Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.
Vous n'êtes pas identifié.
Déni de réalité
Jacques,
Pour deux de vos trois exemples, justement, la machine à trahir la souveraineté populaire qu'est l'Union européenne n'était pas opérationnelle (pas encore).
Par ailleurs, l'aristocratie n'avait pas grand chose à craindre de ces deux projets.
Votre troisième exemple est précisément un exemple académique de coup tordu, puisqu'il fut suivi du viol du Traité de Lisbonne :
avez-vous lu la réaction de Giscard, qui voyait ainsi sauvé son bébé TCE ?
Monsieur Giscard d'Estaing (futur candidat à la présidence de l'UE ?) confirme la scandaleuse arnaque du "mini-traité simplifié" (il oublie cependant quelques "détails")
L'avez-vous lue, Jacques ?
L'analyse de ce fin connaisseur est lisible ailleurs, par exemple ici : http://www.debout-la-republique.fr/Trai … -sont.html.
Je m'attriste que vous défendiez ce coup tordu, cette félonie (le Traité de Lisbonne, imposant par voie parlementaire le TCE refusé par référendum), comme un exemple de respect de la volonté populaire.
Qui êtes-vous donc, Jacques ?
Étienne.
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Déni de réalité : oui, mais de quel côté ?
Étienne, désattristez-vous : je ne défends aucun coup tordu.
Le coup tordu dont vous parlez a été rendu possible par les dispositions expresses de la constitution qui ont légalement permis à l'exécutif de choisir entre la procédure parlementaire et la procédure référendaire.
J'ai écrit expressément que je regrettais que le traité de Lisbonne ne soit pas passé par le référendum : pourquoi me faites-vous dire ce que je n'ai pas dit et ce que je ne pense pas ? J'estime que moralement la décision de ne pas soumettre le traité de Lisbonne au référendum était injustifiée.
Il reste qu'à mon avis :
1) Le traité de Lisbonne diffère incontestablement du TCE, surtout après les décisions modificatrices du Conseil européen destinées à satisfaire aux demandes irlandaises : on ne peut donc pas soutenir que c'est le même traité. D'ailleurs, ne serait-ce qu'en volume, le TCE faisait environ 160 000 mots contre environ 120 000 pour le traité de Lisbonne ;
2) Quand bien même on aurait resoumis le même traité mot pour mot à ratification deux ou trois ans après le rejet du TCE, il n'y aurait pas eu à cela de scandale constitutionnel particulier, car entre-temps des circonstances nouvelles auraient pu justifier que le peuple se reprononce – comme le montre le fait que les Irlandais ont changé référendairement d'opinion en quelque mois, entre la première et la deuxième moutures du traité de Lisbonne.
De toute façon, on ne saura jamais comment les Français auraient voté, puisqu'il n'y a pas eu référendum : tout le reste relève de la simple supposition.
La solution pour empêcher le genre de coup tordu dont vous parlez consiste à changer la constitution de manière à soumettre obligatoirement au référendum toute révision de ses dispositions, bien sûr, et plus généralement toute décision de gouvernance qui toucherait aux aspects fondamentaux de l'organisation et du fonctionnement des pouvoirs publics.
Quant à votre question finale, mais c'est tout simple, voyons : évidemment un stipendié des ennemis du peuple ! JR
PS : Il est tout de même remarquable que personne ici (sauf moi, je crois) ait jugé bon de commenter l'authentique scandale constitutionnel lié au traité de Lisbonne : le fait que ce traité a été modifié de fait par une simple décision du Conseil européen sans passage par les procédures de ratification nationales.
On se fait des illusions si l'on croit que la démocratie peut progresser sans ou contre les institutions. Cela vaut pour M. Sarkozy, mais plus généralement pour tout citoyen.
Dernière modification par Jacques Roman (06-09-2010 10:29:46)
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Dernière modification par gilles (13-09-2010 09:45:14)
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Le M'PEP lance également son tract
APPEL POUR SORTIR DE L’EURO, MONNAIE UNIQUE,
ET CONSTRUIRE UNE MONNAIE COMMUNE
http://www.m-pep.org/spip.php?article1868
La lutte pour l’abandon de l’euro comme monnaie unique et son remplacement par une monnaie commune s’inscrit dans la continuité des combats pour le « non » au traité de Maastricht qui a institué l’euro, en 1992, et le « non » à la constitution européenne en 2005.
L’euro comme monnaie unique n’a pas tenu les promesses faites au moment de sa création. Mais cet échec était entièrement prévisible. Et même s’il n’y avait pas eu la crise, il aurait fallu sortir de la monnaie unique et bâtir une monnaie non pas unique mais commune. Pour nombre de raisons, l’actuelle zone euro n’est pas encore apte à partager une monnaie unique :
- Une monnaie unique en l’absence d’accord politique sur les priorités économiques et sociales ne peut pas durer.
- Pour partager une monnaie unique il faut des niveaux de développement homogènes entre les pays concernés.
- La monnaie unique actuelle repose sur une conception ultralibérale de la politique monétaire qui retire les banques centrales du pouvoir politique (Banque centrale européenne « indépendante »). Au contraire, la monnaie doit faire partie intégrante de la politique économique des gouvernements, sinon elle est placée, comme l’euro, sous la tutelle des marchés financiers.
- Le système de l’euro a donné aux banques privées tout le pouvoir de création monétaire. Les banques centrales doivent non seulement pouvoir acheter une partie de la dette des États, comme le fait la Réserve fédérale américaine (sans provoquer d’inflation), mais elles doivent être les seules autorisées à créer de la monnaie.
- Une politique monétaire unique appliquée à des réalités nationales disparates provoque le chômage ou les bas salaires dans un cas et des bulles spéculatives dans d’autres. Ou les deux à la fois.
- Les dirigeants allemands ont choisi une politique économique agressive conduisant à mettre tous les autres pays de la zone en déficit commercial, organisant ainsi la pression sur les salaires.
- La surévaluation structurelle de l’euro par rapport au dollar pénalise l’emploi, encourage les délocalisations tout comme le saccage de l’environnement et provoque l’austérité permanente, tandis que les variations du taux de change attirent la spéculation.
- Une monnaie commune permettra la solidarité et de coopérer avec les pays qui le souhaiteront et sera utilisée pour les transactions commerciales internationales. Chaque pays retrouvera sa monnaie nationale et sa banque centrale. Les monnaies nationales en Europe, non convertibles en devises étrangères et donc immunisées de toute spéculation, seront reliées par un taux de change fixe mais régulièrement ajusté, interdisant de ce fait la spéculation entre elles.
- Une monnaie commune rassemblera les peuples tout en préservant leur indépendance nationale, car l’euro monnaie unique les divise comme le montre l’attitude de responsables politiques et de médias allemands vis-à-vis du peuple grec.
Aujourd’hui, le combat universaliste et internationaliste, le combat de la vraie gauche, passe par la lutte pour l’abandon de la monnaie unique et la mise en place d’une monnaie commune pour toute l’Europe, pas seulement entre les Seize ou les Vingt-Sept.
Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP), le 6 septembre 2010.
POUR SIGNER L’APPEL, RENVOYEZ VOTRE NOM ET VOTRE DÉPARTEMENT À contact@m-pep.org
Dernière modification par AJH (08-09-2010 07:41:57)
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Le discours de clôture de l'Université de DLR
Modif du lien
http://www.debout-la-republique.fr/IMG/ … elu_2_.doc
et ici
http://www.debout-la-republique.fr/Univ … -2010.html
NDA y parle de monnaie et de référendum(s)
Sur ce dernier point: http://www.dailymotion.com/video/xet770 … porta_news
à partir de 1'22'', sur FR3
... et bien sur de quitter l'euro!
Dernière modification par AJH (27-09-2010 22:50:07)
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Dernière modification par gilles (06-04-2011 21:54:09)
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Étienne a écrit:
Déni de réalité
Je m'attriste que vous défendiez ce coup tordu, cette félonie (le Traité de Lisbonne, imposant par voie parlementaire le TCE refusé par référendum), comme un exemple de respect de la volonté populaire.
Et moi, je m'attriste que vous reprochiez encore et toujours à un organisme (l'UE) la félonie perpétrée par un autre (la République Française). C'est un français qui a écrit le TCE, ce sont les français (entre-autres) qui l'ont refusé, c'est un français qui l'a ressuscité, ce sont les élus français qui ont ignoré la volonté du peuple français qu'ils sont censé représenter, et vous, vous ne voyez rien de mieux que d'accabler de cette forfaiture des gens ailleurs. Ce n'est pas le régime Européen qui est illégitime, mais le français. Je vous rappelle, comme contre-exemple, que le gouvernement Irlandais a respecté le résultat du referendum sur le traité de Lisbonne, et n'a pas forcé ce traité refusé par son peuple. Le peuple a revoté, et il avait changé d'avis. C'est dommage, mais c'est réglo.
C'est vous qui vivez dans le déni de réalité. En quoi est-ce la faute de l'UE si les élus français sont pourris, si la constitution française est pourrie ?
Jacques Roman a écrit:
1) Le traité de Lisbonne diffère incontestablement du TCE (...) on ne peut donc pas soutenir que c'est le même traité
Si, on peut le soutenir. Vous dites que le TCE est différent du traité de Lisbonne, VGE dit que c'est les mêmes. Qui a raison ? Seul le peuple peut le dire, seul le peuple peut défaire ce qu'il a fait (comme en Irlande). Donc, le traité de Lisbonne est illégitime, non-démocratique. Et ceux qui l'ont imposé itou.
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Oui Zolko, c'est ça : ceux qui ont conçu et imposé l'UE sont pourris jusqu'à la moelle — les Français surtout, salauds ! —, et pourtant, l'UE est une institution merveilleuse, indispensable même ; sa légitimité est pleine et entière, elle est le reflet même de la volonté des peuples qui la composent... Elle est l'outil de l'avenir pour la démocratie, la vraie...
Oui, Zolko, c'est moi qui suis dans le déni de réalité, voilà... ![]()
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Oui, Zolko et Étienne, c'est cela, l'UE est une institution merveilleuse, indispensable même et sa commissaire Viviane Reding est notre petite mère des peuples. L'UE est le monde bienheureux où tout le monde il est gentil et peut circuler librement sauf que :
Ici sous ce lien hypertexte : La situation pour l'entrée des bulgares et des roumains au Luxembourg
Ou là…
Le même fichier hébergé ailleurs avant qu'il soit déplacé : 20.1_Cond.AT.NEM-1.pdf - 20.1 Kio
Alors, là, c'est formidable d'ingéniosité retorse, et plus humain que les rafles haineuses et sordides de Sàrkösy, les roumains et les bulgares doivent déjà avoir un contrat de travail signé avec un employeur luxembourgeois quand ils se présentent au consulat du Luxembourg dans leur pays pour obtenir une autorisation de travailler et bien sinon ils ne peuvent pas entrer au Luxembourg. Ah, ils sont malins les luxembourgeois, ils ne se coltinent pas les basses oeuvres, ils gardent les mains propres. À croire que c'est eux qui sont à l'origine de l'idée de Frontex.
Dernière modification par gilles (20-09-2010 15:40:46)
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Bonjour Gilles
Je ne lis pas cette circulaire comme toi: les limitations sont pour travailler, pas pour circuler.
A+
AJ
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Je viens de relire, tu as raison AJH.
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TCE/traité de Lisbonne
VGE n'a pas dit que c'était le même traité, Zolko (9329), mais (à peu près) que "c'étaient les mêmes outils rangés différemment dans la boîte" : encore ne parlait-il que des outils institutionnels, pas de l'ensemble du traité.
Le TCE et le traité de Lisbonne ne sont pas le même traité, et j'ai dit pourquoi dans un message antérieur. En particulier, une modification de fait fondamentale du TCE (un commissaire par État membre même après 2014) est probablement responsable pour une bonne part du revirement d'opinion des Irlandais – avec bien sûr le changement des circonstances sur trois ans, au nombre desquels le choc psychologique provoqué par le rejet du TCE. JR
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Le "coup tordu" du traité de Lisbonne
Et là aussi vous faites une erreur, Zolko (9329) : le coup tordu dont parle Étienne est bien celui imputable au gouvernement français, qui a renoncé au référendum pour ratifier le traité de Lisbonne, pas à l'UE. Je ne l'approuve pas, comme je l'ai dit, mais il reste que ce choix était légal (parce que prévu par la constitution française), sinon légitime.
D'ailleurs, le vrai coup tordu, c'est d'avoir modifié de fait le traité de Lisbonne (maintien d'un commissaire par État membre notamment) sans passer par la ratification, pour permettre aux Irlandais de voter en faveur de ce traité. JR
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Si des députés décident un soir de beuverie de pondre une loi "tous les les français vivant à l'étranger (et donc plombant notre balance des payements) perdront demain leurs avantages y compris celui de toucher leur retraite " il restera que c'est un choix légal que vous n'approuverez pas Jacques, mais qu'il faudra appliquer.
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En écho au post de Déhel (6431) et en opposition avec le post 6433 de Gilles (encore?...pardon !), voici un avis que je partage:
Euro : en sortir ou pas ?
Michel Husson, Politis n°1116, 2 septembre 2010
"Cette question est aujourd’hui soulevée, notamment dans le mouvement altermondialiste. Il s’agit
sans doute d’un débat inévitable dans la situation actuelle, mais il s’appuie sur des analyses
discutables et biaisées.
Tous les problèmes actuels proviendraient de l’impossibilité de monétiser la dette publique,
autrement dit de l’interdiction faite aux Banques centrales d’émettre de la monnaie : tel est le
postulat sur lequel repose le raisonnement. Cette situation aurait pour origine la volonté des
banques privées d’obtenir une prérogative, celle de créer de la monnaie, qui serait à la base de leurs
profits extravagants. Cette vision, plus ou moins « complotiste », selon laquelle les banques se
seraient arrogé un privilège exorbitant est un peu décalée. On nous révèle, comme si c’était un
secret détenu par quelques initiés, qu’en ouvrant une ligne de crédit, les banques créent de la
monnaie. Ce secret de polichinelle est pourtant le lot commun des étudiants de première année
d’économie : « les crédits font les dépôts ». Mais peu importe : il suffit de fustiger les « sachants »
qui prennent le peuple de haut.
Tout cela a quelque chose à voir avec l’Europe, puisque celle-ci a étendu le principe d’interdiction
de la planche à billets. La séquence est alors la suivante : il faut faire financer le déficit par la
banque de France, et pour retrouver cet élément de souveraineté, il faut sortir de l’euro. L’idée
d’une autre construction européenne est balayée comme étant hors de portée, tandis que la sortie
de l’euro serait une mesure facile, à portée de main, et compréhensible par le plus grand nombre.
La sortie de l’euro n’a pourtant rien d’une voie royale et on ne peut en sous-estimer les risques.
Sortir de l’euro, c’est dévaluer et, si cela s’accompagne en outre d’une émission de monnaie, on
débouche sur une inflation incontrôlée. Autant une inflation modérée peut avoir des vertus en
dégonflant les dettes, autant une inflation qui dérape débouche sur des plans d’austérité brutaux,
sans doute pires que ceux que nous connaissons aujourd’hui. Certes, il faudrait les combattre et
imposer une autre redistribution des richesses mais ceci prouve que des mesures techniques (sortie
de l’euro et planche à billets) ne peuvent dispenser des affrontements sociaux.
Cette idée simple, voire simpliste, selon laquelle la monétarisation de la dette est la solution passepartout
présente en outre un défaut majeur, celle d’entériner le déficit. Au lieu de s’interroger sur
les raisons de ce déficit et de montrer qu’il est le résultat des cadeaux fiscaux, on va expliquer que la
sortie de l’euro permettrait de le combler en fabriquant des francs. C’est faire fausse route : la
priorité, dans la conjoncture actuelle, c’est de mettre en avant la nécessité d’une réforme fiscale qui
revienne sur toutes les exonérations qui sont les causes du déficit. Au moment où se prépare un
budget de rigueur extrême, la question de savoir si on va baisser les dépenses publiques ou
augmenter les recettes est en effet strictement équivalente à celle-ci : qui va payer les pots cassés de
la crise ?
Une mesure (parmi d’autres) permettrait de faire d’une pierre deux coups : elle consisterait à
imposer aux banques un plancher de titres de la dette publique à une très faible rémunération. On
assurerait ainsi une source de financement au budget de l’Etat, et cette norme ferait fonction de
règle prudentielle. Les banques paieraient ainsi la garantie de fait que l’Etat leur assure en temps
de crise.
Au niveau européen, le choix semble être entre une aventure hasardeuse - la sortie de l’euro - et
une harmonisation utopique. Pour sortir de ce dilemme, il faut imaginer une stratégie combinée :
un pays prendrait des mesures unilatérales tout en proposant leur extension au niveau européen,
en s’appuyant sur leur caractère coopératif. Les libéraux et les souverainistes s’accordent pour dire
que cette voie est impraticable, les uns pour préserver les normes néo-libérales, les autres pour
faire de la sortie de l’euro le préalable à toute alternative. Or, cette idée est fausse, par exemple en
ce qui concerne la taxation et le contrôle des capitaux, et elle nous enferme dans une impasse
stérile."
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alainguillou a écrit:
Cette idée simple, voire simpliste, selon laquelle la monétarisation de la dette est la solution passepartout présente en outre un défaut majeur, celle d’entériner le déficit.
oui, 100% d'accord
Au lieu de s’interroger sur les raisons de ce déficit et de montrer qu’il est le résultat des cadeaux fiscaux, (...) toutes les exonérations qui sont les causes du déficit. (...) qui va payer les pots cassés de la crise ?
Quelle crise ? Ca fait 30 ans que tous les budgets français sont en déficit. Elle a bon dos la crise.
Non, selon moi, la vrai réponse à la question "pourquoi ?" est malheureusement simple : "élection". Pour être élu, il faut promettre des lendemains qui chantent, car si quelqu'un dit la vérité sur les efforts à faire, il y aura un autre pour sortir de son chapeau une solution qui évite les efforts, et quand la solution ne se matérialise pas, il lui suffira de trouver un bouc émissaire parmi : la crise, les Roms, les 35 heures, l'Europe, la Chine, les Russes, les Islamofachistes, les Juifs, la Pape, George Bush....
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L'avis simpliste que depuis 30 ans tous les budgets sont en déficit
Regardons un peu le solde des budgets primaires (sans intérêts) des administrations publiques.:
EDIT: il s'agit d'euros constants 2009
Dernière modification par AJH (21-09-2010 17:16:08)
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C'est Goebles qui a dit: "je ne crois jamais aux statistiques que je n'ai pas truqués moi-même". Tous (ou presque ?) les budgets français ont été en déficit depuis 30 ans. Point. Mais si vous parlez de budgets "corrigés par vos soins pour pouvoir placer le mot simpliste cotre quelqu'un qui a démontré l'ineptie de votre dada 100% money" c'est sûr que ça va pas être pareil.
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@Zolko
Rien ne vous empêche de reprendre vous même les données de l'INSEE et de les mettre sous forme graphique
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Jacques Roman a écrit:
D'ailleurs, le vrai coup tordu, c'est d'avoir modifié de fait le traité de Lisbonne (maintien d'un commissaire par État membre notamment) sans passer par la ratification, pour permettre aux Irlandais de voter en faveur de ce traité. JR
Donc le TUE actuel ne correspond pas à ce qui a été ratifié hors Irlande ???
Cela voudrait donc dire qu'il n'est pas valable, tout simplement.
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beo de manière pertinente a écrit:
Cela voudrait donc dire qu'il n'est pas valable, tout simplement.
Beo, je suis d'accord le TUE n'est pas légitime, c'est ce qu'Étienne dit depuis le début et j'ajoute que le Traité de Rome n'a jamais été approuvé par un quelconque référendum par quelque peuple que ce soit, ce qui souligne encore une fois l'incongruité de la démarche de soit-disant « démocratiser » les objets politiques identifiés, CEE et plus tard UE.
Un recul considérable de la démocratie passe inaperçu :
C'est ce qu'auraient dû annoncer les gazettes la semaine dernière. Un site boursier nous rappelle en effet que le principe du "semestre européen" vient d'être adopté.
Il s'agit de donner la primeur du cadrage des budgets nationaux à la technocratie bruxelloise, qui pourra valider le budget français avant examen par le Parlement français : "Les ministres des Finances de l'Union européenne ont donné mardi leur accord pour que leurs projets de budgets nationaux soient examinés au niveau européen au printemps de chaque année à partir de 2011, avant qu'ils ne soient adoptés par leurs Parlements."
On peut se poser la question de savoir si les Parlements nationaux conservent leur utilité. Une fois qu'un projet de budget aura reçu l'aval de Bruxelles, l'ardeur modificatrice des pauvres députés de la région France sera bien refroidie.
Il faut faire confiance aux fonctionnaires européens pour passer les budgets à la paille de fer. Comme l'écrit Boursorama : "La création du semestre européen entre dans le cadre des efforts en cours des pays européens pour durcir leur discipline budgétaire commune, afin de tirer les leçons de la crise de la dette en Grèce qui a fragilisé les fondements mêmes de la zone euro au printemps."
L'intention est donc clairement coercitive.
Quelle qualité possède les fonctionnaires de la Commission, élus par personne, pour valider ainsi les budgets nationaux ?
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Le malheur et l'austérité sont des idées neuves dans l'Union Européenne, d'autant plus que le FMI n'est plus la solution mais est devenu le problème
Traduction d'un article d'Ambrose Evans-Pritchard - Daily Telegraph du 19 septembre 2010 par gilles
Source : http://www.telegraph.co.uk/finance/comm … eturn.html
Le Portugal approchait de la ligne fatidique vendredi, alors que le quotidien Di Ario de Noticias a cité trois ex-ministres des Finances avertissant que le pays devrait faire appel au Fonds monétaire international (FMI).
Un de ces ex-ministres a parlé d'un « recours téméraire sur la dette extérieure », un autre a parlé de « dérive des dépenses publiques ». Peu importe, tous étaient complices pour l'adhésion du Portugal à l'euro, la politique qui incube cette crise et qui maintient le Portugal dans les pièges de la dépression.
Le Portugal a été un créancier net à l'étranger dans le milieu des années 1990. L'Union Économique et Monétaire l'a transformé en débiteur net à hauteur de 109 % du PIB. C'est ce qui arrive quand on coupe des taux d'intérêt tout à coup de 16 % à 3 %.
Quoi qu'il en soit, les commentaires ont touché une corde sensible. Les rendements sur la dette portugaise à 10 ans ont bondi à 6,15 %, au niveau de la crise du mois de mai, lorsque l'UE fit face à son « moment Lehman-Brother » et a lancé un plan de sauvetage de 750 milliards d'euros (625 milliard de £ ).
António de Sousa, le représentant du secteur bancaire au Portugal, a déclaré que ses membres sont dans une situation désespérée. Les banques ne peuvent lever des fonds à l'étranger, demeurent « extrêmement fragiles », et n'auront « tout simplement » plus rien à prêter tant que les capitaux étrangers ne seront pas de retour.
Les banques portugaises ne peuvent pas survivre sur les économies locales. Ils comptent sur des financements étrangers pour couvrir 40 % des actifs ( données du FMI ). C'est pourquoi une réunion d'urgence entre le gouverneur de la banque centrale et le président Cavaco Silva a eu lieu vendredi. Le gouverneur a déclaré que le financement global pour le Portugal est en train de s'assécher. Les Marchés ne toléreraient plus le rythme trop tranquille du resserrement budgétaire du Portugal.
Quelques heures plus tard, les dirigeants du Portugal ont accepté le principe de présenter le nouveau budget 2011. Ceci dans l'espoir qu'ils pourraient à la fois éviter les coupures budgétaires et réduire le déficit de 9,3 % du PIB en 2009 à 7,3 %. La première victime de ce budget est susceptible d'être les trains à grande vitesse vers Madrid.
Pourtant, à quoi va aboutir l'austérité budgétaire ? La dette publique et privée combinée est de 325 % du PIB ( 247 % pour la Grèce ), de sorte que le pays est déjà entraîné dans la spirale de la dette. Lisbonne a supprimé des emplois publics depuis plusieurs années. Cela a certainement servi à racoler un peu de croissance, mais ne guérit pas le problème. La productivité est bloquée à 64 % de la moyenne de l'UE.
La vérité brutale est que le Portugal a perdu sa compétitivité sur une grande échelle depuis l'adhésion à l'UEM et n'a jamais été en mesure de la récupérer. La Convergence n'est jamais venue.
L'Irlande a montré ce qui se passe lorsque vous saisissez le fouet fiscal, en réduisant les salaires du secteur public de 13 % - sous les applaudissements de l'élite de l'UE - sans compensation ni relance monétaire. Les obligations irlandaises ont encore grimpé à un record de 6, 38 % depuis.
Cela a été déclenché par deux notes de conjoncture des banques : La Barclays a déclaré l'Irlande peut-être besoin de l'aide du FMI et le Citigroup Willem Buiter a déclaré que l'Irlande « ne peut pas être en mesure de faire face en même temps aux créanciers de la dette souveraine et aux créanciers bancaires ». Le Dr Buiter a également déclaré qu'un défaut par la Grèce est « un événement forte probabilité ».
Deux ans après sa purge, l'Irlande a un déficit budgétaire près de 20 % du PIB. Il est 12 % si nous enlevons le sauvetage des banques. Mais la raison pour laquelle les créances douteuses des anglo-irlandais maintiennent leur spirale vers le haut, c'est que l'économie continue à baisser en spirale. Les prix des logements ont chuté 35 %. Le PIB nominal s'est contracté de 19 %.
« La dette de l'Irlande monte comme une montgolfière sans pilote, alors que sa capacité à payer s'est effondrée », a déclaré Simon Johnson, ex-économiste en chef au FMI. Il a dit que le pays a fait un pacte faustien avec l'Union Européenne. Grâce à un accord de la BCE, l'Irlande est capable d'emprunter des fonds à la BCE pour 75 % du PIB tant que les contribuables irlandais serviront de bouclier pour les créanciers européens.
Dans tous les cas, le FMI lui-même est devenu le problème, fonctionnant comme un bras armé de l'idéologie de l'UE en vertu de son directeur Dominique Strauss-Kahn. Il n'offre pas de recours car il acquiesce à l'interdiction de l'UE sur les restructurations de la dette.
En Grèce, il soutient une politique qui va laisser le pays avec une dette publique de 150 % du PIB après son épreuve - permettant aux créanciers français et allemands de passer une grande partie du risque vers les contribuables d'Asie à travers le FMI, et vers les contribuables de l'UE grâce au système de soutien de la zone euro .
M. Strauss-Kahn s'est engagé jusqu'à 250 milliards d'€ d'argent du FMI pour « sauver » l'Union Européenne sans l'approbation préalable du Conseil du FMI, à la fureur des membres asiatiques. Il a promulgué une doctrine insidieuse qui proclame que les défauts sur la dette souveraines sont « inutiles, indésirables, et sont peu probables ».
Soyons honnêtes, le Fonds Monétaire International est devenu le moteur d'une politique d'incohérence, un moteur de l'aléa moral. En août, il a aboli son plafond de crédit et a créé un nouvel outil pour précipiter dans les dettes nouvelles les États qui auraient autant besoin de plus de dettes comme ils auraient besoin un trou dans la tête.
Simon Johnson indique que la solution pour les orphelins de l'Union Économique et Monétaire est la réduction de la dette dans le sens des « obligations Brady » en Amérique latine dans les années 1980, obligeant les créanciers à partager la douleur des débiteurs, comme dans l'ancien temps, en donnant aux débiteurs un moyen de sortir du bourbier.
En toute équité pour les décideurs de l'UE, peut-être le problème est vraiment si grand que s'ils laissent la Grèce, le Portugal, l'Irlande restructurer leur dette, ils risquent la contagion instantanée à l'Espagne, et de là en Italie. Peut-être qu'ils n'ont pas vraiment le choix. Si oui, l'union monétaire a créé un monstre.
Note du 1 er octobre : Cette traduction a été reprise sur le site d'André-Jacques voir message suivant, merci André-Jacques, et reprise et affinée sur le site de Contreinfo
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3071
Dernière modification par gilles (01-10-2010 11:10:21)
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Bonjour Gilles
J'ai positionné ta traduction ici : http://wiki.societal.org/tiki-index.php … 9rit%C3%A9
A+
AJ
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Le traité de Lisbonne est-il valide ?
Bravo, beo (9408).
Vous êtes le premier je crois sur notre forum à avoir relevé ce que j'y ai signalé pour ma part à plusieurs reprises : les modifications de fait du traité de Lisbonne opérées par décision du Conseil européen après conclusion de ce traité ne sont pas couvertes par les ratifications antérieures à cette décision.
Par conséquent, le traité lui-même ou du moins les modifications dont il s'agit (notamment celle relative au maintien d'un commissaire par État membre même après 2014 – contrairement aux dispositions expresses du traité) devraient être considérés comme juridiquement non valables pour tous les États membres (dont la France) qui ont ratifié le traité avant la décision du Conseil.
Le Président Sarkozy s'était si bien rendu compte de la difficulté qu'il avait proposé d'inclure les modifications dans un protocole spécial intégré au futur traité d'adhésion de la Croatie (traité qu'on attend toujours), de manière à ratifier en une seule fois l'adhésion et la décision du Conseil.
En attendant, le traité de Lisbonne est officiellement entré en vigueur (1er décembre 2009). Mais il faut admettre qu'il est entré en vigueur sans les modifications (puisqu'elles n'ont pas été ratifiées par tous les États), ou alors que la ratification du traité par l'Irlande n'est pas valable, puisque cette ratification s'entendait sous réserve des modifications.
En pratique, toutefois, le problème ne se posera que le 1er janvier 2015, quand il s'agira de maintenir un commissaire paqr État membre, en supposant que les modifications n'aient pas été ratifiées entre-temps par tous les États. JR
Dernière modification par Jacques Roman (29-09-2010 03:38:51)
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Dernière modification par gilles (25-10-2010 14:55:51)
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Non, le communisme a un avenir, si l'on comprend que son passé n'était qu'une caricature "socialiste": "pour un régime socialiste à la française"...
Tenir la pensée dogmatique de cette période de guerre froide et de "solidarité avec le peuple soviétique" était excusable à l'époque de la guerre impérialiste US contre le Viet-nam ...
Aujourd'hui, notre problème c'est la mondialisation du capitalisme vaincoeur, et il faut comprendre pourquoi et en quoi et sur "QUI" il est vaincoeur:
les communistes ne possèdent rien de plus que l'ensemble des populations dominées, tout est donc à faire pour construire le "post capitalisme" avant que les crise de cette "loi du marché" aboutisse à une catastrophe planétaire que les experts de tout bords voient bien "probable".
Continuer à répéter ce que Marchais disait en 1970, lui-même aurait l'intelligence de ne pas le faire !
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Merci, Gilles, d'avoir signalé ces deux documentaires de l'INA. JR
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La véritable raison d'être de l'Union Européenne : nos bas salaires.
La vérité émerge parfois de l'écume bruyante de l'actualité sous formes de récifs acérés :
« Nous pensons (et ceci semble confirmé par l’analyse économétrique) que le véritable objectif de la BCE est, non la stabilité des prix, mais en réalité la stabilité des salaires.
Ce comportement correspond bien au modèle économique allemand : compression des salaires afin d’améliorer la compétitivité – coût et favoriser les exportations, intervention de la Banque Centrale (Bundesbank) dans les négociations salariales, avec la menace de hausse des taux d’intérêt si les salaires augmentent trop vite.
On connaît les critiques de ce modèle (déformation du partage des revenus au détriment des salariés, faiblesse de la demande intérieure). »
Patrick ARTUS, 4 juin 2010, Flash économique de Natixis n° 281.
http://gesd.free.fr/flas0281.pdf
On comprend pourquoi ils tiennent tant à ce que le peuple accepte d'être désarmé.
Étienne.
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Merci Gilles, pour ton message 9508 :
les vidéos de Marchais sont formidables ![]()
Étienne.
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Étienne a écrit:
La véritable raison d'être de l'Union Européenne : nos bas salaires.
La vérité émerge parfois de l'écume bruyante de l'actualité sous formes de récifs acérés :« Nous pensons (et ceci semble confirmé par l’analyse économétrique) que le véritable objectif de la BCE est, non la stabilité des prix, mais en réalité la stabilité des salaires.
Ce comportement correspond bien au modèle économique allemand : compression des salaires afin d’améliorer la compétitivité – coût et favoriser les exportations, intervention de la Banque Centrale (Bundesbank) dans les négociations salariales, avec la menace de hausse des taux d’intérêt si les salaires augmentent trop vite.
On connaît les critiques de ce modèle (déformation du partage des revenus au détriment des salariés, faiblesse de la demande intérieure). »
Patrick ARTUS, 4 juin 2010, Flash économique de Natixis n° 281.
http://gesd.free.fr/flas0281.pdfOn comprend pourquoi ils tiennent tant à ce que le peuple accepte d'être désarmé.
Étienne.
Merci Étienne pour cette confirmation.
Dernière modification par gilles (02-10-2010 17:02:28)
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AFP a écrit:
Signature d'un vaste accord de libre-échange entre l'UE et la Corée du Sud
BRUXELLES — L'Union européenne et la Corée du Sud ont signé mercredi à Bruxelles un accord bilatéral de libre-échange d'une ampleur sans précédent, le premier de ce type entre l'Europe et Asie.
L'accord, qui devrait s'appliquer à partir de juillet 2011, doit permettre la suppression de droits de douane. Pour les exportations de l'UE vers la Corée du Sud, cela représenterait 1,6 milliard d'euros par an.
Le texte prévoit aussi l'élimination de barrières non douanières, notamment certaines réglementations et normes pour le secteur automobile, les médicaments ou l'électronique grand public.
Le texte a été signé lors d'une cérémonie à Bruxelles par le ministre sud-coréen du commerce, Jong-Hoon Kim, le ministre belge du Commerce Steven Vanackere, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, et le commissaire européen au Commerce Karel De Gucht.
Cette signature est intervenue dans le cadre d'une réunion entre l'UE et la Corée du Sud, au lendemain de la clôture d'un sommet entre les principaux pays d'Asie et d'Europe à Bruxelles.
La négociation de l'accord avec la Corée du Sud a duré trois ans.
Il avait reçu le 16 septembre le feu vert des chefs d'Etats et de gouvernements de l'UE réunis à Bruxelles, mais doit encore être ratifié par le Parlement européen, avec un vote en première lecture prévu durant la session plénière du 18 au 21 octobre.
Les gouvernements de l'UE et les eurodéputés doivent notamment se mettre d'accord sur les modalités d'une "clause de sauvegarde" prévue dans le texte pour le secteur automobile.
Cette clause est censée répondre aux inquiétudes des constructeurs européens qui craignent une concurrence déloyale des petites voitures coréennes. Elle limiterait les remboursements de droits de douane en cas d'explosion des importations de voitures coréennes.
La Corée du Sud est le quatrième partenaire commercial de l'UE en dehors de l'Europe.
L'accord avec Séoul devrait ouvrir la voie à une série d'autres accords de libre échange avec des pays asiatiques.
L'UE négocie notamment depuis 2007 avec l'Inde et a entamé cette année des discussions avec Singapour et la Malaisie.
La Commission européenne a aussi dit cette semaine, en marge d'un sommet Europe-Asie à Bruxelles, qu'elle voulait lancer "dès que possible" des négociations avec le Vietnam.
Une source gouvernementale japonaise a pour sa part indiqué cette semaine que son pays souhaitait négocier "le plus tôt possible" un accord de libre échange avec l'UE.
Le Japon, grand concurrent de la Corée dans des secteurs comme l'automobile ou l'électronique, souhaiterait comme elle profiter d'un accès privilégié au marché européen.
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Déhel a écrit:
Signature d'un vaste accord de libre-échange entre l'UE et la Corée du Sud
Le Japon (...) souhaiterait comme elle profiter d'un accès privilégié au marché européen.
C'est "marrant" comme ça a l'air unilatéral à chaque fois, ces accords. Et "nous, le peuple", on y gagne quoi ?
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JL Mélenchon, Qu’ils s’en aillent tous ! Vite la révolution citoyenne (Flammarion, 2010)
” LE RÊVE BRISE:
Que veut dire l’idée même de souveraineté nationale quand on est membre de l’union Européenne ?… Pour la gauche qui avait accroché son projet à cette construction, cette affaire est un drame. C’est mon cas. Je ne dois pas être le seul. L’Europe devait être le moyen de rétablir la souveraineté populaire mise en cause par la mondialisation et la puissance des Etats-Unis d’Amérique. Mais Oui !… Pour garder tout ce qui avait été conquis. Pour le prochain bond en avant, il fallait un aute cadre. Ils voulaient en faire “le niveau pertinent pour le changement social”. L’union européenne, à l’époque, était limitée à quinze membres. Ils pensaient que plus on avancerait l’intégration économique, plus en résulterait de l’intégration politique, c’est à dire de la démocratie. Un rêve. On connait la suite. […]
En ce moment, c’est du délire! Les uns veulent interdire dans la Constitution les déficits publics, les autres veulent passer des accords européens qui interdisent les augmentations d’impôts. Pour punir les peuples, on les priverait de droit de vote au Conseil européen, et ainsi de suite. […]
Bref…Maints qui étaient attachés au “rêve européen” jettent l’éponge. Et comme je l’étais ! J’ai été fédéraliste tant d’années !
UN NOUVEAU REFERENDUM SUR L’EUROPE:
Pour moi, c’est clair, il faut demander l’”Opt-out”, comme disent les Anglais pour suspendre l’application d’une règle communautaire. Eux l’ont obtenu pour l’objectif inverse. Ils voulaient empêcher l’application chez eux de toute législation sociale européenne plus favorable que la leur. Nous, nous appliquerions l’”Opt-out” pour sortir les services publics du champ de la concurrence-libre-et-non-faussée. “Opt-out” pour permettre à notre banque centrale, la Banque de France, qui existe toujours, de soutenir le pays en prêtant à l’Etat et aux services publics. “Opt-out” sur la liberté de circulation des capitaux pour que nous puissions mettre enfin un coup d’arrêt à la spéculation. Et ainsi de suite. Bref, il faut sortir du traité de Lisbonne.[…]
Que, dans l’ensemble de la structure de l’Etat et de la représentation de la France, soient renvoyés à d’autres tâches tous ceux qui, de prés ou de loin, ont aidé à mettre en place le monstre. […] Abolir dans notre pays leurs règlements absurdes et leurs normes vicieuses d’égoîsme social généralisé. “Qu’ils s’en aillent tous§” et que les gardent ceux qui les veulent. C’est le prix pour que le peuple retrouve sa souveraineté et, par là, sa citoyenneté en tous lieux et en tous points. “
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Bonjour à tous, à Déhel, Zolko, Étienne, AJH, JR, bernarddo, Candide, beo, alain guillou, catherine, Instit, NingúnOtro, orbi, Sam17, Sandy,
Merci à Déhel pour cette information sur cet accord de libre-échange.
Zolko a écrit : « C'est "marrant" comme ça a l'air unilatéral à chaque fois, ces accords. Et "nous, le peuple", on y gagne quoi ? »
J'avais commencé une réponse à la question de Zolko, mais vous êtes sûrement aussi habiles que moi dans les recherches sur Internet à l'aide des moteurs de recherche et vous aussi avez peut-être trouvé ce pertinent texte de Frédéric Viale qui finalement décrit mieux que je pourrais le faire les effets des accords de libre-échange.
Dans le cas contraire, il est sous ce lien …
Les laboureurs et orpailleurs du net et du pas très net auront peut-être déniché du même Frédéric Viale cette pépite sous forme d'ouvrage disponible dans toutes les bonnes librairies dont voici la première de couverture dont j'ai retaillé la dimension avec l'excellent logiciel libre Inkscape :
(4ème de couverture)
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Monstre politique moderne, l'Union européenne est vécue à la fois comme machinerie absurde, informe et incapable de défendre ses habitants. Mais elle est souvent perçue comme un mal nécessaire. Il est bien regrettable, pense-t-on, qu'elle soit à ce point antidémocratique, tatillonne, braquée sur les seuls intérêts des multinationales, mais, dans le monde actuel, comment s'en passer ? Et les partis politiques, y compris parmi ceux qui se disent progressistes, d'entonner la rengaine et de sauter comme des cabris : "L'Europe ! L'Europe ! L'Europe !"... avant de passer à autre chose.
L'Union européenne est ainsi largement absente des débats politiques. Néanmoins, il ne se trouve pratiquement plus de sujet, y compris de la vie quotidienne, dans lequel l'Union européenne ne fourre son nez. Et pourtant... Démocratie de façade, politiques axées sur des intérêts privés étroits qui ne coïncident pas avec ceux des populations, courte-vue, défense acharnée d'une idéologie unique, celle du néolibéralisme, l'Union européenne promeut une certaine barbarie en politique, mais aussi dans ses relations avec le reste du monde. Au-delà, elle contribue à détruire l'idée même de société, menant avec l'obstination la croisade des néolibéraux rêvant que nous vivions pour être des marchandises, des fantassins combattants pour leur survie, des non-citoyens silencieux, qui consomment, qui produisent ou qui n'existent pas. Et qui surtout se taisent. Le silence qu'elle aime est celui des cimetières.
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Je l'ai commandé à mon libraire préféré, vous pouvez en trouver d'autres, mais d'ores et déjà une critique possible de ce livre est disponible ici… ou là
Je commenterais avec plaisir l'évolution de Jean-Luc Mélenchon signalée par André-Jacques si je disposais d'un peu plus de temps, mais je dois vous laisser.
Dernière modification par gilles (25-10-2010 22:17:52)
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gilles, vous faites un potpourri de choses différentes... 1) les conditions que doit remplir un parti national pour pouvoir se présenter à des élections européennes. 2) les conditions que doit remplir un parti pour être consideré européen (plurinational), et 3) les conditions sous lesquelles un parti considéré européen peut accéder à une financiation des fonds européens. Accesoirement, il y à des règles pour maintenir séparés les différentes financiations, surtout pour éviter que le budget européen finance les actions nationales des partis, ce qui pourrait être consideré comme une ingérence européenne dans des affaires sous souveraineté nationale.
La financiation partielle d'un parti européen par le budget de l'Union est OPTIONNELLE, mais si elle est voulue... alors il y à quelques règles à respecter.
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Non, NingúnOtro, je crois que c'est assez clair. Je mets à la suite la dernière version en vigueur. Les lecteurs jugeront. Quant à ton argument selon lequel des citoyens peuvent aller se présenter aux « élections » européennes sans argent, pour aller se battre contre des partis largement financés et gagner uniquement en avançant des bons arguments, ce n'est pas réaliste.
Nous avons bien vu le score de tous ces petits mouvements que tu connais mieux que moi : l'Union des gens, du RIC, des Newropeans…
Nigel Farage du parti UKIP, qui a passé l'obstacle et qui a bien du courage par ailleurs, est dans une position intenable, ( être dans une assemblée pour en contester la légitimité), ce qui le conduit inévitablement à des dérapages.
La cour constitutionnelle fédérale allemande dans ses attendus de juin 2009 a bien précisé que le « parlement européen » n'est pas un organe démocratique. Sans parler de la corruption de certains de ses membres par les lobbyistes, nous n'avons aucune raison de nous présenter à un organe dont nous contestons le fondement même.
Dernière modification par gilles (14-11-2010 10:33:22)
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Désolé, Gilles, mais ou est-ce que vous contredisez ce que j'ai affirmé? Si financiation, alors mesures contre le détournement de cette financiation. Je ne vois rien d'autre. Je vois les parties que vous mettez en jaune... mais je n'y vois pas l'obligation de se faire financer par le budget de l'UE.
Je crois que cette possibilité de se faire financer par le budget général de l'UE ne devrait pas exister, parce-que ceux qui font les règles sont plus égaux que les autres quand ils en décident eux-mêmes... mais l'argent n'est pas tout. Il y à multitude de moyens pour convaincre les citoyens de déposer un vote spécific dans l'urne... mais bien sur, quand on n'a pas de l'argent facile pour les acheter sans effort... alors IL FAUT FAIRE L'EFFORT SOI-MEME. C'est peut-être la ou le bat blesse... quand personne ne veut/peut faire l'effort, ALORS sans argent c'est impossible. Autrement... quand les citoyens veulent, ils n'ont pas besoin d'argent et leur effort compense bien tout l'argent des autres.
Mais il faut VOULOIR COMPRENDRE.
Dernière modification par NingúnOtro (14-11-2010 16:43:56)
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Financement des partis politiques
Entièrement d'accord avec NingúnOtro dans son 9755. JR
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Je serais absent une semaine pour cause de sauvegarde, maintenance informatique et installation d'un disque dur supplémentaire sur ma machine. Je répondrais à mon retour. Merci de votre compréhension.
Dernière modification par gilles (15-11-2010 20:06:49)
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