Forum du plan C : pour une Constitution écrite par et pour les Citoyens

Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
Les membres de l'Assemblée constituante doivent être tirés au sort
et, bien sûr, inéligibles aux fonctions qu'ils instituent eux-mêmes.

Vous n'êtes pas identifié.

Bienvenue :o)

Bonjour :o)
Ici, depuis le 1er janvier 2006, nous parlons d'un sujet que les politiciens de métier voudraient bien garder pour eux : nous parlons de la Constitution, de ce texte absolument fondamental pour tous les citoyens (et pourtant complètement négligé par eux), de ce texte qui pourrait nous protéger tous contre les abus de pouvoir si nous le faisions nôtre au lieu d'en abandonner la maîtrise à ceux-là mêmes qu'il est censé contrôler.
Nous discutons principe par principe, méthodiquement. Nous avons d'abord suivi le plan de mon document "Les grands principes d'une bonne Constitution", mais nous avons ensuite élargi nos thèmes à partir de vos réflexions, critiques et suggestions. C'est simplement passionnant. Ce que nous avons mis au clair sur la monnaie, sur le vote blanc, sur les vertus méconnues du tirage au sort et sur le référendum d’initiative populaire, par exemple, est enthousiasmant.
Le prolongement de cette réflexion constituante, c’est d’écrire enfin nous-mêmes un exemple de constitution, article par article. C’est ce qui se passe sur la partie wiki-constitution de ce site. Je vous invite à venir y participer également, ne serait-ce que sur un article ou deux. Vous verrez, c’est passionnant ; on sent vite qu’on est là sur l’essentiel, sur la seule vraie cause (et aussi la solution !) de nos impuissances politiques.
C’est un projet pédagogique en quelque sorte, un objet concret, réel, qui montre que 1) c'est possible : des hommes dont ce n'est pas le métier peuvent écrire une Constitution, et 2) c'est beaucoup mieux : quand ils n'écrivent pas des règles pour eux-mêmes, quand ils n'ont pas un intérêt personnel à l'impuissance des citoyens, les délégués constituants écrivent les règles d'une authentique démocratie. Merci à tous pour ce travail formidable.
Amitiés. Étienne.
[19 août 2012 : ATTENTION : pour cause de spam ultra-actif mi 2012, je FERME la possibilité aux nouveaux venus de créer un compte sans moi : il faut m'écrire à etienne.chouard@free.fr (EN ME DONNANT LE PSEUDO QUE VOUS VOULEZ) et je créerai votre compte à votre place. Il faudra ensuite venir ici pour définir un nouveau mot de passe. Désolé, mais les spammeurs deviennent infects et je n'ai pas le temps de gérer les spams (je préfère vous aider un à un à nous rejoindre). Au plaisir de vous lire. ÉC]

#161 24-05-2008 11:15:17

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

A jacuqes et à Sandy,

ce qui est drôle dans votre discussion, c'est la question de la préeminence des partis sous la IV ou la V .
Or sous la Véme actuelle, les partis dits de gouvements n'ont qu'un seul objectif ; "monopoliser les lieux de décision et de pouvoirs.", en détournant le sens des mots s'il le faut .  la dernière expression de cette maladie partidique est celle de la proposition du Référendum d'initiative Populaire qui vient d'être votée.

en effet cette appellation est trompeuse.

Il ne s’agit pas d’un référendum d’intiative populaire puisque l’initiative est réservée au parti d’opposition, ce qui est trés différent.

Vu les conditions draconniennes posées, seul le PS (ou l’UMP en cas d’alternance) peut proposer un référendum. C’est donc complètement bidon. Il est exclu qu’un mouvement populaire, organisé par des forces exétrieures aux grands partis politiques, puisse proposer un référendum.

Cette cacahuète est lancée au dernier moment au PS en espérant qu’ils vont ainsi voter la réforme inique de la constitution .....

Ainsi  sous le régime présidentiel comme sous le régime parlementaire vous avez le probléme du régime des partis.

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#162 24-05-2008 13:47:30

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Je vous communique ce commentaire mis sous un de mes articles sur Beta politique.

Il est urgent d’organiser une réunion publique et citoyenne à Versailles le 07 Juillet 2008.

Je vous invite a signer cet appel pour organiser un référundum sur la réforme des institutions et donc associer ( pour une fois) les citoyens sur l’avenir de leur démocratie. Sylvain GUY

Rejoindre Voir en ligne : 700 signataires pour un référendum sur les institutions
http://sylvain.guy.over-blog.com/

Qu'en pensez-vous ??   si toutes les personnes qui militent pour le non cumul des mandats  nombreuses pétitions dont  http://oeuvrer.org/  2000 signatures,  l'appel de rénovationdémocratique.org http://www.renovation-democratique.org/index.php  et ce forum d'etienne s'y mettaitent tous ensemble, on pourrait faire quelque chose . Peut être ?

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#163 24-05-2008 13:54:40

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Régime parlementaire/régime présidentiel/gouvernement

Sandy (3565).

Moi aussi j'aime bien quand le Parlement est représentatif de l'opinion publique.  Et quand il conçu de manière à respecter le principe de la séparation des pouvoirs, c'est-à-dire à s'acquitter de deux fonctions  seulement : voter la loi, expression de la volonté générale, et contrôler l'action du gouvernement - avec pouvoir de le renvoyer.

Si je vous comprends bien, vous voudriez faire du Parlement un gouvernement - ce qu'il était sous la IVe République, parce que le gouvernement n'y était qu'une émanation des parlementaires, qui se répartissaient entre eux les postes ministériels après marchandages politiciens internes.  C'était le régime d'assemblée de 1793 en hypocrite.  Au moins, en 1793, les choses étaient claires : la Convention nationale gouvernait elle-même et les ministres étaient sous ses ordres ; sous la Quatrième, le Parlement gouvernait lui-même également et les ministres étaient sous ses ordres, mais pour changer les ministres (tous parlementaires), il fallait passer par le rituel de la crise ministérielle et par les marchandages de coulisse entre partis : plus de ça !

La Cinquième n'est ni un régime présidentiel ni un régime parlementaire, mais un régime mixte, ce qui fait sa grande originalité,  et sa force -  du moins jusqu'à ce qu'on ait entrepris de la massacrer avec l'instauration du quinquennat.  Il faut en revenir au septennat ou passer au décennat (non renouvelables l'un ou l'autre, si l'on veut, compte tenu de la longueur du mandat) ; sans doute plutôt le septennat - le décennat, ça rappellerait trop la constitution consulaire.

Pour ce qui est de la procédure de révision de la constitution, nous sommes d'accord, vous le savez : le référendum devrait être obligatoire dans tous les cas, et c'est la première question dont on devrait s'occuper dans le débat constitutionnel en cours.  JR

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#164 24-05-2008 14:07:33

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Je ne souhaite pas vous embêter dans vos discussions. Mais si vous voulez parler de la réforme actuelle des institutions  je vous propose de lire le texte de Madame Marie-Anne Cohendet, professeur de droit constitutionnel à l'université Paris I, qui décrypte les faux semblants du projet de révision institutionnelle que j'ai repris aussi sur mon blog.   http://changerlarepublique.over-blog.com/.

Je replace donc mon message précédent. ici



Je vous communique ce commentaire mis sous un de mes articles sur Beta politique.

Il est urgent d’organiser une réunion publique et citoyenne à Versailles le 07 Juillet 2008.

Je vous invite a signer cet appel pour organiser un référendum sur la réforme des institutions et donc associer ( pour une fois) les citoyens sur l’avenir de leur démocratie. Sylvain GUY

Rejoindre Voir en ligne : 700 signataires pour un référendum sur les institutions

http://sylvain.guy.over-blog.com/



Qu'en pensez-vous ??   si toutes les personnes qui militent pour le non cumul des mandats  nombreuses pétitions dont  http://oeuvrer.org/ 2000 signatures,  l'appel de rénovationdémocratique.org http://www.renovation-democratique.org/index.php  et ce forum d'etienne s'y mettaitent tous ensemble, on pourrait faire quelque chose . Peut être ?

bien ! excusez moi d'avoir troublé votre discussion .

Dernière modification par orbi (24-05-2008 14:08:34)

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#165 24-05-2008 14:44:12

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Pétitions

Orbi (3571).

Ah ! si tous ces pétitionnaires pouvaient se réunir, proposer un texte unique sur l'essentiel, un texte court, factuel, sans explications secondaires, sans récriminations, sans incidentes...

La pétition sur le site de Sylvain Guy est trop longue : je ne suis pas arrivé à la fin.

Celle que j'avais proposée (66 signatures à ce jour) n'est guère meilleure : je m'en rends bien compte maintenant.

Si c'était à refaire, je proposerais un texte comme celui-ci :

"Moi, citoyen français, demande au Président de la République, au Parlement et au Gouvernement de prendre  d'urgence
l'initiative d'une modification de la Constitution imposant le référendum pour toute révision constitutionnelle,
étant entendu que cette modification devra précéder toutes les autres."

Je suis de plus en plus convaincu que dans une pétition il faut mettre seulement des demandes : pas de justifications, tout le monde les connaît et personne ne les lit !

Ma pétition sera close à la signature le 1er juin prochain.  Je signerai volontiers toute autre pétition appropriée.  JR

Dernière modification par Jacques Roman (24-05-2008 14:45:21)

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#166 24-05-2008 15:00:47

orbi
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Message n°3573
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Mais , je suis d'accord avec vous je trouve ce texte court très bien.

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#167 24-05-2008 15:17:53

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

à Jacques,

c'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Je suppose que vous suivez les débats sur la réforme des institutions sur les sites des divers journaux,sur les blogs et autres forums. Il serait bien que à chaque fois qu'il y a un article sur un sujet relatif à cette réforme , nous nous astreignons à mettre en commentaire votre petit texte. 

"Moi, citoyen français, demande au Président de la République, au Parlement et au Gouvernement de prendre  d'urgence l'initiative d'une modification de la Constitution imposant le référendum pour toute révision constitutionnelle, étant entendu que cette modification devra précéder toutes les autres."

je crois que ce serait bien, rapide et que ça pourrait avoir un effet à la longue, puisqu'il est clair que les articles vont se faire de plus en plus nombreux.  Je vais essayer de propager cette idée.

Peut être que je rajouterai . Une réunion citoyenne à Versailles le 7 juillet, ça vous dit ?

Pour ma part c'est ce que je vais faire à partir de maintenant.

"Moi, citoyen français, demande au Président de la République, au Parlement et au Gouvernement de prendre  d'urgence l'initiative d'une modification de la Constitution imposant le référendum pour toute révision constitutionnelle, étant entendu que cette modification devra précéder toutes les autres." un CONGRES citoyen à Versailles le 7 juillet, ça vous dit ? 

J'ai modifié , j'ai mis un "congrés citoyen" car ça s'adresse autant aux citoyens qu'aux élus, et comme ça si les citoyens ne peuvent pas se déplacer , du moins les élus peuvent faire  un congrès sur une revendication citoyenne.

Dernière modification par orbi (24-05-2008 16:35:21)

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#168 24-05-2008 17:22:36

Étienne
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Cher Orbi,

Est-ce que vous avez repéré une page web unique où une bonne synthèse (honnête et critique) de l'avancement des travaux du Parlement et des enjeux de la "réforme des institutions" soit bien actualisée tous les jours ?

Je galère à recouper sans arrêt les "informations" sur un sujet que je trouve profondément factice : on se fait enfumer en beauté sur ce sujet crucial par des gens qu'on paie fort cher pour nous défendre et qui verrouillent de plus en plus définitivement notre impuissance politique.

Merci pour votre veille active.

Étienne.

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#169 24-05-2008 19:12:19

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Etienne,
un des meilleurs textes à mon avis est celui de Marie-Anne Cohendet, professeur de droit constitutionnel à l'université Paris I, qui décrypte les faux semblants du projet de révision institutionnelle;  que vous pouvez trouver sur http://contrejournal.blogs.liberation.f … -cest.htmlou  sur mon site http://changerlarepublique.over-blog.com./
.
Il y a aussi la série de 4 articles de Sylvain Rakotoarison sur Agoravox, qui fait le tour de la question,  dont les deux derniers sont :

Réforme des institutions (2) : un exécutif mieux encadré et des citoyens plus écoutés ?
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=39335

Réforme des institutions (4) : les oubliés du projet Sarkozy-Fillon
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=39395

Voilà ; pour un premier jet . A bientôt/

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#170 25-05-2008 01:03:41

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Bonsoir,


Pour un  "CONGRES PARTICIPATIF"  le 7 JUILLET 2008

Suite à des discussions sur un forum, nous avons décidé de lancer un appel à tous les forumeurs, bloggers, internautes intéressés par la question des institutions et de la modernisation de la démocratie, pour commenter tous les articles y faisant référence,  sur les médias tant internet que traditionnels, en inscrivant ce message:

"Moi, citoyen français, électeur, demande au Président de la République, au Parlement et au Gouvernement de prendre d'urgence l'initiative d'une modification de la Constitution imposant le référendum pour toute révision constitutionnelle, étant entendu que cette modification devra précéder toutes les autres. Un Congrès Citoyen à Versailles le 7 juillet, ça vous dit ? "

De fait, si notre opération marche, et, à la longue la répétition des messages sous les articles dans les sites des journaux, les forums, les blogs etc, ça peut payer, et fin juin, il sera alors temps de prévoir des rencontres ce jour là, devant la préfecture dans chaque département, pour que chacun puisse y participer chez lui.

En attendant , merci de répercuter ce message, ou un autre plus à votre goût, durant cette période pré-congrès.




C'est le post que je viens de mettre sur mon blog. http://changerlarepublique.over-blog.com/

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#171 25-05-2008 03:48:50

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Merci, Orbi (3578).

Ce n'est pas une mauvaise idée, loin de là, mais je crains que la référence au Congrès de Versailles vienne compliquer les choses et donc affaiblisse le message.  JR

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#172 25-05-2008 06:19:37

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Le "référendum à options"

Orbi (ton message 3521).

Il est exact que dans la mesure où l'on proposerait deux textes : la proposition citoyenne initiale et cette proposition revue par le Parlement, nous aurions affaire à un référendum à options.  Je me suis mal exprimé à ce sujet dans mon message 3520 (réédité depuis - mais pas sur ce point , puisque tu l'as déjà repris - pour supprimer des coquilles et ajouter quelques précisions).

Toutefois, l'option entre le texte initial de la proposition et le texte revu par le Parlement se situe à un niveau de décision différent de celui auquel je pensais. 

En l'occurrence, le citoyen se trouverait face à deux options non pas techniques mais de politique générale (donc tout à fait à son niveau) : en supposant qu'il soit d'accord avec le principe de la proposition, devra-t-il faire confiance à sa mise en forme par les proposants initiaux, ou à sa mise en forme par le Parlement ?   À  la différence des choix concernant le fond de la proposition, il s'agirait là selon moi d'un choix politique vraiment de la compétence de l'électorat.  (En ce qui me concerne, j'aurais certainement tendance à privilégier la proposition du Parlement, mais ce ne serait pas toujours le cas). 

Ce sont les options référendaires techniques complexes qui me sembleraient contreproductives, surtout si elles supposaient des choix multiples et des renvois d'une disposition à l'autre  Il me semble qu'au delà de deux options générales très claires on ne s'y retrouverait plus.

Il ne faut pas oublier que la démocratie repose sur des décisions majoritaires : quand on présente une question au peuple, elle doit être  parfaitement claire, et pour cela elle doit résulter d'un débat public général sérieux.

Ce débat public général aura lieu sur l'Internet, les autres médias servant à répercuter et expliquer, comme d'habitude. 

Impossible de trop répéter que le référendum citoyen (ou populaire) n'est pas une fin en soi : c'est le processus de réflexion et de décision populaires dans son ensemble qu'il faut mettre en place, et  la phase de la réflexion collective est au centre de ce  processus beaucoup plus que le référendum lui-même.

La référendite serait le pire ennemi de la démocratie référendaire ! JR

Dernière modification par Jacques Roman (25-05-2008 06:24:19)

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#173 25-05-2008 11:02:23

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

A jacques ,

Jacques Roman a écrit:

(3578).

Ce n'est pas une mauvaise idée, loin de là, mais je crains que la référence au Congrès de Versailles vienne compliquer les choses et donc affaiblisse le message.  JR

Plus j'y repense , meilleur c'est, à mon avis.

D'abord  "congrès participatif" c'est un slogan porteur, dans la période actuelle , c'est à la mode , si vous voyez ce que je veux dire.

Sur mon blog, j'ai fait une affiche, ( sur la photo du tableau "jeu de paume à Versailles" mais je ne sais pas comment la placer ici .

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/SermentJeuDePaume_versusOrbi.jpg
[Bonjour Orbi, j'ai inséré moi-même l'image pour vous simplifier la vie :
il faut l'enregistrer quelque part, puis l'insérer ici avec le bouton Img et l'adresse de l'image.
Vous pouvez évidemment Modifier ce message et remplacer l'adresse de l'image
par une autre qui vous conviendrait mieux (mise à jour).
cool ÉC]


Puis, je crois qu'il faut signifier une date butoir. et l'inscrire dans le réel du combat. Une action, je la considère comme un contrat ( objet, modalités, durée,) et non pas comme idée qui persiste continuellement aux seules fins d'analyses et de référence.

Ensuite, chacun peut lancer les opérations qu'il veut.  si l'objectif reste le même.


Sur le référendum à options;

Quoi de plus naturel pour expliquer aux citoyens  la différence entre deux régimes ( parlementaire et présidentiel ) que de proposer deux constitutions à l'étude. je rappelle qu'en Suisse, lorsque ces suisses décident de lancer une procédure de revision constitutionnelle , ils se donnent un laps de temps de 4 années pour expliquer le projet.  Eh bien ça me va !! parce que, on ne revise pas la constitution à tout bout de champ comme en France, parce que un élu s'est levé du mauvais pied un matin .  On respecte un peu les textes.

excuse moi d'ête un peu rapide , je suis en train de peaufiner mon affiche et de lui donner une adresse WEB;
Bon week end.

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#174 25-05-2008 19:02:04

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

"Au bal des institutions, les citoyens ne feront pas tapisserie"

Le diagnostic est posé ; la rénovation démocratique en France est impérieuse. Elle doit être importante ; la preuve , on modifie plus de 35 articles de la constitution, on réétudie le préambule, on se pose la question de la suppression des départements, on veut modifier l’élection des conseillers régionaux, on va procéder à un redécoupage des circonscriptions etc etc.. Cette rénovation démocratique est dénommée « citoyenne » et on nous ment. Le citoyen est tenu écarté de cette réforme, on le trompe, on ne lui demande pas son avis, on se moque de lui.

- Cette réforme est un mensonge ; le meilleur exemple est sans doute la proposition fallacieuse de « Référendum d’Initiative Populaire ». Elle n’est ni populaire et encore moins citoyenne. Elle est d’initiative parlementaire, et encore d’initiative des deux seuls partis de gouvernement puisqu’il faut réunir 185 parlementaires). Elle est inapplicable. ( 4,5 Millions de signatures). Par ailleurs, on refuse des mesures qui ne seraient pas d’ordre constitutionnel. C’est un mensonge. Il est en effet, possible de mettre ce que l’on veut dans la constitution, (ex ; cumul des mandats). Il suffit de le décider à la majorité requise. D’ailleurs pour l’incorporation du Référendum « Populaire », il n’y a eu aucun problème.

- Cette réforme est démagogique ; loin de moi de contester l’intérêt de la reconnaissance des langues régionales dans la constitution, mais il est clair que cette avancée culturelle n’a que peu de choses a voir avec la démocratisation du régime. Elle est utilisée pour tenter de convaincre quelques parlementaires récalcitrants et ça peut marcher.

- Cette réforme est un florilège de faux semblants ; Pour confirmation vous pouvez lire l’article de Marie-Anne Cohendet, professeur de droit constitutionnel à l’université Paris I, qui les décrypte les uns après les autres : http://contrejournal.blogs.liberation.f … -cest.html

- Cette réforme est une sous-réforme. Elle écarte les seules mesures qui sont, de l’avis unanime des constitutionnalistes et du Comité Balladur, les exigences premières d’une démocratie moderne. (le non cumul des mandats et des fonctions pour les parlementaires, une dose de proportionnelle pour l’élection des députés, la suppression du veto du Sénat pour les révisions constitutionnelles. .)

- Cette réforme est un vol constitutionnel et les délinquants sont les partis dits "de gouvernement". Les tractations entre les partis n’ont pour seuls objectifs que de sauvegarder leur prééminence sur la vie politique (accentuation de la bipolarisation, mode de scrutin), de conserver les privilèges de leurs élus (cumulards), de garder la main mise sur « la participation » citoyenne aux débats publics, de se partager entre eux les atours du pouvoir. Cette réforme est une simple réorganisation minimale du règlement intérieur des assemblées, qui ne pose pas les questions préalables de la légitimité, de la responsabilité de leurs membres.

- Cette réforme est « une réforme à la française », ce qui est péjoratif. Il suffit pour cela de regarder un peu à l’extérieur comment est organisée une révision constitutionnelle d’ampleur. Quant on pense que dans certains cantons suisses, on se ménage quatre années de pédagogie et de travaux citoyens pour réviser une constitution qui sera validée par référendum, on peut commencer à se poser des questions sur le respect des textes en France. A ce sujet, il y a eu 24 révisions constitutionnelles en France depuis 1958 dont les 9/10 sont des révisions d’opportunité politicienne.

le citoyen ; un incapable constitutionnel. !

En conclusion, la leçon de l’histoire de cette réforme caricaturale est que le citoyen français est considéré comme un incapable constitutionnel. Il est tout a fait certain que l’on peut analyser et gloser à perte de vue sur le fait que dans les textes tous les grands principes sont affichés ostensiblement (pour le peuple, par le peuple etc..) mais on a bien vu qu’en France ce ne sont pas les textes et l’esprit constitutionnel qui importent ; c’est la pratique des Elus et la sauvegarde des pouvoirs tous plus monarchiques les uns que les autres. (du Président de la République au plus petit Président de Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple.).

Tout cela n’est plus admissible dans ce pays que l’on appelle « le pays des droits de l’homme et du citoyen ».

Un congrès participatif , ça vous dit ? ….


http://nsa02.casimages.com/img/2008/05/25/0805250651343423175.jpg

Aussi, suite à des discussions sur un forum, nous avons décidé de lancer un appel à tous les forumeurs, bloggers, internautes intéressés par la question des institutions et de la rénovation démocratique, pour diffuser le plus possible notre message citoyen.

Selon l’écho obtenu , fin juin, il sera alors temps de prévoir des rencontres ce jour là, le 7 juillet 2008, devant la préfecture dans chaque département, et donc aussi à Versailles.

http://changerlarepublique.over-blog.com/

Dernière modification par orbi (26-05-2008 00:22:14)

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#175 26-05-2008 12:38:42

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Rédaction constitutionnelle citoyenne : au sujet de la méthode

Orbi ( 3581).

Je trouve moi aussi que quatre ou cinq ans de débats publics pour réformer la constitution française, ce n'est pas trop (même chose pour la vraie constitution confédérale européenne).

Sur une période de quelques années il est possible de faire toutes sortes de propositions, y compris de suggérer des textes alternatifs complets : les projets complets ont l'avantage de donner une vision complète d'un système et d'éclairer les grands objectifs. Mais pourquoi deux et pas trois, quatre, cinq, & ?

Cependant, dans la mesure où l'on pense à une véritable rédaction citoyenne on irait beaucoup plus vite en scindant les problèmes, en discutant les mécanismes constitutionnels un par un, conformément à la méthode cartésienne : diviser le problème en autant de parties que possible pour mieux le résoudre.  On ne rédigerait alors le premier projet complet qu'après un premier accord sur les questions et dispositions de détail.

Il faudra un coordonnateur/rapporteur dont les décisions seront le cas échéant sanctionnées par des votes : la procédure consistant à laisser chaque participant libre de ses additions et de ses modifications aboutit à des résultats presque toujours inutilisables. 

Le premier projet ferait immédiatement apparaître les difficultés d'articulation (contradictions ou incompatibilités entre diverses dispositions adoptées par la majorité des participants lors de la discussion de détail).  Ensuite, on résoudrait ces contradictions - ce qui amènerait sans doute à revoir des orientations générales qu'on croyait acquises.  Viendrait un alors un deuxième projet plus cohérent, suivi d'autant de projets qu'il le faudrait.

Lorsqu'on est nombreux à rédiger un texte (je ne parle pas de l'approuver), il est extrêmement difficile de procéder par comparaison de deux projets complets : on risque de perdre beaucoup de temps en considérations politico-philosophiques largement inutiles en pratique et d'aboutir à des impasses.  Mieux vaut partir d'aspects concrets bien délimités, synthétiser les résultats, revenir sur les détails, resynthétiser, etc. : on progresse beaucoup plus facilement.   

Néanmoins, cette méthode (du particulier au général) n'est possible qu'en l'absence d'idée préconçue quant au résultat final. La plupart des partis et des mouvements ont déjà une constitution en tête : il est donc naturel que dès le départ ils proposent le projet correspondant. 

Dans tous les cas, il y aurait une première de principe à poser : voulez-vous conserver pour l'essentiel la constitution actuelle (mixte - présidentielle et parlementaire), passer à une constitution parlementaire, ou passer à une constitution présidentielle ?  (Je suppose qu'il serait exclu d'adopter une constitution non républicaine... ).  Dans tous les cas aussi, on partirait des dispositions de la constitution actuelle pour faire les adaptations nécessaires.  JR

Dernière modification par Jacques Roman (28-05-2008 02:32:19)

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#176 27-05-2008 17:00:02

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

la  "CITOYEN-PRIDE" du 7 juillet 2007
(c'est nouveau , ça vient de sortir...)

dernières nouvelles;

"Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a estimé hier que le droit de vote des étrangers en situation régulière aux élections locales était «la priorité des priorités», ajoutant qu’«une majorité de Français» y était désormais favorable.

Fort bien, mais peut-on signaler à Monsieur Delanoé que "le non cumul des mandats et des fonctions pourles parlementaires" a recueilli l’avis favorable de 82 % des français dans un sondage LH2 en 2007, et que le comité Balladur a reconnu "cette exigence comme priorité fondamentale dans une démocratie moderne"..

alors la Priorité des Priorités c’est plutôt de faire en sorte qu’il y ait un Congrès Participatif le 7 juillet et que le Président de la République ne soit pas le seul a parler comme il vient d’être décidé par notre Assemblée Nationale

le parti socialiste vient d’annoncer qu’il va voter contre le texte de la réforme en "première lecture".

Comme il est impossible que le sénat améliore le texte dans un sens plus démocratique et citoyen, le parti socialiste ne pourra que confirmer en deuxième lecture. A moins que !!!! Il reste donc à ouvruir un grand débat public sur la démocratisation de notre constitution puisqu’une réforme est de toute manière impérieuse. Là dessus tout le monde est d’accord. Reste a savoir quelle réforme. Les citoyens ont aussi leurs idées....

Dernière modification par orbi (27-05-2008 17:01:54)

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#177 28-05-2008 11:21:06

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

De tout, de rien,

PARIS (AFP) (Mercredi 28 mai) - L'Assemblée a voté mardi soir l'inscription dans la Constitution du principe de la parité professionnelle homme/femme, infligeant un revers au gouvernement, qui souhaitait le renvoi de cette décision à un débat ultérieur.

Par 126 voix contre 88, les députés ont approuvé un amendement défendu par deux députées de l'UMP, Marie-Jo Zimmermann et Claude Greff, prévoyant l'ajout dans la Constitution de la phrase suivante: "La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux responsables professionnelles et sociales".

Cet amendement, soutenu par d'autres députés UMP comme Pierre Lellouche, et toute la gauche, avait pourtant reçu l'avis défavorable de la garde des Sceaux, Rachida Dati.

"La question est débattue par le comité présidé par Simone Veil" mis en place par le chef de l'Etat pour réfléchir à une modification du préambule de la Constitution. "Je vous demande de retirer l'amendement sinon le gouvernement est défavorable", a déclaré Mme Dati, particulièrement malmenée pendant les débats.

L'UMP ne sait plus quoi inventer pour faire passer la réforme.

En tout cas, toutes ces décisions,  Référendum d'initiative "Parlementaire-Populaire", Langues régionales dans l'article 2, Parité professionnelle Homme-Femme,

Prouvent une chose;

c'est que l'argument pour dire que certaines propositions (non cumul des mandats, dose de proportionnelle ne sont pas d'ordre constitutionnel mais de la loi organique est faux. c'est un mensonge.
Il suffit d'obtenir la majorité requise.

c'est un mensonge et on ment aux citoyens. les  médias sont complices.

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#178 29-05-2008 03:13:48

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Constitution, lois organiques, droit fondamentaux, parité femmes-hommes, &

En référence au message 8586 d'Orbi.

L'Assemblée a donc voté mardi soir l'inscription dans la Constitution du principe de la parité professionnelle homme/femme

On espère tout d'abord que c'est plutôt la parité professionnelle femmes-hommes qu'elle a votée, car à moins de se contredire dans les termes il faut s'en tenir ici à l'ordre alphabétique - seul critère d'énonciation objectif.

Passons.

Ma première observation est qu'en mettant dans la constitution des clauses qui n'ont rien à y faire on la transforme en programme de travail du parlement ou du gouvernement, alors qu'une vraie constitution n'est pas un programme : c'est l'instrument juridique national suprême qui règle l'organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics.  Le reste relève des instruments internationaux, de la loi organique et de la loi ordinaire.

À cet égard, je ne suis pas du tout partisan de la tradition constitutionnelle suisse, que je trouve franchement mauvaise - en tout cas peu adaptée aux besoins d'un pays relativement populeux comme la France.

Ma seconde observation concerne les droits fondamentaux (droits de l'homme).

Quand on reproclame dans la constitution même des droits fondamentaux qui résultent d'instruments internationaux extérieurs et supérieurs à la constitution, ou bien des applications particulières de ces droits, on commet une double erreur  : 1) on accrédite l'idée fausse que seuls les droits et les modalités d'exercice des droits énoncés dans la constitution seraient juridiquement applicables ; 2) par contrecoup, on ouvre la porte à des interprétations nationales réductrices de ces droits.  Ce faisant, on nuit forcément au caractère universel, imprescriptible et inaliénable des droits fondamentaux : car, s'il y a des droits fondamentauxc français, britanniques, danois ou néerlandais, on ne voit pas pourquoi il n'y aurait pas des droits fondamentaux nord-coréens, talibanais, saoudiens ou myanmarais.

La constitutionnalisation des droits par les divers États serait catastrophique pour l'avenir des droits fondamentaux.  Elle préparerait leur amoindrissement général (mondial) par désengagement progressif des États sous le masque de dispositions constitutionnelles apparemment protectrices mais en fait limitatives.  Amnesty International vient d'ailleurs tout récemment, dans un tout récent rapport que je ne l'ai pas lu, de dénoncer la tendance au désengagement des États en matière de droits de l'homme - tendance dont les positions du gouvernement états-unien en matière de torture nous offrent un exemple peu reluisant. Le risque est d'aboutir ni plus ni moins à la disparition de la notion de droit de l'homme (droit fondamental) universel.   

La parité professionnelle femmes-hommes n'est qu'un aspect particulier du principe de l'égalité des femmes et des hommes : il faut en traiter dans une loi organique générale systématique sur l'application des droits fondamentaux, ou bien dans une loi ordinaire spécifique, pas dans la constitution !

À cela s'ajoute une considération de méthode propre au droit français : lorsque, dans un texte normatif, on traite d'une situation juridique, il faut décrire cette situation de manière à couvrir tous les cas, sans en citer un en particulier - sinon on s'expose à l'argument qu'un cas non explicitement mentionné est, de ce fait même, exclu de l'application du texte normatif. On croyait cette méthode bien ancrée chez nous : hélas ! l'influence du coutumiérisme et du précédentisme anglosaxons commence à se faire sentir en ce domaine comme dans les autres. 

En l'occurrence : si l'on décide de mentionner particulièrement dans la constitution la parité professionnelle femmes-hommes, sur quelle base s'abstient-on d'y mentionner, entre autres, la parité femmes-hommes en matière d'autorité parentale ? Et si l'on considère que la parité femmes-hommes en matière d'autorité parentale est couverte par le principe général de l'égalité des femmes et des hommes, sur quelle base juge-t-on nécessaire de mentionner la parité professionnelle, couverte par le même principe général ?

J'ajoute qu'en incluant dans la constitution des dispositions de détail, forcément plus ou moins techniques et dont l'appréciation exige par conséquent des connaissances plus ou moins expertes, on justifie le refus de soumettre les révisions constitutionnelles au référendum, privant le peuple de la possibilité d'exercer directement la souveraineté nationale dans les domaines de sa compétence naturelle.

Enfin, tout à fait d'accord avec Orbi que l'argument selon lequel certaines propositions (non-cumul des mandats, dose de proportionnelle ) ne sont pas d'ordre constitutionnel mais relèvent de la loi organique est contredit par des propositions de révision constitutionnelle comme celle touchant la parité professionnelle femmes-hommes
: cette dernière proposition ne concerne en rien l'organisation ou le fonctionnement des pouvoirs publics, alors que les questions du non-cumul et de la proportionnelle les concernent directement.  JR

Dernière modification par Jacques Roman (29-05-2008 07:37:40)

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#179 29-05-2008 07:33:14

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Jacques,

Je crois que nous avons la même conception de ce que doit être une constitution. Mais aujourd'hui, on a l'impression que c'est un fourre tout inextricable. De fait on dévalorise le texte juridique fondamental jusqu'à le rendre insignifiant. C'est alors plus facile de distiller la propagande selon laquelle les français ne s'intéressent pas aux questions institutionnelles et qu'il faut laisser cela aux experts.

C'est la dégenerescence du génie constitutionnel français des deux derniers siècles, et malheureusement les constitutionnalistes actuels laissent fraire.

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#180 29-05-2008 12:34:39

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

À Étienne,

Très bien, ton article-interview dans Marianne2.fr.

J'en ai profité pour mettre mon petit message.

Cordialement.

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#181 29-05-2008 18:31:53

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Voici un texte du PCF   ce jour sur Bellaciao

j'y souscris pleinement.

Constitution : Attention, cette réforme peut en cacher bien d’autres  !

Une réforme dans le dos des citoyennes et des citoyens

La Constitution organise l’exercice du pouvoir. Elle est pour cette raison le fondement de notre pacte républicain. Toute modification importante doit être soumise au débat et au vote des citoyens par référendum, comme le Général de Gaulle l’avait fait en 1962. Sarkosy, lui, veut faire voter sa réforme à la sauvette par le Parlement, avant l’été  : c’est inacceptable.

Un énorme piège

Ce que veut Sarkozy, c’est encore plus de pouvoirs  : son coup de force sur les OGM le montre bien. Il a déjà complètement effacé le rôle du premier ministre pour devenir lui-même le chef de l’exécutif. Il est aussi celui du parti majoritaire. Il veut aller encore plus loin et s’exprimer directement devant le Parlement, qu’il a le droit de dissoudre. Même le Président des Etats- Unis n’a pas un pouvoir aussi exorbitant.

La droite dit que cette réforme donne plus de pouvoirs au Parlement parce qu’il aurait en échange la maîtrise de la moitié de son ordre du jour  : c’est faux  ! Elle ne donne aucun pouvoir réel nouveau au Parlement dans des domaines essentiels (budget, Europe, international, militaire). Et les modifications de « fonctionnement » sont un leurre  : elles ont surtout pour effet d’accentuer le bipartisme et de limiter le droit de parole des parlementaires.

Avec cette réforme, Sarkozy aura les mains encore plus libre pour faire passer tous ses mauvais coups. C’est très dangereux pour la démocratie.

Des avancées sont-elles possibles dans le débat au Parlement ?

Aucune. Certains le disent à gauche. Mais c’est illusoire  : la droite et le gouvernement sont arc-boutés contre tout véritable progrès démocratique. Toute proposition dans ce sens a été rejetée à l’Assemblée Nationale. C’est pourquoi, Marie-George Buffet s’est adressée aux parlementaires socialistes  : « Je veux les appeler à ne pas voter une réforme institutionnelle qui ne pourra qu’accroître encore davantage les déséquilibres de nos institutions en faveur du président de la République. Je veux les appeler à ne pas céder aux sirènes d’un compromis qui n’en est pas un. Je veux les appeler à ne pas prendre la responsabilité d’un accord politique avec la droite qui serait lourd de conséquences pour la gauche et toutes les idées de progrès. »

Il est encore temps. En votant « non » au Congrès, le 7 juillet prochain, la gauche est assez nombreuse pour faire échouer le plan de Sarkozy.


Une nouvelle République

Au lieu de concentrer encore plus de pouvoir entre les mains d’un seul, les communistes proposent de donner beaucoup de pouvoirs nouveaux aux citoyennes et aux citoyens. Pour se faire entendre réellement. Pour que les décisions soient prises dans l’intérêt de tous, et non de quelques uns.

● Une République démocratique où le Parlement retrouve sa légitimité et ses pouvoirs

✗ Élections à la proportionnelle

✗ Limitation du cumul des mandats et parité

✗ Droit de vote des étrangers résidents aux élections locales et européennes

✗ Obligation de consulter le Parlement sur les choix européens et internationaux

✗ Profonde démocratisation du Sénat

✗ Respect du pluralisme par les médias, notamment le service public

● Une république participative, où les citoyen-nes aient des pouvoirs réels d’intervention directe

✗ Rendre la démocratie participative constitutionnelle et doter les collectivités des moyens pour favoriser la participation citoyenne  ;

✗ Associer les citoyens aux décisions budgétaires des collectivités et rendre obligatoires des comptes rendus réguliers de mandat des élus  ;

✗ Reconnaître le droit au référendum d’initiative citoyenne (localement et nationalement)

● Une république sociale, où les salarié-es puissent faire respecter leurs droits et leurs intérêts dans les entreprises

✗ élargir les droits collectifs des syndicats et des institutions représentatives du personnel  ;

✗ permettre aux salariés et à leurs syndicats d’intervenir sur les choix et proposer des stratégies alternatives,

✗ permettre aux représentants de la collectivité de faire valoir les aspects territoriaux et environnementaux.

✗ mise en place d’un cadre public légal de contrôle des grandes entreprises, permettant notamment de conditionner les subventions ou marchés publics au respect de clauses sociales et environnementales.

Plus de pouvoirs au Président ? Non  ! Plus de pouvoirs aux citoyens ? Oui  !

De : PCF    jeudi 29 mai 2008

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#182 30-05-2008 14:12:29

Sandy
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Jacques Roman a écrit:

Régime parlementaire/régime présidentiel/gouvernement

Sandy (3565).

Moi aussi j'aime bien quand le Parlement est représentatif de l'opinion publique.  Et quand il conçu de manière à respecter le principe de la séparation des pouvoirs, c'est-à-dire à s'acquitter de deux fonctions  seulement : voter la loi, expression de la volonté générale, et contrôler l'action du gouvernement - avec pouvoir de le renvoyer.

Si je vous comprends bien, vous voudriez faire du Parlement un gouvernement - ce qu'il était sous la IVe République, parce que le gouvernement n'y était qu'une émanation des parlementaires, qui se répartissaient entre eux les postes ministériels après marchandages politiciens internes.  C'était le régime d'assemblée de 1793 en hypocrite.  Au moins, en 1793, les choses étaient claires : la Convention nationale gouvernait elle-même et les ministres étaient sous ses ordres ; sous la Quatrième, le Parlement gouvernait lui-même également et les ministres étaient sous ses ordres, mais pour changer les ministres (tous parlementaires), il fallait passer par le rituel de la crise ministérielle et par les marchandages de coulisse entre partis : plus de ça !

La Cinquième n'est ni un régime présidentiel ni un régime parlementaire, mais un régime mixte, ce qui fait sa grande originalité,  et sa force -  du moins jusqu'à ce qu'on ait entrepris de la massacrer avec l'instauration du quinquennat.  Il faut en revenir au septennat ou passer au décennat (non renouvelables l'un ou l'autre, si l'on veut, compte tenu de la longueur du mandat) ; sans doute plutôt le septennat - le décennat, ça rappellerait trop la constitution consulaire.

Pour ce qui est de la procédure de révision de la constitution, nous sommes d'accord, vous le savez : le référendum devrait être obligatoire dans tous les cas, et c'est la première question dont on devrait s'occuper dans le débat constitutionnel en cours.  JR

Il manque dans les fonctions que vous citez pour le parlement : l'initiative des lois.
Est-ce que cette initiative relève du domaine exécutif ? Non je ne crois pas. Cela relève bel et bien du domaine législatif. Respecter le principe de la séparation des pouvoirs ce serait au contraire retirer ce pouvoir au gouvernement et le donner au parlement.

Sinon selon moi le gouvernement doit être effectivement "aux ordres" du parlement concernant la loi.
L'action du gouvernement doit être controlée par le parlement, le gouvernement doit appliquer la loi, il ne doit pas avoir de moyen d'empécher la mise en application d'une loi ou de la dénaturer.

Mais le gouvernement n'a pas comme unique fonction d'appliquer les lois votées par le parlement. Il administre le pays.

Ce sont les parlementaires qui doivent porter un projet politique et pas le président ni le gouvernement.

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#183 30-05-2008 17:56:13

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Petition pour un référendum

Ca y est on a aussi lancé une pétition  en association avec  "Jeunesse et Démocratie". Elle a été établie par l'AJS.

de fait elle reprend le texte proposé par Jacques.  " Moi citoyen....."
vous pouvez la voir à ce lien

http://metaljda.free.fr:80/constit/index.php

et bien entendu la signer et la diffuser
merci.

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#184 30-05-2008 18:54:08

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

"ON MET N'IMPORTE QUOI DANS LA CONSTITUTION "

Dernières nouvelles;

tout è fait d'accord avec cette déclaration de Monsieur Mazeaud ; article du POINT .FR

http://www.lepoint.fr/actualites-politi … 7/0/249344

"Mazeaud : "On met n'importe quoi dans la Constitution"

"Le sage a parlé. Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, a vivement critiqué vendredi la tournure prise par la réforme des institutions. "Ce qui m'inquiète aujourd'hui, c'est le nombre d'amendements, on part dans tous les sens, on met n'importe quoi dans la constitution comme si c'était une loi simple, voire tout simplement un décret", a affirmé Pierre Mazeaud, gaulliste historique et proche de Jacques Chirac, sur Radio Classique.

"Amendements qui n'ont rigoureusement rien à voir avec la loi fondamentale"
Il a notamment cité des amendements du président UMP de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Warsmann, qui aboutit selon lui à "la suppression des juridictions administratives", ou ceux concernant la parité et les langues régionales. "Tout cela me paraît un peu suivi en dépit du bon sens. Le gouvernement, à mon sens, ne prête pas suffisamment attention à ces questions", a-t-il dit. "

c'est le fourre tout .!!!

UN REFERENDUM POUR LA CONSTITUTION http://metaljda.free.fr:80/constit/index.php

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#185 31-05-2008 05:36:55

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

La juridiction administrative

Monsieur Pierre Mazeaud, par sa science et son expérience, est un de nos plus grands juristes.

Ce qu'il dit (Orbi, 3593), en particulier au sujet de la juridiction administrative, doit retenir toute notre attention.

Il est probable en effet que certains veuillent se débarrasser de la juridiction administrative pour confier le règlement des différends entre les particuliers et les pouvoirs publics au seul pouvoir judiciaire. 

On en viendrait alors au système anglosaxon de "privatisation" (en quelque sorte) du droit public -  voire à sa commercialisation, si, par malheur - comme aux États-Unis - les avocats venaient chez nous à se transformer en marchands de droit.


Le Conseil d'État et les autres juridictions administratives sont, avec le Conseil constitutionnel, un des grands piliers de la protection des droits en même temps qu'un rempart du principe de la séparation des pouvoirs.

Ne sacrifions pas l'une de nos meilleures innovations révolutionnaires aux trompeuses sirènes de la mondialisation (la mauvaise). 

Et puis, non à la constitution fourretout ! JR

PS : Orbi, j'ai signé la nouvelle pétition (difficile de faire autrement !).  Je lui souhaite d'avoir beaucoup plus de succès que la mienne.

PS 2 : Sous mon précédent appel, qui sera clos à la signature le 1er juin à 0 heure. j'ai mis un renvoi à la nouvelle pétition. en indiquant que je l'avais signée.  (Au 31 mai 2008 11heures, heure française, mon appel avait recueilli 66 signatures - 68 moins deux en double.)

Dernière modification par Jacques Roman (31-05-2008 11:01:53)

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#186 31-05-2008 19:12:34

orbi
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

merci pour ta signature.  C'est l'association qui m'a contacté pour savoir si elle pouvait faire une pétition; J'ai dit oui. et je crois qu'elle a trés bien présenté la chose.  maintenant, j'essaie de la diffuser le plus possible.  de fait , je coris que Bellon a lancé un appel pour une constituante, (???) le Mouvement des citoyens pour un référendum ( j'en ai déjà parlé) . Enfin on verra bien.

Dupont Aignan que j'ai écouté à la radio sur la route tout à l'heure ne croit pas que la réforme va passer  et de toutes façons il est aussi pour un référendum.

Enfin il faut en parler , contester le projet partout , multiplier les interventions et les articles critiques, dans les médias du Net , les forums etc...

je regrette l'absence de mobilisation de la gauche du non. Elle semble s'intéresser exclusivement  au vote en irlande pour le traité de Lisbonne, ( en plus le NON n'a aucune sans aucune chance; quand on sait tout ce que doit l'Irlande à l'Europe !!!)

Enfin, il y a des stratégies que je ne comprends pas  ou trop bien ( élections européennes!!!).

Dernière modification par orbi (31-05-2008 19:16:29)

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#187 06-06-2008 05:19:02

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

"Pas de démocratie sans institutions, mais pas d'institutions sans démocratie"

C'est la très heureuse formule utilisée par L. Pascal Mederic sur le blog de Valéry Giscard d'estaing (http://vge-europe.eu/) le 5 juin.

À retenir dans le cadre du présent débat.   JR

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#188 06-06-2008 07:23:40

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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

The Irish Times : pour la première fois, le NON passe en tête dans un sondage (publié vendredi 6 juin 2008).

NON : 35 %.
OUI : 30 %.
Indécis : 28 %.
N’iront pas voter : 7 %.

http://www.ireland.com/newspaper/frontp … 36403.html

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#189 06-06-2008 09:57:47

Étienne
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Jacques a dit :
"Pas de démocratie sans institutions, mais pas d'institutions sans démocratie"

Il me semble que, dans cette formule, on joue avec le mot démocratie qui peut désigner des réalités très différentes : nous ne sommes pas en démocratie puisque le peuple n'a pas le pouvoir (le demos n'a pas de cratos).

Nous sommes par contre en "démocratie", avec des gros guillemets qui insistent sur le fait que le mot démocratie a été manipulé récupéré instrumentalisé par les élus qui nous ont dit (et répété ad nauseam depuis l’enfance jusqu’à ce qu’on le croie) : "quand on m'élit, le peuple a le pouvoir à travers moi, ce qui suffit largement, et il n'y a pas d'alternative. D'ailleurs, en tant que représentant, je suis chargé d'écrire la loi, y compris donc, évidemment, la loi supérieure qui fixe mes pouvoirs et mes privilèges ainsi que le pouvoir résiduel du peuple".

Je pense que chacun a senti l'escroquerie intellectuelle qui apparaît dans cette argumentation en cours de route.

Les moins honnêtes défenseurs de ce système disent que nous sommes en démocratie (et circulez, y a rien à voir).

Les plus honnêtes défenseurs de ce système — qui ne sont pas tous élus, c'est vrai, mais qui ont tous à gagner, il faut le souligner,  à ce que la gueusaille ne prenne pas le pouvoir et ne se mette en tête de vraiment supprimer tous les privilèges — les plus honnêtes, donc, spécifient bien que nous ne sommes qu'en "démocratie représentative", sans reconnaître cependant que cette expression est un oxymore évident (et scandaleux) si les représentants ne sont pas placés sous un contrôle sourcilleux et quotidien des citoyens.

J'estime donc que nous sommes dans ce que j'appelle "la préhistoire de la démocratie" (élections tous les 4 ou 5 ans et impuissance totale entre deux élections, liberté de la presse et liberté d'association, verrouillage des places politiques par les appareils politiciens), et que ce sont nos propres élus qui nous y maintiennent en nous interdisant de progresser : le mécanisme de blocage consiste, très astucieusement, à accaparer le geste d'écriture des institutions, tant il est vrai que nos élus ont bien compris, eux, que ce qui compte est moins qui vote la Constitution ("les gens voteront comme on leur dira" prédisait déjà l'excellent Tocqueville) que ceux qui écrivent la Constitution.

Je propose donc une version corrigée de l'aphorisme ci-dessus, en distinguant soigneusement la démocratie réelle (que nous souhaitons) de la préhistoire de la démocratie (dans laquelle nous vivons) :

"Pas de démocratie réelle sans institutions écrites pas des auteurs désintéressés au pouvoir,
mais pas d'institutions honnêtes sans passer d'abord par la préhistoire de la démocratie."
  hmm

Amicalement.

Étienne.

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#190 06-06-2008 11:31:50

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Nous ne sommes pas qu'en démocratie représentative

Ceux qui prétendent que "nous ne sommes qu'en démocratie représentative" oublient l'article 3 de la Constitution, qui dit précisément le contraire : "La souveraineté nationale appartient au peuple[,] qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum".  La voie référendaire, c'est la démocratie directe, pas la démocratie représentative.

Voilà pour la règle constitutionnelle.  Elle est confirmée par la pratique de la Ve République, qui a utilisé le référendum plus que toutes les autres républiques précédentes. 

Il s'agirait maintenant (à mon avis) de règlementer la pratique référendaire de manière à combiner plus exactement démocratie représentative (utile pour élaborer les lois techniques ou compliquées et pour tenir compte des intérêts des minorités) et démocratie directe (approbation référendaire des régles constitutionnelles et des grandes règles de gouvernement).  JR

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#191 06-06-2008 11:47:15

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Proposition JR4, relative au premier alinéa de  l'Article 3 de la Constitution

Proposition JR4, relative au premier alinéa de  l'Article 3 de la Constitution (modification rédactionnelle)

Modifier le premier alinéa de l'Article 3 de la Constitution de manière qu'il se lise comme suit :

"La souveraineté nationale appartient au peuple, qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum."

En effet, le pronom relatif "qui", après le mot "peuple", ne peut avoir qu'un sens qualificatif, et non déterminatif.

L'omission de la virgule résulte donc évidemment d'une erreur des rédacteurs ou des imprimeurs.  JR

Dernière modification par Jacques Roman (07-06-2008 06:50:22)

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#192 06-06-2008 16:28:26

Étienne
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Ce qui compte, pour parler ou pas de démocratie, c’est QUI POSE LES QUESTIONS

Cher Jacques, très cher Jacques (on va croiser le fer, un peu hmm)

Ceux qui se prévalent de l'article 3 de la Constitution, qui dit : "La souveraineté nationale appartient au peuple[,] qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum", oublient de préciser QUI CHOISIT LE MODE D'EXERCICE (qui décide si ce sera une décision des représentants ou une décision directe par référendum), comme si ce choix n'était qu'une modalité accessoire (et c'est un peu prendre le risque de nous laisser penser qu'on nous prend pour des imbéciles).

Car à l'évidence, si le maître décide de "donner le pouvoir de décider aux citoyens" sur les seuls sujets qu'il choisira seul, lui le maître, c'est d'une hypocrisie académique, un cas d'étude pour les étudiants en DEUG de machiavélisme ou de novlanguisme orwellien...

Le référendum à l'initiative du prince est une mauvaise institution, une tromperie ;
seul le référendum d'initiative populaire donne vie au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

D'ailleurs, les Français ne sont pas si bêtes, eux qui le souhaitent à plus de 80% dans tous les sondages.

Au passage, contrairement à ce que vous dites, il me semble que ce référendum n'est pas — à lui seul — LA démocratie directe : il n'en est qu'une modalité, essentielle, il est un signe de démocratie directe.

Essayez, cher Jacques, pour me faire plaisir, d'imaginer une "démocratie représentative" contrôlée par les citoyens de leur propre initiative, un système mixte avec une représentation et avec malgré cela une modalité d'action directe, un système dans lequel nous déléguons à des représentants toute la politique (simple et fastidieuse) dont nous ne voulons pas prendre en charge la quotidienneté, mais un système dans lequel nous ne déléguons pas l'essentiel, et surtout un système dans lequel nous gardons le contrôle du choix de ce qui est essentiel (et ce dernier point est absolument fondamental sous peine de prendre des vessies pour des lanternes).

Comment appelleriez-vous ce système ?

Car ce ne serait pas la démocratie directe (puisque nous aurions des représentants, très actifs), et ce ne serait pas non plus la partitocratie actuelle (puisque les citoyens auraient, à leur initiative, la possibilité de décider seuls sur les sujets de leur choix).

Est-ce que ce ne serait pas une "démocratie représentative" également ?

Ne peut-il y avoir plusieurs modalités possibles de "démocratie représentative" ?

Ou bien, d'après vous, — et nous arrivons à l’essentiel —, est-ce que seuls les élus eux-mêmes sont légitimes pour définir ce qu'est la "démocratie représentative" ?

Qui est légitime pour choisir notre système de représentation ?

Les représentants eux-mêmes ?

Vous ne devinez pas la prévisible escroquerie qui nous attend dans ce cas ?

Avez-vous d'ailleurs la connaissance d'une seule consultation où le peuple ait choisi lui-même — directement et expressément — ce système (la partitocratie où tout se décide sans le peuple et hypocritement nommée "démocratie représentative") ?

Pour ma part, je n'en connais pas — (c’est Sieyès en France et Madison aux États-Unis, tous deux ÉLUS, qui ont théorisé le « gouvernement représentatif », il y a 200 ans, mais cela n’a JAMAIS fait l’objet d’un débat populaire et encore moins d’un vote) — et les défenseurs du système en sont réduits, pour nous faire croire à leur légitimité, à des explications "par la bande" en soulignant, par exemple, que « l’exceptionnel taux de participation est un signe de soutien manifeste et général des citoyens pour le système »...

Comme si le fait qu'un prisonnier se jette goulûment sur sa maigre et répugnante pitance quotidienne signifiait qu'il est heureux de pourrir au cachot.

Comme l’a très correctement identifié Sam, ce qui compte, pour parler ou pas de démocratie, c’est QUI POSE LES QUESTIONS.

Comme d'habitude, je suis impatient de vous lire hmm

Amicalement.

Étienne.

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#193 07-06-2008 06:37:05

Jacques Roman
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Message n°3613
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Propositions JR5 , JR6 et JR7 relatives aux modalités référendaires

Mon cher Étienne (votre 3611),

Si je vous comprends bien, vous dites en somme que l’initiative référendaire ne devrait pas appartenir aux  organes constitutionnels (en particulier, pas au pouvoir exécutif), mais aux citoyens eux-mêmes.

Dans ce cas, j’ai l'honneur d’être de votre avis puisque voilà à peu près trois ans que je soutiens cette idée, à laquelle m'a converti Yvan Bachaud, et que, dans mon message 2293 sous le même sujet, j’ai écrit (pardon de me citer) : « Il faut que le référendum (toujours d'initiative citoyenne, sauf quand il est explicitement prévu dans la constitution) soit précédé par un débat citoyen actif. [/i]»

Aux arguments d'Yvan Bachaud j'ajoute (pour le cas où je ne l'aurais pas déjà fait) celui que le peuple élit ses représentants pour faire un certain travail (adopter la loi, contrôler le Gouvernement), et que les représentants n'ont pas à consulter le peuple pour la simple raison que la fantaisie leur en prend : qu'ils fassent leur travail, et le peuple interviendra (par la proposition citoyenne de projet de loi : voir plus loin) s'il estime qu'il faut corriger le tir.

Sur cette base, je proposerais de modifier les dispositions référendaires de la Constitution comme suit :

Proposition JR5, relative à l’Article 11 de la Constitution (référendum) :

Remplacer le texte actuel de l’Article 11 par le texte suivant :

« Il est recouru au référendum exclusivement dans les cas et conditions prévus dans la Constitution.

« Toute proposition de loi dont le Conseil constitutionnel a décidé quelle vise à modifier, ou aboutirait à modifier, une disposition de la Constitution ou son application est soumise au référendum après passage part le Parlement.

« La loi organique fixe les conditions dans lesquelles les citoyens peuvent prendre l’initiative d’un référendum tendant à l’approbation d’une proposition de loi constitutionnelle ou ordinaire d’initiative citoyenne, y compris d’une proposition de loi visant à modifier ou abroger des dispositions législatives en vigueur ».

Proposition JR6, relative aux premier et deuxième alinéas de l’Article 53 de la Constitution (traités visant ou aboutissant à modifier la Constitution ou son application)

Compléter le premier alinéa de l’Article 53 de la Constitution par les mots suivants :

« et les traités dont le Conseil constitutionnel a décidé qu’ils visent ou aboutiraient à modifier la Constitution ou son application sont soumis au référendum. »

Modifier le deuxième alinéa de l’Article 53 de la Constitution de manière à se lire comme suit :

« Ces traités ne prennent effet qu’après avoir été ratifiés ou approuvés. »

Proposition JR7, relative l’Article 89 de la Constitution (procédure de révision de la Constitution)

Remplacer les trois premiers alinéas de l’Article 89 de la Constitution par le texte suivant :

« L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au pouvoir exécutif et au pouvoir législatif ainsi qu’aux citoyens dans le cadre de la procédure de proposition de loi citoyenne, conformément aux dispositions de la loi organique.

« Toute révision de la Constitution est soumise au référendum. »

Cela vous convient-il, Étienne ? JR

Dernière modification par Jacques Roman (07-06-2008 06:45:06)

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#194 07-06-2008 12:45:56

Jacques Roman
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Message n°3615
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Référendum et loi : propositions de révision constitutionnelle JR5, JR6 ET JR7

Bonjour Yvan Bachaud (votre 3614 du 7 juin).

Dans ce message, mis  sous le sujet "3J Les citoyens devraient pouvoir déclencher eux-mêmes des référendums décisionnels",  vous écrivez :

"Je suis contre tout recours automatique au référendum, qui coûte cher. Pourquoi l'utiliser s'il y a consensus entre le peuple et la majorité en place ?

"Mais il faut que le peuple puisse très facilement démontrer que la majorité en place est "minoritaire" sur ce point et puisse donc imposer un référendum annuel de proposition mais un veto suspensif provisoire à  tout moment.

"Le pouvoir pouvant lancer le référendum pour passer outre ou attendre le RIC annuel ou renoncer définitivement.

"Tout cela est expliqué par le menu sur www.ric-france.frles RIC"


Entendons-nous bien : la proposition JR5 (alinéa 2) concerne uniquement le cas spécial des lois de révision constitutionnelle ou des lois ordinaires qui auraient pour effet, en pratique, de changer l'application de la Constitution (autrement dit, des lois constitutionnelles déguisées).

Nous sommes, je crois, largement d'accord ici pour estimer que toute révision constitutionnelle devrait être soumise au référendum.  Cela vaut même s'il y a apparence de consensus entre le peuple et le pouvoir en place - ce qu'on ne pourra vérifier de toute façon qu'en organisant un référendum, car les sondages n'ont aucune valeur probatoire à cet égard.

La constitution est un instrument trop important pour la laisser modifier, directement ou indirectement, par les représentants du peuple : c'est au peuple lui-même d'approuver la modification.

Noter par ailleurs que dans mes propositions un référendum ne peut être organisé que dans les cas spécifiquement prévus par la constitution, ou bien à l'initiative du peuple - et alors dans le cadre de la proposition citoyenne de projet de loi.  Les organes constitutionnels - en particulier le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif -perdraient donc l'initiative du référendum.

Cela étant, je maintiens en l'état la proposition JR5.  JR

Dernière modification par Jacques Roman (07-06-2008 13:05:10)

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#195 07-06-2008 13:21:42

Jacques Roman
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Message n°3617
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Proposition JR8, relative à l'Article 1 de la Constitution (égalité devant la loi)[/b]

Proposition JR8, relative à l'Article 1 de la Constitution

Après les mots "sans distinction d'origine, de race", insérer les mots ", de sexe"

JR

Dernière modification par Jacques Roman (07-06-2008 13:22:44)

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#196 07-06-2008 13:34:40

Jacques Roman
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Message n°3618
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Proposition JR9, relative au deuxième alinéa de l'Article 4 de la Constitution (contribution des partis politiques à certains objectifs constitutionnels)

Proposition JR9, relative au deuxième alinéa de l'Article 4 de la Constitution

Supprimer ce deuxième alinéa.

Note : Il n'y a pas lieu de mentionner particulièrement la contribution des partis au regard de l'égalité des sexes plus que dans d'autres domaines tout aussi importants (par exemple ceux qui font l'objet de l'Article 1 : laïcité, égalité devant la loi, respect des croyances...), ; surtout compte tenu que le cinquième alinéa de l'Article 3 prévoit déjà l'intervention de la loi, laquelle pourra évidemment traiter du rôle des partis sans qu'on ait à le préciser.

JR

Dernière modification par Jacques Roman (08-06-2008 08:42:11)

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#197 07-06-2008 14:08:59

Jacques Roman
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Message n°3619
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Proposition JR10, relative au premier alinéa de l'Article 6 de la Constitution (mandature du Président de la République)

Proposition JR10, relative au relative au premier alinéa de l'Article 6 de la Constitution

Modifier cet alinéa de manière à se lire comme suit :

"Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans non immédiatement renouvelable."

La proposition va de soi : on en reviendrait au véritable rôle du président de la République (arbitral) et on éliminerait le risque de grenouillage renouvellatoire (de rélectionnite, si vous préférez)  en fin de mandat.

JR

Dernière modification par Jacques Roman (08-06-2008 09:34:20)

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#198 08-06-2008 09:33:07

Jacques Roman
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Message n°3622
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Proposition JR11, relative au deuxième alinéa de l'Article 7 de la Constitution (vacance de la Présidence de la République, empêchement du titulaire)

Proposition JR11, relative au deuxième alinéa de l'Article 7 de la Constitution

Modifier cet alinéa de manière à se lire comme suit :

"En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d'empêchement constaté par le Conseil constitutionnel saisi par le Gouvernement, 60 députés ou 60 sénateurs , les fonctions du Président de la République sont provisoirement exercées par le Président du Sénat et, si celui-ci en est empêché, par le Premier Ministre."

Note : Ce deuxième alinéa, dans la version en vigueur. est, selon moi, très mal conçu :

- Ceux qui l'ont voté ont eu manifestement pour intention de limiter autant que possible l'exercice des pouvoirs extraordinaires du Président de la République.  Mais ces pouvoirs ne sont pas conférés au Président de la République à titre honorifique, et ce n'est pas parce qu'il est indisponible que les situations nécessitant leur exercice ne se présenteront pas. Et si elles se présentent, il faut que son remplaçant puisse, pour y faire face, exercer les pouvoirs du Président, y compris extraordinaires, dans toute leur étendue. De toute manière, en cas de mise en oeuvre de l'Article 16, le Parlement est réuni et le Conseil constitutionnel surveille.

- L'alinéa actuel dispose que la constatation de l'empêchement du Président de la République doit être effectuée par le Conseil "[i]statuant à la majorité de ses membres
". D'abord, c'est dans la partie relative au Conseil constitutionnel qu'il convient de traiter de la procédure décisionnelle de ce dernier, et pas au cas par cas dans des dispositions dispersées de la Constitution.  Ensuite, s'il faut comprendre par "majorité des membres du Conseil", comme on le croit, qu'il s'agit de la "majorité des membres composant le Conseil", cette formulation est extrêmement dangereuse puisqu'il suffirait que quelques membres du Conseil soient empêchés ou ne se rendent pas à une  convocation pour rendre impossible une décision pourtant nécessaire et critique, puisqu'il s'agira presque toujours de circonstances exceptionnelles dans lesquelles une impossibilité juridique d'agir ne serait pas tolérable. 

- C'est au Premier Ministre, et non au Gouvernement (autorité collégiale), qu'il devrait appartenir de remplacer le Président de la République en supposant que le Président du Sénat ne puisse pas le faire lui-même.  Et cela serait vrai même si la procédure décisionnelle du Gouvernement en tant qu'autorité collégiale devait être mieux définie que ce n'est le cas actuellement.[/i]

La présente proposition en appelle une autre qui viendra plus tard : la modification du deuxième alinéa de l'Article 62 actuel de la Constitution, qu'il faudrait préciser de toute façon a y ajoutant que "les décisions du Conseil constitutionnel sont prises à la majorité des suffrages exprimés", quitte à prévoir un quorum.  JR

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#199 08-06-2008 09:55:49

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Proposition JR12, relative au deuxième alinéa de l'Article 10 de la Constitution (nouvelle délibération de la loi)

Proposition JR12, relative au deuxième alinéa de l'Article 10 de la Constitution

Modifier cet alinéa de manière à se lire comme suit :

"Il peut, avant l'expiration de ce délai, imposer une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles par le Parlement."

Note : Cette proposition, purement rédactionnelle (concision), ne change rien à la substance de la disposition actuelle.

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#200 08-06-2008 10:01:13

Jacques Roman
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Re: 24 CONSTITUTION DE 1958 : CRITIQUES ET PROPOSITIONS DE RÉFORMES (discussion lancée par Orbi)

Proposition JR13, relative à l'Article 11 de la Constitution (modalités référendaires)

Proposition JR13, relative à l'Article 11 de la Constitution

[Voir propositions JR5, JR6 et JR7.]

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