Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.
Vous n'êtes pas identifié.
Dimanche 8 février 2015 :
Tsipras évoque l'obligation historique à réclamer le remboursement d'indemnités de guerre à Berlin.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a évoqué dimanche l'obligation historique et morale de son pays à réclamer le prêt forcé et des indemnités de guerre à l'Allemagne, un sujet sur lequel Berlin a déjà dit non.
« Il y a une obligation morale envers notre peuple, envers l'Histoire, envers tous les peuples européens qui se sont battus et ont donné leur sang contre le nazisme, une obligation historique à réclamer à l'Allemagne des indemnités de guerre et le remboursement du prêt forcé », a dit M. Tsipras en concluant son discours sur son programme de politique générale devant le Parlement.
Le parti de la gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras réclame une somme d'environ 162 milliards d'euros à l'Allemagne, soit l'équivalent de la moitié de sa dette publique de plus de 315 milliards d'euros.
http://www.romandie.com/news/Tsipras-ev … 563702.rom
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Lundi 9 février 2015 :
Cameron a présidé une réunion consacrée à un éventuel "Grexit".
Le Premier ministre britannique David Cameron a présidé lundi une réunion avec des responsables du ministère des Finances et de la Banque d'Angleterre consacrée à la marche à suivre en cas de sortie de la Grèce de la zone euro ("Grexit"), a dit une source du ministère.
Le ministre des Finances George Osborne a dit dimanche que le pays accélérait ses préparatifs à une telle éventualité, notant que le rapport de forces entre la Grèce et la zone euro augmentait les risques pesant sur l'économie britannique.
"Il s'est agi d'une réunion entre le Premier ministre et des responsables du Trésor et de la Banque centrale. Personne ne dit que cela (la sortie de la Grèce de la zone) va avoir lieu, mais il paraît judicieux d'examiner ce risque. Qui serait facteur d'une réelle instabilité", a dit la source.
La Bourse d'Athènes chutait de près de 6% vers 11h35 GMT, au lendemain du discours de politique générale du Premier ministre Alexis Tsipras, qui a réaffirmé vouloir s'affranchir de la "troïka" et en finir avec l'austérité.
« Une sortie forcée de la Grèce de la zone euro entraînerait la fin de la monnaie unique », a pour sa part affirmé dimanche le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt … 5620150209
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Mardi 10 février 2015 :
Le ministre allemand des Finances met en garde Athènes.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a dit mardi que si la Grèce ne voulait pas d'un nouveau programme, alors tout était fini.
Le ministre a ajouté que l'Eurogroupe voulait entendre mercredi de la part d'Athènes quelque chose qui l'engage.
Il a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles la Grèce serait parvenue à un accord avec la Commission européenne et a dit que l'Eurogroupe, soit l'ensemble des ministres des Finances de la zone euro, ne négocierait pas de nouveau programme pour la Grèce mercredi lors de sa réunion.
http://bourse.lesechos.fr/infos-conseil … 030668.php
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Mercredi 11 février 2015 :
« La Russie examinera un éventuel appel au financement du gouvernement grec, qui subit comme elle la ligne illégitime des Occidentaux », a assuré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui recevait son homologue grec, Nikos Kotzias.
« En ce qui concerne les questions économiques, nous avons discuté aujourd'hui de la situation financière de la Grèce, qui est également dans une situation difficile en raison de la ligne unilatérale, illégitime de nos collègues occidentaux », a indiqué le ministre russe lors d'une conférence de presse avec M. Kotzias.
« Si le gouvernement grec s'adresse à nous, cet appel sera bien examiné par la Russie », a assuré M. Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe a aussi salué la ligne constructive du gouvernement grec qui se prononce pour le développement de notre partenariat stratégique sans tenter de le politiser, de le teinter d'idéologie ou de sacrifier les ambitions géopolitiques d'Etats tiers, en une référence à l'Ukraine, que la Russie accuse d'être pilotée par les Occidentaux.
« Nous apprécions la position du gouvernement grec, qui comprend qu'il est absolument contre-productif de tenter de parler dans la langue des sanctions avec la Russie », a souligné M. Lavrov.
Le ministre russe a aussi discuté avec son collègue grec les excellentes perspectives d'un partenariat gréco-russe dans le secteur de l'énergie, compte tenu de l'intérêt d'Athènes pour le gazoduc que la Russie compte construire via la Turquie jusqu'à la frontière grecque pour livrer du gaz aux Européens.
Le nouveau gouvernement grec, élu le 25 janvier, ne cache pas ses sympathies pro-russes, suscitant des interrogations sur une possible réorientation stratégique de la diplomatie du pays membre de l'UE depuis 1981.
http://www.romandie.com/news/La-Russie- … 564738.rom
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Bon article de Jacques Sapir :
http://russeurope.hypotheses.org/3428
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Dernière modification par gilles (13-02-2015 10:21:30)
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Lundi 16 février 2015 :
L’Eurogroupe s’achève par un « clash » avec Athènes.
On s'attendait à un nouvel Eurogroupe interminable après celui de mercredi 11 février, qui s'était terminé par un fiasco, après tout de même sept heures de négociations… Lundi 16 février, ce nouveau rendez-vous, prétendument « de la dernière chance », entre ministres des finances de la zone euro pour résoudre le problème de la renégociation de la dette grecque avec le gouvernement Tsipras, de la gauche radicale, n'a duré que quatre heures, et s'est achevé par un « clash ».
http://www.lemonde.fr/crise-de-l-euro/a … 56955.html
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Mardi 17 février 2015 :
Grèce : Tsipras annonce le vote par le Parlement de mesures sociales dès vendredi.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé mardi le vote par le Parlement de mesures sociales en faveur des Grecs dès vendredi, date-butoir donnée par l'Eurogroupe à Athènes pour demander une extension de son programme d'aide.
« Ces mesures vont conforter les salariés, les chômeurs, les petites et moyennes entreprise et vont relancer l'économie », a expliqué M. Tspiras.
Figure parmi elles l'étalement en cent mensualités des remboursements de prêts bancaires pour les personnes les plus défavorisées.
Les mesures sociales voulues par le gouvernement vont à l'encontre des préconisations du programme d'aide.
« La Grèce n'accepte pas les conditions et les ultimatums, elle dit non », a lancé M. Tsipras, devant les parlementaires de son parti de gauche radicale Syriza.
Il a également accusé le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble d'avoir perdu son sang-froid et de s'être adressé de manière humiliante à la Grèce lors des discussions entourant l'Eurogroupe de lundi à Bruxelles.
http://www.romandie.com/news/Grece--Tsi … 566770.rom
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Jeudi 19 février 2015 :
Aide à la Grèce : Berlin rejette la demande d'Athènes. « Ce n'est pas une solution substantielle. »
Le ministère des Finances allemand a rejeté jeudi la demande déposée par la Grèce d'extension de l'aide de ses partenaires européens, estimant qu'elle ne représentait pas une solution substantielle et ne répondait pas aux critères fixés par la zone euro.
« La lettre en provenance d'Athènes n'est pas une proposition substantielle de solution », a commenté Martin Jäger, porte-parole de Wolfgang Schäuble, ministre des Finances, dans un bref communiqué.
« En vérité, elle vise à obtenir un financement-relais, sans remplir les exigences du programme. Le courrier ne remplit pas les critères définis lundi par l'eurogroupe », a-t-il poursuivi.
Athènes s'est adressé aux ministres des Finances de la zone euro jeudi pour obtenir un prolongement de six mois du soutien financier de ses partenaires, et en prenant un certain nombre d'engagements.
Le gouvernement grec refuse toutefois de se plier au memorandum qui est associé au programme d'aide, et prescrit au pays de rigoureuses mesures d'austérité.
Dès mercredi, Berlin avait jugé qu'aides et réformes étaient indissociables, et insisté sur cinq conditions que devrait remplir la demande grecque pour satisfaire la zone euro.
Parmi elles figurent l'engagement à ne pas détricoter les réformes déjà engagées, à ne pas mettre sur les rails de nouvelles qui pèseraient sur les finances publiques grecques, ou encore un engagement d'Athènes à rembourser tous ses créanciers. Les pays de l'union monétaire se sont entendus sur ces conditions lundi à Bruxelles.
http://www.romandie.com/news/Aide-a-la- … 567535.rom
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Chiffres Eurostat publiés le jeudi 22 janvier 2015 :
Dette publique de la Grèce : 315,509 milliards d’euros, soit 176 % du PIB.
En clair : la Grèce est en faillite.
Or que lisons-nous aujourd'hui ?
« L'autre élément important, c'est que la BCE, puisqu'un accord a été trouvé, va pouvoir réintroduire la dérogation qui permettait aux banques grecques de se refinancer normalement à son guichet en utilisant les dettes d'Etat comme collatéraux, autrement dit comme garantie. Ceci permettra, in fine, à l'Etat de financer une partie de ses besoins par l'émission de bons à court terme. »
http://www.latribune.fr/actualites/econ … -mois.html
Dans les quatre mois qui viennent, voici ce qui va se passer :
1- La Grèce est incapable de rembourser quoi que ce soit.
2- La Grèce va quand même continuer à émettre des obligations d’État.
3- Les banques grecques vont quand même acheter ces obligations d’État.
4- Ensuite, les banques grecques vont refourguer ces obligations d’État à la BCE comme collatéraux.
5- La BCE va quand même accepter ces obligations pourries, et elle va quand même continuer à prêter des milliards d'euros aux banques grecques.
6- La Grèce va continuer à se surendetter. De toute façon, elle ne remboursera pas sa dette.
7- En Grèce, les européistes vont continuer à empiler des caisses de dynamite par-dessus les caisses de dynamite déjà existantes.
Encore quatre mois à empiler des caisses de dynamite supplémentaires.
Encore quatre mois de fuite en avant.
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2008 : dette publique de la Grèce : 263,284 milliards d'euros, soit 112,9 % du PIB.
En 2008, les autres nations européennes auraient dû accepter de subir des pertes. Elles auraient dû accepter que la Grèce fasse défaut sur la totalité de sa dette publique. Mais, malheureusement, elles n'ont pas voulu subir des pertes.
En 2008, l'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »
2009 : dette publique : 129,7 % du PIB.
L'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »
2010 : dette publique : 148,3 % du PIB.
L'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »
2011 : dette publique : 170,3 % du PIB.
En début d'année 2012, la Grèce a fait défaut : 115 milliards d'euros de dettes ont été effacés.
2012 : dette publique : 157,2 % du PIB.
L'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »
2013 : dette publique : 175,1% du PIB.
L'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »
Troisième trimestre 2014 : dette publique de 315,509 milliards d’euros, soit 176 % du PIB.
L'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »
Dans le Quart Livre, chapitre VIII, Rabelais écrit :
Soudain, je ne sais comment cela se produisit, je n’eus pas le loisir de le considérer, Panurge, sans dire autre chose, jette en pleine mer son mouton criant et bêlant. Tous les autres moutons criant et bêlant sur le même ton commencèrent à se jeter et à sauter dans la mer tous à la file. Le premier à sauter derrière son compagnon était dans la foule. Il n’était pas possible de les en empêcher. Vous savez en effet que c’est le naturel du mouton, de toujours suivre le premier, où qu’il aille. De plus Aristote dit au livre IX de l’Histoire des Animaux que c’est le plus sot et le plus inepte animal du monde. Le marchand, tout effrayé de voir devant ses yeux périr et se noyer ses moutons, s’efforçait de les en empêcher et de les retenir de toutes ses forces. Mais c’était en vain. Ils sautaient tous à la suite dans la mer, et y périssaient.
http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Quart_Livre
L'histoire de la zone euro se terminera de la même façon :
« Ils sautaient tous à la suite dans la mer, et y périssaient. »
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Manolis Glezos, député européen membre de SYRIZA : « Je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion. »
Depuis Bruxelles, Manolis Glezos foudroie le gouvernement à propos des manœuvres durant les négociations avec les créanciers et du changement de discours de SYRIZA. Il rappelle qu' « entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule solution c’est la liberté ».
Manolis Glezos écrit :
Changer le nom de la troïka en « institutions », celui du mémorandum en « accord » et celui des créanciers en « partenaires », ne change en rien la situation antérieure.
L’on ne change pas non plus, bien entendu, le vote du peuple Grec aux élections du 25 janvier 2015.
Il a voté pour ce que SYRIZA avait promis : abolir le régime d’austérité qui n’est pas seulement une stratégie de l’oligarchie allemande mais aussi de celle des autres pays créanciers de l’Union européenne et de l’oligarchie grecque.
Nous abolissons les mémorandums et la troïka, nous abolissons toutes les lois de l’austérité.
Au lendemain des élections, d’une seule loi, nous abolissons la troïka et ses effets.
Un mois est passé et cette promesse n’est toujours pas transformée en acte.
Dommage et encore dommage.
Pour ma part, je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion.
Mais, avant que le mal ne progresse.
Avant qu’il ne soit trop tard, réagissons.
Avant toute chose, par le biais d’assemblées extraordinaires, dans toutes les organisations, quel qu’en soit le niveau, les membres et les amis de SYRIZA doivent décider s’ils acceptent cette situation.
D’aucuns prétendent que, pour obtenir un accord, il faut savoir céder. En tout premier lieu, entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule solution c’est la liberté.
Mais, même si nous acceptions cette aberration, ce que les gouvernements antérieurs ont fait avec le chômage, l’austérité, la pauvreté, les suicidés, en soutenant les mémorandums, va bien au-delà de toute limite de compromis.
Manolis Glezos, Bruxelles, le 22 février 2015
http://www.okeanews.fr/20150222-glezos- … e-illusion
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Mercredi 25 février 2015 :
Grèce : après l'accord, les questions qui fâchent.
Quelle forme prendra le "nouveau contrat" que la Grèce veut conclure avec ses partenaires d'ici fin juin ? Le journal allemand Rheinische Post faisait circuler mercredi un chiffre pour un éventuel troisième programme d'aide, 20 milliards d'euros, sur la foi de sources proches de la coalition au pouvoir à Berlin.
Ce serait pour Athènes un sérieux revers que de devoir se soumettre à nouveau à un programme assorti de conditions draconiennes et alors que les précédents (en 2010 puis en 2012) ont transformé le pays en "colonie de la dette" et volé leur "dignité" aux Grecs, selon les dires du bouillant ministre des Finances Yanis Varoufakis.
La Grèce préférerait une ligne de crédit, mais "il est plus probable qu'on aille sur un nouveau programme qu'une ligne de crédit", confiait mardi un haut responsable européen.
http://www.lepoint.fr/economie/grece-ap … 739_28.php
Dette publique de la Grèce : 315,509 milliards d’euros, soit 176 % du PIB.
Si le troisième programme d'aide est mis en place en juillet, la dette publique de la Grèce augmentera de 20 milliards d'euros.
La dette atteindrait environ 335 milliards d'euros, soit environ 187 % du PIB.
De toute façon, la Grèce est en faillite, alors un peu plus ou un peu moins ...
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Dans l'Union Européenne, les élections en France, les élections en Espagne, les élections en Grèce, etc, ça ne sert plus à rien.
Dans l'Union Européenne, les élections ne servent plus à rien, puisque les nations sont prisonnières des traités européens.
Les élections ne servent plus à rien, puisqu'il n'y a pas d'autre politique possible.
TINA !
There Is No Alternative !
(TINA, c'était le surnom de Margaret Thatcher.)
La construction européenne est anti-sociale.
La construction européenne est anti-populaire.
La construction européenne est anti-démocratique.
Elle doit être détruite.
Mercredi 4 mars 2015 :
Grèce : Tsipras devra expliquer qu'il ne pourra pas tenir toutes ses promesses.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, estime que le Premier ministre grec va devoir expliquer que certaines de ses promesses électorales ne seront pas tenues, les élections ne changeant pas les traités, dans un entretien mercredi au journal El Pais.
Alexis Tsipras a fait un pas fondamental: il a commencé à assumer ses responsabilités. Mais il a un problème: il doit encore expliquer que certaines des promesses avec lesquelles il a remporté les élections ne seront pas tenues, déclare-t-il. Les élections ne changent pas les traités.
Il a posé les bonnes questions, poursuit M. Juncker. Mais n'a jamais donné de réponses. Or, concernant la Grèce et son programme, il y a 19 opinions publiques qui comptent, dans la zone euro. Les élections ne changent pas les traités: il est clair que l'on peut envisager la crise grecque d'une autre manière. On peut faire preuve de davantage de flexibilité, mais la victoire de Tsipras n'ouvre pas le droit à tout changer.
Evoquant le parti grec Syriza, mais aussi son allié espagnol Podemos, M. Juncker estime que ce type de nouveau parti analyse souvent la situation de manière réaliste en soulignant avec précision les énormes défis sociaux. Mais s'ils emportent les élections ils sont incapables de tenir leurs promesses, de transformer leurs programmes en réalité. Les propositions de ces partis ne sont pas compatibles avec les règles européennes: elles conduiraient à une situation de blocage total.
http://www.romandie.com/news/Grece-Tsip … 571625.rom
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Mardi 10 mars 2015 :
Manolis Glezos : ce que l’Allemagne n’est pas arrivée à faire par les armes, elle l’a réussi par l’euro.
Dans un entretien accordé au journal chypriote « SIMERINI », Manolis Glezos critique le modèle de l’Europe « allemande » :
« Cela semble différent, mais l’est-ce vraiment ? Ce que l’Allemagne n’est pas arrivée à faire à l’époque par les armes, c'est-à-dire créer une Europe allemande, elle arrive à le faire de nos jours avec la puissance économique et l’aide des USA et des autres vainqueurs de la 2e guerre mondiale - soviétiques exclus, bien entendu, cela va de soi. La guerre froide a donné aux USA et à leur création, l’OTAN, la possibilité d’imposer leur volonté à l’Europe. Et le fruit de cette volonté, c’est l’Allemagne actuelle. »
Parlant des réparations de guerre, le cadre historique de la Gauche Manolis Glezos estime que le Parlement européen et les rapports de force n’y sont pas favorables afin que des initiatives se soldent par une réussite. Il pense, néanmoins, que l’Allemagne sera de fait amenée à discuter avec la Grèce à ce sujet :
« Le gouvernement allemand, ‘mal élevé’ jusqu’à présent à cause des autres européens qui cèdent constamment, ne pourra pas refuser ad vitam aeternam de discuter de la chose avec la Grèce. D’ailleurs, M. Prokopis Pavlopoulos, le nouveau Président de la République grecque, maîtrise parfaitement, en tant que juriste également, la question des dettes de l’Allemagne envers notre pays. En définitive, il apparaîtra à quel point les arguments des Allemands manquent de fondement, s’ils osent procéder à la signature d’un traité de paix avec la Grèce, au lieu de se contenter du régime peu clair de la « situation non-en-guerre » qui est actuellement en vigueur. Alors, ils seront contraints de payer. »
Le député européen, qui a réuni un très grand nombre de voix aux élections européennes et qui s’est exprimé contre les dirigeants du parti en critiquant fortement l’accord à l’Eurogroupe du 20 février dernier, parle des difficultés auxquelles le gouvernement est confronté, en soulignant que la question de la souveraineté du Peuple et du respect de la Constitution est d’une importance cruciale :
« Les promesses préélectorales et les déclarations concernant le programme du gouvernement ne peuvent être réalisées que si le pouvoir passe entre les mains du peuple. Syriza a promis la souveraineté populaire qui, pour la Constitution actuellement en vigueur, est le fondement du régime politique, bien que tous les gouvernements au pouvoir à ce jour l’ont ignorée et méprisée. Le peuple attend, avant toute chose, du gouvernement qu’il a élu, d’appliquer la Constitution. »
http://www.okeanews.fr/20150310-manolis … -par-leuro
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Au titre des réparations de la Seconde guerre mondiale, l'Allemagne doit 162 milliards d'euros à la Grèce.
Aujourd'hui, le ministre grec de la Justice menace de saisir les avoirs allemands.
Mercredi 11 mars 2015 :
Grèce : le ministre de la Justice menace la saisie des avoirs allemands.
Le ministre grec de la Justice Nikos Paraskevopoulos a menacé mercredi de donner son feu vert pour l'application d'une décision de la Cour suprême grecque remontant à 2000 et restée depuis lettre morte, sur la saisie des avoirs allemands en compensation des dédommagements de la guerre par les nazis.
« A titre personnel, je crois que l'autorisation d'appliquer cette décision devrait être donnée et je suis prêt à la donner », a dit le ministre au cours d'un débat au Parlement dans la nuit de mardi à mercredi sur la réactivation d'une commission parlementaire sur les crimes de la Seconde guerre mondiale commis en Grèce par les nazis.
« La revendication des réparations de guerre est un sujet national et la reconstitution de la commission parlementaire vise à sensibiliser l'opinion publique européenne et à renforcer l'argumentation grecque sur ce sujet », a indiqué la députée Syriza et présidente de la Vouli Zoé Konstantopoulou.
En 2012, une commission parlementaire a été créée sur ce sujet mais ses travaux ont été arrêtées en décembre 2014, lors de l'annonce des élections anticipées. Un rapport de la Comptabilité nationale grecque à l'époque avait évalué le montant des réparations à 162 milliards d'euros.
Ce total correspondrait aux réparations des infrastructures détruites (108 milliards euros en valeur actuelle, un chiffre basé sur les conclusions de la Conférence internationale de Paris en 1946) et au remboursement d'un emprunt forcé (54 milliards d'euros) contracté par la Grèce auprès du régime nazi entre 1942 et 1944.
http://www.romandie.com/news/Grece-le-m … 573868.rom
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Avant même son émergence sur la scène politique, la victoire de Syriza était annoncée comme inéluctable, tellement était fort le rejet de toutes les forces traditionnelles grecques – le Parti socialiste « ΠΑΣΟΚ » en tête- qui avaient installé la Troïka et permis ses plans drastiques contre toute la société grecque. La santé, l’éducation, les salaires, le travail, les retraites, rien n’avait échappé à l’avidité du FMI, de la BCE et de la commission européenne qui sous couvert de la crise avaient décidé de saigner le peuple grec. « Kato i Troïka » ! Tel est le terreau, la base, le socle sur lequel Alexis Tsipras et Syriza ont pu bâtir leur victoire.
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La nouvelle tour de la BCE a coûté 1,3 milliard d'euros.
Mercredi 18 mars 2015 :
A Francfort, la BCE claquemurée face à une foule d’activistes.
La BCE, qui travaille déjà dans ses nouveaux locaux depuis fin novembre, avait à l’origine prévu de faire les choses en grand pour fêter l’inauguration de la nouvelle tour. Histoire de marquer le coup, alors que la construction du bâtiment a mis huit ans et coûté 1,3 milliard d’euros, pour permettre à l’institution la plus puissante de la zone euro d’opérer dans ses propres locaux.
Mais les gardiens de l’euro ont dû revoir leur plan face à la détermination des manifestants à tout faire pour vouloir gâcher la fête. Résultat, une cérémonie réduite au strict minimum sera tenue en présence de Mario Draghi, le président de la BCE, l’ensemble des gouverneurs de banques centrales de l’Union Européenne, faisant office de représentants de leurs nations, également l’ancien président de la BCE, Jean-Claude Trichet, le maire de Francfort et le ministre de l’économie du Land de Hesse.
Seule une poignée de journalistes a été invitée à se joindre au pince-fesses : des grandes agences de presse et une équipe de la télévision locale. La plupart des autres journalistes doivent ainsi rester dehors.
http://www.lesechos.fr/monde/europe/020 … 103170.php
Chaque siècle a sa forteresse.
Chaque siècle a sa Bastille.
Le XVIIIe siècle a eu la forteresse de la Bastille, à Paris. Le 14 juillet 1789, la foule en colère a pris d'assaut la forteresse de la Bastille. Elle l'a détruite. Aujourd'hui, il n'en reste rien.
Le XXIe siècle aura la tour de la BCE, à Francfort. La foule en colère prendra d'assaut la tour de la BCE. Elle la détruira. Il n'en restera rien.
En direct devant la tour de la BCE :
https://www.youtube.com/watch?v=P7gfyZ5we3w#t=12608
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La BCE vient de prêter 97,8 milliards d'euros aux banques privées européennes. Taux d'intérêt : 0,05 % !
En clair : les banques privées empruntent 97,8 milliards d'euros à 0,05 %, et ensuite elles prêtent de l'argent aux ménages en leur faisant payer un intérêt de 2,8 % !
Pour les banques privées, l'argent est gratuit !
Lisez bien la dernière phrase de l'article : « Aucune autre sanction n'est toutefois prévue, pas plus qu'un contrôle de l'usage réel de ces fonds. »
Conclusion : les banques privées empruntent de l'argent à 0 %, et ensuite elles font ce qu'elles veulent avec cet argent !
Le système actuel est un système de banquiers, fait par les banquiers, pour les banquiers, et destiné à enrichir les banquiers.
Quant aux classes populaires et aux classes moyennes, elles continuent à s'appauvrir.
Les banquiers, à la guillotine.
Jeudi 19 mars 2015 :
Gros appétit des banques européennes pour un nouveau prêt géant de la BCE.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi avoir alloué 97,8 milliards d'euros à 143 banques européennes, beaucoup plus qu'attendu, dans le cadre de son troisième prêt de long terme (TLTRO).
Les prêts TLTRO sont très bon marché : leur taux, initialement fixé à 0,15%, a été ramené en janvier à 0,05% pour accroitre leur attractivité. Ce qui revient à dire que les banques peuvent désormais s'endetter quasiment gratuitement via ce mécanisme.
http://www.romandie.com/news/Gros-appet … 576499.rom
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Chiffres définitifs du ministère de l'Intérieur :
1- UMP + Union de la Droite + UDI + Modem + Union du Centre = 29,4 %
2- Front National + Extrême-droite = 25,31 %
3- Parti Socialiste + Union de la Gauche + Parti Radical de Gauche = 21,78 %
4- Front de Gauche + Parti de Gauche + Parti Communiste = 6,1 %
5- Europe Ecologie Les Verts = 2,03 %
6- Extrême-gauche = 0,07 %
7- Divers droite = 6,81 %
8- Divers gauche = 6,79 %
http://elections.interieur.gouv.fr/depa … 15/FE.html
2014 :
Elections européennes de mai 2014 :
Front National : 4 712 461 voix, soit 24,86 %.
2015 :
Elections départementales du 22 mars 2015 :
Front National : 5 142 177 voix, soit 25,24 %.
En France, la situation est en train de dégénérer.
Ce n'est même plus de la droitisation.
C'est de l'extrême-droitisation.
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Bonjour Bruno. Une amie qui votait pour le PCF vient de voter pour la première fois pour le Front National. D’habitude, je lui cassais les pieds pour qu’elle ne vote pas pour ce parti, mais ici, je me suis abstenu, car je ne sais plus pour qui voter pour que cela aille mieux pour les gens comme moi. Elle est peu politisée, mais comprend intuitivement que le P$ par ses mesures concrètes ne lui est pas favorable, n’est pas favorable aux simples gens ordinaires pour écrire comme Orwell.
Il me semble que le manque de clarté du PCF sur la nature du P$ plus l’utilisation du mot gauche pour désigner à la fois le P$ et les autres par le P$, par Libération, Le Monde, la télévision, les médias dominants en général entraînent le rejet soit du clivage droite-gauche, soit le rejet de la gauche.
Si en plus des fractions du P$, comme le milliardaire Pierre Bergé agitent des mesures sociétales visant à créer des « droits » qui ne sont que des droits à rendre plus marchands les rapports humains comme par exemple la gestation pour autrui, cela révolte la décence ordinaire et fait basculer de manière émotionnelle dans une émotion populaire anti-système qui profite à qui tu sais.
En outre je considère que le projet impérialiste des capitalistes américains génère l’atmosphère complotiste propice à la résignation, à la confusion et aux démobilisations. Pour comprendre à quel point la domination sur l’information en elle-même permet de remodeler la réalité des faits, il faut se souvenir de la phrase de Karl Rove en 2004, lorsqu’il était conseiller en sécurité pour le président George W. Bush : « Nous sommes un empire, maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire (…). Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons. »
Le projet €uropéen lui aussi annihile, de manière très sophistiquée, le clivage droite-gauche et la démocratie elle-même déjà très affaiblie par l’idéologie de la représentativité. Ceci tout particulièrement depuis le putsch du 4 février 2008 où le Congrès a annulé le choix populaire du 29 mai 2005.
Écoute l’analyse qu’en fait Anne-Cécile Robert du Monde Diplomatique dans un entretien avec l’équipe de Polemix & la Voix off :
http://polemix.dooz.org/putscheurope.mp3
Le changement viendra de ceux qui ne se laissent pas récupérer. C’est bien ce quoi ont peur ceux qui font système, alors j’ai bien peur qu’ils tentent encore une fois des manœuvres de diversion comme en 1914, en 1939. L’écrivain américain John Dos Passos a décrit l’écrasement du mouvement syndical par l’entrée en guerre dans son ouvrage USA. J’en veux pour preuve que le Congrès des États-Unis d’Amérique vient de voter une résolution appelant le Président à fournir au gouvernement de Kiev une assistance militaire.
Lien vers la résolution :
http://docs.house.gov/billsthisweek/201 … friday.pdf
Quelques explications en français :
http://www.pressafrik.com/USA-une-resol … 34155.html
Bruno, l'agitation politique sur l'écriture populaire de la constitution déblayera les obstacles au gouvernement du peuple par le peuple et alors comme bénéfice secondaire exit l'UE.
Assemblées constituantes oui ! Guerres non !
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La Grèce se finance en émettant des obligations à trois mois et aussi des obligations à six mois.
Problème : personne au monde ne veut acheter ces obligations pourries.
Du coup, il n'y a plus que les banques privées grecques qui acceptent d'acheter les obligations de l'Etat grec.
Ensuite, les banques privées grecques refourguent ces obligations pourries à la Banque centrale de Grèce.
La Banque centrale de Grèce accepte ces obligations pourries en collatéral, et elle prête des milliards d'euros aux banques privées grecques : c'est le mécanisme ELA (en français : "Prêt de liquidités en urgence").
Encore un tout petit problème : la Grèce est INCAPABLE de rembourser ces obligations d'Etat, et la Banque centrale de Grèce est en faillite.
Conclusion : mercredi 25 mars, la BCE ne veut plus que la Banque centrale de Grèce continue d'accepter toutes ces obligations pourries. Pour couper complètement le financement de l'Etat grec, la BCE vient d'interdire aux banques grecques d'acheter les obligations pourries.
MAIS ALORS ...
... MAINTENANT, QUI VA ACCEPTER D'ACHETER LES OBLIGATIONS DE L'ETAT GREC ?
Mercredi 25 mars 2015 :
La BCE demande aux banques grecques de ne plus acheter de dette d'Athènes.
http://www.latribune.fr/economie/union- … 63735.html
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1- La Grèce est en faillite.
2- Les banques privées grecques sont en faillite.
3- La Banque centrale de Grèce est en faillite.
4- Mais à part ça, ça va.
Jeudi 2 avril 2015 :
Grèce : la BCE relève encore le plafond de l’ELA, à 71,8 milliards d’euros.
La Banque centrale européenne (BCE) a encore relevé mercredi soir de 700 millions d’euros, à 71,8 milliards, le plafond de son financement d’urgence (ELA) des banques grecques, a-t-on appris de source bancaire grecque.
La BCE aide par ce seul biais les banques grecques depuis début février.
http://www.romandie.com/news/Grece-la-B … 580903.rom
Sur son blog, Olivier Berruyer vient juste de lancer une alerte.
Lisez cet article :
ALERTE Grèce
J’ai hésité à rédiger ce billet, mais bon…
J’ai discuté cette semaine avec plusieurs spécialistes du dossier grec, y compris des personnes ayant rencontré des ministres de Syriza.
Les conclusions étant inquiétantes, je les partage avec vous.
http://www.les-crises.fr/alerte-grece/
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La Grèce est hyper-endettée.
La Grèce est complètement écrasée sous des montagnes de dettes.
Avril 2015 :
Le 9 avril, la Grèce devra rembourser 458 millions d'euros au FMI.
Le 14 avril, la Grèce devra rembourser 1,4 milliard d'euros, et le 17 avril, elle devra rembourser 1 milliard d'euros de bons du Trésor.
Problème : en avril 2015, la Grèce est en faillite.
Solution ( ? ? ? ) du problème :
Mercredi 8 avril, la Grèce a … emprunté 1,14 milliard d'euros sur les marchés. Durée : 6 mois. Taux : 2,97 %.
http://www.romandie.com/news/Bonds-Grec … 582379.rom
Et en mai 2015 ?
Le 8 mai, la Grèce devra rembourser 1,4 milliard d'euros de bons du Trésor.
Le 12 mai, la Grèce devra rembourser 763 millions d'euros au FMI.
Le 15 mai, elle devra rembourser 1,4 milliard d'euros de bons du Trésor.
Problème : en mai, la Grèce sera en faillite.
Solution du problème :
En mai, l'Allemagne paiera à la Grèce les 279 milliards d'euros qu'elle lui doit depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Et comme ça, la crise de la dette grecque sera finie.
Et comme ça, tout le monde sera content.
Et tout est bien qui finit bien.
Non, je déconne.
http://www.euractiv.fr/sections/euro-fi … ece-313608
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Dans l'Union Européenne, il n'y a pas que la Grèce.
Neuf pays de l'Union Européenne sont en faillite.
La Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, Chypre, la Belgique, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni sont en faillite.
Chiffres Eurostat publiés le mardi 21 avril 2015 :
1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 317,094 milliards d’euros, soit 177,1 % du PIB.
2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2134,920 milliards d’euros, soit 132,1 % du PIB.
3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 225,280 milliards d’euros, soit 130,2 % du PIB.
4- Irlande : dette publique de 203,319 milliards d’euros, soit 109,7 % du PIB.
5- Chypre : dette publique de 18,819 milliards d’euros, soit 107,5 % du PIB.
6- Belgique : dette publique de 428,365 milliards d’euros, soit 106,5 % du PIB.
7- Espagne : dette publique de 1033,857 milliards d’euros, soit 97,7 % du PIB.
8- France : dette publique de 2037,772 milliards d’euros, soit 95 % du PIB.
9- Royaume-Uni : dette publique de 1600,862 milliards de livres sterling, soit 89,4 % du PIB.
http://ec.europa.eu/eurostat/documents/ … 986a5d2c0a
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Les leçons de la capitulation de Syrisa :
https://www.wsws.org/fr/articles/2015/m … -m02.shtml
Syriza lance la proposition d'un référendum pour imposer l'austérité en Grèce :
https://www.wsws.org/fr/articles/2015/m … -m01.shtml
Rester dans l'organisation Union Européenne, c'est renoncer, renoncer à la souveraineté, renoncer à lutte pour l'égalité, renoncer à la lutte contre l'austérité
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1- La Grèce est en faillite.
2- Les banques privées grecques sont en faillite.
3- La banque centrale de Grèce est en faillite.
4- Mais à part ça, ça va.
Mercredi 6 mai 2015 :
Grèce : la BCE relève d'encore 2 milliards d'euros le plafond de l'ELA.
La Banque centrale européenne (BCE) a encore relevé mercredi, de 2 milliards d'euros, le plafond de son financement d'urgence (ELA) des banques grecques, portant désormais celui-ci à 78,9 milliards d'euros, a-t-on appris de source bancaire grecque.
Selon les chiffres de la Banque de Grèce, ménages et entreprises ont retiré un total de 26,807 milliards d'euros en quatre mois des banques grecques. Fin mars, les dépôts privés s'y montaient à 138,55 milliards d'euros, au plus bas depuis février 2005.
Et selon les premiers chiffres connus pour avril, la tendance au retrait des capitaux a repris de plus belle.
http://www.romandie.com/news/Grece-la-B … 591050.rom
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Le mois de mai 2015 en Europe :
Plusieurs succès électoraux des partis anti-européens montrent que les peuples rejettent de plus en plus cette construction européenne.
En mai 2015, les anti-européens sont dans une dynamique historique.
Le vent tourne.
Le vent tourne dans le sens de la déconstruction européenne.
1- Allemagne :
Allemagne : victoire amère des sociaux-démocrates à Brême, percée des anti-euros.
lepoint.fr/monde/allemagne-victoire-amere-des-sociaux-democrates-a-breme-percee-des-anti-euros-10-05-2015-1927561_24.php
2- Pologne :
Pologne : le candidat conservateur eurosceptique devance le président sortant au premier tour.
Le candidat conservateur eurosceptique, Andrzej Duda, a créé la surprise en arrivant en tête au premier tour de l’élection présidentielle en Pologne, dimanche 10 mai, selon un sondage de sortie des urnes publié après la fermeture des bureaux de vote, en début de soirée.
3- Royaume-Uni :
Elections au Royaume-Uni : "Un Brexit serait dévastateur pour l’Europe."
Avec sa promesse d'organiser un référendum en 2016 ou 2017 sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE, David Cameron mène son pays et l'Europe à "la catastrophe", s'alarme Denis MacShane, ex-ministre travailliste des Affaires européennes.
4- Finlande :
L’extrême droite finlandaise sur le point d’entrer au gouvernement.
Sauf surprise, le parti populiste d’extrême droite des Vrais Finlandais va entrer pour la première fois de son histoire au pouvoir en Finlande. Le probable futur premier ministre, le centriste Juha Sipilä, a confirmé, jeudi 7 mai, qu’il allait entamer des négociations sur un programme de coalition avec ce parti, arrivé deuxième lors des élections législatives du 19 avril. Le leader charismatique du parti, Timo Soini, devrait dès lors réaliser son rêve et devenir ministre, probablement des finances ou des affaires étrangères.
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 … _3214.html
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Grèce : l'heure de la rupture.
Stathis Kouvelakis, membre du comité central de Syriza, écrit :
La peur du Grexit ne doit plus nous paralyser. Il est temps d’affirmer clairement, pour commencer, que quels que soient les fonds transférés par la nouvelle législation dans les coffres publics, ils doivent être consacrés à la couverture des besoins publics et sociaux et non aux paiements des créanciers.
L’heure est également venue de mettre un terme au radotage soporifique à propos des « négociations qui avancent » et des « accords en vue ».
Il est temps de mettre immédiatement un terme aux références surréalistes aux « solutions mutuellement profitables » et aux « partenaires » avec lesquels nous sommes supposés être les « copropriétaires de l’Europe ».
Il est temps de révéler au public grec et à l’opinion publique internationale les faits qui mettent en évidence la guerre sans merci qui est menée contre ce gouvernement.
Et le temps est venu, par dessus tout, de se préparer finalement, politiquement, techniquement et culturellement à cette solution honorable que serait la séparation d’avec cette implacable bande de djihadistes du néo-libéralisme.
Le temps est venu d’expliciter le contenu et d’expliquer la viabilité de la stratégie alternative, qui commence avec la double initiative de la suspension des remboursements de la dette et de la nationalisation des banques, et qui se poursuit, si nécessaire avec le choix d’une monnaie nationale approuvée par le public au cours d’un référendum populaire .
Le temps est venu pour la réflexion sérieuse mais aussi pour les actes décisifs. C’est le moment dans lequel le désastre et la rédemption se retrouvent côte-à-côte.
C’est le moment de riposter.
Stathis Kouvélakis.
Traduit de l’anglais par Mathieu Dargel.
https://www.ensemble-fdg.org/content/gr … la-rupture
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Mercredi 20 mai 2015 :
Grèce : Athènes lance un ultimatum à ses créanciers.
Cette fois, c'est la Grèce qui fixe un ultimatum à ses créanciers. Ce mercredi 20 mai, le porte-parole du gouvernement hellénique a annoncé que, faute d'accord avec ces derniers, Athènes ne paiera pas son échéance de 302 millions d'euros qu'elle doit rembourser au FMI le 5 juin. Autrement dit, ce jour devient la nouvelle « date fatidique » dans la crise grecque. Si aucun accord n'est trouvé alors, la Grèce fera le premier pas vers un défaut et la crise prendra une autre tournure.
Pression sur les Européens
Athènes entend désormais clairement presser le pas et placer la pression sur ses créanciers. Le calcul du gouvernement d'Alexis Tsipras est simple : les Européens et le FMI ne sont pas prêts à assumer le risque d'un défaut qui peut avoir de lourdes conséquences financières et politiques pour eux. Un défaut grec serait en effet la première marche vers une sortie de la zone euro. Car s'il n'y a pas d'identité entre les deux événements ni de lien automatique, l'un peut entraîner l'autre, notamment si la BCE décide de ne plus accepter les collatéraux (garanties) d'un Etat en défaut pour accorder de la liquidité aux banques. Ou si, à court d'argent faute d'aide européenne, la Grèce doit sortir de la monnaie unique.
Des créanciers peu pressés de risquer le défaut
Athènes peut s'appuyer dans cette stratégie sur plusieurs faits encourageants. D'abord, le FMI, le 12 mai, a refusé de laisser la Grèce faire défaut et a accepté que le pays ait recours à un fonds spécial... du FMI. Autrement dit, le FMI s'est payé lui-même en grande partie pour éviter le défaut. Quant à la BCE, elle a refusé jusqu'ici, et malgré des menaces répétées, de durcir les conditions de décote des collatéraux dans le cadre du programme d'aide à la liquidité d'urgence ELA. Une telle mesure aurait précipité rapidement le défaut grec. Preuve est donc faite que plusieurs créanciers ne veulent pas un défaut grec. Le gouvernement grec les met désormais devant leurs responsabilités et cherche également à diviser le camp adverse. Car, ne n'oublions pas, certains, notamment au sein de l'Eurogroupe, ne s'effraient pas d'un défaut hellénique. En fixant un ultimatum, Athènes sème la zizanie chez ses adversaires et espère ainsi forcer la décision en faveur d'un compromis.
Faire changer de camp à la peur
La Grèce a d'ores et déjà fait plusieurs pas en faveur de ce compromis : sur la fiscalité et la TVA, notamment. Mais le gouvernement refuse toujours les « réformes » des retraites et du marché du travail exigées par ses créanciers. Dans ce jeu de poker qui oppose les deux camps depuis quatre mois, la phase finale semble être engagée. Le message qu'Athènes envoie à ses créanciers ce mercredi matin est que la Grèce n'a pas peur d'aller jusqu'au défaut. C'est crucial dans ce type de situations. Le gouvernement grec rappelle que, dans une discussion entre créanciers et débiteurs, le créancier est aussi en position de faiblesse : il peut perdre sa mise. Ce mouvement stratégique vise à faire changer la peur de camp et à décider les créanciers à accepter un accord sans toucher aux « lignes rouges » fixées par le gouvernement.
Echec de la stratégie des créanciers
Lundi soir, Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances avait déjà préparé le terrain : il avait prévenu qu'il préférait « faire défaut sur le FMI que sur les retraites et les salaires. » On semble donc être arrivé au terme de la bonne volonté grecque. Désormais, la stratégie d'attente des créanciers est dans l'impasse. L'Eurogroupe a longtemps cru que, à cours d'argent, Athènes viendrait déposer les armes et capituler. Ce mercredi, il semble que ce ne soit pas le cas.
http://www.latribune.fr/economie/union- … 77496.html
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Les institutions européennes sont l'instrument de l'oligarchie pour imposer un despotisme à peine éclairé.
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Le 5 juin, la Grèce doit rembourser 302,833 millions d'euros au FMI.
Le 12 juin, la Grèce doit rembourser 340,687 millions d'euros au FMI.
Le 16 juin, 567,812 millions d'euros.
Le 19 juin, 340,687 millions d'euros.
Total : en juin, la Grèce doit rembourser 1,552 milliards d'euros au FMI.
Mais il y a un petit problème : la Grèce est en faillite.
Solution ( ? ) au problème :
La Grèce va emprunter quelques milliards d'euros supplémentaires au FMI. Ensuite, avec cet argent, la Grèce pourra rembourser 1,552 milliards d'euros au FMI au mois de juin.
Rappel :
En tout, la Grèce doit rembourser 32,1 milliards d'euros au FMI.
Mardi 26 mai :
Grèce : Varoufakis appelle les créanciers à se mettre d'accord.
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a appelé mardi les créanciers de son pays à se mettre d'accord, faute de quoi les remboursements de dette ne pourront plus être effectués très longtemps.
« Depuis quatre mois (date de l'arrivée au pouvoir du gouvernement Tsipras, ndlr) nous avons rempli nos obligations vis-à-vis des créanciers en puisant jusqu'au fond de notre économie, on ne peut pas faire cela indéfiniment et nos créanciers le savent », a lancé le ministre sur CNN.
« Donc il commence à être temps qu'ils se mettent d'accord et fassent le dernier quart du chemin, puisque nous en avons déjà fait les trois autres quarts », a-t-il ajouté.
Contrairement au ministre de l'Intérieur Nikos Voutsis qui avait assuré dimanche qu'il n'y avait plus d'argent pour payer le FMI en juin, M. Varoufakis a continué à laisser planer l'ambiguïté sur la date à laquelle le pays pourrait ne plus faire face à ses obligations.
« Je suis optimiste de nature, donc je dirais que nous ferons ce paiement (en juin, ndlr) car nous aurons un accord d'ici là. »
Comme on lui demandait si le paiement de juin était directement lié à l'accord, M. Varoufakis a répondu évasivement : « Il faut parvenir à un accord (...) chacun sait que l'Etat grec ne peut pas continuer à faire de gros paiements au FMI sans un accord (...) c'est une question de bon sens. »
A la question « Est-il vrai que le pays n'a pratiquement plus d'argent ? », M. Varoufakis a répondu cependant : « Non, notre pays, en conséquence des énormes sacrifices faits par le peuple grec, a réussi à vivre sur ses propres moyens. »
Des spécialistes de la dette grecque ont indiqué à l'AFP que le mois de juin serait très difficile, notamment les vingt derniers jours. Or, Athènes doit le mois prochain un total de près de 1,6 milliard d'euros au FMI, avec un premier versement le 5 de taille modérée, 300 millions d'euros.
Si ce versement peut être effectué sans heurt, cela laisse une semaine de plus pour parvenir à un accord d'ici le 12.
« Il y a de bonnes raisons pour que nous ne voyions pas de défaut autour du 5 juin », a estimé mardi une source au ministère allemand des Finances sur la base des récentes déclarations d'Athènes, jugées encourageantes.
« La Grèce semble avoir compris que sans le FMI rien ne va », a ajouté cette source, puisque c'est de l'institution de Washington que doit venir une part importante des 7,2 milliards de prêts au coeur de la négociation en cours entre la Grèce et ses créanciers.
Le quotidien grec Ta Nea assurait d'ailleurs mardi que le Premier ministre Alexis Tsipras et le secrétaire américain au Trésor Jack Lew avaient évoqué, lors d'un entretien téléphonique vendredi, la possibilité d'une intervention des Etat-Unis auprès du FMI pour aider à l'avancée des négociations.
Le service de presse du Premier ministre, interrogé par l'AFP, a confirmé la tenue de cet entretien sans en préciser la teneur.
Alors que le dossier grec risque de se retrouver à l'agenda de la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G7, jeudi et vendredi en Allemagne, les négociations techniques ont repris mardi à Bruxelles entre les représentants de la Grèce et ceux des institutions créancières.
« Nous escomptons que ce travail difficile se poursuive dans les jours à venir pour accélérer le processus de négociations », a indiqué mardi Margaritis Schinas, le porte-parole de la Commission européenne, restant évasif sur les délais dans lesquels les négociations pourraient aboutir.
http://www.romandie.com/news/Grece--Var … 596779.rom
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Le 29 mai 2005, il y a dix ans, c'était le référendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe.
Le 29 mai 2005, le peuple français vote « non » à la constitution européenne avec 54,67 % des suffrages exprimés.
Pourtant, la classe politique et la classe médiatique avaient appelé à voter « oui ».
464 députés, 266 sénateurs, 22 présidents de région, les Eglises, les dirigeants syndicaux, les dirigeants patronaux, les grands intellectuels, les grands éditorialistes des journaux, les grands éditorialistes des radios, des télévisions, les élites universitaires, les enseignants des grandes écoles avaient appelé à voter oui.
Les élites avaient appelé à voter oui. La nouvelle aristocratie avait appelé à voter oui.
Et pourtant, malgré toute cette propagande médiatique en faveur du oui, le peuple a dit non.
Le peuple a voté pour son intérêt.
Dernière pulsion de vie.
Dernier désir de vie.
Baroud d’honneur.
Chant du cygne.
A la sortie des urnes, l’institut de sondage TNS-SOFRES a interrogé 1 500 personnes sur leur vote.
http://www.tns-sofres.com/etudes-et-poi … 9-mai-2005
Le profil des votants :
Qui a voté non ?
1- 96 % des sympathisants d’extrême-droite (FN + MNR) ont voté non.
2- 95 % des sympathisants du Parti Communiste ont voté non.
3- 81 % des ouvriers ont voté non.
4- 79 % des chômeurs ont voté non.
5- 65 % des Français âgés de 35 à 49 ans ont voté non.
6- 64 % des sympathisants des Verts ont voté non.
7- 61 % des Français sans préférence partisane ont voté non.
8- 60 % des employés ont voté non.
9- 59 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté non.
10- 59 % des Français âgés de 25 à 34 ans ont voté non.
11- 59 % des Français âgés de 18 à 24 ans ont voté non.
12- 56 % des professions intermédiaires ont voté non.
13- 55 % des commerçants, artisans, chefs d’entreprise, ont voté non.
Je précise que l'extrême-gauche, les partis trotskistes avaient appelé à voter non. Les gaullistes du mouvement « Debout La République » avaient eux-aussi appelé à voter non.
Deux chiffres retiennent mon attention. 81 % des ouvriers ont voté non. 79 % des chômeurs ont voté non. Ce sont les classes populaires qui ont le plus voté non.
Enfin, les jeunes de 18 à 24 ans ont voté non à 59 %.
Qui a voté oui ?
1- 76 % des sympathisants de l’UDF ont voté oui.
2- 76 % des sympathisants de l’UMP ont voté oui.
3- 63 % des Français de 65 ans et plus ont voté oui.
4- 62 % des cadres et des professions intellectuelles ont voté oui.
5- 60 % des retraités ont voté oui.
6- 41 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté oui.
En clair : les sympathisants démocrate-chrétiens (UDF), les sympathisants de la droite non-gaulliste et libérale (UMP), la moitié (même pas la moitié : 41 %) du Parti Socialiste, les baby-boomers, les vieux, les plus de 65 ans, et les riches.
Comme d’habitude, la nouvelle aristocratie est pour la construction européenne.
Quels sont les cinq endroits de France où le oui fait ses plus gros scores ?
Réponse : ce sont les cinq endroits les plus riches de France !
1- Neuilly-sur-Seine : 82,51 % de oui !
2- Paris, 7ème arrondissement : 80,52 % de oui !
3- Paris, 16ème arrondissement : 80,03 % de oui !
4- Paris, 8ème arrondissement : 79,67 % de oui !
5- Paris, 6ème arrondissement : 79,41 % de oui !
http://www.interieur.gouv.fr/sections/a … index.html
La construction européenne est anti-sociale.
La construction européenne est anti-populaire.
La construction européenne est anti-démocratique.
Elle doit être détruite.
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Allemagne : des facteurs polonais pour remplacer des postiers grévistes
https://duckduckgo.com/html/?q=Allemagne%20%3A%20des%20facteurs%20polonais%20pour%20remplacer%20les%20postiers%20gr%C3%A9vistes
Source :
http://www.leparisien.fr/economie/allemagne-des-facteurs-polonais-pour-remplacer-les-postiers-grevistes-27-05-2015-4806971.php
La liberté de circulation sert à mettre en concurrence libre et non-faussée les travailleurs entre eux au bénéfice des dirigeants d'entreprise.
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Attention, article très important.
Un journaliste de SUD-OUEST, Jean-Claude Guillebaud, vient de publier un article explosif sur le fonctionnement réel de l'Union Européenne.
Dans cet article, Jean-Claude Guillebaud révèle plusieurs faits qui montrent le vrai visage de la construction européenne.
Dimanche 7 juin 2015 :
Europe, dans le cœur du réacteur.
L'épisode aura été à la fois passionnant et inattendu. A Bruxelles, j'ai eu la chance de participer à un long débat avec une vingtaine de confrères accrédités auprès de la Commission européenne. Il y avait là des Français, des Allemands, des Britanniques, des Américains et même une impétueuse consoeur venue d'Albanie et naturalisée belge. Tous ces journalistes avaient en commun d'avoir choisi de suivre la construction européenne et, pour cela, de s'installer à Bruxelles. Ils sont depuis des années dans le cœur du réacteur. Pro-européens au départ, ils ne peuvent être taxés d'euroscepticisme ou de populisme. A plusieurs reprises, ce jour-là, ils ont tenu à nous affirmer qu'ils y croyaient encore.
Admirable est la foi ! Pourquoi ? Parce que, au fil des échanges, nos confrères, parlant sans détour, nous ont décrit un univers kafkaïen, opaque, bureaucrtique, corseté par un fonctionnement étouffant et procédural.
Les conférences de presse, par exemple, sont si minutieusement codifiées qu'elles n'ont plus beaucoup de sens. Les porte-parole ne répondent aux questions des journalistes que s'ils y ont été expressément autorisés, par écrit. Même dans ce cas, dès qu'une actualité un peu plus chaude est en jeu, le porte-parole se contentera de lire le texte écrit que sa hiérarchie lui a préparé.
Ce qu'à l'échelon national nous appelons langue de bois acquiert à Bruxelles une opacité plus impénétrable encore. Le formalisme et le culte du secret paraissent avoir peu à peu asphyxié le fonctionnement de cette Commission européenne censée incarner, aux yeux du monde, la démocratie vivante du Vieux Continent et l'Etat de droit. C'est fou !
Prenons un tout petit exemple, il parle à lui tout seul. Le nombre de journalistes accrédités auprès de la Commission était de 900 voici deux ou trois ans. Aujourd'hui, ce chiffre n'est plus accessible. Il a été classé top secret, pour de prétendues raisons de sécurité. Formule commode. En fait, tout laisse penser qu'il diminue chaque année, le projet européen perdant son attrait médiatique. Inutile de crier cela sur les toits.
Nous avons débattu d'autres sujets, comme la puissance des lobbies. Elle est indéniable à Bruxelles. Elle court-circuite allègrement les logiques démocratiques de base, enlisées dans la pratique obligatoire du compromis. Alors que nous échangions à ce sujet, un confrère américain présent parmi nous est intervenu sur un ton amicalement rigolard :
« Il faut comprendre que le lobby le plus puissant ici, c'est l'Amérique du Nord elle-même. »
Devant notre surprise, il a renchéri en disant que les Etats-Unis chaperonnaient avec vigilance l'Europe en devenir. « Vous ne le saviez pas ? » a-t-il ajouté.
Une consoeur française a exprimé sans détour sa stupéfaction devant ce qu'elle entendait : « Ce que vous décrivez là, c'est une dictature douce en construction. Ce n'est plus du tout une démocratie. » Tout le monde s'est récrié poliment, pour la forme.
Parmi ces correspondants accrédités était présent le doyen, le patriarche, le chouchou de Bruxelles : Quentin Dickinson, directeur des affaires européennes à Radio France. Il a suivi stoïquement nos conversations, sans intervenir. C'est une estimable figure de la profession, mais ce n'est pas lui faire injure d'ajouter qu'il est plus militant que journaliste. Il s'est d'ailleurs présenté en mars 2014 aux élections européennes sous l'étiquette UDI – Modem. Les 9 % obtenus par les centristes n'ont pas été suffisants pour qu'il soit élu au Parlement européen. Il est donc redevenu journaliste. Assurément, lui y croit encore.
Bref, en quittant cette confraternelle réunion, nous étions à peu près tous convaincus qu'un (possible) naufrage était annoncé. Le pire n'est jamais sûr, je sais. Admirable est la foi, en effet …
Jean-Claude Guillebaud.
http://www.sudouest.fr/2015/06/07/europ … 4-6057.php
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Et la république française ce n'est pas un univers kafkaïen, opaque, bureaucratique ?
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Dans l'hebdomadaire PARIS-MATCH, publié le 27 octobre 1951, page 18, le journaliste pose la question :
« Que pensez-vous de la fédération européenne ? »
Le général Eisenhower répond :
« Rien ne pourrait nous être plus agréable que d'apprendre que les Etats d'Europe occidentale ont décidé de réunir dans une ville d'Europe – disons à Luxembourg – des délégués responsables, avec mandat de rédiger l'acte constitutionnel de l'Europe, de désigner la capitale de l'Europe, etc. et qu'à partir du 1er janvier, l'Europe occidentale fonctionnera comme fédération. Aucune décision ne pourrait mieux nous aider dans la tâche que nous poursuivons. »
En 1951, les Etats-Unis avaient décidé de créer une fédération européenne.
Les Etats-Unis l'avaient rêvé, Jean Monnet a commencé à le faire.
A propos de Jean Monnet :
Concernant les participants aux réunions du Groupe de Bilderberg, Jean Monnet est sur la première page, à la dernière ligne :
http://www.danielestulin.com/wp-content … erberg.pdf
Sur la deuxième page, à la première ligne, nous pouvons voir la photo d'un certain George C. McGhee.
George McGhee a servi comme ambassadeur américain en Turquie en 1952-1953, où il a soutenu sa candidature réussie à l'adhésion à l'OTAN.
George McGhee a joué un rôle dans les relations américaines avec la République du Congo et la République dominicaine au début des années 1960.
De Novembre 1961 à Avril 1963, il a occupé le poste de sous-secrétaire d'État aux affaires étrangères, sous l'admnistration Kennedy.
George McGhee a été nommé ambassadeur en Allemagne de l'Ouest de 1963 à 1968.
(Source : Wikipedia, version en langue anglaise)
Une citation très importante :
« Je pense que vous pourriez dire, déclara un jour le diplomate américain George McGhee, que le traité de Rome, qui a créé le Marché commun, a été mûri pendant ces réunions de Bilderberg et aidé par le flot de nos discussions. »
Source : "L’Europe sociale n’aura pas lieu", de François Denord et Antoine Schwartz, édition Raisons d’agir, page 40.
George McGhee avait le mérite de la franchise : le traité de Rome a été mûri pendant les réunions du groupe Bilderberg dans les années 1954 – 1955 – 1956.
Dès le début de la construction européenne, le traité de Rome était voulu par les Etats-Unis.
Le traité de Rome est l'oeuvre de grands banquiers, de grandes entreprises multinationales, de diplomates et de militaires membres de l'OTAN.
Dès le début, la construction européenne était anti-populaire, anti-sociale, anti-démocratique.
Et ça continue encore aujourd'hui.
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