur un plan d'action en deux étapes :
1) créer ou soutenir des listes qui auraient pour objectif d'obtenir que tout nouveau traité général européen (y compris le traité de Lisbonne s'il n'est pas entré en vigueur) soit soumis au référendum dans tous les pays membres ;
2) charger les futurs élus sur ces listes de se battre au Parlement pour obtenir que les dispositions institutionnelles des traités soient examinées par une commission (parlementaire ou autre) qui recommanderait les moyens de démocratiser les institutions actuelles de l'UE.
Cette description est-elle correcte, et sinon, que faut-il y changer ?
D'autres participants, y compris ceux qui n'ont rien dit jusqu'à présent seraient-il prêts à accepter ce plan d'action ?
Une réponse d'Étienne serait particulièrement intéressante.
Après quoi nous pourrions passer au contenu du programme de démocratisation de l'UE que ces listes devront défendre.
Bonne année ! JR
Dernière modification par Jacques Roman (31-12-2008 13:33:57)
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Peut-être, mais on est trop lents et les urgences s'accumulent...
... la Grèce,
... la Palestine... à croire que Moustapha Bargouti veut nous dire que NOS ÉLITES EUROPÉENNES LAISSENT FAIRE parce-que c'est une stratégie électorale que de nous maintenir dans la peur en nous disant que si nous ne disons pas OUI... on n'a qu'a attendre ce qui arrive déjà ailleurs... (et les médias se font bien sur une joie de relayer ce message, leurs propriétaires sont des marchands d'armes qui se font de la pub).
Je vous souhaite la bonne année à tous avec une lecture éclaicissante (encore une).
Palestine’s Guernica and the Myths of Israeli Victimhood
An Opinion Editorial by Mustafa Barghouthi
Secretary General of the Palestinian National Initiative
The Israeli campaign of ‘death from above’ began around 11 am, on
Saturday morning and stretched straight through the night into this
morning. The massacre continues as I write these words.
The bloodiest single day in Palestine since the War of 1967 is far
from over following on Israel’s promised that this is ‘only the
beginning’ of their campaign of state terror. At least 290 people have
been murdered thus far, but the body count continues to rise at a
dramatic pace as more mutilated bodies are pulled from the rubble,
previous victims succumb to their wounds and new casualties are
created by the minute.
What has and is occurring is nothing short of a war crime, yet the
Israeli public relations machine is in full-swing, churning out lies
by the minute.
Once and for all it is time to expose the myths that they have created.
1. Israelis have claimed to have ended the occupation of the Gaza
Strip in 2005.
While Israel has indeed removed the settlements from the tiny coastal
Strip, they have in no way ended the occupation. They remained in
control of the borders, the airspace and the waterways of Gaza, and
have carried out frequent raids and targeted assassinations since the
disengagement.
Furthermore, since 2006 Israel has imposed a comprehensive siege on
the Strip. For over two years, Gazans have lived on the edge of
starvation and without the most basic necessities of human life, such
as cooking or heating oil and basic medications. This siege has
already caused a humanitarian catastrophe which has only been
exacerbated by the dramatic increase in Israeli military aggression.
2. Israel claims that Hamas violated the cease-fire and pulled out
of it unilaterally.
Hamas indeed respected their side of the ceasefire, except on those
occasions early on when Israel carried out major offensives in the
West Bank. In the last two months, the ceasefire broke down with
Israelis killing several Palestinians and resulting in the response of
Hamas. In other words, Hamas has not carried out an unprovoked act
throughout the period of the cease-fire.
Israel, however, did not live up to any of its obligations of ending
the siege and allowing vital humanitarian aid to resume in Gaza.
Rather than the average of 450 trucks per day being allowed across the
border, on the best days only eighty have been allowed in – with the
border remaining hermetically sealed 70% of the time. Throughout the
supposed ‘cease-fire’ Gazans have been forced to live like animals,
with a total of 262 dying due to the inaccessibility of proper medical
care.
Now after hundreds dead and counting, it is Israel who refuses to re-
enter talks over a cease-fire. They are not intent on securing peace
as they claim; it is more and more clear that they are seeking regime
change – whatever the cost.
3. Israel claims to be pursuing peace with ‘peaceful Palestinians’.
Before the on-going massacre in the Gaza Strip, and throughout the
entirety of the Annapolis Peace Process, Israel has continued and even
intensified its occupation of the West Bank. In 2008, settlement
expansion increased by a factor of 38, a further 4,950 Palestinians
were arrested – mostly from the West Bank, and checkpoints rose from
521 to 699.
Furthermore, since the onset of the peace talks, Israel has killed 546
Palestinians, among them 76 children. These gruesome statistics are
set to rise dramatically now, but previous Israeli transgressions
should not be forgotten amidst this most recent horror.
Only this morning, Israel shot and killed a young peaceful protester
in the West Bank village of Nihlin, and has injured dozens more over
the last few hours. It is certain that they will continue to employ
deadly force at non-violent demonstrations and we expect a sizable
body count in the West Bank as a result. If Israel is in fact pursuing
peace with ‘good Palestinians’, who are they talking about
4. Israel is acting in self-defense.
It is difficult to claim self defense in a confrontation which they
themselves have sparked, but they are doing it anyway. Self-defense is
reactionary, while the actions of Israel over the last two days have
been clearly premeditated. Not only did the Israeli press widely
report the ongoing public relations campaign being undertaken by
Israel to prepare Israeli and international public opinion for the
attack, but Israel has also reportedly tried to convince the
Palestinians that an attack was not coming by briefly opening
crossings and reporting future meetings on the topic. They did so to
ensure that casualties would be maximized and that the citizens of
Gaza would be unprepared for their impending slaughter.
It is also misleading to claim self-defense in a conflict with such an
overwhelming asymmetry of power. Israel is the largest military force
in the region, and the fifth largest in the world. Furthermore, they
are the fourth largest exporter of arms and have a military industrial
complex rivaling that of the United States. In other words, Israel has
always had a comprehensive monopoly over the use of force, and much
like its super power ally, Israel uses war as an advertising showcase
of its many instruments of death.
5. Israel claims to have struck military targets only.
Even while image after image of dead and mutilated women and children
flash across our televisions, Israel brazenly claims that their
munitions expertly struck only military installations. We know this to
be false as many other civilian sites have been hit by airstrikes
including a hospital and mosque.
In the most densely populated area on the planet, tons upon tons of
explosives have been dropped. The first estimates of injured are in
the thousands. Israel will claim that these are merely ‘collateral
damage’ or accidental deaths. The sheer ridiculousness and inhumanity
of such a claim should sicken the world community.
6. Israel claims that it is attacking Hamas and not the Palestinian
people.
First and foremost, missiles do not differentiate people by their
political affiliation; they simply kill everyone in their path. Israel
knows this, and so do Palestinians. What Israel also knows, but is not
saying publicly, is how much their recent actions will actually
strengthen Hamas – whose message of resistance and revenge is being
echoed by the angry and grieving.
The targets of the strike, police and not Hamas militants, give us
some clue as to Israel’s mistaken intention. They are hoping to create
anarchy in the Strip by removing the pillar of law and order.
7. Israel claims that Palestinians are the source of violence.
Let us be clear and unequivocal. The occupation of Palestine since the
War of 1967 has been and remains the root of violence between Israelis
and Palestinians. Violence can be ended with the occupation and the
granting of Palestine’s national and human rights. Hamas does not
control the West Bank and yet we remain occupied, our rights violated
and our children killed.
With these myths understood, let us ponder the real reasons behind
these airstrikes; what we find may be even more disgusting than the
act itself.
The leaders of Israel are holding press conferences, dressed in black,
with sleeves rolled up. ‘It’s time to fight’, they say, ‘but it won’t
be easy.’
To prove just how hard it is, Livni, Olmert and Barak did not even
wear make-up to the press conference, and Barak has ended his election
campaign to focus on the Gaza campaign. What heroes…what leaders…
We all know the truth: the suspension of the electioneering is exactly
that – electioneering. Like John McCain’s suspension of his
presidential campaign to return to Washington to ‘deal with’ the
financial crisis, this act is little more than a publicity stunt.
The candidates have to appear ‘tough enough to lead’, and there is
seemingly no better way of doing that than bathing in Palestinian blood.
‘Look at me,’ Livni says in her black suit and unkempt hair, ‘I am a
warrior. I am strong enough to pull the trigger. Don’t you feel more
confident about voting for me, now that you know I am as ruthless as
Bibi Netanyahu?’
I do not know which is more disturbing, her and Barak, or the
constituency they are trying to please.
In the end, this will in no way improve the security of the average
Israeli; in fact it can be expected to get much worse in the coming
days as the massacre could presumably provoke a new generation of
suicide bombers.
It will not undermine Hamas either, and it will not result in the
three fools, Barak, Livni and Olmert, looking ‘tough’. Their misguided
political venture will likely blow up in their faces as did the
brutally similar 2006 invasion of Lebanon.
In closing, there is another reason - beyond the internal politics of
Israel - why this attack has been allowed to occur: the complicity and
silence of the international community.
Israel cannot and would not act against the will of its economic
allies in Europe or its military allies in the US. Israel may be
pulling the trigger ending hundreds, perhaps even thousands of lives
this week, but it is the apathy of the world and the inhumane
tolerance of Palestinian suffering which allows this to occur.
‘The evil only exists because the good remain silent’
From Occupied Palestine,
Dr. Mustafa Baghouthi
Dernière modification par NingúnOtro (31-12-2008 14:05:22)
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Consensus?
"Peut-être", dit NingúnOtro (5873).
Peut-être quoi ?
Je ne crois pas possible d'inclure la question de la Palestine dans le programme d'action de la future liste. JR
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Bon sang...
... peut-être consensus, et... le consensus ne sert à rien s'il arrive trop tard pour permettre d'agir efficacement.
Et les mentions de la Grèce, et de la Palestine... ne sont que des exemples de choses très sérieuses qui se passent et qui ne nous attendent pas nous et notre consensus. Et puis, si on essaie de refaire le consensus après les avoir inclus... 1.000 autres choses se seront produites avant que ce nouveau consensus soit atteint... et feront la queue pour être inclus.
On est trop lents.
Je ne sais pas d'où vous est venue l'illusion que moi précisément qui suis le défenseur principal du programme idéologiquement neutre... voudrait voir le thème palestinien inclus dans celui-ci. Non, pas du tout. Le thème palestinien est important, comme tous les autres thèmes idéologiquement chargés qui n'entrent pas dans le programme non plus, du moins pas avec une prise de position partisane.
Bonne Année...
Dernière modification par NingúnOtro (01-01-2009 03:08:08)
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bonne année à tous.
Avant que quelqu'un envoie un long texte d'Argentine, en espagnol, sur les implications politiques du "Paris dakar 2009", à intégrer ou pas dans notre programme minimum qui "pourrait faire consensus", je souhaite qu'en cette année 2009, nous respections un peu les fils de discusion du Forum.
C'est cette question technique toute bête qui explique la lenteur (n'est-ce pas Ningun ) et déboussolle un peu les éventuels nouveaux membres du Forum. peut être non ?
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Plus j'y pense et plus je me dis que ce n'est pas en allant au Parlement Européen que ça changera le cours des événements, nous n'en n'avons plus le temps.
Le Parlement européen est anémié, en état de choc, dévitalisé du principe qui est censé le nourrir, celui de la souveraineté des peuples;
Dans la réalité , celle des faits qui comptent et non celle des mots qui mentent,
sa fonction est d'offrir un vernis consensuel qui cache ce qu'il y a derrière, c'est à dire une commission européenne non élue et disposant de toutes les prérogatives, de toutes les initiatives et faisant un usage éhonté du pouvoir qu'elle re-présente, celui des intérêts privés.
L'autorité réelle, c'est celle qui comme l'étymologie nous le rappelle - produit des effets- et je viens donc vous demander aujourd'hui où se trouve réellement cette autorité, celle qui produit des effets dans notre vie quotidienne?
Est-ce celle des re-présentants des souverainetés ou celle des re-présentants des intérêts privés?
Quelle est la voix que l'on entend?
Quelle est celle qui produit des effets dans notre vie?
Il me semble bien pour ma part que c'est cette fameuse commission qui s'arroge tous les pouvoirs, en usant de la ruse du langage, elle suit les préceptes de Machiavel, la force du lion et la ruse du renard, elle prend toute la place dans le lit et bientôt nous jettera hors du lit, car comme dit un chinois bien connu , quand l'ennemi recule nous avançons, quand l'ennemi avance nous reculons.
Je crois qu'il faut penser global, ne pas avoir une vision rétrécie des événements , en fait, faire une analogie avec le corps humain me semble assez éclairant.
Admettons que le parlement soit comme un culot sanguin, vous savez ce qu'on utilise pour les transfusions sanguines, du sang donc , le sang , vital par excellence, essentiel car il véhicule l'oxygène , il symbolise la vie et permet les échanges , les liens, si vous faites une hémorragie carotidienne par exemple vous risquez votre vie bien entendu , si vous vous contentez de passer des culots sanguins, c'est bien, ça va retarder le processus d'arrêt cardiaque, mais tant que vous n'aurez pas suturé la carotide, ça revient à utiliser son énergie pour de l'accessoire en oubliant le capital, la carotide qui, si elle n'est pas suturée vite fait, nous fera passer très vite de vie à trépas, c'est louable de vouloir passer du sang mais il est plus urgent de suturer la carotide car c'est elle l'origine du mal.Le sang transfusé ne vient pas couvrir les pertes, de plus ça nous fait perdre du temps qui pourrait être utilisé plus à-propos pour tarir la source de l'hémorragie.
Le parlement, l'économie et sa monnaie etc...ne sont que des sous-produits, des systèmes au service de ce nouvel ordre mondial comme les systèmes circulatoires ou hépatiques sont au service de celui du corps humain c'est donc cet ordre-là , cet ordre supérieur qu'il faut interroger et non ces sous-produits, seulement lui, cet ordre-là, car c'est lui qui donne sens à tous les sous-produits qu'il organise et construit au service du maintien de sa structure vivante , ça mérite une analyse causale non pas linéaire, la cause et l'effet mais une analyse causale circulaire, à savoir c'est le contexte qui donne sens.
La finalité de l'organisme humain ou de l'ordre mondial que nous subissons c'est de maintenir - leur structure vivante- , c'est à cette aune et à cette aune seulement, que nous devons appréhender la situation contextuelle, il me semble.
Le sens c'est l'ordre comme dit Lacan, définition tout à fait à -propos pour ce qui nous occupe.
Dernière modification par catherine (02-01-2009 22:27:11)
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Catherine, l'analogie est intéressante, mais vous oubliez ce détail que le Parlement a le pouvoir de ne pas investir et de renvoyer la Commission, et que jusqu'à preuve du contraire les citoyens ont celui d'envoyer au Parlement les eurodéputés qu'ils auront élus. JR
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Je vous réponds dès que je peux Jacques, là je pars travailler, bonne journée
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Pour NingúnOtro
Je pense que votre lecture, que je pense pour le moins incomplète, de mon message 5869 (auquel il manquait probablement de la mise en forme), appelle plusieurs remarques :
1 Programme :
Les concepts importants sont « une seule » et « idée force».
En effet le problème n’est pas de trouver des gens mobilisés par le déni de démocratie de l’histoire européenne, mais qu’ils se reconnaissent autour d’une formulation simple qui caractérise à la fois les reniements antérieurs, leur refus de 2005, et leur écoeurement des manœuvres qui ont suivi, chez nous et en Irlande notamment.
La formulation est probablement encore améliorable mais elle reprend l’essentiel dans son contenu. Une reformulation « choc » peut être envisagée pour les élections.
2 Le programme « subsidiaire »
Votre programme « subsidiaire » n’est en fait qu’une reformulation qui reprend le programme principal.
Dans mon esprit, il s’agit de tout autre chose , c’est de prendre pour des élus, des positions qui pèseront dans des débats européens (dont il n’est pas question pour moi de dénier l’utilité, voire la nécessité), et suffisamment proches et concertées pour que l’unité nécessaire à la promotion du programme principal ne soit pas affectée. Vous voyez que je suis optimiste.
3 La stratégie « politique »
Si le seul fait d’admettre qu’il faut définir une stratégie de positionnement dans une élection pour obtenir un résultat appréciable vous donne la nausée, alors il faut changer de terrain…mais c’est alors une toute autre affaire.
Peut être d’ailleurs qu’en l’occurrence, le mot « politique » était peu pertinent, et que le terme d’ « exigence (citoyenne ou démocratique) » est plus approprié.
4 Electorat « ciblé »
Il manquait les guillemets ?
Le « vous vouliez voter blanc » s’adresse évidemment aux électeurs de 2009. Et cela s’adresse à l’électorat que vous avez décrit, et peut être aussi à d’autres.
A Catherine, message 5886
Je ne partage pas votre avis sur le Parlement Européen. Bien sûr, la Commission est plus un Conseil d’Administration aux ordres, mais je crois que, si l’on peut aller au Parlement, il faut le faire, et cela pour deux raisons au moins :
La première c’est que ce débat deviendra un sujet récurrent, en interne et sur la place médiatique où il acquerra la légitimité et le poids des positions de ses défenseurs. Ajoutons que ce qui se passe dans une instance à ce niveau a forcément des résonances dans les organismes similaires, et dont il est difficile d’évaluer l’impact mais tout aussi difficile de nier l’existence.
La seconde, la plus importante, c’est qu’il faut jamais désespérer des hommes, chacun d’eux a une face cachée; et si la face visible du personnel politique n’ était faite, comme vous semblez le croire, que de cynisme pur, je ne suis pas sûr que tous vivent bien la schizophrénie qu’impliquera au quotidien une remise en cause de leur légitimité par des personnes de leur statut.
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Le parlement a le pouvoir de ne pas investir la commission européenne et même de la renvoyer dites -vous Jacques, certes je ne peux contester ce que vous dites, ça doit être écrit quelque part et ça PEUT l'être d'ailleurs je ne mets pas votre parole en doute, ça peut l'être car cela n'a tout simplement aucune importance, aucune conséquence, aucune suite stricto sensu, ce serait comme d'écrire vous pouvez faire ceci ou cela tout en sachant très bien que la réalité en interdit la réalisation...
C'est encore une perfidie du langage , on peut bien nous laisser croire que c'est possible ça ne coûte pas cher, car ça ne se fera tout simplement pas, cela n'est pas réalisable, les euro-députés n'y tiennent pas,l'ont-ils fait d'ailleurs? non, c'est une tromperie, un leurre, une apparence, la vérité est tout autre dans les faits, il n'est que d'observer.
Pourquoi n'est-ce-pas réalisable selon moi?
Car ces fameux euro-députés sont pour la majorité des nantis , armés de privilèges gratifiants dont ils tiennent absolument et dont ils ne veulent pas qu'on les dépouille, ils sont bien loin des petits qui triment et subissent les infamies quotidiennes, ils sont censés re-présenter la souveraineté nationale mais ne re-présentent d'abord qu'eux-mêmes et pourquoi cela?
Car il n'y a aucune règle qui contrôle ce qu'ils font et que dès lors toutes les dérives sont possibles, et c'est bien cela que nous vivons, ils sont élus sur un programme mais nous ne contrôlons rien a posteriori, le choix se fait sur un programme a priori, ce sont des règles et des règles drastiques qui doivent gouverner ces pratiques parlementaires, elles seules permettraient l'émergence de valeurs démocratiques, tant qu'on laissera aller à vau l'eau , sans contrôle, sans limite, ce n'est pas la peine d'y croire, il faut demander des comptes, il faut surveiller et avoir la possibilité de renverser celui qui contreviendra à la parole donnée, sans cela, c'est peine perdue, car les hommes sont rarement des saints vous en conviendrez peut-être, il en existe certes, mais j'avoue que pour ma part je ne les ai rencontrés que dans les livres, il est donc INDISPENSABLE de borner, de contrôler, de limiter, cette forme de pouvoir sinon c'est un pouvoir sans valeur qui s'oriente vers l'intérêt personnel à de rares exceptions près.
Et si l'on pense à soi , on en oublie les autres, logique! on oublie ceux-là même pour qui on est là , mais la rationalisation a posteriori vient toujours au secours de ces gens-là, elle est une aide précieuse pour eux, la mauvaise foi vient couvrir du voile de la juste raison une pratique injuste,ça s'appelle de l'auto-justification, les hommes sont ainsi faits, constat douloureux aujourd'hui à 51 ans, je suis désolée.
Sans règle posée point d'espoir de voir émerger une quelconque valeur.C'est du vécu, croyez-moi!
Pour ce qui est du vote, qu'est-ce que vous voulez Jacques, certes on peut voter, mais ça rime à quoi de voter, dites-moi, les urnes qu'on nous demande de remplir sont des urnes dans lesquelles nous rendons notre arrêt de mort, c'est à l'abattoir que nous allons lorsque nous nous rendons dans les bureaux de vote, des urnes liberticides, démocraticides, les gens en ont marre de se faire avoir sans cesse, et je trouve plutôt sain qu'ils n'y aillent plus,ça veut dire qu'ils ne sont pas tous complètement robotisés encore, le combat si combat il y a, j'avoue que j'en doute de plus en plus, se passera ailleurs ou il ne se passera pas et nous serons alors sous la coupe complète de cet ordre mondial fait de multiples intérêts privés additionnés et l'on pourra alors l'affubler de n'importe quel vocable, car ce mot ne voudra tout simplement rien dire, il pourra même s'appeler supra-démocratie pourquoi pas.
Certes, j'aurais peut-être pu y croire à votre combat il y a de cela encore quelque temps et peut-être rejoindre vos rangs je ne sais pas, mais aujourd'hui, ce serait une injure à ce que j'ai compris, ce serait renier et occulter l'évidence qui m'apparait, ce serait une malhonnêteté que d'y croire, plus le temps pour cela, ça urge, tout est en place pour asseoir un totalitarisme perfide, encore juste une petite goutte et on y est complètement!
Comment pouvez-vous ne pas voir ce qui se profile, n'entendez-vous rien? ne sentez-vous rien?
Ne faites-vous aucun lien?
Le seul combat réellement efficace serait celui des consciences me semble-t-il, mais un tel ravage a été fait qu'il faudra bien du temps avant que l'on puisse espérer un renouveau , des expériences d'une autre nature dont j'ai parlé précédemment pour redonner foi en l'humain me semblent être un bon moteur mais là encore si l'on ne se presse pas plus rien ne sera possible, les textes viennent empêcher toutes nouvelles réalisations sous couvert de sécurité ou de je ne sais quoi, il est plus tard que l'on ne pense, et je terminerai par cette phrase que l'on trouve sur la quatrième de couverture du Prince "les hommes sont si simples que celui qui trompe trouvera toujours qui se laissera tromper"
Je lis le message de Bernarddo qui ne partage pas mon avis, le débat certes Bernard, c'est une très bonne chose, on a pu constater que le référendum était un sujet qui intéressait , dans cette instance dont vous me parlez, il faut du poids , si vous êtes quelques-uns, on n'entendra que vos murmures masqués par la voix perçante des autres, vous existerez certes mais a minima , quant au reste, espoir ou désespoir je ne sais pas trop, il me semble que l'envie de vivre est le ferment le plus fort et le plus tenace,je ne peux parler que de moi bien sûr, je sais que c'est ce désir de vivre qui me pousse à combattre tout ce qui y fait obstacle, lui et rien que lui, un combat pour la vie contre la mort .
S l'on nous concède ce pouvoir de l'euro-députation, c'est car il est à l'agonie, il est moribond, sans cela, s'il était réellement porteur de changement, des résistances seraient opposées.Si les portes sont ouvertes, ce n'est pas pour rien, sachez-le!
La variable du temps est la plus importante aujourd'hui il me semble, c'est pourquoi je renonce à cette voie , plus le temps,mais il doit bien y avoir autre chose j'en suis sûre!
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Cathérine... le combat des consciences... ne peut mener qu'a la présentation de candidatures honnêtes (c'est à dire, avec des gens honnêtes), qui se feraient élire par des citoyens honnêtes qui en ont ras-le-bol de voter peste ou choléra, ou de ne pas voter.
Rien de cela ne sera possible si on ne présente pas des candidatures (en nombre de 27, une pour chaque pays membre).
Ne pas les présenter... ça, c'est s'assurer que rien ne changera! Puis... un bon signal, ce serait déjà bon pour commencer, et persévérer... c'est idiot de ne rien vouloir faire ni risquer parce-que personne ne nous garantit une majorité absolue...
Le système est établi d'une telle façon que celui qui ne fait pas l'effort ne compte pour RIEN DU TOUT... même si ceux qui restent ne sont que quatre chats...
Les laisser faire tout seuls, en espérant le miracle de la révolution silencieuse ou qu'ils démissionnent tout seuls par vergogne car pas de participation populaire... ça, c'est une utopie des fainéants qui ne mène qu'a la dictature du laissez-faire (qu'ils aiment bien).
Ressaisisse-toi
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Cher NingunOtro,
Le simple fait que tu y crois avec autant de conviction et de pugnacité mérite le respect, alors vas-y , fonce, essaie, dépêche-toi, il me semble que tu as beaucoup de qualité de l'honnête homme!
Je te souhaite, je vous souhaite bonne chance, je vais suivre vos pérégrinations et j'espère qu'au final, j'aurai fait une erreur d'appréciation et que vous parviendrez à quelque chose.
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Le vote
Catherine (5892),
Une fois de plus je constate que vous vous perdez dans les généralités plaintives. Au bout du compte, il n'y a dans votre dernier message qu'une chose sensée : l'affirmation qu'il est nécessaire de contrôler l'exercice du pouvoir et d'exiger que ses détenteurs rendent compte de leurs actions.
Fallait-il vraiment 1 053 mots pour le dire (calcul de l'ordinateur) alors qu'une vingtaine suffisait pour confirmer ce que tous nous savons déjà et qui est au fond du débat engagé ici par Étienne il y a maintenant près de quatre ans ?
Vous me demandez : "Comment pouvez-vous ne pas voir ce qui se profile, n'entendez-vous rien? ne sentez-vous rien? Ne faites-vous aucun lien?"
Je sens en tout cas une chose : votre défaitisme, révélateur d'une conception de la citoyenneté que je trouve profondément regrettable.
Abstenez-vous donc de voter, puisque c'est votre logique, mais la même logique voudrait que vous muriez dans le silence du moment que vous n'avez rien d'autre à proposer.
C'est l'élection qui, depuis 1789, pour le meilleur ou pour le pire, traficotée ou pas, a mis en place en France et plus généralement en Europe nos gouvernements successifs. Des quantités de gens sont morts pour que tous nous puissions avoir le droit de voter, et c'est à ceux-là en particulier que vous devez de pouvoir le faire. Là où ce droit n'existe pas ou est détourné, la situation des gouvernés est bien pire qu'ailleurs. Si vous ne le voyez pas, c'est que vous êtes aveugle, trop bien habituée, ou alors que vous ne vous intéressez pas autant qu'il le faudrait à ce qui se passe en dehors des frontières de la France ou de l'Europe.
Vous rendez-vous compte de ce qu'un Myanmarais ou un Zimbabwéen peuvent ressentir en lisant votre message ? JR
Dernière modification par Jacques Roman (03-01-2009 06:03:05)
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Jacques,
Vous m'opposez des arguments fallacieux, excusez-moi .
J'exprime mon mécontentement car il s'agit bien d'une douleur physique et morale que je ressens au regard de la situation actuelle et d'un profond gâchis, faute de compréhension exacte pour la majorité des gens du processus à l' oeuvre.
Mais les consciences sont ce qu'on veut qu'elles soient n'est-ce-pas...ça se construit tout ça le consentement ,il suffit d'aller voir toutes les études qui ont été favorisées par l'OCDE il me semble pour comprendre leur intérêt concernant l'apprentissage justement ,comme par hasard!
Ensuite me brandir comme une faute inexpugnable au regard d'un Myanmarais ou un Zimbabwéen le fait de ne pas voter , là je dois avouer que c'est un argument qui ne tient pas la route, ce n'est pas sérieux et bien peu digne d'un démocrate.Comme si le vote avait de la substance, avez-vous oublié 2005?et j'en passe bien sûr!
Que des gens soient morts pour ce droit de vote n'infère en rien de la validité de celui-ci , c'est l'argument habituel mais un peu plat excusez-moi, ça manque un peu de relief tout ça, c'est du réchauffé. On peut certes voter mais si ce vote est vide de sens, il est comme nul et non avenu!
Parce que je n'ai pas de réponse toute faite, toute empaquetée dans un beau moule, du prêt à penser , du prêt à faire pourrait-on dire, il faudrait que je m'abstienne de parler , ça voudrait dire que vous ne consentez à offrir la parole qu'à ceux qui rentrent dans les clous des usages, le droit de vote est un mensonge éhonté, je le pense et tout ce que je vois et vis en est l'expression patente.Prouvez-moi le contraire, je ne demande que cela.
Alors je cherche en me heurtant à tout ce qui me semble non juste ( inbon en novlangue!) en espérant qu'il en sortira quelque chose,qu'il sorte un plus de ce moins identifié, je ne connais pas d'autres méthodes prospectives, en connaissez-vous d'autres?
Vous vivez loin d'ici Jacques dans un monde protégé, à l'abri ,vous avez sans doute de conditions de vie agréables mais pour combien de temps , une douceur de vivre faite de gentillesse environnante qui le doit peut-être à cette civilisation toute pétrie de bouddhisme, sachez qu'ici les conditions de vie sont rudes.
Etre heureux dans ce monde et aller bien ça me semble relever d'une pure pathologie, la folie est du côté de cet assentiment tacite, j'en suis de plus en pus persuadée.
Nos gouvernants successifs sont-ils la preuve d'une quelconque réussite?
Quels fruits ont-ils donnés?
Ils ne font qu'asseoir leurs valeurs de classe sous couvert d'une idéologie d'ouverture, quelle soit de gauche ou de droite d'ailleurs, c'est toujours le même bazar, une idéologie véhiculée au service exclusif de leur justification de dominance, c'est toujours une lutte de pouvoir, toujours la justification d'une hiérarchie et rien d'autre, avec des creux et des pleins plus ou moins marqués certes.
C'est de l'ex nihilo que la création émerge voyez-vous Jacques,j'espère voir apparaître quelque chose de NEUF à force de vouloir comprendre, à force de me heurter à cette douloureuse réalité, j'aimerais tout simplement être vivante, pleinement vivante , c'est mon seul désir et que ce sentiment soit partagé par la majorité des gens, car on ne peut être bien sans que les autres le soit, il y a une impossibilité ontologique pourrais-je presque dire à ce qu'il en soit autrement mais c'est un sentiment qui n'est pas partagé par tous, regarder le monde, il nous le crie, et pourtant les gens n'ont besoin que de cela, sentir la vie les traverser.
Vous en venez à compter le nombre de mots que j'utilise dans mes messages, je peux vous répondre qu'il vous appartient de ne pas les lire et que je pourrais certes faire des copiés/collés mais que décidément même s'ils sont justifiés parfois je leur préfère l'expression libre et non faussée.
Bonne journée .
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Quels grands principes sont spécifiques à la construction européenne ? Le libre-échange (entre autres).
A propos du libre-échange :
Le secteur manufacturier français termine 2008 en chute libre.
L'indice PMI a reculé à 34,9 points, son niveau le plus bas depuis 1998, et pour le septième mois consécutif sous les 50 points, signe d'une contraction de l'activité. L'industrie française fait face à un « effondrement de la demande », estime Markit Economics.
http://www.lesechos.fr/info/france/3003 … -libre.htm
En clair :
Première étape : l’Union Européenne, l’OMC, et les chefs d’Etat les plus puissants choisissent de développer le libre-échange mondial.
Deuxième étape : les entreprises françaises se retrouvent donc en concurrence directe avec les entreprises chinoises, vietnamiennes, etc.
Troisième étape : confrontées à cette concurrence chinoise, vietnamienne, etc. les entreprises françaises font faillite, ou alors les entreprises françaises délocalisent.
Quatrième étape : confrontées à cette concurrence chinoise, vietnamienne, etc. les entreprises françaises restées en France sont obligées de maintenir des salaires le plus bas possible.
Cinquième étape : les salariés français n’ont plus assez d’argent pour consommer, la demande s’effondre.
Sixième étape : le 15 novembre 2008, le G20 réunit les 19 chefs d’Etat les plus puissants, ainsi que le président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet. Le 15 novembre 2008, le G20 écrit cette conclusion ahurissante (page 7) :
« Nous soulignons combien il est vital de rejeter le protectionnisme et ne pas nous replier sur nous-mêmes en ces temps d’incertitudes financières. À cet égard, dans les douze mois à venir, nous nous abstiendrons d’ériger de nouvelles barrières à l’investissement ou au commerce des biens et des services, d’imposer des nouvelles restrictions ou de mettre en œuvre des mesures de stimulation des exportations contraires aux règles de l’OMC. »
Septième étape : en 2009, l’Union Européenne fera tout pour faire ratifier le traité de Lisbonne, qui impose le libre-échange mondial.
« Par l'établissement d'une union douanière conformément aux articles 28 à 32, l'Union contribue, dans l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu'à la réduction des barrières douanières et autres. »
Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, Cinquième partie, Titre II, Article 206.
Il faut sortir de l’Union Européenne.
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