Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.
Vous n'êtes pas identifié.
orbi a écrit:
- une limitation dans la durée et un renouvellement constant du personnel au pouvoir.
c'est le non cumul des mandats et leur non renouvellement
- le contrôle des institutions du pouvoir
c'est la séparation des pouvoirs, l'organisation des contre pouvoirs, et des institutions des contrôles .
- le contrôle des citoyens ou du peuple souverain.
c'est l'accès aux moyens d'information et aussi le référendum d'initiative citoyenne.
Orbi, je pense que tu viens de définir les règles pour une bonne gouvernance.
Je propose de prendre tes 3 critères comme postulats de base pour les statuts du futur parti (qui, du coup, se battra pour créer des institutions selon ces principes). Je propose aussi de ne pas essayer de coller une étiquette sur cette organisation politique. Finalement, que ça s'appelle truc-mucho-cratie ou bidulachie n'a pas d'importance. Si on arrive à quelque chose, les historiens se chargeront à mettre un nom.
Comment procéder ? Il y a 2 Wiki en gestation pour définir les statuts:
- from scratch wiki par Sam17
- basé sur une association loi 1901 avec conseil d'administration collégial et assemblée générale par Internet.
Concernant "l'accès aux moyens d'information", et vue que nous faisons nos communications par Internet et aussi que c'est grâce à Internet que "nous" avons défait le TCE, il est important de noter les mouvements entrepris par le Gouvernement Français pour contrôler Internet: "Je n'ai pas peur d'employer le mot régulation pour Internet", soutenait, en 2006, le candidat Sarkozy. En d'autres termes, la liberté d'accès non contrôlé à Internet doit être dans nos statuts.
Dernière modification par Zolko (03-10-2008 10:48:56)
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Contrôle des élus
Bon, guère plus de succès que d'habitude sur l' e-gouvernance. Tant pis.![]()
Sinon, les règles éditées par Orbi me paraissent aussi très saines, avec un caractère fondateur.
Pour le contrôle des élus, au sein du parti: régulièrement est tiré au sort parmi les membres un collège auquel on pose la question de la destitution argumentée des représentants. Si un certain nombre se prononce pour la destitution et si les arguments mis en avant sont pertinents, on interroge l'ensemble des membres du parti pour le maintien ou la destitution des représentants.
Pour le contrôle des élus français: on adapte le système précédent en l'élargissant à l'ensemble de la population d'une ville, d'un département, d'une région, etc en définissant très précisément la pertinence d'arguments destituants.
À vous les studios.
Dernière modification par Déhel (03-10-2008 11:33:42)
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Cybergouvernance
Déhel (4954).
En toute franchise, je trouve le système que vous envisagez bien trop compliqué et, pour tout dire, inadapté à l'expression et surtout à la formation de la volonté nationale (populaire).
La gouvernance ne concerne pas le seul pouvoir législatif : elle concerne aussi et peut-être surtout le pouvoir exécutif. Je pense que vous serez d'accord que le gouvernement doit pouvoir procéder décisivement et dans l'urgence, ce qui ne me semble pas conciliable avec des groupes consultatifs catégoriels comme ceux que vous proposez je crois. Il n'y a qu'à se rappeler l'échec de la "synarchie", ce système de conseils multiples tentés du temps du Régent, après Louis XIV. On risque de tomber très vite dans l'influençage ('lobbying").
Mais peut-être voudrez-vous donner un exemple qui éclaire concrètement votre suggestion ? JR
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Jacques, nous voyons QUOTIDIENNEMENT comment l'exécutif tente par tous les moyens de forcer la main des citoyens en prenant des décisions discutables sans discussion avec l'excuse de l'urgence permanente...
... je suis d'accord sur le fait que dans les urgences l'exécutif doit avoir l'agilité nécessaire pour prendre des décisions rapides, mais je crois qu'en des telles circonstances les décisions sans trop réfléchir et sans débat DOIVENT ÊTRE PROVISOIRES ET RÉVERSIBLES, comme cela l'exécutif peut agir agilement, mais le débat n'est pas confisqué. Cela éviterait aussi le fait que l'exécutif attende, ou même provoque les tensions appropriées ou les crises pour imposer sous celles-ci des mesures impopulaires, voire même injustes, qui n'auraient aucune chance d'être approuvés sous des conditions normales. Le cas le plus fameux étant d'actualité... le 11 septembre 2001.
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Cybergouvernance
Merci Jacques pour cette remarque. Et c'est en effet le principal défaut du système proposé que d'être plus lent et plus compliqué. Donc difficilement adaptable à l'exécutif. Je n'ai pas d'exemple historique qui pourrait l'illustrer, n'ayant pas même d'exemple de démocratie effective (Catalogne de 36?, Soviets d'avant 17?) -mais ceci est peut-être/sans doute le fruit de mon ignorance. À partir de cette remarque, on pourrait quand même essayer d'imaginer une nouvelle relation entre l'exécutif et le législatif, avec un contrôle systématique de l'un sur l'autre qui permettrait à l'exécutif d'avoir les coudées franches tout en étant soumis au risque de révocation/gel des décisions par le législatif. Comme le souligne NingunOtro, les crises sont souvent le moyen de gouverner, comme beaucoup des maux d'une société d'ailleurs (chômage, précarité, échec scolaire...) et parviennent trop souvent à l'élusion du débat et de la contreverse. Dans ces conditions, on pourrait donner un caractère provisoire et réversible aux décisions de l'exécutif à la condition que celui-ci aura d'abord fait l'objet d'une révocation.
Quant à l'influence des lobbies, je le répète, je crois au contraire qu'un tel système en tempèrera les influences: les lobbies sont -par définition- minoritaires en nombre par rapport à la population. Leur influence actuelle est le fait de la corruption de nos représentants qui servent d'abord leurs intérêts à nos dépens et le fait aussi de leur discrétion. Les lobbies n'ont pas de visage et leurs méthodes plutôt intrigantes. Dans le système proposé, la transparence se fait (un citoyen=un vote) et le débat s'engage nécessairement(désaccord), les lobbies sont localisés et de fait plus faciles à contrer. De plus, au démarrage d'un tel système, je pense ou j'espère que de mauvaises décisions seront prises, forçant les uns à cerner leurs intérêts et les autres à aider les premiers.
Je ne crois pas que la démocratie puisse se faire sans complications/erreurs puisque l'on démultipliera les responsabilités. Je ne sais même pas dire si la démocratie sera à terme profitable aux citoyens, dans le sens où leur condition s'améliorera, mais je reste convaincu qu'il est temps de l'essayer. Je dirais même que nous sommes condamnés à l'essayer.
Dites-moi à quel moment je dérape.
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Heu, il y a le feu, non ? Je veux dire, un nouveau Bretton-Woods, décidé par ceux qui ont coulé le système actuel, ça vous fait pas frémir ?
Étienne, je vais vous brusquer un peu, mais on fait quoi ? Vous êtes partant pour un nouveau parti si les statuts sont bons, d'accord, mais il y a eu 2 démarrages de projets de statuts: from scratch par Sam17 et basé sur une association loi 1901 avec conseil d'administration collégial et assemblée générale par Internet. L'une de ces approches vous parait-elle meilleure ? Pouvez-vous suggérer une autre voie ? Pensez-vous plutôt vous joindre à un mouvement déjà constitué ?
Je pense, en ayant lu beaucoup de vos idées, que nous partageons la majorité des objectifs finaux (non-cumul en non-renouvellement des mandats électifs, tirage au sort pour beaucoup de fonctions vitales, reprise en main politique de la création de monnaie, référendum d'initiative populaire, et j'en oublie). La crise financière actuelle et les réponses apportés valident la plupart de nos idées. Et je ne connais aucun parti existant ou en gestation qui ait ces objectifs. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'en existe pas...
Le seul différent éventuel que j'ai noté (à part le nom) est entre les réunions locales/par forum Internet. Je ne vois pas comment on peut marier les deux. Je ne vois pas comment on peut avoir des discussions et décisions par Internet, tout en ayant des groupes locaux qui discutent et décident. Là où se prendront les décisions se passeront les discussions. Je constate que vous participez à de nombreux forums Internet. Si on veut avoir une influence Européenne, Internet me semble aussi la seule voie d'action. Je propose toujours - le ridicule ne tue pas - Forum Constitution. Mais je m'en contre-fous, en fait: c'est juste qu'il est disponible, qu'il ne veut rien dire dans aucune langue, et qu'il contient les 2 éléments que je poursuis. Techniquement, bien-sûr, c'est loin d'être trivial.
En plus, avec le Mistral d'automne, le parapente vous laissera du temps.
Donc, Étienne, on y va, ou pas ? Même si c'est pas parfait ? On prend des statuts simples, on les dépose, et on écrit aux journaux européens que Étienne Chouard a crée un nouveau parti pan-Européen pour présenter des listes aux élections du Parlement Européen de juin 2009, avec comme objectif de changer les institutions ? Dans l'état de délitement des pouvoirs européens et nationaux, je prends tous les paris que cela fera l'effet d'une bombe. Et on verra bien sur quoi on débouche.
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Objectif du futur parti/forum/mouvement
Zolko (5088).
"Changer les institutions" : on demandera forcément "dans quel sens ?". Que direz-vous ?
Je sais que je me répète, mais le futur parti/mouvement/forum ne réussira qu'en se fixant deux objectifs précis et ceux-là seulement :
1. Faire adopter par le parlement européen le principe que tout nouveau traité institutionnel européen doit être soumis au référendum dans tous les pays membres ;
2. Créer (au Parlement européen) une commission spéciale qui sera chargée de revoir systématiquement les traités existants et de recommander les modifications à leur apporter pour rendre l'Union européenne vraiment démocratique.
Je n'ai aucun doute qu'il est possible de rallier l'opinion publique de tous les pays membres sur ces deux objectifs essentiels et suffisants.
À part ces deux points, les parlementaires européens élus sur cette base auraient liberté de vote sur toutes les autres sujets. JR
Dernière modification par Jacques Roman (15-10-2008 11:54:27)
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Jacques Roman a écrit:
"Changer les institutions" : on demandera forcément "dans quel sens ?". Que direz-vous ?
On l'a déjà dit 1000 fois:
Zolko a écrit:
(non-cumul en non-renouvellement des mandats électifs, tirage au sort pour beaucoup de fonctions vitales, reprise en main politique de la création de monnaie, référendum d'initiative populaire, et j'en oublie)
Maintenant, soit on fait quelque-chose, soit on fait rien. Etienne, pour vous, la seule différence par rapport à ce que vous faites aujourd'hui serait de la faire au nom du nouveau parti. Et l'espoir, c'est que la sauce prenne "tout seul". Moi non-plus, ça ne me motive pas plus que ça (mon hobby, c'est construire des ULM) mais comme personne ne s'y met...
Si "on" ne fait rien, faudrait p'têt-ben arrêter d'accuser les "gouvernants" de s'accaparer le pouvoir. Juin 2009 est vite arrivé.
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D'accord bien sûr avec les deux objectifs signalés par Jacques, mais j'en ajouterais un troisième qui devrait rendre claire à tout le monde la volonté de rupture totale avec la politique et l'économie traditionnelle qui se trouvent actuellement en crise parce-que ces élites ont d'autres intérêts que ceux du peuple, des citoyens:
- Tous les membres du mouvement seront égaux en droits et devoirs, une voix, un vote si besoin, les différentes capacités personnelles ou économiques ne faisant que preuve des ressources que chacun peut apporter s'il veut bien mais la relevance interne des personnes n'étant tributaire qu'a la force des idées qu'il est capable de formuler et défendre logique et éthiquement. C'est à dire, seul la capacité personnelle de travailler pour le mouvement est retenue à l'heure de distribuer les taches à remplir de la façon la plus optimale possible entre les candidats volontaires qui voudraient se proposer.
- Aucune personne ayant déjà exercé un mandat politique ou étant actuellement en actif, et aucune personne ayant également exercé un mandat économique ou étant en actif dans le secteur économique ne pourra être candidat sur nos listes ou exercer un poste à responsabilités dans le mouvement sans que se soit passé assez de temps pour que sa bonne disposition ait été évaluée et le risque de cooptation par le système actuel écarté.
On en a marre, des loups dans le poulailler.
Puis, faudrait se décider assez vite, parce-que on fera ce qu'on pourra avec ceux qui voudront bien participer, AVANT que ce ne soit trop tard pour faire quoi que ce soit. Un 4 février, c'est assez.
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Cher Zolko,
Je comprends votre impatience et je suis désolé d'en être la cause, mais il faut s'imaginer la vie de fou que je mène, je suis juste débordé, particulièrement en milieu de semaine.
Il y a aussi que vous semblez tous pressés alors que, pour ma part, déjà pressé de toutes parts, je refuse de me sentir pressé par une échéance sans enjeu (élections piège à c.).
Mais votre insistance me conduit à faire remonter ce travail au-dessus de la pile n°3
J'essaie d'avancer substantiellement ce WE, promis ![]()
Merci mille fois pour votre confiance, votre patience et votre gentillesse.
Étienne.
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"Changer les institutions"
En réponse à ma question "Dans quel sens ?" Zolko (5091) dit : "On l'a déjà dit mille fois".
Justement, c'est 999 de trop.
Pour reformuler ma question : Zolko pourrait-il nous dire dans quel message du présent forum se trouve le programme de changement institutionnel du futur mouvement ?
Si comme je le crois aucun exposé systématique de ce programme n'existe ici, alors le moment est venu de l'écrire et de le discuter.
Mais je suis persuadé que nous aurons le plus grand mal à nous entendre sur des propositions à la fois systématiques et précises : c'est pourquoi je propose de ne retenir que deux objectifs clairs et acceptables par tous. Dans un premier stade, on laisserait donc à future commission parlementaire européenne le soin d'examiner les changements institutionnels souhaitables, et les membres du futur mouvement participeraient aux débats correspondant en toute liberté d'opinion et de vote.
Je ne crois pas que ce soit nécessaire et je doute que ce soit approprié, mais pour montrer leur bonne foi les députés européens membres du mouvement pourraient s'engager à démissionner aussitôt créée la commission parlementaire spécialisée. JR
Dernière modification par Jacques Roman (16-10-2008 05:25:29)
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FUTUR MOUVEMENT EUROPÉEN : PROPOSITIONS
Puisqu'il est maintenant clair (message 5096) qu'Étienne n'a ni le temps ni l'envie de prendre la tête d'un mouvement en vue des prochaines élections européennes (dans lesquelles il voit du reste un "piège à cons"), je propose que Zolko, NingúnOtro, Sam et AJH s'entendent pour nous présenter un premier projet concret.
Pour ma part, sans en devenir membre actif, je soutiendrai personnellement tout mouvement qui se présenterait avec les deux objectifs suivants, à mons sens nécessaires et suffisants : 1) obtenir que le Parlement européen demande de soumettre au référendum dans tous les pays membres tout nouveau traité général européen, et 2) mettre en place une commission parlementaire européenne chargée de revoir les dispositions des traités existants et de recommander les modifications propres à les rendre plus démocratiques (ce qui fournirait naturellement le cadre d'un débat public démocratique et productif dans tous les pays membres).
Pour les autres questions, les élus du mouvement auraient entière liberté d'expression et de vote.
Les candidats à la députation pourraient, si ça paraissait utile, s'engager à démissionner aussitôt que les deux objectifs mentionnés auraient été atteints.
Si ce mouvement en tant que tel veut faire d'autres propositions institutionnelles (je ne parle pas des initiatives individuelles de ses membres en vertu de leur liberté d'expression et de vote) , d'accord : mais alors mon soutien dépendrait de la nature de ces propositions, dont aucune ne devra me paraître inacceptable.
À mon avis, le mouvement n'aura pas besoin d'un règlement ni surtout d'une "constitution" : le programme que j'ai décrit suffirait, et les éventuels élus s'entendraient ensuite sur les procédures de détail au fur et à mesures des besoins.
En effet, pour le moment, il ne s'agirait pas de constituer un parti ou un mouvement au niveau de la population.
Le futur organisme pourrait s'appeler "Démocratie européenne" (nom facilement transposable dans les autres langues de l'Union, d'autant plus qu'il ne s'agira pas de traduire mot à mot mais de rendre l'idée de la manière la plus appropriée dans chaque langue).
Comme il ne faut pas donner de faux espoirs, je propose en outre de modifier comme suit l'intitulé du présent fil de discussion :
"Action en vue des prochaines élections européennes"
Il serait opportun de contacter l'eurodéputé danois J. P. Bonde, qui a lancé il y a longtemps déjà une pétition paneuropéenne en faveur du référendum. JR
Dernière modification par Jacques Roman (16-10-2008 07:23:17)
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@Jacques Roman
Désolé de vous décevoir mais des événements personnels (santé) font que je ne m'investirai dans aucun mouvement politique ou électoral et de ce fait ce n'est surement pas à moi à présenter un projet; place aux jeunes!
Bien évidemment Etienne aurait tout mon appui s'il s'y engageait
De plus, j'ai assez à faire avec mon "combat" sur la monnaie...
Dernière modification par AJH (16-10-2008 09:27:57)
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AJH, je vous comprends parfaitement : c'est pour des raisons analogues que je ne me vois pas prendre une initiative de ce genre. Comme vous dites, place aux jeunes !
En ce qui concerne Étienne, je crois que vous n'avez pas bien lu son message 5096 : à moins naturellement qu'il change d'avis, je ne vois plus d'espoir de ce côté. JR
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Je comprends un peu Étienne... tout le monde qui s'implique termine débordé parce-que on n'est pas assez ni assez bien organisées pour attirer plus de gens actifs qui s'impliquent, distribuant les tâches. Pour moi, ceci est assez important pour m'y dédier presque 100%, et puis, j'ai depuis toujours renoncé à trop de commodités quand ma liberté en resultait compromise... je n'ai pas de famille, ni hypothèque, ni travail fixe qui soit en péril. J'arrive à survivre sans suretés (et surtout pas de luxe du tout, j'ai même toujours réfusé de seulement avoir le permis de conduire une voiture parce-que bruler du pétrole c'est carrément con) avec presque moins de 1€ par jour.
Mais s'il dit qu'il va y réfléchir ce week-end je n'assume pas aussitôt qu'il va décider ne rien faire du tout. Moi pour ma part, je ne lui exige pas qu'il soit le chef et qu'il prenne toute la responsabilité.
J'appelle tout le monde à montrer son eventuelle disponibilité pour collaborer (pas necessairement jusqu'au bout en se postulant candidat... il y à beaucoup de travail moins exposé personnellement et ne supposant pas un engagement aussi radical et nécesairement à maintenir durant une période prolonguée, ainsi que pas nécessairement impliquant la nécessité de débattre des questions politiques ardues... des webmestre, des créateurs graphiques, des activistes de base dans leur propre entourage... pas de raison de ne pas collaborer chacun avec ce qu'il aime mieux faire et sait faire).
Si l'exposition publique de votre soutien dans ce forum public vous gêne, envoyez un courriel privé à ningunotro@hotmail(dot)com pour qu'on puisse s'organiser un peu à l'abri de yeux indiscrets.
NingúnOtro.
P.S.: Plutôt que renombrer ce fil-ci qui est quand même assez long avec des commentaires pertinents sous son titre actuel, je propose en commencer un tout neuf avec une position au ranking assez attractive, avec un titre aussi pertinent comme "Élections juin 2009".
Dernière modification par NingúnOtro (16-10-2008 12:57:52)
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Quelles réformes institutionnelles valent la peine d'organiser une candidature à une élection ?
Cher Jacques,
Vous le savez, j'ai décrit maintes fois les réformes institutionnelles qui me paraissent essentielles.
Il se trouve que, pour contredire un sceptique, j'ai rédigé il y a peu de temps un résumé qui peut servir ici : c'est sur le blog de Paul Jorion (que je vous invite chaleureusement à consulter tous les jours, car c'est une mine à idées originales et intelligemment argumentées) :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=828#comment-8009
et surtout :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=828#comment-8038
@ Scaringella
Merci pour votre patience.
Vous êtes beaucoup trop sévère, je crois, avec LE SEUL outil qui peut vous (nous) garantir la LIBERTÉ : la Constitution.
(...)
[Pour rejeter l'idée du tirage au sort de l'assemblée constituante, vous] évoquez une CULTURE, selon vous indispensable, pour rédiger une constitution.
Je vais vous contredire : ma propre expérience (depuis 2004) et celle des militants qui m’ont rejoint à l’Université Populaire d’Aix (lors des séances sur les institutions) démontre, je crois, que cette culture n’est ni préalablement indispensable ni inaccessible ; en surévaluant la difficulté, je pense que vous rendez vous-même impossible ce qui ne l’est pas naturellement.
Il m’a suffit (et je prétends qu’il en est de même pour tout citoyen un peu motivé) de quelques semaines de lecture, de réflexion et d’échanges pour découvrir — NATURELLEMENT — TOUS les rouages fondamentaux de protection contre les abus de pouvoir que les plus grands penseurs ont imaginés et décrits depuis la nuit des temps.
___________________________________________
Je résume ci-dessous ce que tout un chacun —même inculte !— va comprendre NATURELLEMENT en quelques heures, parce que c’est le BON SENS élémentaire qui le suggère et que seule la malhonnêteté (ou la servilité ?) conduit à s’éloigner de ces règles.
Voyez ci-après comme la démarche institutionnelle est simple et naturelle — ne l’abandonnez donc à aucun expert ; “la vigilance ne se délègue pas” (Alain) :1) On observe qu’avec le temps, le pouvoir corrompt même les citoyens les plus purs ?
Solution institutionnelle : il faut donc faire tourner rapidement le pouvoir, ROTATION DES CHARGES, mandats courts et peu renouvelables.
2) On observe que le pouvoir a toujours tendance à abuser, que le pouvoir va jusqu’à ce qu’il trouve une limite (Montesquieu) ?
Solution institutionnelle : il faut donc que le pouvoir arrête le pouvoir : SÉPARATION DES POUVOIRS et contre-pouvoirs à TOUS les étages.
3) On observe que les pouvoirs ont une tendance historique à s’autonomiser ?
Solution institutionnelle : il faut imposer la REDDITION DES COMPTES en cours et en fin de mandat, et garantir des procédures d’INITIATIVE POPULAIRE qui permettent aux citoyens de reprendre le contrôle de leurs représentants quand ils le jugent utile : évaluation, jugement et sanction des représentants fautifs doivent être possibles à tout moment, à l’initiative d’un seul citoyen.
4) On observe que les hommes ont naturellement tendance à fabriquer des orthodoxies et à s’y enfermer au point de devenir sectaires et oppressives (religions, idéologies politiques comme le communisme, le libéralisme, etc.) ?
Solution institutionnelle : donner une place inattaquable aux pensées dissidentes, protéger les minorités, organiser la MISE EN SCÈNE DES CONFLITS, garantir le droit de parole des donneurs d’alerte (whistleblowers) avec l’ISÉGORIA, droit de parole publique pour tous, À TOUT PROPOS et à tout moment.
5) On observe que l’élection pousse tous les jours les candidats et les élus à mentir et qu’elle incite fortement les riches à corrompre les élus ? On déplore que l’élection donne un avantage décisif aux factions, aux groupements idéologiques soumis à une discipline de pensée et à un chef (l’élection à grande échelle ne peut être gagnée que par un parti) ?
Solution institutionnelle : remplacer le « tout élection » par le tirage au sort ou, au moins, insuffler une bonne dose de TIRAGE AU SORT dans les rouages électoraux pour dissuader les intrigues (au lieu de les favoriser comme le fait l’élection !).
6) On observe que la souveraineté politique procède de la souveraineté monétaire ? On constate que l’abandon de la création monétaire est l’enterrement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ?
Solution institutionnelle : déclarer solennellement, au plus haut niveau, que la SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE EST RIGOUREUSEMENT INALIÉNABLE à quelque force privée que ce soit, nonobstant tout traité ou autre manœuvre déclarée frauduleuse par principe.
7) On observe que l’information des citoyens, élément décisif de la formation de l’opinion et de la volonté générale, peut être manipulée et circonvenue par l’acquisition des médias de masse (et la subordination des journalistes salariés) par les plus grandes puissances économiques (dont l’intérêt particulier est radicalement contraire à l’intérêt général) ?
Solution institutionnelle : interdire au plus haut niveau toute appropriation privée des médias de masse et, par le moyen d’un financement public et d’une évaluation impartiale, rendre TOUS LES ORGANES D’INFORMATIONS À LA FOIS RESPONSABLES ET INDÉPENDANTS, aussi bien du gouvernement que des entreprises.___________________________________________
Voilà donc les quelques grands principes (pour la plupart connus depuis des millénaires mais oublié par les peuples, fort opportunément pour les voleurs de pouvoirs qui ne s’occupent guère de transmettre ces savoirs rebelles à l’école, inutile d’expliquer pourquoi), principes qui, s’ils étaient appliqués, donneraient au peuple un vrai contrôle des pouvoirs, une vraie démocratie.
Pas de quoi en faire un idéal inaccessible, n’est-ce pas ?
Ça tient sur une page A4.
Je vous dis que tout citoyen en âge de lire et d’échanger avec ses semblables peut parfaitement intégrer cette « culture » en quelques semaines et contrôler personnellement que la constitution en cours d’élaboration respecte bien les plus grands principes protecteurs.
Cette réalité rend extrêmement séduisante l’idée du tirage au sort de l’Assemblée constituante, je trouve.
(...)
Amitiés.
Étienne.
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Étienne a écrit:
Quelles réformes institutionnelles valent la peine d'organiser une candidature à une élection ?
1) On observe qu’avec le temps, le pouvoir corrompt même les citoyens les plus purs ?Solution institutionnelle : il faut donc faire tourner rapidement le pouvoir, ROTATION DES CHARGES, mandats courts et peu renouvelables.
2) On observe que le pouvoir a toujours tendance à abuser, que le pouvoir va jusqu’à ce qu’il trouve une limite (Montesquieu) ?
Solution institutionnelle : il faut donc que le pouvoir arrête le pouvoir : SÉPARATION DES POUVOIRS et contre-pouvoirs à TOUS les étages.
3) On observe que les pouvoirs ont une tendance historique à s’autonomiser ?
Solution institutionnelle : il faut imposer la REDDITION DES COMPTES en cours et en fin de mandat, et garantir des procédures d’INITIATIVE POPULAIRE qui permettent aux citoyens de reprendre le contrôle de leurs représentants quand ils le jugent utile : évaluation, jugement et sanction des représentants fautifs doivent être possibles à tout moment, à l’initiative d’un seul citoyen.
4) On observe que les hommes ont naturellement tendance à fabriquer des orthodoxies et à s’y enfermer au point de devenir sectaires et oppressives (religions, idéologies politiques comme le communisme, le libéralisme, etc.) ?
Solution institutionnelle : donner une place inattaquable aux pensées dissidentes, protéger les minorités, organiser la MISE EN SCÈNE DES CONFLITS, garantir le droit de parole des donneurs d’alerte (whistleblowers) avec l’ISÉGORIA, droit de parole publique pour tous, À TOUT PROPOS et à tout moment.
5) On observe que l’élection pousse tous les jours les candidats et les élus à mentir et qu’elle incite fortement les riches à corrompre les élus ? On déplore que l’élection donne un avantage décisif aux factions, aux groupements idéologiques soumis à une discipline de pensée et à un chef (l’élection à grande échelle ne peut être gagnée que par un parti) ?
Solution institutionnelle : remplacer le « tout élection » par le tirage au sort ou, au moins, insuffler une bonne dose de TIRAGE AU SORT dans les rouages électoraux pour dissuader les intrigues (au lieu de les favoriser comme le fait l’élection !).
6) On observe que la souveraineté politique procède de la souveraineté monétaire ? On constate que l’abandon de la création monétaire est l’enterrement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ?
Solution institutionnelle : déclarer solennellement, au plus haut niveau, que la SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE EST RIGOUREUSEMENT INALIÉNABLE à quelque force privée que ce soit, nonobstant tout traité ou autre manœuvre déclarée frauduleuse par principe.
7) On observe que l’information des citoyens, élément décisif de la formation de l’opinion et de la volonté générale, peut être manipulée et circonvenue par l’acquisition des médias de masse (et la subordination des journalistes salariés) par les plus grandes puissances économiques (dont l’intérêt particulier est radicalement contraire à l’intérêt général) ?
Solution institutionnelle : interdire au plus haut niveau toute appropriation privée des médias de masse et, par le moyen d’un financement public et d’une évaluation impartiale, rendre TOUS LES ORGANES D’INFORMATIONS À LA FOIS RESPONSABLES ET INDÉPENDANTS, aussi bien du gouvernement que des entreprises.
___________________________________________
Voilà donc les quelques grands principes (pour la plupart connus depuis des millénaires).
orbi a écrit:
- une limitation dans la durée et un renouvellement constant du personnel au pouvoir :
c'est le non cumul des mandats et leur non renouvellement
- le contrôle des institutions du pouvoir :
c'est la séparation des pouvoirs, l'organisation des contre pouvoirs, et des institutions des contrôles .
- le contrôle des citoyens ou du peuple souverain :
c'est l'accès aux moyens d'information et aussi le référendum d'initiative citoyenne.
Zolko a écrit:
- non-cumul en non-renouvellement des mandats électifs
- tirage au sort pour beaucoup de fonctions vitales
- reprise en main politique de la création de monnaie
- référendum d'initiative populaire
- liberté d'accès à Internet
Je vais ajouter ces principes dans le programme du nouveau parti. Pareil, ça va attendre ce week-end. Sauf si quelqu'un a le temps de le faire avant... (NingúnOtro, Déhel ?)
Dernière modification par Zolko (16-10-2008 14:41:17)
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Je pense que la rédaction sur le Wiki attendra bien ce week-end, d'autant que je ne pourrai prêter main forte personnellement qu'au-delà de cette date. Néanmoins, si je peux être utile, je me tiens à la disposition de ces idées de gouvernance et donc du parti en formation.
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Résumé ÉC pour les élections européennes
Mon cher Étienne, merci pour votre résumé-programme 5102.
Les principes et les solutions que vous proposez sont très larges et dépassent de beaucoup à mon avis le cadre d'une simple candidature aux prochaines législatives européennes de juin 2009, même dans la perspective d'une réforme des institutions européennes.
Voici en tout cas - si vous le permettez - les commentaires que ce résumé m'inspire pour le moment (votre texte est en caractères gras):
1) On observe qu’avec le temps, le pouvoir corrompt même les citoyens les plus purs.
2) On observe que le pouvoir a toujours tendance à abuser, que le pouvoir va jusqu’à ce qu’il trouve une limite (Montesquieu)
Ces deux affirmations concernent un seul risque : l'abus de pouvoir.
Ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, c'est la vie et les compromis multiples et successifs qu'elle impose. À trois mois, on est innocent, à 70 ans et même à 50, on l'est forcément beaucoup moins. Par conséquent, les citoyens ne sont pas nécessairement plus purs que les politiciens - même en moyenne statistique. Seulement, cette corruption est beaucoup plus dangereuse lorsqu'elle concerne des détenteurs de pouvoir.
Solution institutionnelle : il faut donc faire tourner rapidement le pouvoir, ROTATION DES CHARGES, mandats courts et peu renouvelables.
Solution institutionnelle : il faut donc que le pouvoir arrête le pouvoir : SÉPARATION DES POUVOIRS et contre-pouvoirs à TOUS les étages.
Ce ne sont là que des solutions partielles. Les "contrepouvoirs", c'était bon au XVIIIe siècle, quand on ne disposait pas des moyens matériels voulus, et d'ailleurs les pouvoirs sont toujours un peu complices les uns des autres, même en régime de séparation des pouvoirs.
C'est aux citoyens de contrôler eux-mêmes les pouvoirs au moyen de mécanismes appropriés.
Puisque la démocratie est susceptible d'abus, il faut aussi faire en sorte qu'elle aille avec le respect de l'état de Droit. Une majorité de citoyens, même purs, ne doit pas pouvoir imposer n'importe quelle règle à la minorité.
Par ailleurs, il faudrait introduire (du moins pour les mandats parlementaires et ceux des conseillers régionaux, départementaux et municipaux) le système de la "candidature collective", permettant à plusieurs candidats de se présenter pour exercer conjointement un même mandat en fonction de leur disponibilité - avec le grand avantage que l'exercice des fonctions civiques sera plus largement distribué entre les citoyens, qui n'auront pas à renoncer à leurs activités habituelles s'ils veulent bien remplir leur mandat.
3) On observe que les pouvoirs ont une tendance historique à s’autonomiser.
Ce n'est pas une tendance historique, mais la tendance quasi biologique de tout organisme constitué, et il convient en effet d'en tenir compte.
Solution institutionnelle : il faut imposer la REDDITION DES COMPTES en cours et en fin de mandat, et garantir des procédures d’INITIATIVE POPULAIRE qui permettent aux citoyens de reprendre le contrôle de leurs représentants quand ils le jugent utile : évaluation, jugement et sanction des représentants fautifs doivent être possibles à tout moment, à l’initiative d’un seul citoyen.
D'accord qu'il faut faire jouer à fond le principe de redditionalité.
Révocation d'initiative populaire, pourquoi pas ? Mais certainement pas à l'initiative d'un seul citoyen : d'un certain nombre de citoyens, oui, et dans certaines conditions.
Par contre, les jugements et les sanctions (autres que la révocation) ne doivent pas relever d'une décision populaire (principe de l'état de Droit) : même le tribunal révolutionnaire français avait été créé par la loi et doté d'un statut juridique en bonne et due forme. (Il est vrai que ça n'a pas été le cas des commissions militaires de Guantanamo.)
4) On observe que les hommes ont naturellement tendance à fabriquer des orthodoxies et à s’y enfermer au point de devenir sectaires et oppressives (religions, idéologies politiques comme le communisme, le libéralisme, etc.)
C'est vrai.
Solution institutionnelle : donner une place inattaquable aux pensées dissidentes, protéger les minorités, organiser la MISE EN SCÈNE DES CONFLITS, garantir le droit de parole des donneurs d’alerte (whistleblowers) avec l’ISÉGORIA, droit de parole publique pour tous, À TOUT PROPOS et à tout moment.
Pourquoi ne pas rappeler tout simplement qu'il faut respecter et encourager la liberté d'expression ? Elle vaut pour les dénonciateurs d'abus comme pour les autres, et les tribunaux sont déjà chargés de la faire respecter.
5) On observe que l’élection pousse tous les jours les candidats et les élus à mentir et qu’elle incite fortement les riches à corrompre les élus. On déplore que l’élection donne un avantage décisif aux factions, aux groupements idéologiques soumis à une discipline de pensée et à un chef (l’élection à grande échelle ne peut être gagnée que par un parti).
Analyse correcte, mais elle omet de signaler que les citoyens d'un pays libre ont collectivement la sagacité voulue pour évaluer les diverses situations et voter en conséquence. Faut-il rappeler à ce sujet la phrase de Churchill, que la démocratie est le moins mauvais des mauvais régimes ? C'est exactement de cela qu'il parlait et il me semblait que la question était entendue depuis longtemps.
Solution institutionnelle : remplacer le « tout élection » par le tirage au sort ou, au moins, insuffler une bonne dose de TIRAGE AU SORT dans les rouages électoraux pour dissuader les intrigues (au lieu de les favoriser comme le fait l’élection !).
Cette proposition repose manifestement sur l'illusion à mon sens profonde que la clérocratie (ou gouvernement par des personnes de rencontre) serait une forme de démocratie : mais la clérocratie exclut la démocratie. Dans un système de tirage au sort, qu'on ne s'imagine pas que les citoyens soient représentés : d'autres citoyens qu'ils ne connaissent pas agissent en leur nom, ce qui est en fait le contraire de la représentation. Les citoyens tirés au sort ne représentent qu'eux-mêmes.
Par contre, lorsqu'il s'agit de contrôler simplement l'exercice d'un pouvoir et de publier le résultat du contrôle, le tirage au sort est admissible - sauf si la matière contrôlée est technique et si le contrôle requiert une expertise. De plus, il faut distinguer les fonctions de contrôle à proprement parler de l'exercice d'un pouvoir : lorsque les parlementaires censurent le gouvernement, ils ne contrôlent pas à proprement parler, ils exercent un pouvoir.
6) On observe que la souveraineté politique procède de la souveraineté monétaire. On constate que l’abandon de la création monétaire est l’enterrement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Ces deux affirmations sont inexactes à des titres divers. La première sur le fond : car la souveraineté politique, dans un régime démocratique, procède de la nation ou du peuple. Ce qu'on veut dire ici c'est que la Nation ou le peuple ne sont pas en mesure d'exercer complètement la souveraineté politique s'ils ne disposent pas de la souveraineté monétaire. C'est vrai, mais la question n'est pas là : la vraie question est de savoir si la nation ou le peuple ont le droit de déléguer l'exercice d'une partie de leur souveraineté - bien entendu en connaissance de cause et sous réserve de la possibilité de retirer cette délégation. Quant à la seconde affirmation, elle présente un problème de formulation : le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes est une notion du droit international qui concerne uniquement les peuples colonisés. Ici, il s'agit tout simplement de l'exercice de la démocratie (de l'exercice de la souveraineté nationale ou populaire).
Solution institutionnelle : déclarer solennellement, au plus haut niveau, que la SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE EST RIGOUREUSEMENT INALIÉNABLE à quelque force privée que ce soit, nonobstant tout traité ou autre manœuvre déclarée frauduleuse par principe.
D'abord, par "déclaration solennelle au plus haut niveau", il faut entendre : disposition constitutionnelle. Une simple déclaration du président de la République ou du gouvernement n'aurait pratiquement pas de force juridique. Une disposition constitutionnelle prévaudrait en effet sur un traité dans la pratique française.
Mais aucun traité ne peut être déclaré frauduleux par principe, en tout cas de manière unilatérale. C'est le droit des gens (droit international supérieur) qui règle les questions de validité des traités (voir la Convention de Vienne sur le droit des traités). Si la France déclarait un tel principe, les autres États seraient libres d'agir de même à son égard, et de ne pas appliquer tel ou tel traité selon que ça leur conviendrait.
7) On observe que l’information des citoyens, élément décisif de la formation de l’opinion et de la volonté générale, peut être manipulée et circonvenue par l’acquisition des médias de masse (et la subordination des journalistes salariés) par les plus grandes puissances économiques (dont l’intérêt particulier est radicalement contraire à l’intérêt général).
Pleinement d'accord.
Solution institutionnelle : interdire au plus haut niveau toute appropriation privée des médias de masse et, par le moyen d’un financement public et d’une évaluation impartiale, rendre TOUS LES ORGANES D’INFORMATIONS À LA FOIS RESPONSABLES ET INDÉPENDANTS, aussi bien du gouvernement que des entreprises.
Je suppose que là encore on procèderait par voie de disposition constitutionnelle.
"Interdire l'appropriation privée des médias de masse", voilà qui va loin : les médias seront-ils réservés aux pouvoirs publics ? Est-ce vraiment l'intention ?
Il faudra préciser ce qu'on entend par "organe d'information" et "médias de masse". Il n'est certainement pas question d'interdire au gouvernement de publier le Journal Officiel.
Voilà mon cher Étienne. C'est dire qu'à mon avis ce résumé-programme demande à être consdérablement remanié tant sur le plan des solutions proposées que sur le plan des diagnostics. Si un vrai débat doit avoir lieu, je doute qu'il soit terminé à temps pour le 9 juin prochain - à moins naturellement que les ententes et les dispositions nécessaires soient déjà en place. JR
Dernière modification par Jacques Roman (18-10-2008 03:20:25)
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à Jacques, Bonjour,
Je voudrais savoir si tu considères que le "non du cumul des mandats et le renouvellement limité des mandats" est une revendication minimum et prioritaire en France, ?
- Minimum OUI ou NON
- Prioritaire OUI ou NON
ce n'est pas la peine d'en faire une dissertation sur les citoyens purs ou impurs ou sur le fait que c'est une réponse partielle ou pas ( tout le monde le sait que ce n'est pas la seule question)
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@ Candide (n°4945)
L'Expérience Démocratique
J'aime bien. Oui, ça rappelle l'idée de "laboratoire" évoquée plus haut.
@ Zolko (n°4962)
Je mentionne-ça pour en tenir compte dans les statuts du futur parti : comment faire pour qu'il n'y ait aucun pouvoir pour quiconque ?
D'une manière générale, le problème est d'équilibrer les pouvoirs, de les répartir, de les limiter, ... pas de les supprimer : le pouvoir, son existence, son exercice, sa possession, est tout ce qu'il y a de plus naturel.
D'un autre côté, il est évident que monter un parti, c'est vouloir agir ensemble pour changer les choses. C'est affaire de pouvoir, bien sûr.
Dans le projet de constitution (du mouvement) que nous avons lancé avec Étienne, on établit des pouvoirs, qu'on sépare, ... Je crois que c'est ça le plus surprenant, de voir qu'au nom de la démocratie on établit un tas de pouvoirs. Et bien, il vaut mieux justement les définir avant que la nature ne s'en charge et que l'anarchie les livre aux plus intéressés.
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Cette proposition repose manifestement sur l'illusion à mon sens profonde que la clérocratie (ou gouvernement par des personnes de rencontre) serait une forme de démocratie : mais la clérocratie exclut la démocratie. Dans un système de tirage au sort, qu'on ne s'imagine pas que les citoyens soient représentés : d'autres citoyens qu'ils ne connaissent pas agissent en leur nom, ce qui est en fait le contraire de la représentation. Les citoyens tirés au sort ne représentent qu'eux-mêmes.
Par contre, lorsqu'il s'agit de contrôler simplement l'exercice d'un pouvoir et de publier le résultat du contrôle, le tirage au sort est admissible - sauf si la matière contrôlée est technique et si le contrôle requiert une expertise. De plus, il faut distinguer les fonctions de contrôle à proprement parler de l'exercice d'un pouvoir : lorsque les parlementaires censurent le gouvernement, ils ne contrôlent pas à proprement parler, ils exercent un pouvoir.
Cher Jacques, il me semble que vous vous méprenez sur le tirage au sort.
L'utilité du tirage au sort n'est pas d'identifier le meilleur représentant et il me semble que dans votre façon d'aborder la démocratie vous avez du mal à vous détacher de cette confusion.
L'une des clés pour faire d'un régime politique une démocratie est de s'assurer que le pouvoir est toujours issu de la volonté générale.
Avant de continuer il me faut faire un petit rappel parce que sa définition est souvent assez confuse dans l'esprit des gens : " la volonté générale est la volonté d'un nombre moindre de personnes qui s'applique avec l'assentiment de tous les autres. "
C'est cet assentiment qui confère à cette volonté sa légitimité à s'appliquer.
Quand une élection s'est déroulée d'une manière équitable pour tout le monde, et si le processus a été honnête, l'action de l'élu dans le cadre de son mandat sera considérée comme légitime et donc comme l'expression de la volonté générale.
Même si beaucoup de monde s'opposent à ses idées et à son projet, ils lui accorderont une légitimité à exercer ce mandat.
Au contraire, s'il y a fraude, ou si pendant l'élection on a interdit à une partie des gens de s'exprimer, on considérera l'élection comme malhonnête ou faussée, l'élection ne sera pas considérée comme légitime par les gens qui se sentent floués.
C'est donc du caractère honnête et équitable du moyen choisit pour prendre une décision que dépend la légitimité de telle ou telle volonté à s'appliquer.
Prenons un autre exemple, 3 personnes décident de sortir ensemble au cinéma, la 1ère veut aller voir un film d'action, la 2ème veut aller voir une comédie, la 3ème veut aller voir un film de société, qqun propose de tirer au sort en tirant à la courte paille, ils sont d'accord, le moyen leur parait honnête et équitable, c'est le 2ème qui gagne, ils vont donc voir ensemble une comédie, c'est la volonté générale.
La 1ère vertu du tirage au sort est donc d'offrir un moyen simple et efficace de définir la volonté générale.
Mais évidemment il y a certaines décisions que l'on refuse de laisser au hasard, c'est l'unique inconvénient.
La 2ème vertu du tirage au sort, qui est évidente, et pourtant pas la moindre de ses vertus, c'est de retirer tout degré d'arbitraire d'une décision.
C'est donc un moyen très puissant pour limiter les pouvoirs et les risques d'abus de pouvoir ou de corruption.
La 3ème et dernière vertu, c'est de permettre, pour un grand nombre d'individus, par tirage au sort, de former facilement un groupe représentatif, c'est le génie de la statistique que d'avoir identifié que le hasard tend lorsque les observations se multiplient à se rapprocher de la vérité.
L'utilité du tirage au sort lorsque l'on veut former une assemblée représentative parait évidente.
A noter que tirer au sort quelqu'un contre sa volonté peut être injuste. Il faut donc que ce soit toujours parmi des volontaires.
Je pense que toutes ces vertus peuvent être utiles et nous servir à améliorer notre démocratie. Toute la difficulté consiste à peser le pour et le contre entre vertus et inconvénients en comparant aux autres possibilités pour définir à quel niveau utiliser le tirage au sort.
Dernière modification par Sandy (19-10-2008 03:10:34)
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"Volonté générale", tirage au sort
Mon cher Sandy (5117).
Vous avez bien raison de dire qu'il y a confusion sur le sens de "volonté générale". À preuve votre définition ("La volonté générale est la volonté d'un nombre moindre de personnes qui s'applique avec l'assentiment de tous les autres"). Je ne sais pas où vous l'avez prise, mais elle est à mon avis radicalement erronée.
La seule définition valable se déduit de l'Article VI de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, partie intégrante comme vous savez de notre droit constitutionnel :
"La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens on droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation [...]".
(Cette clause fonde la légitimité de la démocratie directe - référendaire - et de la démocratie représentative.)
La clérocratie ne satisfait pas à la Déclaration pour la raison que des personnes tirées au sort ne sauraient avoir la qualité de représentant : qui dit "représentant" dit personne désignée en connaissance de cause par le mandant.
Quant à l'"utilité" éventuelle du tirage au sort, ce système n'a plus été utilisé (sauf erreur) depuis Athènes, et à Athènes même c'était dans des conditions sociales tellement restrictives qu'on se demande s'il est vraiment possible de parler de tirage au sort.
Pourquoi ?
Vous apportez vous-même la réponse : "Mais évidemment il y a certaines décisions que l'on refuse de laisser au hasard, c'est l'unique inconvénient".
Votre "unique inconvénient" , c'est comme un unique éléphant dans un magasin de porcelaine. JR
Dernière modification par Jacques Roman (19-10-2008 07:33:10)
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Non-cumul et non-renouvellement des mandats
Orbi (5112).
Pour répondre à tes deux questions :
- Oui, je crois qu'une grande majorité des Français seraient en faveur du non-cumul des mandats.
- Par contre, je ne sais pas si une majorité serait en faveur du "renouvellement limité". Pour ma part, j'y suis oppposé parce que j'estime qu'il appartient au corps électoral et à lui seul de se prononcer sur l'opportunité du renouvellement. (Tandis que dans le cas du non-cumul, il s'agit d'une observation de bon sens qui s'impose au départ : on ne peut pas (bien) courir plusieurs lièvres à la fois.)
En ce qui concerne les "citoyens purs", je pense que tu ne verras pas d'inconvénient majeur à ce que je rédige mes messages comme je l'entends. Je te ferai simplement remarquer que ce n'est pas moi qui ai mis en avant la question de la pureté civique des politiciens - ou plus exactement le postulat de leur impureté civique.
Enifin, par "réponse partielle", je sous-entendais que les solutions proposées dans le résumé en sept points sont incomplètes, ce qui ne me paraît pas acceptable pour un programme de parti. J'ai dit ce qui manquait à mon avis. JR
Dernière modification par Jacques Roman (19-10-2008 07:58:30)
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Bonjour Sandy,
Sandy a écrit:
Quand une élection s'est déroulée d'une manière équitable pour tout le monde, et si le processus a été honnête, l'action de l'élu dans le cadre de son mandat sera considérée comme légitime et donc comme l'expression de la volonté générale.
Même si beaucoup de monde s'opposent à ses idées et à son projet, ils lui accorderont une légitimité à exercer ce mandat.
Vous parlez, là, de représentants ayant un mandat non impératif qui de ce fait ne représentent qu’eux-mêmes.
Il ne s’agit plus de volonté générale mais, de la volonté de quelques uns.
Ci-dessous quelques extraits de l’article représentants de l’encyclopédie. Ils me semblent toujours d’actualité
Dans un État purement démocratique le peuple n’est point représenté ; le peuple entier se réserve le droit de faire connaître ses volontés dans les assemblées générales composées de tous les citoyens ; mais dès que le peuple a choisi des magistrats qu’il a rendus dépositaires de son autorité, ces magistrats deviennent ses représentants ; et suivant le plus ou le moins de pouvoir que le peuple s’est réservé, le gouvernement devient ou une aristocratie, ou demeure une démocratie.
………….
….
Les représentants supposent des constituants(1) de qui leur pouvoir est émané, auxquels ils sont par conséquent subordonnés et dont ils ne sont que les organes. Quels que soient les usages ou les abus que le temps a pu introduire dans les gouvernements libres et tempérés, un représentant ne peut s’arroger le droit de faire parler à ses constituants un langage opposé à leurs intérêts ; les droits des constituants sont les droits de la nation, ils sont imprescriptibles et inaliénables ; pour peu que l’on consulte la raison, elle prouvera que les constituants peuvent en tout temps démentir, désavouer et révoquer les représentants qui les trahissent, qui abusent de leurs pleins pouvoirs contre eux mêmes, ou qui renoncent pour eux à des droits inhérents à leur essence ; en un mot, les représentants d’un peuple libre ne peuvent point lui imposer un joug qui détruirait sa félicité ; nul homme n’acquiert le droit d’en représenter un autre malgré lui.
L’expérience nous montre que dans les pays qui se flattent de jouir de la plus grande liberté, ceux qui sont chargés de représenter les peuples, ne trahissent que trop souvent leurs intérêts, et livrent leurs constituants à ceux qui veulent les dépouiller. Une nation a raison de se défier de semblables représentants et de limiter leur pouvoir ; un ambitieux, un homme avide de richesses, un prodigue, un débauché, ne sont point faits pour représenter leurs concitoyens ; ils les vendront pour des titres, des honneurs, des emplois, et de l’argent, ils se croiront intéressés à leurs maux. Que sera-ce si ce commerce infâme semble s’autoriser par la conduite des constituants qui seront eux mêmes vénaux ? Que sera-ce si ses constituants choisissent leurs représentants dans le tumulte et dans l’ivresse, ou, si négligeant, la vertu, les lumières, les talents, ils ne donnent qu’au plus offrant le droit de stipuler leurs intérêts ? De pareils constituants invitent à les trahir ; ils perdent le droit de s’en plaindre, et leurs représentants leur fermeront la bouche en leur disant : je vous ai acheté bien chèrement, et je vous vendrais le plus chèrement que je pourrais.
Nul ordre de citoyens ne doit jouir pour toujours du droit de représenter la nation, il faut que de nouvelles élections rappelle aux représentants que c’est d’elle qu’ils tiennent leur pouvoir. Un corps dont les membres jouiront sans interruption du droit de représenter l’État, en deviendrait bientôt le maître ou le tyran.
1/ au sens d'électeurs
Dernière modification par JeanG (19-10-2008 10:35:56)
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L’abus de pouvoir et les mandats électoraux.
à Jacques , N° 5119
je ne comprends pas ta position sur le renouvellement des mandats.
A mon sens , il est évident que le premier abus de pouvoir d’un élu concerne la durée durant laquelle il veut se maintenir au pouvoir. Le cumul des mandats arrive après puisqu’il essaye de profiter de son premier mandat pour en accumuler d’autres. mais l’ abus originel est établi quand un élu utilise tous les moyens de son pouvoir pour le maintenir. De fait la première revendication sur la question des mandats devrait être la limitation dans la durée, ou sur la répétition du même mandat .
Pour ma part, si je propose un renouvellement limité à deux mandats consécutifs c’est pour tenir compte, à la limite, de l’intérêt d’une expérience susceptible d’être accordée pour un premier mandat.. Je conçois tout a fait que l’on puisse dire qu’un seul mandat suffise, mais je crois de façon humaniste que certains ont besoin de temps pour saisir toutes les arcanes du premier mandat. Et puis un élu peut aussi rendre satisfaction dès son premier mandat. Donc il est sans doute utile de lui permettre un deuxième mandat si les citoyens le veulent .
Ainsi, un mandat renouvelable une fois, ça me va.
Ensuite, on peut se poser la question du cumul des mandats. Mais là je vois que nous sommes d’accord pour le non cumul. Cependant, il ne faut pas inverser la priorité naturelle des revendications ; le premier abus est bien le renouvellement sans limitation de durée du même mandat.
Dernière modification par orbi (19-10-2008 11:04:52)
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Jacques Roman a écrit:
Quant à l'"utilité" éventuelle du tirage au sort, ce système n'a plus été utilisé (sauf erreur) depuis Athènes
sauf erreur... avez-vous déjà entendu parler des jurés d'assises ? Tirés au sort ! C'est aujourd'hui, et c'est en France.
Autre anecdote, personnelle: un jour, je reçois un coup de téléphone pour me dire que j'ai été tiré au sort parmi tous les ingénieurs du CNRS pour participer au CAP (Commission Administrative Paritaire), qui traite des dossiers de carrière des ingénieurs du CNRS. Paritaire, car la moitié de la commission sont des administratifs, l'autre moitié des représentants de la catégorie. Les représentants sont d'habitude élus, sauf que là, ils avaient démissionné en bloc, et comme il ne restait qu'une année à "tirer", la règle prévoit qu'au lieu d'organiser de nouvelles élections, on fait un tirage au sort sur toute la catégorie (les IR ici). Donc, j'ai été tiré au sort, avec une douzaine d'autres, à participer à la commission des carrière des Ingénieurs de Recherche du CNRS. C'était hier, c'était en France.
Vous avez bien fait de préciser sauf erreur. Le tirage au sort est pratiqué en France (et dans le monde) dans de nombreux cas pour désigner les représentants du peuple. Forcément, ceux qui gagnent des mille et des cents grâce aux élections n'ont pas envie que ça se sache. Et Bouyges, Dassault, Rotschild, Lagardère et consorts ne le crient pas non-plus sur tous les toits.
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Volonté générale, tirage au sort et représentants
Sandy a mit un peu les pieds dans le plat en collant de la "volonté générale" sur le principe de tirage au sort. Parce que la notion de "volonté générale" remonte à la constitution de la première République française, constitution qui a écarté l'emploi du tirage au sort.
Sandy ne fait que dire une évidence en posant que "La volonté générale est la volonté d'un nombre moindre de personnes qui s'applique avec l'assentiment de tous les autres" : c'est précisément ce qui se fait par défaut, sauf à définir (autrement) la volonté générale dans la constitution... Or, chacun sait que cette "volonté générale" n'y a jamais été définie.
Dans la suite de la formule de l'article 6 de la Déclaration DHC, le concours se rapporte à la formation de la loi, pas à celle de la volonté générale. Qu'allez-vous chercher, Jacques ? Il vous faut un autre écrit définissant ce que signifie la volonté générale au sens de la constitution française ? Il n'y en a pas, vous le savez très bien. Par défaut, et de fait, ce sont les représentants (au mieux) qui font la loi (et même le plus souvent au sens large, incluant la constitution). Les constituants originels étaient parfaitement conscients que le gouvernement représentatif priverait la quasi-totalité des citoyens du pouvoir de faire les lois, donc la volonté générale supposée les exprimer. Faute de quoi, ils n'auraient pas noyé le poisson en utilisant sans le définir ce concept de volonté générale.
Sandy a raison aussi de rappeler qu'il peut y avoir volonté générale comme il peut y avoir représentation légitime même si le souverain est tiré au sort. Tout simplement parce que la volonté générale se sera "exprimée", l'assentiment aura été "observé", sur la constitution, laquelle établira que les représentants sont désignés par le sort. Le texte cité par Jean G, de même, situe le contrat et la volonté générale dans le processus constituant, pas tant lors de chaque opération d'élection de représentants. Et la situation, la légitimité, la volonté générale, tiennent tant que les représentants (l'aristocratie) n'ont pas modifié la constitution au point que celle-ci soit jugée oppressive par une majorité de gens. Bref, la volonté générale c'est surtout : qui ne dit mot consent. Plus rigoureusement, on en revient à la formule de Sandy.
On peut rétorquer que l'élection permet de vérifier la volonté générale. Seulement :
- l'élection ne fait pas la loi (cf. ce que JR cherchait à faire dire à l'article 6 DDHC) ; c'est la décision d'une minorité de gens - élus (pas toujours) - qui la fait. Quant au référendum, sa mise en oeuvre dépend de la décision des mêmes. Qui ne démet pas ses représentants consent... à leur laisser leur chèque en blanc. Or on ne démet pas un représentant. Ou bien on l'aura occis... ce que la loi interdit, heureusement ;
- évidemment, l'argument vaudrait au moins, en partie, s'il s'agissait de majorité absolue parmi les électeurs. C'est rarement le cas. Qui ne vote pas, qui vote blanc, ou même jaune, consent à bleu... pourvu que jaune fasse moins d'adeptes. "Générale", c'est se moquer ;
- comme le rappelle AJH ci-après, le pouvoir de choisir entre quelques options que seuls d'autres ont le pouvoir de poser, n'est qu'un pouvoir très relatif. Et il est si inaccessible pour l'immense majorité d'entre nous qu'il est presque divin. En ce sens, oui, il revient à du tirage au sort, vu de chez nous. Sauf que les dieux sont justes, eux..., le sort laisse à chaque option matériellement possible une chance non nulle (et égale) de se réaliser ; tandis que les choix de ceux qui décident pour "les partis" sont orientés, intéressés, ... et, par ailleurs, ils sont le fait d'une poignée de gens (non pas même de l'effectif d'un parti, évidemment : l'immense majorité des militants subit la même règle, se contenter de choisir parmi les quelques options proposées sans eux), et ils découlent, au mieux, de conception élitistes, aristocratiques (quand elles ne sont pas technocratiques), donc naturellement hostiles au tirage au sort ;
- à 31 ans, je n'ai jamais eu le pouvoir de voter la constitution française. Le reste suit... J'ai eu d'autant moins le pouvoir de contribuer à rédiger les projets de constitution française qui ont été adoptés. Qui ne s'adonne pas à l'émeute consent...
C'est donc très léger de poser que l'élection fonde un système régi par la volonté générale. Autant que de poser que son absence empêche l'existence de représentants (légitimes).
"qui dit "représentant" dit personne désignée en connaissance de cause par le mandant."
"Désigné par le mandant", certainement pas. Il suffit de reprendre le cas du mode de désignation supposé être le plus démocratique, et les arguments les plus classiques parmi ceux que j'ai énoncés concernant le fait que l'élection ne fait pas la volonté générale, donc la légitimité d'un représentant - a fortiori un représentant en général. Monsieur Sarkozy, par exemple, n'a été désigné que par une minorité de citoyens, même au second tour ; au premier tour, par une fraction des votants, et une fraction plus faible encore des citoyens ; ... (au stade de la présélection dans les partis, autant dire que c'est un noyau infiltrant a CIA qui l'a désigné...)
"En connaissance de cause", oui, non pas "avec l'accord préalable". En outre, l'assentiment (ou la contrainte) associé, la volonté générale si l'on veut, porte plus sur le mode de désignation que sur le choix de la personne du mandataire.
Je suis le représentant légal de ma fille, or elle n'a jamais voté, en particulier sur cette question. Mais comme j'en suis responsable, j'ai naturellement fait le nécessaire pour me faire respecter par elle (sans avoir à lui dire ce que suppose cette responsabilité envers la loi), et je tacherai encore de mériter son respect, car je sais que c'est le meilleur, sinon le seul moyen qu'elle me reconnaisse elle même comme son tuteur, et comme son représentant : de la sorte, elle sait par exemple que "ce ne sont pas les enfants qui décident", mais aussi, elle s'y fait... Ainsi, d'une certaine façon, vu d'elle, c'est "en connaissance de cause" que je suis son "représentant", et j'ai moins de chances qu'elle fasse, sans que je le sache, des choses interdites par la loi, ce qui me ferait condamner à sa place, puisque je suis son représentant d'après la loi (régime d'autorité parentale modifié sous Jospin, pour les couples séparés ayant conçu leur môme alors qu'ils ne vivaient pas ensemble).
Duschmoll est le représentant légal de l'entreprise qui m'emploie, et moi qui suis payé pour servir l'intérêt de cette boite, lequel est défini par les mandataires de Duschmoll, et qu'on licencierait pour faute grave si j'agissais contre ces intérêts, on ne m'a jamais demandé mon avis quand au choix de Duschmoll - pas même quand au mode de désignation en question. Mais j'ai signé, du moins je reste, "en connaissance de cause".
Les Athéniens, soit parce qu'ils croyaient dans la justice des dieux, soit parce qu'ils voyaient dans le tirage au sort une justice moins pire que d'autres, acceptaient que seuls les citoyens tirés au sort fassent les lois durant leur mandat - que cela soit à l'Assemblée, dans le collège qui préparait les lois ou dans les tribunaux où on pouvait dénoncer lois et législateurs ; or, il est évident que les notions de constitution et même de démocratie avaient de la force dans ce contexte, sans doute plus que dans tout autre, et la loi y valait donc pour tous et le législateur était on ne peut plus légitime. Bref, c'était "les représentants" en la matière. Or ils étaient tous tirés au sort. En connaissance de cause.
Sandy a parfaitement raison quant au fait que c'est l'assentiment - "exprimé" a posteriori ; "volonté" suscitée face au fait accompli - qui définit la volonté générale, non pas le pouvoir de la majorité ou du tout de peser a priori sur le choix. Qu'il s'agisse de l'opération de tirage au sort ou d'élection pour telle mandature ou de l'adoption de la constitution, la légitimité vient de cet assentiment.
Ni le principe de volonté générale ni celui de représentation n'excluent le recours au tirage au sort.
"des personnes tirées au sort ne sauraient avoir la qualité de représentant."
D'après la constitution française en vigueur, oui. Mais en général, non.
À Jacques : on est là pour raisonner pour changer la constitution, pas pour tourner en rond en posant celle-ci comme point de départ et d'arrivée. Par ailleurs, plusieurs personnes, ici, ont assez montré que l'élection n'est pas nécessaire pour établir des représentants, y compris des représentants légitimes. Et bien d'autres ont assez rappelé que l'élection est inégalitaire au point de n'apporter presque aucune légitimité, sans parler de la légitimité de chacun des actes particuliers des représentants en place. Un carton jaune pour mauvaise foi.
Alors qu'il suffit de dire que vous êtes contre le tirage au sort, parce que vous croyez qu'il sélectionne des gens plus incompétents que dans le cas de l'élection, vous invoquez des textes qui ignorent l'option du tirage au sort et vous cherchez à démontrer ce qui ne peut l'être :
- que la légitimité d'un représentant vient de l'élection ; pire, vous étendez l'affirmation au simple statut de représentant ;
- que le tirage au sort fait des représentants illégitimes. En vertu de quoi ? S'agissant de l'adéquation des idées des représentants et des représentés, il est évident que c'est le meilleur mode, en vertu de lois statistiques, de l'égalité réelle du mode de sélection, et du statut plus précaire des tirés au sort, qui les rend bien plus contrôlables, et évidemment révocables puisqu'ils n'ont justement aucun titre à revendiquer pour s'y opposer.
Bref, il s'agit tout au plus de s'interroger sur la compétence des représentants, dans ce cas, comparativement au système électif, pas du reste. Au passage, si le régime exclut l'immense majorité des citoyens au motif qu'ils sont bien moins compétents que leurs représentants, il est évident qu'il ne devrait pas les laisser voter, puisqu'un incompétent ne sait pas évaluer les compétences. Et s'il faut être expert pour faire les lois, il faut l'être pour les comprendre, donc les connaître. Au fait, vous avez vu quelque part, dans la constitution ou la Déclaration, la notion de compétence, de mérite, ... ? J'arrête là pour la question des compétences, ce n'était pas l'objet du message et de la discussion.
Si on n'a jamais vu se construire une société démocratique comme Athènes, le tirage au sort a existé à bien d'autres occasions et en d'autres lieux. Zolko a cité quelques cas. Dans plusieurs républiques italiennes de la Renaissance, le processus électif ou le processus constituant incluaient une étape de tirage au sort - les combinaisons étaient de différents types. Récemment, comme Marie l'a rapporté sur ce forum, deux États fédérés du Canada ont recouru au tirage au sort pour composer des assemblées de citoyens charger de rédiger les futures règles électorales. Les conférences de consensus, composés de citoyens tirés au sort (mécanisme partiel dans le mode de composition) sont de plus en plus utilisées. De manière générale, le tirage au sort est employé souvent dans le milieu associatif, dans les assemblées locales de citoyens de toutes natures. Tous sont formels : c'est étonnant, mais ça marche très bien...
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Je rajoute à la démonstration de Sam ; la désignation, par les partis politiques, de ceux parmi lesquels les citoyens auront droit de choisir leurs élus n'est-elle pas, pour ces citoyens, pire qu'un tirage au sort ?
Dernière modification par AJH (19-10-2008 14:14:26)
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Tirage au sort
Zolko, Sam.
Oui, et on tire aussi au sort les billets de loterie gagnants.
Je parle du tirage au sort comme moyen de désigner les gouvernants ou responsables politiques.
L'exemple du jury n'est pas pertinent dans ce contexte : il s'agit d'adjuger un cas particulier, pas de prendre une décision politique. (Incidemment, j'ai dit le mal que je pensais de l'institution du jury, introduite en France par un malentendu de nos révolutionnaires alors que c'est une institution féodale beaucoup plus qu'une institution démocratique).
Le cas de tirage au sort parmi des professionnels, cité par Zolko, n'est pas pertinent non plus : dans ce cas, les tirés au sort avaient tous l'expertise technique voulue et sur le plan de la représentativité il n'y avait certainement pas de grande différence d'aptitude de l'un à l'autre. Par dessus le marché, il est clair que le tirage au sort était en l'occurrence un pis-aller, un moyen de substitution, dans la mesure où l'on manquait de temps pour organiser une élection en bonne et due forme. JR
Dernière modification par Jacques Roman (19-10-2008 18:59:09)
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Vous dites :
La seule définition valable se déduit de l'Article VI de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, partie intégrante comme vous savez de notre droit constitutionnel :
"La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens on droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation [...]".
Qui êtes-vous pour décider ce qui est valable ou ne l'est pas ? ![]()
Je tire ma définition de la volonté générale de ce texte de Benjamin Constant ( Principes de politique ) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k88000j
Qui me semble être certainement mieux placé que vous pour donner ce genre de définition ^^
Votre "unique inconvénient" , c'est comme un unique éléphant dans un magasin de porcelaine. JR
Vous oubliez délibérément les 3 vertus qui accompagnent cet inconvénient.
Parce qu'il y a des tas de situations où cet inconvénient nous semblera dérisoire par rapport à l'une ou plusieurs de ces vertus. J'ai donné 2 ou 3 exemples pour le prouver !
Pour les jurés d'assise, ce n'est pas des représentants parfaits que l'on veut, ce qui nous importe le plus c'est qu'ils soient indépendants et insoupçonnables de corruption, c'est la 2ème vertu du tirage au sort qui est mise en avant.
Dans l'exemple du cinéma, c'est la 1ère vertu qui importe le plus.
Etc ...
Comme j'ai dis à nous de juger le pour et le contre et de comparer. Sauf que vous vous ne faites pas cette nuance, vous jugez dès le départ que dans n'importe quelle situation c'est l'inconvénient qui dominera les vertus, cela me semble être une approche plutôt malhonnête excusez-moi.
Quelles idées tentez-vous de dissimuler derrière une prise de position aussi biaisée ?
Dernière modification par Sandy (19-10-2008 17:05:50)
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Vous parlez, là, de représentants ayant un mandat non impératif qui de ce fait ne représentent qu’eux-mêmes.
Il ne s’agit plus de volonté générale mais, de la volonté de quelques uns.
Cher JeanG
Non, vous vous trompez, il s'agit bien du mandat impératif.
Il est évident qu'à partir du moment où un élu agit arbitrairement, il ne représente que lui même, et son action n'est plus l'expression de la volonté générale, mais l'expression de sa volonté particulière.
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Je rajouterai que la période entre la démocratie athénienne jusqu'à aujourd'hui, à l'exception de la brève période des lumières a plutôt été une période d'obscurantisme il me semble, et en autant de temps beaucoup de choses, d'idées, ont été malheureusement perdues. Il en va de même entre la période des lumières jusqu'à aujourd'hui, multiples dictatures ou empires, colonisation, guerres mondiales, exploitation etc ... L'histoire humaine n'a pas été franchement propice à transmettre comme il le fallait les bonnes idées exprimées par le passé. Au fil des générations si ce n'est pas enseigné cela finit par se perdre, le seul rempart à cela ce sont les personnes qui de leur propre initiative vont aller s'y intéresser, comme l'a fait Etienne sur ce site.
Alors présumer que si une chose n'est pas appliquée aujourd'hui c'est forcément pour une bonne raison me paraît être un raccourci plus que douteux à la vue de toutes les mauvaises raisons qui au contraire ont pu faire depuis tout ce temps que ces idées aient été oubliées.
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Jacques, ...
Tout le monde sait que la lotterie est une escroquerie que quelqu'un organise pour que beaucoup de gens perdent un peu d'argent en le justifiant par la possibilité d'avoir la chance statistiquement mince de gagner, alors que c'est celui qui l'organise qui gagne toujours car il verse en prix gagnants moins de la moitié de ce qu'il encaisse.
C'est bien pour cela que les bénéfices d'un tel mechanisme malhonnête étaient reservés à des causes prétendues bénéfiques pour tous comme le trésor public ou la croix rouge.
Mais avec le déregulement du sens commun que nous vivons ces dernières décennies ce n'est pas seulement la gestion de la monnaie qui est volée au pouvoir public, aujourd'hui tout individu peut "organiser" des lotteries... des lotteries SMS ou des lotteries téléphoniques par les numéros à tarifs incrémentés... la malhonnêteté, c'est cela qu'on s'applique à déreglementer dernièrement... parce-qu'elle serait incorporée comme élément indispensable pour prendre le dessus dans les stratégies compétitives que semblent developper ces marchés "libres et non faussées" (c'est à dire qu'on ne peut se priver des astuces dont ne se privent pas les autres).
Pauvre Homo Sapiens... son seul destin parait être l'auto-destruction hyper-compétitive.
Comme vous dites, vous parlez du tirage au sort comme moyen de désigner les gouvernants ou responsables politiques...
... rassurez-vous, nous aussi.
Mais vous semblez alimenter une théorie selon laquelle ce serait le "politicien" qui devrait être expert en tout, et vous vous trompez. Les experts, ce sont les fonctionnaires et techniciens. C'est eux qui s'eduquent chacun dans leur domaine technique choisi et ont la responsabilité de trouver les solutions techniques viables lors qu'ils sont consultés.
C'est pour éviter qu'avec leur expertise ils deviennent les maitres, car ils ne peuvent materiellement être séparés de leurs orientations idéologiques, et que ce soient donc les orientations idéologiques qui s'instalent en permanence avec eux tant qu'ils exercent leur expertise technique, qu'on à crée la couche des représentants politiques.
C'est comme cela que les techniciens restent téchniquement compétents mais sont écartés pour préserver leur carrière longue de l'influence permanente de leur orientation idéologique, et que ce sont les politiciens, techniquement nuls si cela ne peut s'éviter, qui exercent sur les avis téchniques neutres (ou pas, mais nullement avec le pouvoir d'imposer leurs choix idéologiques) le pouvoir de choisir les propositions techniques qui auraient la meilleure acceptation pour l'équilibre des forces idéologiques en place au moment de faire ce choix.
Le politicien n'a donc à priori pas besoin d'être compétent pour autre chose que pour prendre le pulse de la volonté générale pour choisir la solution proposée par les techniciens qui serait la plus acceptable pour les citoyens qu'il est sensé représenter.
C'est pour cela aussi que les mandats courts permettent d'être mieux adaptables aux possibles changements dans les majorités idéologiques.
Leur soit-disante "compétence technique" n'est qu'une arnaque pour justifier leurs rémunérations chaque fois plus hautes, qui les fait cooptables par les pouvoirs qui peuvent payer plus seulement, et cette permanence dans le pouvoir (l'expertise qu'ils accumulent sur place est difficilement remplaçable sauf par ceux qui ont fait le même service dans un autre poste politique, en faisant effectivement une caste).
Ils n'ont pas besoin d'être techniquement compétents. Du sens commun (prétendu le moins commun des sens) et quelques dons dans le terrain de la communication interpersonnelle suffisent (pas besoin de vouloir virer les diplomates non plus).
Alors, les mandats courts, les tirages au sort, et même l'exercice collégial (qui permettrait par exemple de se partager les taches aussi selon la maitrise du sujet à aborder, et donc de prevoir un coctél de compétences compétitif des le debut du formement de chaque collège), ne sont pas du tout contre-productifs à l'heure d'organiser la représentation politique des citoyens.
Les partis politiques, depuis le temps, ont évoluées pour accumuler précisement tous les défauts du sistème représentatif et d'en mettre le pouvoir au service d'autre que le peuple.
Tant il est ainsi, que je sens que l'élection de juin 2009 est une des dernières opportunités que nous aurons de nous en défaire. Un citoyen = Un vote, pour combien de temps encore? Déjà ce n'est plus vrai pour les référendums, car ils s'en sont défaits (sauf heureusement encore en irlande). Le vote des seuls politiciens, du moment que les partis maitrisent la désignation des candidats, est déjà un vote censitaire.
Combien de temps avant que le vote lui-même soit rationalisé impertinent (comme on est en plein effort pour les referendums) et aboli?
Les responsables politiques doivent rester "dispensables" et "interchangeables" à une fréquence élévée, pour que l'expertise des techniciens puisse être profitable tout au long de leur carrière sans que ce soient leur préférences idéologiques (auxquelles ils on droit, mais pas au fait de les imposer par leur baisse remplaçabilité technique) qui soient imposées à toute la société.
Ce n'est pas seulement la séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciare qui est en jeu... aussi la différentiation entre fonctions idéologiques et techniques.
Et cette foire de confusions ne profite, dans le domaine du politique, qu'a celui qui tient à maintenir l'enjeu polémique, ... tout comme c'est le cas pour le domaine de l'écoonomique qui nous fait cadeau de sursaut après sursaut dernièrement.
Quelle époque nous vivons!
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Sandy a écrit:
Cher JeanG
Non, vous vous trompez, il s'agit bien du mandat impératif.
Il est évident qu'à partir du moment où un élu agit arbitrairement, il ne représente que lui même, et son action n'est plus l'expression de la volonté générale, mais l'expression de sa volonté particulière.
Bonjour Sandy,
Un représentant ayant un mandat impératif ne peut donc se déterminer que sur les sujets qui ont fait l’objet de son mandat et, uniquement dans le sens indiqué par ses mandants.
S’il change d’avis ou, si un sujet non prévu lors de son élection se présente, il doit donc retourner devant ses électeurs.
Comme cela, je suis d’accord !
Malheureusement, ce n’est généralement pas comme cela que fonctionnent les démocraties représentatives.
Pour nous, en V° République : c’est même interdit par l’article 27.
Article 27. -
Tout mandat impératif est nul.
Le droit de vote des membres du Parlement est personnel.
La loi organique23 peut autoriser exceptionnellement la délégation de vote. Dans ce cas, nul
ne peut recevoir délégation de plus d’un mandat.
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Volonté générale (suite)
Sandy (5128).
Les Principes de politique de Benjamin Constant ne contiennent pas, sauf erreur, le passage que vous citez entre guillemets ("La volonté générale est la volonté d'un nombre moindre de personnes qui s'applique avec l'assentiment de tous les autres"). Merci d'avance de donner une référence à la page si vous en disposez.
Par contre, ils disent ceci (p. 8 du texte électronique), qui se rapproche de votre texte, sauf que l'intention en est tout à fait différente, comme vous allez le constater :
"Si vous supposez le pouvoir du petit nombre sanctionné par l'assentiment de tous, ce pouvoir devient alors la volonté générale.".
Voilà qui est tout à fait en accord avec la définition de la loi figurant dans l'article VI de la Déclaration de 1789 : la seule valable - juridiquement s'entend - comme je le disais. JR
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Le présent fil de discussion
Sam écrit (5125) :
"À Jacques : on est là pour raisonner pour changer la constitution, pas pour tourner en rond en posant celle-ci comme point de départ et d'arrivée. Par ailleurs, plusieurs personnes, ici, ont assez montré que l'élection n'est pas nécessaire pour établir des représentants, y compris des représentants légitimes. Et bien d'autres ont assez rappelé que l'élection est inégalitaire au point de n'apporter presque aucune légitimité, sans parler de la légitimité de chacun des actes particuliers des représentants en place. Un carton jaune pour mauvaise foi."
Tiens, je croyais que nous étions réunis sous ce fil pour essayer de créer un mouvement paneuropéen en vue des élections européennes sous la direction (pardon : le "porteparolat") d'Étienne ? En tant que modérateur, Sam pourrait peut-être ajuster le tir ?
Discuter ici du tirage au sort, et surtout y mettre en doute la légitimité de l'élection (!!!), c'est surréaliste.
Il y a quand même un progrès dans le mesure où Étienne accepterait maintenant d'être chef du futur mouvement, si j'ai bien compris. JR
Dernière modification par Jacques Roman (19-10-2008 21:22:45)
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Le nom du futur mouvement
Je proposerais aussi :
"Démocratie européenne" ou "Europe démocratique". JR
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Jacques Roman a écrit:
Tirage au sort
L'exemple du jury n'est pas pertinent dans ce contexte (...)
Le cas de tirage au sort parmi des professionnels, cité par Zolko, n'est pas pertinent non plus (...)
Je vois... "J'ai raison, car je le dis. Ce que disent les autres, et si ça contredit mes théories, est hors-sujet." Je vous laisse donc à votre monologue.
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Jacques Roman a écrit:
Volonté générale (suite)
Sandy (5128).
Les Principes de politique de Benjamin Constant ne contiennent pas, sauf erreur, le passage que vous citez entre guillemets ("La volonté générale est la volonté d'un nombre moindre de personnes qui s'applique avec l'assentiment de tous les autres"). Merci d'avance de donner une référence à la page si vous en disposez.
Par contre, ils disent ceci (p. 8 du texte électronique), qui se rapproche de votre texte, sauf que l'intention en est tout à fait différente, comme vous allez le constater :
"Si vous supposez le pouvoir du petit nombre sanctionné par l'assentiment de tous, ce pouvoir devient alors la volonté générale.".
Voilà qui est tout à fait en accord avec la définition de la loi figurant dans l'article VI de la Déclaration de 1789 : la seule valable - juridiquement s'entend - comme je le disais. JR
C'est à cette phrase que je faisais référence en effet, merci de m'expliquer en quoi vous y voyez une différence ?
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