C’est incroyable, vraiment incroyable : nos gouvernements ont abandonné la création monétaire aux banques privées. Nos prétendus "représentants" se sont même interdit à eux-mêmes de créer l'argent nécessaire au financement des besoins publics !
Cela entraîne, on va le voir, une dette publique extravagante et un chômage insupportable, mais aussi une dramatique dépendance des responsables politique envers ceux qui les financent.
Rendez-vous compte : regardez défiler le montant actuel seuls intérêts de la dette publique française (intérêts qui permettent aujourd'hui aux riches créanciers privés de nous voler —littéralement— tout ce que nous payons au titre de l'impôt sur le revenu) :
L’endettement de la puissance publique auprès d’acteurs privés n’est pourtant pas du tout une fatalité, la dette publique n'est pas inévitable : la dette publique est une prison financière non nécessaire, une camisole de force politique bien rôdée depuis des décennies dans les pays pauvres, voulue désormais par nos prétendus "représentants", notamment à travers l’article 104 du traité de Maastricht qui interdit aux États de créer la monnaie dont ils ont besoin pour financer les besoins publics.
C’est une sorte de « hara-kiri monétaire » par lequel les États s’imposent d’emprunter ces sommes auprès de prêteurs privés, moyennant un intérêt exorbitant, à la source d’une dette folle qui va finir par asphyxier les États et qui, finalement, nous interdit déjà toute politique publique volontariste.
On dirait même que c’est le but des prétendus "libéraux" : objectif = des États ruinés pour interdire toute relance keynésienne (qui serait favorable aux travailleurs et défavorable aux rentiers).
Alors, puisque nos "représentants" ne nous protègent plus sur ce point essentiel, écrire nous-mêmes une Constitution d’origine Citoyenne semble bien le seul moyen de reprendre le contrôle public de la monnaie,
Lisez les documents et débats signalés ci-contre, signez les pétitions, et venez réfléchir avec nous aux initiatives du Plan C.
Étienne.
Pensez à signer les pétitions :
POUR UN AUDIT CITOYEN DE LA DETTE PUBLIQUE
_____________________
« La dette publique »
Appel à mobilisation citoyenne
POUR QUE L'ARGENT NOUS SERVE, AU LIEU DE NOUS ASSERVIR !
_____________
Je place ci-dessous, un peu pêle-mêle, des documents importants
aidant à comprendre le lien (direct et puissant) qui existe entre
le pouvoir de céation monétaire abandonné par les États aux banques privées et...
crises, bas salaires et chômage de masse.
On peut commencer par quelques vidéos
qui résument mon travail et mes thèses à propos de la monnaie :
Une à Marseille, le 23 avril 2011, sur les enjeux de la création monétaire :
Étienne Chouard - conférence sur la création... par culture-libre
Avec deux petits tirés-à-part :
• Le premier
sur l'articulation méconnue entre inflation et chômage :
Etienne Chouard sur l'inflation par culture-libre
• Et le deuxième tiré-à-part sur "la loi Rothschild" de 1973 et son articulation LOGIQUE avec la dette publique, dette publique
qui ne tombe pas du ciel mais qui résulte bel et bien de quarante ans de votes volontaires de bugets déficitaires par nos élus (soi-disant compétents, soi-disant responsables, soi-disant dévoués au bien commun). C'est la combinaison (comme se combinent les deux pinces d'une tenaille) entre l'abandon de la création monétaire publique (loi 1973, puis article 104 de Maastricht, puis article 123 du TL) et la dette colossale de l'État (construite patiemment pendant 40 ans par les ministres et les parlementaires eux-mêmes, ceux-là mêmes qui aujourd'hui osent nous appauvrir encore au nom d'une "nécessaire austérité", foutage de gueule !), c'est la combinaison de ces deux pinces qui compose l'outil majeur d'asservissement de la puissance publique aux riches privilégiés (mode opératoire d'asservissement par la dette bien rôdé depuis des décennies dans les pays sous-développés) :
• Je vous recommande aussi cette conférence-débat particulière :
« L'État et les banques, les dessous d'un hold-up historique »
par Myret Zaki et Étienne Chouard - Genève, 3 décembre 2011, soirée à la fonderie Kugler :
Ensuite, deux vidéos à la maison, au calme, où j'ai reçu récemment Sylvain Durain :
• La première qui évoque le problème du vol de la monnaie par les banques
et le rapport avec le tirage au sort en politique :
• Et la deuxième, qui explicite le rôle délibérément libéral (antisocial) de la dette publique
et les deux pinces de la tenaille qui permettent d'affaiblir l'État (jusqu'à "pouvoir le noyer dans la baignoire" disent les économistes "autrichiens") : 1) interdiction de créer la monnaie et 2) endettement massif :
Également, un petit entretien que j'ai eu au printemps 2011 à la maison,
sur les mécanismes de l'argent-dette :
Le 22 novembre 2012, à Toulouse, nous avons parlé
des alternatives pour financer l'économie :
création monétaire, revenu de base, dividende universel, crédit social, salaire à vie, etc. :
Invité du 4 au 9 novembre dans l'île de La Réunion, j'ai consacré la première soirée à
À "LA CRISE", des solutions : CRÉATION MONÉTAIRE ET REVENU DE BASE
Lundi 5 novembre 2012 à 20h - Les Récréateurs (Saint Denis)
On trouvera aussi sur la page des résumés de nombreuses autres conférences
où j'articule ensemble les deux enjeux
- du contrôle public de la monnaie
- et du contrôle public de nos représentants
- qui n'adviendra jamais, je crois, sans réintroduire le très démocratique tirage au sort en politique :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/tous_les_resumes.php
Sur le scandale planétaire de la création monétaire par les banques privées, il faut aussi signaler un débat important et très enrichissant (sur la création monétaire) qui a eu lieu pendant deux ans sur le blog de Paul Jorion :
Depuis quelques mois années, Paul censure tous ceux qui le contredisent sur la création monétaire et, progressivement, tous ceux qui animaient un authentique débat se sont éloignés (ils se sont retrouvés sur un blog passionnant intitulé "Plus loin que Jorion" : http://postjorion.wordpress.com).
Ne restent apparemment chez Paul que des "fidèles", au sens religieux du terme, parmi lesquels des gens très intéressants, mais devenus complètement hermétiques sur le point précis de la création monétaire privée.
Voici un de mes derniers messages chez Paul, vous y trouverez la référence vers l'énorme et passionnante compilation de nos débats sur ce sujet cardinal :
Étienne Chouard a dit, ce dimanche 14 mars 2010, à 10 h 15,
Paul,
Pour moi, l'important n'est pas qui vote la Constitution. Objectif : en matière monétaire comme en politique, comme en toute autre matière, si tous les dépositaires d'un pouvoir avaient vraiment peur d'une sanction, du fait d'une règle supérieure qui leur soit parfaitement inaccessible, si tout pouvoir avait les bonnes limites, celles que souhaitaient ardemment Aristote et Montesquieu, en un mot si nous prenions les problèmes à la racine, le monde serait beaucoup moins injuste. La justice sociale n'est une utopie que parce que nous ne prenons pas le mal à la racine. Figure-toi, Paul, que même tes contradicteurs les plus opiniâtres (sur le point très précis de la création monétaire par les banques commerciales), au-delà des controverses point par point, désirent aussi un monde meilleur Amicalement. Étienne. ____________________ PS : • j'ai mis à jour TOUT NOTRE DÉBAT SUR LA MONNAIE depuis deux ans :
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• Explication du mécanisme de la création de l'argent par J. K. Galbraith :
« La plupart des discussions sur la monnaie s’enferment dans une épaisse gangue d’incantation et de prêchi-prêcha. Souvent de propos délibéré. Ceux qui parlent d’argent ou en font le sujet de leur enseignement et donc leur gagne-pain tirent prestige, estime et avantages pécuniaires, comme les médecins ou les sorciers, de la croyance soigneusement cultivée qu’ils entretiennent une association privilégiée avec l’occulte — qu’ils ont des perspectives sur un domaine totalement inaccessible aux gens ordinaires.
« Le processus par lequel les banques créent de l’argent est si simple que l’esprit en demeure confondu. Quand il s’agit de choses aussi importantes, on est en droit de s’attendre à un mystère plus profond. Les dépôts de la Banque d’Amsterdam dont on vient de parler pouvaient, sur instruction de leur propriétaire, être transférés à d’autres pour régler des comptes. (Un service qui avait longtemps été rendu par les précurseurs privés de la banque.) Les pièces déposées ne servaient pas moins d’argent par le simple fait d’être enfermées dans une banque et susceptibles de transfert sous le seul effet d’un trait de plume.
Il était inévitable que l’on découvre — comme le firent les échevins conservateurs d’Amsterdam en se penchant avec un intérêt coupable sur leurs propres besoins en tant que directeurs de la Compagnie des Indes orientales — qu’un autre trait de plume permettrait à un débiteur de la banque, et non plus à un créditeur du titulaire du dépôt, de recevoir un prêt sur ce dépôt inemployé. Et bien sûr, c’était la banque qui percevrait des intérêts sur le prêt ainsi consenti !
On pouvait prévenir les auteurs de dépôts que ces derniers étaient susceptibles d’une telle utilisation — peut-être même les payer pour cela. Le dépôt original restait au crédit de son auteur. Mais il existait désormais un nouveau dépôt constitué par le prêt. Les deux dépôts pouvaient être utilisés pour effectuer des paiements, comme de l’argent. De l’argent avait donc bien été créé. La découverte de cette capacité des banques à ainsi créer de l’argent se produisit très tôt dans l’histoire de la banque. C’est qu’il existait cet intérêt à gagner sur les prêts. Avec ce genre de stimulant, les hommes ont un naturel instinct de novateur.
Il existait une autre possibilité faisant appel à des billets de banque et qui serait un jour merveilleusement exploitée par la future république américaine. L’emprunteur recevait non plus un dépôt, mais un billet rachetable dans les espèces qui avaient été placées à la banque comme capital ou comme dépôt sédentaire. Avec ce billet, l’emprunteur pouvait effectuer ses paiements ; le bénéficiaire d’un tel paiement, plutôt que de changer son billet pour de l’argent liquide, pouvait fort bien l’utiliser pour ses propres paiements, et ainsi de suite à l’infini. Entre-temps, la banque continuait de recevoir des intérêts sur le prêt original.
Un jour, peut-être, le billet reviendrait à la banque pour être échangé contre du liquide. Mais alors l’emprunteur aurait déjà remboursé son emprunt, en liquide lui aussi. Tout serait pour le mieux, et l’on aurait gagné un intérêt. Il y avait aussi une chance pour que le billet continue de passer de main en main sans jamais être reconverti. Le prêt qui avait conduit à son émission produirait des intérêts puis serait remboursé. Le billet continuerait sa ronde. Personne ne viendrait jamais réclamer les liquidités originales qui avaient permis le prêt original.
|
La Banque de France elle-même explique fort bien la création monétaire par les banques privées :
« Prenons le cas d’une entreprise : pour fonctionner, elle a souvent besoin d’argent frais. Car il lui faut du temps pour fabriquer ses produits, les vendre et être payée. Et en attendant, elle doit payer ses fournisseurs, acheter du matériel et rémunérer ses salariés.
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À ceux qui prétendent que "seule la monnaie fiduciaire (les billets de banque) est de l'argent" (alors que la monnaie scripturale ne serait qu'une masse de promesses de payer, non équivalentes au vrai argent), je fais remarquer ceci :
Voyez-vous venir le cours forcé de l’argent-dette (dit « monnaie scripturale ») ?
Bonsoir à tous,
Donc, selon la loi française, les billets de banque sont carrément interdits au-delà d’une somme finalement modeste (3 000 € pour les non commerçants, 1 100 € pour les commerçants), et la monnaie scripturale est donc souvent la seule monnaie légale : le cas des salaires est spectaculaire et ne représente pas vraiment une exception marginale, en termes de volume, dans l’ensemble des échanges, puisque les salariés représentent plus de 90 % de la population active.
Il y en a d’autres. Votre avis ? Amicalement. Étienne. |
Relance par la DEMANDE (ex. : New Deal), la seule qui vaille,
Cette phrase de Malthus a du sens.
(Suite de la réponse à Lisztfr :)
On continue à se faire bien enfumer par les riches, qui détruisent la planète.
_______________
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Ci-dessous, un échange à la fois important et rugueux, sur le blog de Paul Jorion, après que j'y aie publié un document essentiel de Clément Juglar (à ne pas rater) :
Clément Juglar et Maurice Allais,
Bonjour.On a parlé plus haut de Clément Juglar et de Maurice Allais.
Paul a dit :
Réponse d'Étienne à Paul : Pour ma part, en lisant Clément Juglar dans le texte, je comprends que Maurice Allais y trouve une confirmation de la responsabilité centrale du CRÉDIT PRIVÉ (CRÉATION MONÉTAIRE) TROP FACILE dans les crises du capitalisme, en amont même de la spéculation (le crédit facile stimule excessivement la spéculation qui n’explose pas seule sans cet adjuvant).
Rappel préalable (définition) : l’escompte est une opération de crédit qui consiste, pour une banque, à accepter de consentir une avance à un client, dont le montant est égal au prix des marchandises représenté par des effets de commerce que le client endosse au profit de la banque. Il s’agit d’une monétisation d’effet de commerce. La banque transforme ainsi un pouvoir d’achat « plus tard » (potentiel) en un pouvoir d’achat « maintenant » (réel).
Un peu plus loin, dans les premières pages du mémoire proprement dit de Juglar, on trouve ces perles :
La suite est littéralement passionnante et, si le travail de « correction-re-saisie-à-la-main » d’un document original de trop mauvaise qualité pour être bien OCRisé n’était pas si long et si fastidieux, je me ferais un plaisir de le reproduire en intégralité sous forme numérisée (pour permettre les recherches de mots et les copier-coller pédagogiques).
Remarques du père Chouard sur ces extraits de l’ouvrage de Clément Juglar :
J’observe que l’abandon de la référence métallique pour la monnaie achevé en 1971 a profondément changé les limites de la création monétaire et devrait sans doute nous conduire à chercher, d’une part ce qui a changé, depuis l’analyse passionnante de Juglar, et d’autre part ce qui n’a PAS changé.
________________
Amicalement. Étienne.
Les mêmes qui lui ont ôté les yeux reprochent au peuple d’être aveugle. |
À quoi, le maître m'a répondu l'amabilité suivante :
Étienne,
|
Alors, quelle est cette "démonstration" de "Moi" ? La voici :
« Il me semble que l’escompte excessif accordé par les banques, que Juglar repère comme une cause fondamentale des crises récurrentes, correspond parfaitement à ce qu’on appelle aujourd’hui le crédit bancaire, par lequel une banque privée crée et délivre de la liquidité immédiate en contrepartie de titres ou de créances payables plus tard. »
http://www.actu24.be/article/societe/votre_compte_bloque_a_cause_dun_plein/374984.aspx |
J'ai donc répondu à moi ceci :
@ Moi « Où voyez-vous que Juglar dise que la banque privée crée la liquidité immédiate lors de l’escompte ? À quoi lui sert le réescompte si elle crée de la liquidité ? (le réescompte lui sert évidemment à se fournir à nouveau en liquidité auprès de la banque centrale après l’opération d’escompte). »
Moi, Le mécanisme de l’escompte crée de la liquidité, par définition ; il sert même précisément à cela : avant l’escompte, il n’y a pas de pouvoir d’achat immédiat ; après l’escompte, il y a un pouvoir d’achat immédiat, une liquidité ; pas besoin de Juglar pour le savoir. Votre objection est étrange.
Voyez notamment le dernier paragraphe du premier message, qui explique que les BC NE PEUVENT PAS REFUSER de refinancer les bc sans désorganiser toute l’économie (ce n’est pas moi qui le dit, c’est la Banque de France, et ce n’est pas une conséquence de la crise puisque c’était remarqué il y a déjà 30 ans : c’est donc à ranger plutôt du côté des causes) :
Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la Banque de France. Et vous continuez à croire à l’application actuelle d’un 100% money ?
Donc, cher Moi, il me semble (dans la droite ligne de Juglar et d’Allais) que ce système bancaire corrompu (puisque c’est bien de corruption qu’il s’agit, au fond, pour permettre à quelques privilégiés de gagner des fortunes sans rien faire, jusqu’à ce que ça pète) alimente bien une richesse factice qui conduit TOUJOURS aux pires catastrophes (dont les victimes sont d’autres que leurs responsables, en plus !).
Enfin, quand vous me dites :
Mais, au-delà de nos controverses récurrentes de vieux mariés qui ne s’écoutent même plus parfois, je ne perds pas de vue que ce qui nous rapproche, ce qui nous tient ensemble même, c’est un point fondamental, c’est la détestation des fausses monnaies mises au service de privilégiés aux dépens de l’intérêt général. On finira par se rejoindre, j’en suis sûr.
Bon, il faut que je réponde à Paul, maintenant. Demain, peut-être.
La pensée facile consiste à choisir son camp, accumuler les savoirs et ignorer l’autre côté. Il s’ensuit une boiterie logique qui donne une image hémiplégique du psychisme humain. |
Le couple moi+Paul Jorion m'a alors répondu :
Etienne,
« Qui n’avance pas, recule »
30 décembre 2009 à 15:18
« vous faites comme si notre système était 100% money, en couverture intégrale des prêts… »
|
Ma réponse à Paul :
@ Paul :
Ex nihilo ?
Les procès d’intention sont des impasses, je crois.
Paul, est-ce qu’on peut parler de création monétaire avec toi sans que tu ramènes l’expression « ex nihilo » sur le tapis en guise de (déni de) réponse ?
Juglar, Allais et… Jorion
Est-ce que je me trompe ?
Notre travail de cerveau collectif sur la monnaie, qui devait durer cinq ans Quand j’ai cité (plusieurs fois) la Banque de France elle-même (et là, on peut parler de professionnels de la banque, n’est-ce pas ?), là et là par exemple, tu n’as pas répondu de façon circonstancié. Pourtant, la création monétaire par les banques privées y est bien décrite par le menu, et par les plus hautes autorités monétaires du pays (après la BCE). Et depuis quelque temps, tu n’acceptes presque plus d’échanges sur la monnaie, seulement quelques piques expéditives… C’est pourtant court comme thèse : toutes les banques, tous les économistes et tous les profs qui expliquent la création monétaire mentiraient ? Pour ne pas affoler le public ? …
Ce n’est pas croyable, pas plausible. Voilà.
Ce n’est pas logique puisque même la monnaie centrale est une reconnaissance de dette : la monnaie centrale était même, il n’y a pas si longtemps, une reconnaissance de dette échangeable à tout moment contre de l’or (avant 1971). Pourtant, tu considères ces titres de dettes-là comme de l’argent. C’est difficile à justifier rigoureusement, je trouve.
D’où ma double conclusion, pour le moment, avec tout le respect que je te dois :
La maxime que je préfère, c’est toi qui me l’as apprise : Il convient de ne pas violer l’un des principes fondamentaux de la méthodologie scientifique, à savoir de prendre les réfutations au sérieux. Mais j’aime aussi : Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur.
|
Paul :
Étienne, « … peu importe ici que ce soit par les banques commerciales ou par les banques centrales… » Même chose que dans la réponse à « Moi » : « Non, puisqu’on veut à tout prix un scandale ! » mais de toute manière, je le répète : sujet épuisé. Passons à quelque chose de plus intéressant sur lequel exercer notre sagacité : « Comment dissocier revenus (nécessaires pour la consommation) et travail, sans créer un système à deux vitesses encore pire que le système actuel ? »
« Le temps presse ! » |
Suit cet échange (assez important) sur les billets de banques : reconnaissances de dette ou pas ?
@Etienne Chouard: « Je te rappelle que même les billets de banques ont été, pendant des siècles, des reconnaissances de dettes, des titres de dette qui circulent, ne prenant leur valeur que dans la confiance qu’on portait à leur émetteur. Même avec le cours légal. »
@ Moi,
Un billet de banque n’est pas un titre de dette. Dette de qui envers qui ?
Paul,
Cette dette est d’ailleurs restée longtemps inscrite sur les billets mêmes, non ?
Oui, bien sûr, c’était écrit mais est-ce que c’était vrai ? Si c’était vrai, pourquoi a-t-on cessé de l’écrire ? Parce que tout le monde le sachant, ce n’était plus nécessaire de l’indiquer ? Ou bien parce qu’on a fini par admettre que ça n’avait jamais été vrai ?
Les billets de banque sont-ils vraiment des titres de dette ?
« Autrement dit, le fait d’imposer légalement à tous d’accepter un titre de dette (fiable : billet de banque ou monnaie scripturale de banque) comme monnaie de paiement (le cours légal) ne retire rien, me semble-t-il, à la nature fondamentale de DETTE du titre choisi et imposé à tous comme moyen de paiement. »
Tant que les choses vont bien, considérer que l’argent et la reconnaissance de dette c’est chou vert et vert chou, n’est pas une mauvaise approximation : tout ça, après tout, n’est-ce pas « de la monnaie » ? Quand les choses vont mal, par contre, comme c’est le cas au sein d’une crise, la différence entre les deux devient manifeste : l’argent vaudra toujours son montant nominal, celui qui est inscrit sur lui – même si son pouvoir d’achat effectif peut lui varier –, alors que la reconnaissance de dette vaudra une somme susceptible de varier entre ce montant nominal et zéro. « L’argent, mode d’emploi » (Fayard 2009) pages 38-39.
discuter avec Etienne Chouard c’est perdre son temps; c’est mettre le doigt dans son piège;
Moi,
… il n’est pas normal que les banques privées puissent créer de simples titres de dettes transmissibles qui circulent ensuite comme si ces titres étaient « de l’argent ».
L’impression qui se dégage – et je ne parle pas simplement de la mienne : regarde les autres commentaires –, c’est que tu as besoin d’un « scandale quelconque » et que n’importe lequel fera l’affaire et si celui-ci ne marche plus on en trouvera bien un autre. Attention, certains me disent – et tu les vois : « Don’t feed the troll ! »
Ce n’est pas normal parce qu’elles en créent TROP
Pourquoi ne pas étudier la thèse de Juglar qui conseille précisément d’encadrer le crédit bancaire pour éviter les crises cycliques ? Pourquoi ne préconises-tu aucune mesure qui limite le pouvoir des banques ? Dans ton travail sur la monnaie, tu t’es arrêté en cours de route, tous freins bloqués. Pourquoi ?
Etienne,
- Des noms ! Des noms ! réclamait la foule furieuse. - Mais quels noms, voyons ? Personne n’est responsable en particulier, bien sûr. - …
Tiens ?
Ah ? C’est très intéressant… Et quelle politique monétaire a été ainsi institutionnalisée, figée, imposée, avant d’être mise radicalement hors contrôle ? (prendre un ton solennel SVP…) Une politique de lutte rigoureuse CONTRE L’INFLATION, ET C’EST TOUT (et puis pas touche). Toujours l’inflation ? Oui, toujours. À jamais ? À jamais.
Comme c’est étrange…
Tiens, tiens…
Tiens ?
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20 novembre 2014 :
"Création monétaire et Société" :
Débat Historique au Parlement UK
(Dernière mise à jour de cette page : 25 octobre 2015.)
à connaître
sur la monnaie
- Livres
-
-
Maurice Allais :
« La crise mondiale d’aujourd’hui - Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaire » - La dette publique, une affaire rentable, par André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder
- Irving Fisher : 100% money !
Un texte essentiel, court et clair, enfin en français, à lire absolument pour comprendre à la fois la cause première des crises et la seule solution qui vaille.
Texte intégral - Jacques Duboin, LA GRANDE RELÈVE (de l'Homme par la Machine), 1932. Texte intégral
-
- Sites
- Crise 2008 - 1) La création monétaire (2011).
Crise 2008 - 1) La création monétaire - par moneylefilm - Crise 2008 2) Financiarisation de l'économie (2011).
Crise 2008 2) Financiarisation de l'économie par moneylefilm - L'Argent Dette 2 : Promesses Chimériques, de Paul Grignon (2010).
- DEBTOCRACY- LA GOUVERNANCE PAR LA DETTE
- Comprendre la dette publique (en quelques minutes)
- fauxmonnayeurs.org
- tiki.societal => dette publique
- osonsallais
- bankster.tv
- Post-Jorion
- Louis Even
- fragments-diffusion
- ADED
- CADTM (Comité pour l'annulation de la dette du Tiers Monde)
- chomage-et-monnaie
- Jean Jégu
- Jean Bayard
- Révolution monétaire
- public-debt.org
- creationmonetaire.info
- liberonslamonnaie
- Jean Claude Werrebrouck : La crise globale des années 2010
-
Divers
- Sur le blog : Non, ce n’est pas « trop cher : le financement des besoins collectifs est rendu sciemment ruineux par un sabordage monétaire étonnant »…
- Sur le forum : compilation du fil "Reprendre le pouvoir sur notre monnaie" (1 200 pages, pdf, 10 Mo)
- Compilation du BLOG de Paul JORION "Tout notre débat sur la monnaie" (de février 2008 à mars 2010, 8 500 pages, pdf, 43 Mo)
- un podcast audio d’André-Jacques Holbecq
sur la dette publique et la monnaie :
- LOI DE 1973 : les aveux de Rocard et deux nouvelles pistes pour comprendre l'effet véritable de la loi (377p., 3 Mo)
-
L'actualité de mon propre travail sur la monnaie, résumée en quelques vidéos :
• "Le processus constituant et la création monétaire" 1/2 (janvier 2008, IEP d'Aix) :
• "Le processus constituant et la création monétaire" 2/2 (janvier 2008, IEP d'Aix) :
• La création monétaire.
1. La dette (mars 2011) :
• Les enjeux de la création monétaire (avril 2011) :
• L'inflation et le chômage (avril 2011) :
• Malfaisance de la "loi Pompidou" de 1973 (avril 2011) :
• L'arnaque de l'impôt sur le revenu US (février 2011) :
(traduite en anglais et en espagnol) - La Banque de France elle-même explique la création monétaire par les banques privées. (fichier avi à télécharger)