Forum du plan C : pour une Constitution écrite par et pour les Citoyens

Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.

Vous n'êtes pas identifié.

Bienvenue :o)

Bonjour :o)
Ici, depuis le 1er janvier 2006, nous parlons d'un sujet que les politiciens de métier voudraient bien garder pour eux : nous parlons de la Constitution, de ce texte absolument fondamental pour tous les citoyens (et pourtant complètement négligé par eux), de ce texte qui pourrait nous protéger tous contre les abus de pouvoir si nous le faisions nôtre au lieu d'en abandonner la maîtrise à ceux-là mêmes qu'il est censé contrôler.
Nous discutons principe par principe, méthodiquement. Nous avons d'abord suivi le plan de mon document "Les grands principes d'une bonne Constitution", mais nous avons ensuite élargi nos thèmes à partir de vos réflexions, critiques et suggestions. C'est simplement passionnant. Ce que nous avons mis au clair sur la monnaie, sur le vote blanc, sur les vertus méconnues du tirage au sort et sur le référendum d’initiative populaire, par exemple, est enthousiasmant.
Le prolongement de cette réflexion constituante, c’est d’écrire enfin nous-mêmes un exemple de constitution, article par article. C’est ce qui se passe sur la partie wiki-constitution de ce site. Je vous invite à venir y participer également, ne serait-ce que sur un article ou deux. Vous verrez, c’est passionnant ; on sent vite qu’on est là sur l’essentiel, sur la seule vraie cause (et aussi la solution !) de nos impuissances politiques.
C’est un projet pédagogique en quelque sorte, un objet concret, réel, qui montre que 1) c'est possible : des hommes dont ce n'est pas le métier peuvent écrire une Constitution, et 2) c'est beaucoup mieux : quand ils n'écrivent pas des règles pour eux-mêmes, quand ils n'ont pas un intérêt personnel à l'impuissance des citoyens, les délégués constituants écrivent les règles d'une authentique démocratie. Merci à tous pour ce travail formidable.
Amitiés. Étienne.
[19 août 2012 : ATTENTION : pour cause de spam ultra-actif mi 2012, je FERME la possibilité aux nouveaux venus de créer un compte sans moi : il faut m'écrire à etienne.chouard@free.fr (EN ME DONNANT LE PSEUDO QUE VOUS VOULEZ) et je créerai votre compte à votre place. Il faudra ensuite venir ici pour définir un nouveau mot de passe. Désolé, mais les spammeurs deviennent infects et je n'ai pas le temps de gérer les spams (je préfère vous aider un à un à nous rejoindre). Au plaisir de vous lire. ÉC]

#401 05-05-2012 14:15:49

AJH
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Message n°17200
Lieu: Aix en Provence
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

@Sandy
Bien que je sois d'accord sur le fond (retraite à 60 ans), l'exemple de la Bolivie ne me semble pas pertinent : http://www.indexmundi.com/fr/bolivie/es … sance.html


L'utopie, c'est ce qui n'a pas encore été essayé (T. Monod)
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#402 05-05-2012 14:40:57

Patrick Flécheux
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Message n°17201
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Sandy a écrit:

Bonjour,

D'abord il vaut mieux parler de progrès plutôt que d'acquis. Car vous avez sans doute remarqué que grâce au mot acquis ils font passer ceux qui les défendent pour d'affreux conservateurs. En parlant de progrès, on met la réalité en place, ce sont eux qui passent pour d'affreux conservateurs.

Entièrement d'accord sur se point. smile

Sinon pour appuyer ce que je disais vu que vous n'êtes pas convaincu que cela n'a rien avoir avec notre niveau de richesse ... Regardez la Bolivie c'est le pays le plus pauvre du monde ... Pourtant ils viennent de mettre la retraite à 60 ans pour tous ...

C'est une affaire d'organisation de la société ...

Il ne s'agit aucunement de dons ou de concessions, tous ces progrès sociaux ont été obtenus soit par la force sociale soit par la force politique. Pour obtenir ces progrès, nos ancêtres les ont battu. Ils ne les ont jamais obtenu avec leur consentement.

Je ne nie pas les combats de nos ancêtres (se serait idiot de ma part). Se que j'essaie d'expliquer, s'est qu'il est faut de croire que les oligarques (je parle des TRES gros, pas des petits seigneurs) soient effrayés par la colère des peuples, pour la simple et bonne raison qu'ils ont toujours su parfaitement canaliser cette fureur à leur avantage et en tirer profit.

Afin que tu découvres à quel point nous ne sommes que des pions.

Je te renvoies au livre génial de Naomi Klein "La Stratégie du Choc".

Ou un autre livre ABSOLUMENT génial de Robert Litell "La Compagnie" c'est une enquête hyper pointue réalisée pendant plusieurs années au sein de la CIA. Elle couvre toute la période de la Guerre Froide. S'est écrit comme un polar qui t'accroche jusqu'à la dernière ligne. Et tu comprendras tout à l'intelligence démoniaque de ces gens et donc de la puissance manipulatrice des pouvoirs en places. S'est écrit de tel manière que Litell te met à la place des fondateurs et des plus grands agents de la CIA et du KGB. Se qui te permet de tout comprendre à leur mode de pensé.

Ces livres devraient être remboursé par la sécu smile

Dernière modification par Patrick Flécheux (22-05-2012 16:41:26)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#403 05-05-2012 16:45:55

Petrus
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Message n°17202
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Sandy a écrit:

Ce que l'Histoire a prouvé, c'est que pour qu'il y ait égalité des droits, il faut s'en donner les moyens matériels

????

Sandy a écrit:

Voilà pourquoi pour changer nos rapports sociaux et pour les rendre plus égalitaires, il faut forcément commencer par changer la constitution en effet, mais il faut aussi le vouloir et donc ensuite changer les lois en conséquences, appliquer d'autres politiques, modifier l'éducation etc ...

Cela se fera naturellement.

Sandy a écrit:

Encore faut-il que le peuple soit convaincu de la nécessité de ces changements.

Le Peuple comprendra et suivra. Il ne suffit que de quelques hommes qui arrivent au bon moment pour donner le coup de grâce à un paradigme oligarchique en imposant le paradigme démocratique.

Sandy a écrit:

Le verrou institutionnel n'est pas le seul verrou, loin de là ...
Ce n'est donc absolument pas la cause des causes contrairement à ce qu'Etienne peut croire ...

Vous le dites vous même, c'est le point de départ. Une cause n'est pas une action. Une constitution démocratique est un prérequis, le premier d'entre tous.

L'inégalité politique est la cause des causes.

Sandy a écrit:

Cette situation ne peut donc être modifiée que par des changements de lois et de politiques.

Pas seulement, des acteurs économiques partisans du paradigme démocratique aussi.

Sandy a écrit:

Quand nos ancêtres obtiennent de haute lutte la mise en place d'un temps de travail légal, journalier, et par semaine, c'est un progrès social, et cela n'a rien avoir avec le pétrôle. Quand nos ancêtres obtiennent que les soins seront remboursés par une sécurité sociale, cela n'a rien avoir avec le pétrole, c'est possible parce qu'on mutualise une partie de nos revenus, et qu'on les redistribue pour financer ces soins ... C'est une autre organisation tout simplement. Quand ils obtiennent l'interdiction du travail des enfants et l'école obligatoire, là encore cela n'a rien avoir avec le pétrole. Quand les femmes obtiennent l'égalité salariale, là encore cela n'a rien avoir avec le pétrole.

Tout cela ce sont des conséquences permises par les gains de productivité dues au charbon puis au pétrole. Sans pétrole, sans charbon, nous serions dans une économie de subsistance. Une grande majorité de la population serait dans les champs, comme au XVIIIème siècle.

Mais c'est également inhérent au paradigme aristocratique qui est un système de castes, permettant la création de syndicats notamment.

Sandy a écrit:

Et si on compare les progrès sociaux obtenus depuis que la France est républicaine, comparé aux progrès sociaux qu'ont obtenu les grecs à leur époque,

Qu'en savez vous ?
Si le Vème siècle a été surnommé l'Age d'Or d'Athènes, il doit certainement y avoir une raison.
Pour cela il y a des Jacqueline de Romilly, Nicole Loraux ou encore Mogens Hansen à lire pour en avoir une idée assez claire.
Passer de l'esclavage pour dette à l'égalité politique, excusez moi du peu, mais si j'avais envie de vous titiller un peu et de vous provoquer, je dirais que les " conquêtes sociales depuis 2 siècles " que vous louez tant n'ont été que des progrès de nains.... wink

Sandy a écrit:

en reprenant le raisonnement de comparaison d'Etienne, qui je te l'accorde est simpliste et faux, on ne peut que conclure que c'est bien la république qui s'est montrée la plus efficace.

On a démontré quoi là ? plus efficace à quoi ? L'Oligarchie est plus efficace qu'une Monarchie pour la gestion d'une Économie ouverte et diversifiée, c'est indubitable. Une Démocratie est bien plus redoutable économiquement qu'une Oligarchie.

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#404 05-05-2012 16:55:36

Sandy
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Message n°17203
Date d'inscription: 28-11-2006
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

AJH a écrit:

@Sandy
Bien que je sois d'accord sur le fond (retraite à 60 ans), l'exemple de la Bolivie ne me semble pas pertinent : http://www.indexmundi.com/fr/bolivie/es … sance.html

Pourquoi cela ?

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#405 05-05-2012 17:07:06

AJH
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Message n°17204
Lieu: Aix en Provence
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Messages: 1559
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Sandy a écrit:

AJH a écrit:

@Sandy
Bien que je sois d'accord sur le fond (retraite à 60 ans), l'exemple de la Bolivie ne me semble pas pertinent : http://www.indexmundi.com/fr/bolivie/es … sance.html

Pourquoi cela ?

L'espérance de vie est de (de mémoire , je ne rouvre pas le fichier) de 72 ans donc en gros - je ne connais pas leur espérance réelle de vie à 60 ans - de 12 ans de retraite
Chez nous, avec une retraite à 60 ans, elle est de 24 ans.
Donc on t'objectera que ton exemple ne tient pas compte de la durée de versement des retraites.

Mais je répète: je pense qu'il y a d'autres moyens de financement des caisses de retraite que par ceux qui travaillent... et que les retraites payées c'est de toute façon de l'activité pour toute la population par les dépenses de ces mêmes retraités...
Ce qui m'importe c'est la part d'euros qui quittent la France , c'est à dire le solde de la balance des transferts courants (balance extérieure)


L'utopie, c'est ce qui n'a pas encore été essayé (T. Monod)
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#406 05-05-2012 17:25:45

Sandy
Membre
Message n°17205
Date d'inscription: 28-11-2006
Messages: 2421

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Toute la richesse provient du travail, le principe des retraites par répartition c'est simplement d'allouer une partie de cette richesse au financement des retraites. Je ne vois pas en quoi l'exemple de la Bolivie n'est pas pertinent ? Ils sont moins nombreux et ils vivent moins longtemps ? Les retraites leur coûtent donc moins cher ? Ok ... Mais en même temps ils sont 100 fois moins productifs et moins riches que nous ...

Les retraites en France c'est quoi ? 13-14% du PIB ? Chez eux avec un PIB de 19 milliards d'euros et des retraites de 3,3 milliards  ... ça représente 17% de leur PIB ...

Ca démontre bel et bien que les progrès sociaux n'ont rien avoir avec notre niveau de richesse mais uniquement avoir avec l'organisation de notre société.
La justice sociale est une affaire de volonté, ce n'est pas une question de moyens.

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#407 05-05-2012 17:28:02

yvanbachaud
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Message n°17206
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Messages: 314

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Il faut un president elu au SU direct 89% des Frnaçis le souhaitent.
Et ils lui donnent toujours une majorité après son élection.
Il faut ensuite une MAJORIT2 de gouvcernement et non le bordel de la 4ème république.
Il faut un gouvernement qui doit disposer d'une majorité qui lui vote la confiance.
Ceal ne peut être fait par tirage au sort C'est évident.

le R.I.C propose un mode de scrutin qui dégage a 10% une majorité pour le parti ou coalition qui gane en voix au plan nationale MAIS qui est a plus de 85 % proportionnel Voir sur le site www.ric-france.fr PLAN présentation  et mode de scrutin.

Le peuple par RIC peut intervenir a tout moment  cela est suffisant pour controler le gouvernement et sa majorité.

SEUL LE RIC permettra d'avoir une constituante tirée au sort et 82 à88% des Français sont POUR lle RIC. Alors concentrons nous sur cet objectif tres SIMPLE;;

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#408 06-05-2012 01:09:53

Sandy
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Message n°17214
Date d'inscription: 28-11-2006
Messages: 2421

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Passer de l'esclavage pour dette à l'égalité politique, excusez moi du peu, mais si j'avais envie de vous titiller un peu et de vous provoquer, je dirais que les " conquêtes sociales depuis 2 siècles " que vous louez tant n'ont été que des progrès de nains.... wink

Si ce progrès précède l'égalité politique dont vous parlez il ne peut pas lui être crédité.

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#409 06-05-2012 11:09:47

Petrus
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Message n°17215
Date d'inscription: 20-04-2012
Messages: 110

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

AJH a écrit:

Mais je répète: je pense qu'il y a d'autres moyens de financement des caisses de retraite que par ceux qui travaillent... et que les retraites payées c'est de toute façon de l'activité pour toute la population par les dépenses de ces mêmes retraités...
Ce qui m'importe c'est la part d'euros qui quittent la France , c'est à dire le solde de la balance des transferts courants (balance extérieure)

En effet, la balance extérieure est le point clé qu'il faut garder en ligne de mire dans toute politique économique.

Est il possible dans une économie atone de financer les pensions de 15 millions (30% des personnes majeures en France et 41% en 2040) ?

Nous pouvons pomper sur le Capital pour financer les retraites...mais pour quel intérêt, une partie ira dans le tourisme...pas seulement en France, une autre dans la consommation (avec une bonne part de produits étrangers), et une bonne partie dans l'investissement immobilier, ancien principalement, pour bien faire monter le marché et sans aucun intérêt pour l'Economie.....

Donc que les dépenses de ces mêmes retraités soient véritablement bénéfiques pour l'Economie, j'ai quelques gros doutes. Je préférerais voir ce Capital aller directement dans les entreprises françaises non cotées pour financer leurs investissements, se développer et embaucher.

L'idée même de retraite sera peut être considérée dans un siècle comme un luxe (une arrogance ?) de la profusion consommatrice. Le risque est de voir émerger un conflit générationnel.

Mon idée de Démocrate est de casser cette idée qu'une fois retraité il faut être coupé du monde des actifs. A 60 ans, 65 ans et même 75 et 85 ans on est pas un légume. On peut encore participer à l’Économie et à l’État plutôt qu'à passer son temps devant la télévision et jouer aux cartes...On possède une expérience, un certain recul, un certain calme aussi avec en général la sagesse d'une volonté qualitative plus que quantitative sur les choses.

Passer en fonction de ses capacités mentales et physiques, et son âge de quelques heures par semaine dans l'intérêt collectif ferait du plus grand bien pour nos finances et l'Economie, et le lien intergénérationnel aussi.

L'administration publique, le secteur associatif, l’Éducation, la Santé sont 4 grands secteurs qui auraient besoin de ces intelligences et de ces mains.

Mais cela suppose aussi de revoir l'idée même de fonction publique, et l'idée de " fonctionnaire " qui est une notion de corps et donc oligarchique, qui a permis de maintenir le système oligarchique. Il n'y avait pas de " fonctionnaires " à Athènes.

Ne plus avoir de fonctionnaires, cette confrontation non productive et dangereuse entre privé et public, où tous les citoyens seraient sur un même pied d'égalité en matière de droits sociaux, et avoir enfin un Peuple entier voué à l'intérêt publique, voila bien une idée novatrice, une idée de Démocratie.

Dernière modification par Petrus (06-05-2012 11:25:19)

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#410 06-05-2012 11:33:51

Patrick Flécheux
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Message n°17216
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Petrus a écrit:

Mon idée de Démocrate est de casser cette idée qu'une fois retraité il faut être coupé du monde des actifs. A 60 ans, 65 ans et même 75 et 85 ans on est pas un légume. On peut encore participer à l’Économie et à l’État plutôt qu'à passer son temps devant la télévision et jouer aux cartes...

Passer en fonction de ses capacités mentales et physiques, et son âge de quelques heures par semaine dans l'intérêt collectif ferait du plus grand bien pour nos finances et l'Economie.

Pour tenir de tels propos, on sent de suite que vous n'avez jamais travaillé dans une usine ou dans le bâtiment vous ...

"... quelques heures par semaine dans l'intérêt collectif ferait du plus grand bien pour nos finances et l'Economie." Non mais j'hallucine. Il y a des gens qui depuis l'age de 13 ans donne 10h par jour pour la collectivité et pour VOS finances. Mais ils sont tellement cons que cela vous paraît normal, n'est-ce pas ?

Il est vrai que les vieux ça ne doit surtout pas avoir le temps de dépenser pour leurs plaisirs simples le peu d'argent qu'ils ont si durement gagnés, et encore moins avoir l'occasion de céder un petit héritage à leurs enfants. Bin ouai, les gosses aussi doivent en chier toute leur vie, pour que d'autres puissent continuer de s'engraisser sur leur dos, n'est-ce pas ? Vous ne seriez pas un peu banquier par hasard ?

Dernière modification par Patrick Flécheux (06-05-2012 11:36:28)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#411 06-05-2012 13:40:42

Sandy
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Message n°17219
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Messages: 2421

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Petrus, comment dire wink Tu es vraiment totalement dans la caricature ... Tu ne sais pas de quoi tu parles, tu te bases visiblement sur de sacrées idées reçues. Sincèrement, les vieux ne t'ont pas attendu pour continuer à participer à la vie active tant qu'ils en ont la capacité ...

Et contrairement à ce que tu as l'air de penser, l'argent qui va dans les pensions de retraites n'est pas de l'argent qui est jeté par les fenêtres, cet argent permet des échanges économiques, il passe de mains en mains, il n'est pas perdu, c'est donc toute une partie de l'économie qui repose sur ces échanges. Si tu réduis ces pensions, tu ne soulagera rien dutout, tout ce que tu feras c'est provoquer une récession de l'activité.
De plus tu as l'air de penser que c'est un don de ceux qui travaillent aux vieux, alors qu'en réalité c'est juste un salaire différé, c'est d'abord pour l'essentiel ton propre salaire que tu touches, et ensuite pour une autre part de la solidarité.

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#412 06-05-2012 17:20:00

Étienne
Message n°17221
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

TITRE = SUJET DU FIL

Heu... Vous me feriez très plaisir en respectant (au moins un peu) le titre des fils... smile

Je pense aux nouveaux venus : si on trouve tout et son contraire sur un fil, celui-ci perd beaucoup de son intérêt.

Non ?

Ceci dit, je vous remercie pour vos diverses pétillances ; vous êtes en forme en ce moment. hmm

Bien à vous tous.

Étienne.

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#413 11-05-2012 08:21:41

bruben98
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Message n°17351
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Messages: 4

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Bonjour à tous,
Cela fait quelques temps que je suis via FB les différents postes afférents aux modalités de conception de nouvelle constitution et au titre de ce poste qui résonne comme un slogan "Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir".
Avant cela je dois vous préciser que je vous écrit de Nouvelle Calédonie donc avec un léger décalage horaire...
je pense avoir compris le système de tirage au sort. Intégré le fait évident que l'expérience dans l'exercice des différentes fonctions étatiques n'est pas une nécessité absolue mais que le bon sens, la logique, l'engagement de faire aboutir les réformes demandés par la population et l'envie de service le peuple qui vous a élu est primordiale.
Mais il me manque des informations peut-être existent-elles parmi ces trop nombreuses pages, mais le temps me manque....
Donc voila, en vrac, mes interrogations:
Comment faire tomber ce gouvernement (l'ancien ou le futur, peut importe ce sont les mêmes au fond) dans une totale légalité?
comment exiger la rédaction de cette nouvelle constitution appelée de nos voeux?
comment seront choisi les personnes (citoyens) chargé de rédiger cette nouvelle constitution?
car pour la suite je pense avoir compris enfin je crois......
Le chef de l'état est choisi et proposé par chaque personne ayant droit de vote (de son parent à son collègue de travail)
après dépouillement sont exclus les plus proposés et les moins proposés. (selon quelles proportion???)
reste un nombre X de candidats dont l'un serait tiré au sort et à qui proposition serait faite, soumis à son approbation puisqu'il n'est pas candidat déclaré, de devenir pour un temps défini le représentant du peuple, ayant pour charge de conduire les projets édicté par lui (le peuple)...
dans les grandes lignes, sans entrer dans les détails, est-ce bien cela????
L'exemple de l'Islande est-il transposable chez nous?
Ce que fait Mr Chavez au Vénézuela est-il réalisable chez nous?
Merci à tous de bien vouloir m'éclairer et de me contredire sur ces différents sujets afin de me permettre d'avancer.
cordialement
Bruno

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#414 11-05-2012 13:23:40

Patrick Flécheux
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Messages: 497

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

bruben98 a écrit:

... Comment faire tomber ce gouvernement (l'ancien ou le futur, peut importe ce sont les mêmes au fond) dans une totale légalité?

Bonjour Bruno

Je et te copie ce lien vers une conférence qui propose la meilleure réponse possible à cette question. (Se n'est que mon avis bien sur smile)

Conférence et analyse passionnante de Michel Drac. (Le son est mauvais les 10 premières minutes, après s'est bon, mais cela vaut vraiment la peine de s'accrocher 10mn.)
Son analyse synthétique socio-politique du "système", de ses tenants et aboutissants, et de la seule manière efficace de le contrer, est tout simplement une perle du bon sens et de la raison.

La Construction impérative, et avant toute chose, d'un "Cerveau Global" comme seule arme efficace face au "Cerveau Global" dominant. Il nous faut construire "Le Cerveau Collectif de la résistance."

http://www.dailymotion.com/video/xl6tgq … e-1-2_news

Pour tes autres questions de nombreuses réponses toutes plus contradictoires les unes que les autres sont proposés sur le cite.
Je te propose donc ctte belle synthèse d'Etienne Chouard. Mais tu pourras trouver de nombreuses propositions différentes sur les fils de dials du Plan C.

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/m … 15_min.mp3

Voilà, j'espère que tu trouveras avec ces 2 éléments, des pistes de réflexions qui te conviennent et dont tu pourras t'emparer pour transmettre à ton tour le "Gentil Virus".

Dernière modification par Patrick Flécheux (11-05-2012 13:26:34)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#415 12-05-2012 01:56:20

Petrus
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Message n°17411
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Comment faire tomber ce gouvernement (l'ancien ou le futur, peut importe ce sont les mêmes au fond) dans une totale légalité?

Il faut gagner des élections majeures pardi, les prochaines étant en juin, trop tard pour faire quoi que ce soit, donc 2017... L'autre moyen plus probable est le RIC.

comment exiger la rédaction de cette nouvelle constitution appelée de nos voeux?

On exige pas, on écrit et on impose. La probabilité d'être écouté est faible, celle d'exiger..sous quelle légitimité ?

comment seront choisi les personnes (citoyens) chargé de rédiger cette nouvelle constitution?
car pour la suite je pense avoir compris enfin je crois......

Etienne propose des citoyens lambdas (potentiellement volontaires) tirés au sort.
Certains participants à ce forum, dont moi même, sont contre cette idée.

Une constitution n'est pas une loi, mais une architecture. Seuls des architectes, des citoyens philosophes, ont cette capacité.

Le chef de l'état est choisi et proposé par chaque personne ayant droit de vote (de son parent à son collègue de travail)
après dépouillement sont exclus les plus proposés et les moins proposés. (selon quelles proportion???)
reste un nombre X de candidats dont l'un serait tiré au sort et à qui proposition serait faite, soumis à son approbation puisqu'il n'est pas candidat déclaré, de devenir pour un temps défini le représentant du peuple, ayant pour charge de conduire les projets édicté par lui (le peuple)...
dans les grandes lignes, sans entrer dans les détails, est-ce bien cela????

J'ai rien compris big_smile Le développement d'une idée soumise par Étienne il me semble.
Trop compliqué et discriminant.

L'exemple de l'Islande est-il transposable chez nous?

Rien n'est impossible dans la vie.

Ce que fait Mr Chavez au Vénézuela est-il réalisable chez nous?

Chavez à une idée du pouvoir spéciale à mon goût, populiste avant tout et resté trop longtemps au pouvoir.

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#416 12-05-2012 10:01:50

frigouret
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Message n°17417
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Messages: 1954

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Comment ? Comment ? Comment ?

Il y a deux propositions qui ont été faites sur ce forum et qui ont retenues mon attention.
Elles partent toutes les deux du principe d'assemblés locales, à mon avis bases de la future démocratie.
1- une proposition de démocratie participative, reprise par JR, visant au contrôle citoyens des institutions, qui est une idée que je trouve très saine, qui pourrait être une excellente école de civisme et qui restera salutaire pour tous types d'institutions présentes ou futures.

2- une proposition plus active portée par AJH visant a établir localement une démocratie directe en proposant que des élus locaux soit les délégués d'assemblés communales.

Souvent je pense que des forums internet locaux portaient être une bonne base de coordination et d'impulsion de la démocratie. Je n'ai ni la connaissance, ni le matos pour tenter l'expérience. Par contre je sais qu'une commune du nord s'est doté d'un forum citoyen indépendant, et que celui-ci marche pas mal.


cool

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#417 12-05-2012 12:23:28

Ghislain
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Message n°17424
Lieu: Oberstinzel (trou paumé du 57)
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Messages: 413

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Petrus a écrit:

Il faut gagner des élections majeures pardi, les prochaines étant en juin, trop tard pour faire quoi que ce soit, donc 2017... L'autre moyen plus probable est le RIC.

Excuse mon intervention, mais, quels élections faudrait-il gagner? Les présidentielles? Et pour quel partie? Droite, gauche, extrême? Le RIC malheureusement ne sera pas à portée avant qu'une nouvelle constitution d'origine citoyenne ne soit établie.

Petrus a écrit:

On exige pas, on écrit et on impose. La probabilité d'être écouté est faible, celle d'exiger..sous quelle légitimité ?

On impose? Et comment? A la façon Saddam ou à la moudjahidin? Imposer est la meilleur façon de révolter les gens. Il faut avant toutes choses que tout le monde est la même idée de base simple que c'est à nous d'écrire la nouvelle constitution.

Petrus a écrit:

Une constitution n'est pas une loi, mais une architecture. Seuls des architectes, des citoyens philosophes, ont cette capacité.

Je suis d'accord pour la première phrase, mais pas du tout avec la deuxième. Non une élite n'est pas la seule capable d'écrire des règles, en donnant des moyens, de l'information, et en étant armée de patience, un citoyen qu'il soit sortie de St Cyr ou d'un BEP doit pouvoir écrire la constitution. Sinon c'est revenir à laisser les autres écrire la constitution à notre place.

Petrus a écrit:

Le chef de l'état est choisi et proposé par chaque personne ayant droit de vote (de son parent à son collègue de travail)
après dépouillement sont exclus les plus proposés et les moins proposés. (selon quelles proportion???)
reste un nombre X de candidats dont l'un serait tiré au sort et à qui proposition serait faite, soumis à son approbation puisqu'il n'est pas candidat déclaré, de devenir pour un temps défini le représentant du peuple, ayant pour charge de conduire les projets édicté par lui (le peuple)...
dans les grandes lignes, sans entrer dans les détails, est-ce bien cela????

J'ai rien compris big_smile Le développement d'une idée soumise par Étienne il me semble.
Trop compliqué et discriminant.

Ce qu'Etienne expliquait, c'est que pour choisir les constituants, il aimerait demander aux citoyens de voter librement deux ou trois personnes que nous jugerions honnête pour écrire la constitution, et après comptage, les noms les plus élu et les moins nommés seraient écartés, nous tirerions aux sort parmi les restants. Je ne suis pas d'accord non plus et je suis plutôt ton raisonnement Petrus. Cependant, et j'aimerai pouvoir le dire un jour à Etienne, c'est qu'en plus d'écarter les pro de la politique, il faut impérativement écarter toute personne ayant un lien de pouvoir dans ce pays. (Juges, avocats, journalistes, police, gendarmerie...)

Petrus a écrit:

L'exemple de l'Islande est-il transposable chez nous?

Rien n'est impossible dans la vie.

Je nous le souhaite également, mais tant que nous ne serons pas d'accord sur l'idée essentielle, ça sera difficile d'y parvenir. Mais peut-être qu'on fera même mieux wink.

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#418 12-05-2012 19:30:41

bernarddo
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Message n°17441
Date d'inscription: 18-12-2008
Messages: 618

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Ghislain a écrit:

Petrus a écrit:

Il faut gagner des élections majeures pardi, les prochaines étant en juin, trop tard pour faire quoi que ce soit, donc 2017... L'autre moyen plus probable est le RIC.

Excuse mon intervention, mais, quels élections faudrait-il gagner? Les présidentielles? Et pour quel partie? Droite, gauche, extrême? Le RIC malheureusement ne sera pas à portée avant qu'une nouvelle constitution d'origine citoyenne ne soit établie.

On n'a aucun intérêt à gagner des élections dans un système qu'on récuse.

Mais en même temps, il faut agir de l'intérieur du système et l'utiliser pour imposer un changement pacifique, et démocratiquement.


J'ai la faiblesse de croire que notre PGCD (plus grand commun dénominateur n'est pas loin d'être (hors ceux qui savent tout et ne comprennent rien, et ceux qui préfèrent justifier à tout prix leurs chapelles diverses, je ne donne pas les noms ici, vous les avez reconnus) que  par la MANIPULATION FONDAMENTALE que constitue l'ELECTION qui, ne concédant à  rendre la démocratie réellement effective que pendant les SEULS INSTANTS PASSES DANS L'ISOLOIR, les SEULS dans lesquels nous sommes reconnus comme CITOYENS SOUVERAINS, PRETEND en déduire que cette SOUVERAINETE est PERMANENTE.

C'est pour cela qu'il faut à mon sens DETOURNER le sens de CHACUNE de ces élections, en montrant que nous ne sommes pas DUPES de la MANIPULATION dont nous sommes victimes, à CHAQUE occasion, municipales, cantonales, régionales, nationales, européennes.

Cela fait pas mal d'occasions, considérant qu'il y a souvent deux tours, et ça recommence bientôt!

C'est pourquoi, je pense que DEPOSER dans l'urne des BULLETINS-CHOC affirmant ce REFUS de marcher dans la combine, et qu'Etienne a déjà initié sur un autre fil, est une piste efficace à court terme, car elle sera comprise pour ce qu'elle est, capable de fédérer des oppositions qui n'osent pas ou ne peuvent pas s'opposer physiquement.

Et là, il me semble que la meilleure façon est de placer un TRACT à notre façon, dont le texte doit montrer que nous SAVONS être, et REFUSONS d'être, manipulés, et que les ELECTIONS sont la mesure technique que nous refusons.

Les pistes du refus sont nombreuses:

-Philosophique: Citoyens voulant être VRAIMENT traités comme finalités et non comme instruments irresponsables, avec la possibilité d'appréhender nous-mêmes la réalité et non celle, manipulée, qu'on nous impose, politique ou économique
Responsables: payables de

Les pistes

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#419 12-05-2012 19:33:16

bernarddo
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Message n°17442
Date d'inscription: 18-12-2008
Messages: 618

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Ghislain a écrit:

Petrus a écrit:

Il faut gagner des élections majeures pardi, les prochaines étant en juin, trop tard pour faire quoi que ce soit, donc 2017... L'autre moyen plus probable est le RIC.

Excuse mon intervention, mais, quels élections faudrait-il gagner? Les présidentielles? Et pour quel partie? Droite, gauche, extrême? Le RIC malheureusement ne sera pas à portée avant qu'une nouvelle constitution d'origine citoyenne ne soit établie.

On n'a aucun intérêt à gagner des élections dans un système qu'on récuse.

Mais en même temps, il faut agir de l'intérieur du système et l'utiliser pour que l'idée d'un changement nécessaire, pacifique, et démocratique.

J'ai la faiblesse de croire que notre PGCD (plus grand commun dénominateur n'est pas loin d'être (hors ceux qui savent tout et ne comprennent rien, et ceux qui préfèrent justifier à tout prix leurs chapelles diverses, je ne donne pas les noms ici, vous les avez reconnus) et l'idée fondamentale du blog est de REFUSER la MANIPULATION FONDAMENTALE que constitue l'ELECTION qui, ne concédant à  rendre la démocratie réellement effective que pendant les SEULS INSTANTS PASSES DANS L'ISOLOIR, les SEULS dans lesquels nous sommes reconnus comme CITOYENS SOUVERAINS, PRETEND en déduire que cette SOUVERAINETE est PERMANENTE.

C'est pour cela qu'il faut à mon sens DETOURNER le sens de CHACUNE de ces élections, en montrant que nous ne sommes pas DUPES de la MANIPULATION dont nous sommes victimes, à CHAQUE occasion, municipales, cantonales, régionales, nationales, européennes.

Cela fait pas mal d'occasions, considérant qu'il y a souvent deux tours, et ça recommence bientôt!

C'est pourquoi, je pense que DEPOSER dans l'urne des BULLETINS-CHOC affirmant ce REFUS de marcher dans la combine, et qu'Etienne a déjà initié sur un autre fil, est une piste efficace à court terme, car elle sera comprise pour ce qu'elle est, capable de fédérer des oppositions qui n'osent pas ou ne peuvent pas s'opposer physiquement.

Et là, il me semble que la meilleure façon est de placer un TRACT à notre façon, dont le texte doit montrer que nous SAVONS être, et REFUSONS d'être, manipulés, et que les ELECTIONS sont la mesure technique que nous refusons.

Les pistes du refus sont nombreuses:

-Philosophique: Citoyens voulant être VRAIMENT traités comme finalités et non comme instruments irresponsables, avec la possibilité d'appréhender nous-mêmes les diverses réalités et non celles, manipulées, qu'on nous impose, historiques, politiques ou économiques....

Dernière modification par bernarddo (12-05-2012 19:37:39)

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#420 12-05-2012 22:28:58

frigouret
Membre
Message n°17447
Date d'inscription: 10-10-2011
Messages: 1954

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Petrus je ne pense pas que les constitutions doivent être l'oeuvre de citoyens spécialisés , les philosophes. L'exigence première étant que le pouvoir soit rendu là où les démocrates lui donne sa légitimité, les assemblés de base. Je crois qu'il n'est pas très compliqué d'élaborer un modèle de fonctionnement acceptable , dans un premier temps et pour une durée limitée, pour ces assemblés. J'ai d'ailleur ouvert un fil sur le sujet récemment " une constitution communale" où je me suis embrouillé.dès le départ avec une histoire d'arabe, et que je n'ai pas le talent de continuer seul.


cool

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#421 13-05-2012 07:56:40

yvanbachaud
Membre
Message n°17459
Date d'inscription: 10-08-2007
Messages: 314

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Je vous invite a aller vous inscrire - après les législatives - sur le site www.ric-france.fr pour des " promesses de participation aux manifestations  des mercredis de 18 à19H   sur les places symboliques des villes avec une seule revendication: La modification de l’article 3 de la Constitution et cela  jusqu'à avoir obtenu satisfaction.

Nous allons également lancer des RIC selon NOS modalités c'est a dire en commençant par une pétition teste sur un bureau de référence ayant voté comme l’ensemble de la France au second tour de la présidentielle c'est a dire 51,68%
à+ ou - 1% près.  et il faudra obtenir le % des inscrits obtenu par les député de la majorité présidentielle probablement
#30% des inscrits + 3% de" marge d'erreur" à préciser soit # 33% des inscrits.
F.HOLLANDE a obtenu 22,60% au 1er tour cela fait donc 11% des inscrits en plus


NOUS AVONS INVITE ETIENNE  a préciser sa proposition de tirage au sort de la Constituante et à la soumettre à un bureau de référence son coin. C'est 200H DE TRAVAIL à se partager;
A+

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#422 13-05-2012 12:49:32

Déhel
Membre
Message n°17467
Lieu: Le Havre, France
Date d'inscription: 27-07-2008
Messages: 543

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

     L'obtention du RIC est certainement un des meilleurs moyens pour bâtir une politique citoyenne.

     @ Frifouret, je ne trouve pas le fil sur la constitution communale, tu peux me mettre un lien stp? Merci.


La meilleure forteresse des tyrans c’est l’inertie des peuples, Machiavel.
Le risque de la liberté: texte collégial d'insurection morale, ici.

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#423 13-05-2012 12:56:18

frigouret
Membre
Message n°17468
Date d'inscription: 10-10-2011
Messages: 1954

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Non, j'arrive pas à mettre des liens. C'est le 4 où 5 ème dans les sujets récents.


cool

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#424 13-05-2012 20:18:06

gilles
Membre
Message n°17474
Date d'inscription: 16-07-2008
Messages: 1355

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

À David-Déhel, tu as contribué au fil que tu cherches !


http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=17470#p17470

Dernière modification par gilles (13-05-2012 20:18:55)

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#425 13-05-2012 22:13:33

Déhel
Membre
Message n°17478
Lieu: Le Havre, France
Date d'inscription: 27-07-2008
Messages: 543

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Oui Gilles, j'ai fini par le trouver! big_smile Merci.


La meilleure forteresse des tyrans c’est l’inertie des peuples, Machiavel.
Le risque de la liberté: texte collégial d'insurection morale, ici.

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#426 14-05-2012 15:05:25

Petrus
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Message n°17494
Date d'inscription: 20-04-2012
Messages: 110

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Ghislain a écrit:

Excuse mon intervention, mais, quels élections faudrait-il gagner? Les présidentielles? Et pour quel partie? Droite, gauche, extrême? Le RIC malheureusement ne sera pas à portée avant qu'une nouvelle constitution d'origine citoyenne ne soit établie.

Je suis démocrate et donc contre l'idée des partis politiques. Je me suis expliqué longuement concernant cela sur plusieurs topics.

Le système politique et électif tel qu'il est institué empêche que toute véritable alternative au système social en place puisse se présenter et trouver crédibilité auprès du grand nombre. Il me semble que je n'ai pas besoin de démontrer par A+B cet état de fait. Même les partis extrémistes tel FN et FdG sont mis en avant car ils sont favorables au maintien du système oligarchique et qu'ils servent à emmagasiner les frustrations des mécontents afin qu'ils ne s'attaquent pas directement au système. Il suffit pour cela de lire leurs programmes politiques.

A moins d'un nouveau Messie, il est donc peu probable d'une victoire d'un Démocrate dans des élections pour proposer l'institution d'une Démocratie. Reste alors, l'aristocrate qui a vécu toute sa vie et a été formé par le système, un nouveau Clisthène qui serait lui même menacé et n'aurait plus que comme dernier recours le Peuple. Je ne crois pas à l'éventualité d'un tel homme à l'heure actuelle.

Reste donc le " Référundum d'Initiative Partagée " qui est bloqué aux portes du Sénat, Sarkozy ayant trainé des pieds pour le mettre à l'ordre du jour de cette Assemblée.
Projet de loi Organique de l'article 11 de la Constitution
Il serait à la seule initiative de parlementaires (au moins 1/5ème soit 185 sénateurs ou députés) et avec le soutien de 1/10ème des électeurs (soit 4.5 millions d'électeurs).
Le texte devrait être revu mais sans doute à la saint glinglin par le PS, Hollande n'étant pas un farouche partisan de donner plus de pouvoir au Peuple. S'il doit le faire, cela se fera lors de la réforme du statut du Président et du CSM qu'il a proposé.
http://www.lemonde.fr/election-presiden … 71069.html
Même avec l'application de ce RIP (Rest in Peace), on voit bien la nécessité d'avoir soit l'UMP ou le PS à l'initiative du référendum.
D'un point de vue légal, nous voyons donc bien ici que les chances de voir l'émergence d'un projet de constitution citoyenne et éventuellement d'une Démocratie atteignent au mieux une probabilité de 0,00001%

Que nous reste t'il ?
De pousser les gouvernants à rendre légal un processus dont ils n'auront aucune maitrise et dont ils ne seraient pas les maitres d’œuvre.

D'où proviendrait votre nouvelle constitution citoyenne ?

Ghislain a écrit:

On impose? Et comment? A la façon Saddam ou à la moudjahidin? Imposer est la meilleur façon de révolter les gens. Il faut avant toutes choses que tout le monde est la même idée de base simple que c'est à nous d'écrire la nouvelle constitution.

L'idée simple n'est pas celle d'écrire une nouvelle constitution. L’Égalité Politique est la seule idée simple que nous devons partager et propager.
Quand je parle d'imposer, c'est imposer dans le sens de majorité oligarchique et non contre l'envie du Peuple.


Ghislain a écrit:

Je suis d'accord pour la première phrase, mais pas du tout avec la deuxième. Non une élite n'est pas la seule capable d'écrire des règles, en donnant des moyens, de l'information, et en étant armée de patience, un citoyen qu'il soit sortie de St Cyr ou d'un BEP doit pouvoir écrire la constitution. Sinon c'est revenir à laisser les autres écrire la constitution à notre place.

Un citoyen philosophe n'est pas forcément une élite, il est celui qui pense et qui a préalablement réfléchi au sujet de la philosophie politique et de la gestion de la cité en tant qu'organisation.
Il viendra un temps, c'est mon seul souhait, où tous nous pourrons prétendre à être des architectes, mais il faudra enseigner et instruire tous les citoyens sur ce qu'est la Politique et ce qu'elle a été depuis l'Antiquité, faire tout un travail de construction politique que la Contre Éducation Politique de notre système nous impose depuis l’École. Ce temps n'est pas encore venu, mais il finira par venir...
Nous avons besoin de Clisthènes (es) avant de pouvoir avoir des Athéniens Démocrates. Chaque chose en son temps.
Comme je l'ai dit précédemment sur un autre post, il faut connaitre les " lois physiques " de la Politique pour construire un édifice, les matières, les forces exercées etc...
On ne demande pas à un enfant de construire une maison. Même si il met sa meilleure volonté, le bon sens constitutionnel ne saute pas aux yeux, il répond à certaines lois naturelles qu'il faut connaitre.

Ghislain a écrit:

Cependant, et j'aimerai pouvoir le dire un jour à Etienne, c'est qu'en plus d'écarter les pro de la politique, il faut impérativement écarter toute personne ayant un lien de pouvoir dans ce pays. (Juges, avocats, journalistes, police, gendarmerie...)

Heureusement la bonté, le sens civique et moral, la capacité de vergogne d'un individu ne se définissent pas par leur situation sociale et la fonction qu'ils exercent ou ont exercé.

Un tel système serait d'ailleurs de très mauvaise foi, car en plus d'une discrimination illégitime, il n’empêcherait pas de voir s'accumuler des prête nom (comme c'était parfois le cas à Athènes au passage avec les grands hommes de l'Ecclesia) à la place de ceux qui ne pourraient y siéger.

Sans compter l'esprit de corps qui se verrait ainsi renforcé et viendrait s'agglutiner pour peser sur les débats constitutionnels.

Dernière modification par Petrus (14-05-2012 16:10:17)

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#427 14-05-2012 16:17:03

frigouret
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Message n°17496
Date d'inscription: 10-10-2011
Messages: 1954

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Mais cette égalité politique est elle le suffrage universel pour toutes décision législative ? Pour moi, oui !

Autre chose sur la capacite politique d'une assemblé tiré au sort, il me semble probable qu'elles feront appel à tous les avis compétents pour mener à bien leur tâche, l'important étant qu'elles gardent la maîtrise ?


cool

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#428 15-05-2012 16:05:30

bernarddo
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Messages: 618

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

frigouret a écrit:

Petrus je ne pense pas que les constitutions doivent être l'oeuvre de citoyens spécialisés , les philosophes.

Bien au contraire, la philosophie me semble être le seul domaine d'expertise non spécialisé du citoyen.

A la condition que l'on ne retienne pas pour définition de cette philosophie, l'une ou l'ensemble de celles qu'enseignent les professeurs, qui ne peuvent constituer qu'un sous-ensemble, (forcément biaisé par le type choix effectué entre) des philosophies possibles.

Cet enseignement est bien sûr important, mais ne peut que participer à l'indispensable formation individuelle, en amateur, par chaque citoyen, de sa propre philosophie d'existence sur laquelle il peut s'appuyer pour juger raisonnablement, et de façon autonome, qu'elle est suffisamment incarnée concrètement dans les dispositions démocratiques de gestion collective du pouvoir décrites dans la constitution, afin qu'il puisse adhérer à ces dispositions et les faire siennes, et être en mesure, le cas échéant, d'en proposer des améliorations.

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#429 15-05-2012 23:24:32

Petrus
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Message n°17545
Date d'inscription: 20-04-2012
Messages: 110

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

frigouret a écrit:

Mais cette égalité politique est elle le suffrage universel pour toutes décision législative ? Pour moi, oui !

Cela me semble tomber sous le sens, mais pas seulement !

L'égalité politique c'est l'Eleutherie (la liberté politique), l'Isonomie (l'égalité devant la loi et dans sa formation) et l'Iségorie (l'égalité de parole politique), le triptyque démocratique.

frigouret a écrit:

Autre chose sur la capacite politique d'une assemblé tiré au sort, il me semble probable qu'elles feront appel à tous les avis compétents pour mener à bien leur tâche, l'important étant qu'elles gardent la maîtrise ?

Il y a comme quelque chose de fondamentalement contradictoire de constituer une assemblée tirée au sort, preuve de la capacité politique de tous (capacité constitutionnelle en l’occurrence), et d'auditionner des " compétents " en la matière pour les aider, voir les guider dans leurs décisions.

Plusieurs questions se posent.
Qui détermine qui sont ces compétents ? Les membres de cette assemblée ? Sur quels critères ?

Car qui peut être compétent dans un tel domaine que celui d'inventer une constitution novatrice, démocratique de surcroit ? Des "constitutionnalistes"qui proviennent de formations en droit et qui ont pour seuls (principaux, si on ne veut pas être médisant) repères, nos Républiques Aristocratiques....4ème et 5ème en particulier, et toutes les supposées " démocraties occidentales " qui possèdent des constitutions à peu près similaires ?
Existe t'il un seul diplôme délivré pour déceler des innovateurs politiques ?

Ou faudrait il alors s'en référer à des historiens de la Démocratie Athénienne et des philosophes politiques, qui bien que possédant de bonnes connaissances historiques, ne garantissent pas pour autant de pouvoir contribuer à un nouvel imaginaire politique (il n'y a qu'à regarder BHL et compagnie pour s'en convaincre)?

Les regards des membres de cette Assemblée ne se tourneraient-ils pas à l'évidence vers ceux qui ont pu côtoyer ou utiliser au plus près les institutions politiques, tel des technocrates ou des politiciens qui mettront certainement leurs grains de sel, de part l'argument de l'expérience, pour donner un certain cap aux futures institutions ?

Là encore, une Constitution n'est pas une Loi.
Une Loi touche directement les citoyens. Elle possède une connotation palpable, une véritable prise sur le réel. Pour cette raison elle peut prétendre être accessible à tous dans sa formation. C'est le principe même de l’Égalité politique. Nous sommes tous des animaux politiques comme le dit si bien Aristote.

Une constitution au contraire est une architecture, entièrement schématique nécessitant une vision globale du système et de toutes les interactions et forces qui s'attirent, s'opposent, se balancent à l'intérieur de celui-ci. Un tel système se construit en tant qu'ensemble en équilibre et non petit bout part petit bout. Il n'y a rien de palpable, de prise sur le réel ou si peu, surtout pour les citoyens dépolitisés que nous sommes depuis notre enfance qui n'ont appris qu'à rentrer un bulletin dans une urne au bénéfice du gars le plus sympathique à la télévision.

Tous les citoyens peuvent bien entendu devenir des architectes de constitution, mais un enfant ne devient malheureusement pas un architecte du jour au lendemain.
Nous tous ici, nous étudions, pour certains depuis des années (plus de 10 ans en ce qui me concerne), la Politique et la Démocratie et nous ne sommes sans doute pas encore arrivés au bout pour nous prétendre de potentiels bons architectes d'une Démocratie.

Qui seront alors disposés à former nos chers constituants ? Comment seraient choisis ces formateurs et par qui ? Quelles garanties d'un enseignement non impartial qui risquerait non seulement de créer un Imaginaire " homogénéisé " des constituants mais de les pousser vers de potentielles directions " influencées " par ces mêmes enseignants ?

Il me semble que nous possédons une tendance naturelle, très humaine, de donner une relative confiance en son prochain, si ce dernier se positionne en une aide.

En réponse à frigournet : de quelle " maitrise " pourraient alors prétendre ces citoyens lambdas tirés au sort si celle-ci est conditionnée par leurs nécessaires experts et enseignants leurs venant en aide ?
Leur seul bon sens et leur vergogne leur suffiront ils pour limiter leur emprise ?
 
Maintenant, concernant le tirage au sort des constituants. Occultons le fait qu'une Assemblée constituante ou législative tirée au sort n'est pas démocratique. Étienne pourra le confirmer une nouvelle fois.

L'innovation politique n'étant pas l'apanage d'une formation, d'un métier ou d'un corps social, ne risque t'on pas à travers le tirage au sort d'éliminer des citoyens qui ne seraient pas qualifiés " d'experts " du sérail et par conséquent non auditionnés par les constituants, mais qui posséderaient de véritables idées sur un structure démocratique à grande échelle ?
Quel recours pour ces innovateurs politiques ? Envoyer leurs idées aux constituants ou essayer de jouer des coudes avec les lobbys professionnels de toutes parts qui tenteront d'influencer les constituants ?

Nous le savons pertinemment, les innovateurs politiques ne sont pas forcément ceux qui fréquentent le gratin des élites. Nombreux ici sur ce forum, par le simple fait qu'en venant ainsi nous nous projetons dans une réflexion de nouveau système politique, sommes des innovateurs politiques. A quel place pourrions nous prétendre si nous ne pouvons faire parti de ces joyeux tirés au sort ?


L'idée que ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir est tellement séduisante et vraie à la fois au regard de l'Histoire des Hommes, qu'on ne peut qu'être d'accord.

La question est de savoir de quelle manière éviter cette affreuse fatalité ? Le tirage au sort ?

Dans la méthode et dans les faits, aucune constitution ne s'est jamais construite ainsi. J'ai essayé d'énoncer les principales raisons pour laquelle la mise en place de cette idée était techniquement peu probable, néfaste, ne pourrait trouver quasi aucune légitimité, et surtout ne garantirait en rien d'avoir au final un régime démocratique.

En général, les constitutions sont confectionnées par quelques hommes (souvent deux ou trois). Une Assemblée tirée au sort ne garantirait pas d'échapper à ce travers, bien au contraire.
L'inégalité politique de départ des tirés au sort ferait émerger quelques " têtes" au dessus de la masse des constituants bien plus facilement qu'une assemblée classique de professionnels de la politique avec des égos surdimensionnés et habitués de tous les rouages et tours de passe passe du monde politique. Des tirés au sort ne garantissent pas plus que des élus de ne pas écrire une constitution pour les hommes de pouvoir. Ce sont juste les risques qui sont différents, mais le potentiel d'avoir au final une mauvaise constitution est lui bien réel dans les deux cas.

Tous les hommes de Pouvoir ont ils d'ailleurs toujours été dans l'optique d'écrire des règles à leur principal profit ?
Nous en avons il est vrai que quelques rares bons exemples, avec l'aristocrate Clisthène en tête qui contraint par une certaine situation politique avait eu l'intelligence de faire émerger le Peuple en politique.
Pendant la Révolution, ce sont là encore des députés, connaisseurs de la philosophie politique, qui ont écrit l'audacieuse constitution de l'An I, régime de transition démocratique qui donnait à tout citoyen non pas l’Égalité politique, mais au moins le pouvoir de voter les Lois. Cette constitution ne fut jamais appliquée certes.

Résoudre cette problématique de " qui doit écrire la Constitution pour éviter que les hommes de pouvoir écrivent leurs propres règles " ne réside donc pas dans un quelconque processus de sélection des constituants tel que le tirage au sort avec l'espoir d'une probabilité avantageuse de vertueux.On empêchera jamais par exemple des prêtes noms ou des partisans d'un tel ou d'un tel de faire parti des constituants, qu'ils soient élus ou tirés au sort, au bénéfice de futurs hommes de pouvoir.

Une fois encore, le problème ce ne sont donc pas les hommes et leurs capacité à être vertueux, mais les processus institutionnels pour écrire une Constitution.

Si le Pouvoir ne reste qu'entre quelques mains, c'est parce qu'il n'est écrit que par quelques mains. (élus ou tirés au sort c'est kif kif bourricot au final)

Plus vous donnerez l'opportunité au grand nombre de participer à l'élaboration d'une constitution, plus vous limiterez les biais et le poids d'opportunistes politiques dans l'écriture des règles de Pouvoir. Plus vous créerez une dynamique de vigilance et de politisation du citoyen. On peut réussir à tromper (bien que difficilement) tout un Peuple mais on ne peut pas le corrompre.

Qu'en pensez vous ?
J'aimerai l'avis d’Étienne également sur toutes ces questions.


Je ferai la démonstration à la suite de vos réponses d'une possibilité de processus de constituante dans le but de mise en place d'un régime démocratique, car il ne s'agit pas juste de critiquer sans rien proposer derrière.

Dernière modification par Petrus (16-05-2012 01:16:11)

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#430 16-05-2012 04:06:24

Patrick Flécheux
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Petrus a écrit:

Une fois encore, le problème ce ne sont donc pas les hommes et leurs capacité à être vertueux, mais les processus institutionnels pour écrire une Constitution.

Je ne comprends pas trop cette assertion. Car, qu'importe les processus institutionnels, si au final les hommes qui rédigent la constitution sont des salops intelligents, leurs décisions iront de toute façon contre le peuple ? ...

L'éducation populaire fait-elle partie des "processus institutionnels" ?

Si le Pouvoir ne reste qu'entre quelques mains, c'est parce qu'il n'est écrit que par quelques mains. (élus ou tirés au sort c'est kif kif bourricot au final)

Effectivement ...

Plus vous donnerez l'opportunité au grand nombre de participer à l'élaboration d'une constitution, plus vous limiterez les biais et le poids d'opportunistes politiques dans l'écriture des règles de Pouvoir. Plus vous créerez une dynamique de vigilance et de politisation du citoyen. On peut réussir à tromper (bien que difficilement) tout un Peuple mais on ne peut pas le corrompre.

S'est effectivement plein de bon sens, mais du coup, si je suis bien vos arguments :

- Soit l'on prend le temps de faire de l'éducation populaire, à grande échelle et en amont de toute rédaction constitutionnelle, (en permettant d'apprendre les tenants et les aboutissants d'une constitution dés l'enfance par exemple) afin que la majorité du peuple soit en capacité de rédiger (ou, au moins, en capacité de contrôler) la constitution. (Se qui risque de prendre pas mal d'années.)
Ceci dit, je pense qu'une rédaction constitutionnelle par le peuple pourrait être la seconde étape d'un processus. La première étape serait d'améliorer notre constitution actuelle pour la rendre la plus Démocratique possible, en attendant que la majorité des gens se sentent prêts à décider par eux-mêmes. (Option qui emporte ma préférence.)

- Soit l'on accepte le risque d'une constitution imparfaite d'entré de jeu, mais qui possède le mérite d'être au moins rédigée par des gens "simples".

- Soit l'on veille à la possibilité d'effectuer rapidement et simplement d'éventuelles modifications ou corrections dans l'écriture de la constitution de base rédigée par le peuple. Afin de l'améliorer au fur et à mesure de l'expérience des citoyens. (Se qui me semble être la solution la plus sur dans cette configuration.)

- Soit l'on confit la rédaction de cette dernière uniquement à des sages. (Mais comme ils ont descendu Gandhi ... roll)

Sinon, je ne vois pas comment faire autrement pour éviter les ecceuils de l'imperfection qui ne manquerons pas de surgir de toute façon.

Dernière modification par Patrick Flécheux (16-05-2012 04:13:58)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#431 16-05-2012 08:20:42

frigouret
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Message n°17565
Date d'inscription: 10-10-2011
Messages: 1954

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

SI LE POUVOIR NE RESTE QU'ENTRE QUELQUES MAINS, C'EST QU'IL N'EST ÉCRIT QUE PAR QUELQUES MAINS.

Dans cette logique une vision fédéraliste apporte une sérieuse amélioration. Pouvons nous imaginer une constitution en deux parties ? Une première partie serait le texte de base de l'alliance fédérale, la deuxième la partie propre aux entités fédérées, mais quand même soumise aux principes de la première partie
Dans une logique de subsidiarité la première partie devrait être l'émanation de l'ensemble de la fedration et devra poser les grands principes démocratiques ( le fameux triptyque ) et peut être dans un premier temps les compétences de celle-ci pour gérer la phase de transition ( je pense à justice, monnaie, diplomatie ) ainsi que les modes de contrôles et d'exercice de ces compétences.

Les deuxièmes parties seront élaborés par et pour les entités fédérées . Donc écrites par une multitude de mains. Ensuite par un processus ascendant les entités fédérées pourront redéfinir et corriger les compétences fédérales.

Je m'aperçois que je répond très imparfaitement et un peu à côté de la problématique, mais c'est la faute au mistral.


cool

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#432 16-05-2012 12:26:29

Petrus
Membre
Message n°17575
Date d'inscription: 20-04-2012
Messages: 110

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Patrick Flécheux a écrit:

Je ne comprends pas trop cette assertion. Car, qu'importe les processus institutionnels, si au final les hommes qui rédigent la constitution sont des salops intelligents, leurs décisions iront de toute façon contre le peuple ? ...

Si les hommes qui rédigent la constitution sont des salops intelligents, c'est donc que les processus institutionnels qui ont permis leur sélection étaient tout simplement mauvais.
Le tirage au sort de quelques hommes (10 ou 500) ne garantit pas plus d'avoir des gentils intelligents que des gentils imbéciles ou des salops intelligents, mais juste une meilleure probabilité d'une proportion moindre de cette dernière catégorie. Les risques vont être différents qu'avec des professionnels mais les conséquences très similaires. Imaginez juste un instant toutes les pressions qui vont s'exercer sur ces pauvres constituants. Sans compter tous les gentils intelligents exclus du processus.

Patrick Flécheux a écrit:

L'éducation populaire fait-elle partie des "processus institutionnels" ?

Tout à fait. Mais comme je l'ai indiqué cela prend énormément de temps. Ce travail commence dès maintenant. A ce sujet le message précédent de bernarddo est juste.
De nouvelles méthodes pédagogiques devront se mettre également en place.

- Soit l'on prend le temps de faire de l'éducation populaire, à grande échelle et en amont de toute rédaction constitutionnelle (se qui risque de prendre pas mal d'années.)

Travail immense en effet d'éducation d'autant plus qu'il faudra revenir sur des contre vérités largement partagées tel que ce qu'est une Démocratie.
Les questions sur qui doit enseigner revient une nouvelle fois. Quel intérêt pour un régime aristocratique d'enseigner la Démocratie ?



Ceci dit, je pense qu'une rédaction constitutionnelle par le peuple pourrait être la seconde étape d'un processus. La première étape serait d'améliorer notre constitution actuelle pour la rendre la plus Démocratique possible, en attendant que la majorité des gens se sentent prêts à décider par eux-mêmes. (Option qui emporte ma préférence.)

Une peuple n'est véritablement libre qu'au moment où il prend conscience de la temporalité de sa constitution. Un régime de transition démocratique est en effet une nécessité.


- Soit l'on accepte le risque d'une constitution imparfaite d'entré de jeu, mais qui possède le mérite d'être au moins rédigée par des gens "simples".

" simplets " ? wink
Quelle mérite y aura t'il si au final cette constitution donne davantage de pouvoirs aux hommes de pouvoirs même si ces gens " simples " pensaient justement bien faire ?
Il me semble tout de même que la tendance actuelle majoritaire au sein de notre Peuple est qu'à défaut de pouvoir être entendus par nos " représentants ", il faut leur donner davantage de pouvoirs pour qu'ils puissent faire face aux puissances économiques. Non ?

Imaginez le poids alors sur les épaules de ces gens simples et la haine dressée contre eux une fois que le Peuple aura compris que cette " constitution " du citoyen lambda fut une énorme bourde. Une telle responsabilité je ne la souhaite à aucun " simple " de ce pays personnellement.

- Soit l'on veille à la possibilité d'effectuer rapidement et simplement d'éventuelles modifications ou corrections dans l'écriture de la constitution de base rédigée par le peuple. Afin de l'améliorer au fur et à mesure de l'expérience des citoyens. (Se qui me semble être la solution la plus sur dans cette configuration.)

Une constitution n'est pas une Loi. On n'en change pas juste par coups d'humeurs. Une certaine stabilité est nécessaire.
Il commence à y avoir de l'idée sur la notion d'expérience.

- Soit l'on confit la rédaction de cette dernière uniquement à des sages. (Mais comme ils ont descendu Gandhi ... roll)

Là encore, qui peuvent être considérés comme des sages ? Nos politiciens ? Des philosophes qui ne sont pas forcément des innovateurs politiques ?

Sinon, je ne vois pas comment faire autrement pour éviter les ecceuils de l'imperfection qui ne manquerons pas de surgir de toute façon.

J'essaierai de les exposer prochainement. smile

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#433 17-05-2012 05:33:11

Jacques Roman
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Message n°17595
Date d'inscription: 06-02-2006
Messages: 4259

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

[Message supprimé : double du 434.] JR

Dernière modification par Jacques Roman (18-06-2012 13:01:29)

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#434 17-05-2012 05:34:53

Jacques Roman
Membre
Message n°17596
Date d'inscription: 06-02-2006
Messages: 4259

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Tirage au sort/"éducation populaire" (civique)/constitutions

Concernant le message 432 (Petrus répondant à Patrick Flécheux) :

1) Si on en croit La Rochefoulcauld, "un sot n'a pas assez d'étoffe pour être bon". Il est entendu que l'intelligence est une notion de supériorité relative, qui implique que les gens relativement plus intelligents sont moins nombreux que les gens relativement moins intelligents. Si on combine ça avec la maxime de La Rochefoucauld, on voit que les salauds tirés au sort risquent d'être deux fois plus salauds que les salauds élus (ceux-ci ayant fait a priori preuve d'un minimum d'intelligence relative pour se faire élire).

2) La notion d'"éducation populaire" est condescendante envers le peuple. Il ne s'agit pas d'éduquer le peuple (entreprise totalitaire si l'on va au fond des choses), mais bien les citoyens, qui tous ensemble forment le peuple. Mieux vaut donc parler d'"éducation civique".

Cette éducation civique devrait commencer à la maternelle (morale appliquée), se poursuivre dans le primaire (instruction civique – comme autrefois), puis dans le secondaire (par des cours élémentaires de droit – droit public surtout), pour aboutir en fin de secondaire à un cours de philosophie générale à forte composante juridique.(Point de vue tout à fait personnel, comme on s'en doute.)

3) Tout le monde, même les gens les moins informés, sait que les constitutions sont éphémères.  En France en particulier, nous en avons eu 15 ou 16 depuis 1791, sans compter les amendements : seuls des ignorants ou des indifférents absolus pourraient l'ignorer... et peut-être aussi les constitutionnalistes, qui s'imaginent volontiers travailler pour l'éternité.

Cette conscience du caractère éphémère des constitutions va forcément avec la conscience de leur imperfection.

Par conséquent, pas la peine de s'inquiéter : les Français sont suffisamment libres de ce point de vue, et déjà prêts à accepter une bonne constitution même si elle leur semble imparfaite ; et ils se doutent aussi qu'une constitution populaire peut être aussi imparfaite que d'autres.

4) D'accord qu'une constitution, loi fondamentale, ne devrait pas être modifiée à la légère; en tout cas, pas par caprice (notamment gouvernemental, comme ça a été parfois le cas avec la constitution de 1958).

D'un autre côté, l'amélioration de la constitution doit être un objectif permanent. (Incidemment, je compte présenter bientôt sur le fil de discussion déjà ouvert un texte révisé de la constitution française actuelle.)

5) Il est vrai que les politiciens sont souvent conservateurs... sauf quand ils veulent tout changer. JR

Dernière modification par Jacques Roman (17-05-2012 05:40:21)

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#435 17-05-2012 09:21:47

Patrick Flécheux
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Message n°17602
Lieu: Vitry s/Seine (94)
Date d'inscription: 21-12-2011
Messages: 497

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

@ Petrus

J'attends avec impatience votre proposition smile

Jacques Romand a écrit:

2) La notion d'"éducation populaire" est condescendante envers le peuple. Il ne s'agit pas d'éduquer le peuple (entreprise totalitaire si l'on va au fond des choses), mais bien les citoyens, qui tous ensemble forment le peuple. Mieux vaut donc parler d'"éducation civique".

Cette éducation civique devrait commencer à la maternelle (morale appliquée), se poursuivre dans le primaire (instruction civique – comme autrefois), puis dans le secondaire (par des cours élémentaires de droit – droit public surtout), pour aboutir en fin de secondaire à un cours de philosophie générale à forte composante juridique.(Point de vue tout à fait personnel, comme on s'en doute.)

Bonjour Jacques

Le concept "d'Education Populaire" n'est pas du tout à prendre au sens péjoratif (même si je vous concède que le terme n'est pas très joli smile) Et n'est pas (tout du moins, ne devrait pas ...) du tout entendu comme tel par les professionnels de l'enseignement et de l'action sociale.

Quand l'éduc pop avait ses lettres de noblesse (après la 2eme guerre mondiale) elle s'appelait tout simplement - la Culture, avec un grand C - sauf qu'à la différence d'aujourd'hui le mot Culture avait un sens et était accompagnée d'une véritable éducation politique et philosophique. On appelait cet ensemble "l'Education Populaire".

Elle était principalement véhiculée dans les milieux populaires par le parti Communiste, (mais pas seulement) via les centres sociaux, les centres de loisirs, des profs ou des Educateurs indépendants, ou au travers d'organismes tel que les CEMEA par exemple qui en étaient un peu la figure de proue.

Ces organismes continuent aujourd'hui de faire passer les BAFA et autres BPJEPS (tous les diplômes de l'Animation et de l'Animation Sociale).
Mais voila, malgrés qu'ils revendiquent toujours le titre "d'organisme de formation et d'Education Populaire" ils en ont perdu la seconde partie en route à cause principalement ... Du parti Communiste, qui a accepté la création d'un Ministère de "La Culture". L'état a fini d'achever l'éduc pop en couplant ce ministère avec le ministère "De la Jeunesse et des Sports !".

J'aime résumer se que devrait être l'éducation populaire par cette phrase. "Il faut apprendre aux enfants à apprendre."

Je vous propose ces deux "Conférences Gesticulés" passionnantes de Franck Lepage qui vous en diront beaucoup plus sur le sujet. (Les vidéos sont en bas de page)

http://www.scoplepave.org/la-culture

http://www.scoplepave.org/l-ecole

Dernière modification par Patrick Flécheux (17-05-2012 09:53:10)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#436 17-05-2012 10:00:11

yvanbachaud
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Message n°17604
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Messages: 314

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Ceux qui parlent" d'éducation populaire"  sont souvent des " ennemis du peuple" qui ne demandent pas pour lui le référendum d'initiative citoyenne parce justement ils estiment que le peuple est trop con et se laisserait manipuler par les médias...
Ils devraient aussi être contre le suffrage universel  qui devrait être réservé aux intellos gauchos bien sûr.. :-)

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#437 17-05-2012 10:20:42

Patrick Flécheux
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Message n°17605
Lieu: Vitry s/Seine (94)
Date d'inscription: 21-12-2011
Messages: 497

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

yvanbachaud a écrit:

Ceux qui parlent" d'éducation populaire"  sont souvent dez " ennemis du peuple" qui ne demandent pas pour lui le référendum d'initiative citoyenne parce justement ils estiment que le peuple est trop con et se laisserai manipuler par les médias...
Ils devraient aussi être contre le suffrage universel  qui devrait être réservé aux intellos gauchos bien sûr.. :-)

Voilà se que j'appelle un raccourci. Je vous suggère de regarder cette conférence de Franck Lepage afin de constater par vous même (car cette conférence, même si l'on se marre en la regardant, s'est de l'éduc pop) afin de savoir se qu'est "l'Education Populaire" avant de porter de tels jugements sur un concept dont visiblement vous ne connaissez pas la signification.

http://www.scoplepave.org/la-culture

Dernière modification par Patrick Flécheux (17-05-2012 10:23:11)


“Le jour où l’idée même de détenir ou de prendre le “Pouvoir” sur autrui sera devenue exécrable au plus grand nombre, alors les hommes qui ne rêvent que de pouvoir n’auront plus de pouvoir sur rien, car plus personne sur qui l’exercer.” A Men

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#438 17-05-2012 10:37:23

yvanbachaud
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Message n°17606
Date d'inscription: 10-08-2007
Messages: 314

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Je fais un CONSTAT le PCF et le Front de gauche n'ont pas déposé le moindre amendement en faveur du référendum d'initiative citoyenne lors de la révision de la Constitution en 2008 et pas plus lors de la discussion de la loi du 13.08.2004 traitant notamment de la participation au niveau local.

Ces partis ne veulent pas que le peuple pas assez "éduqué" puisse reprendre la parole pendant  les 5 ans qui vont séparer les deux élections groupées Présidentielle:législatives.

Jean-Luc MELENCHON n'avait pas le RIC dans sa profession de foi..
(NDA était le seul candidat à l'avoir.)

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#439 17-05-2012 11:33:05

Jacques Roman
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Message n°17607
Date d'inscription: 06-02-2006
Messages: 4259

Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

"Éducation populaire"

@Patrick (435), merci pour l'information et les renvois aux conférences : je tâcherai d'y aller.

Ne vous formalisez surtout pas pour la remarque d'Yvan : il fut un temps où il me considérait moi aussi comme un "ennemi du peuple". C'est peut-être toujours le cas mais ça n'empêche pas de s'entendre sur quelques points (le RIC, par exemple : sur le principe, sinon sur les modalités).

"Éducation populaire", ce n'est qu'une question  de vocabulaire : c'est comme ça  je suppose, qu'on disait en 1936, mais je continue à trouver "éducation civique" préférable.

@Yvan Bachaud (436) : "ennemi du peuple', reconnaissez quand même que vous n'y allez pas de main morte ! JR

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#440 17-05-2012 11:45:02

bernarddo
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Message n°17609
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Re: 1B Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir

Jacques Roman a écrit:

1) Si on en croit La Rochefoulcauld, "un sot n'a pas assez d'étoffe pour être bon". Il est entendu que l'intelligence est une notion de supériorité relative, qui implique que les gens relativement plus intelligents sont moins nombreux que les gens relativement moins intelligents. Si on combine ça avec la maxime de La Rochefoucauld, on voit que les salauds tirés au sort risquent d'être deux fois plus salauds que les salauds élus (ceux-ci ayant fait a priori preuve d'un minimum d'intelligence relative pour se faire élire).

Encore un pseudo raisonnement à la noix, qui prétend démontrer en combinant des notions dont le sens est tronqué ou détourné, et achever de convaincre en prétendant s'appuyer (faussement) sur une icone de l'esprit et du jugement français.

Tout cela pour nous manipuler, dire le contraire de la réalité; cela ne fait que prouver la vision aristocratique de l'humanité dont notre (sot ?, intelligent ?, salaud? à votre avis? ) JR n'arrive décidément pas à se défaire.
-----
Le sot est celui qui manque d'esprit, de jugement. (A l'époque de la Rochefoucault, on parlait bien sûr plutôt d'esprit).
Or, cela implique que, s'il ne peut être, de façon consciente, foncièrement "bon", il ne peut, symétriquement, pas être "un salaud" non plus, ce qu'oublie de dire notre ami JR avant d'introduire sa notion de "salaud".

Si on admet que le tirage au sort met en position d'exercer le pouvoir la proportion réelle de "salauds"que l'on trouve dans la société, il faudrait donc admettre pour suivre JR dans sa conclusion que cette proportion diminue de moitié chez les élus.
Même si l'on admet, (ce qui reste à prouver), que seuls les "intelligents" ont l'étoffe de se présenter et donc d'être élus, on ne voit pas pourquoi dans cette population intelligente, la proportion des "bons" et des "salauds" élus serait différente, puisque précisément, il faut être "intelligent" pour se déterminer bon ou salaud.

Jacques Roman a écrit:

2) La notion d'"éducation populaire" est condescendante envers le peuple. Il ne s'agit pas d'éduquer le peuple (entreprise totalitaire si l'on va au fond des choses), mais bien les citoyens, qui tous ensemble forment le peuple. Mieux vaut donc parler d'"éducation civique".

On est bien d'accord sur un point, il ne s'agit d'éduquer le peuple, mais de permettre au peuple de s'éduquer.

Jacques Roman a écrit:

Cette éducation civique devrait commencer à la maternelle (morale appliquée), se poursuivre dans le primaire (instruction civique – comme autrefois), puis dans le secondaire (par des cours élémentaires de droit – droit public surtout), pour aboutir en fin de secondaire à un cours de philosophie générale à forte composante juridique.(Point de vue tout à fait personnel, comme on s'en doute.)

La morale concrète, c'est à dire le(s) droit(s), est une notion relative, historique, et géographique.

Sans être en désaccord, bien loin de là, avec le fait d'éduquer à ceux qui sont concrétisés par la légalité du moment, il me semble qu'il est important que l'on soit conscient dès le début que l'instruction civique n'est rien d'autre qu'une appellation réductrice de la philosophie politique. Et sur ce point, il me semble que l'important pour y traiter du droit n'est pas de détailler son état contemporain, (on a le temps de s'y pencher plus tard dans les cursus spécialisés) mais d'en souligner l'aspect pluriel et relatif (dans les dimensions historiques et géographiques).
Il me semble fondamental que l'on puisse rendre clair pour tous la différence entre légitimité et légalité.

Jacques Roman a écrit:

3) Tout le monde, même les gens les moins informés, sait que les constitutions sont éphémères.  En France en particulier, nous en avons eu 15 ou 16 depuis 1791, sans compter les amendements : seuls des ignorants ou des indifférents absolus pourraient l'ignorer... et peut-être aussi les constitutionnalistes, qui s'imaginent volontiers travailler pour l'éternité.

Elles ne sont pas éphémères, elles sont historiques.
Seul le peuple est légitimement constitutionnaliste.

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